AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,51

sur 183 notes
Pour s'aérer la tête, rien de mieux qu'un bon policier. Voilà : « Noblesse oblige »de Donna Leon, américaine dont les livres se situent à Venise, vu qu'elle y habite.
L' enlèvement d'un fils de haute lignée, à Venise donc, suivi de deux demandes de rançon puis plus rien , coïncidence, deux ans après des os trouvés dans un champ, l'affaire cédée à Guido Brunetti, le héros/ policier récurrent, qui doute bien entendu de l'évidence, les relations conflictuelles avec le chef incapable «on pouvait légitimement penser, vu qu'il était déjà onze heures passées, qu'il se trouvait dans son bureau » , l'aide de la petite et jolie secrétaire, il manque le binoclard féru d'internet, sinon, tout y est .

J'ai l'air de me moquer, mais non, j'ai lu avec plaisir.

Car Donna Leon, avec un certain ton ironique, en plus de nous présenter les moeurs de l'Italie , ses palais et ses grandes familles nobles, « seuls les plus riches pouvaient se permettre de construire leur palais autour d'autant d'espace vide, et seuls des descendants tout aussi riches pouvaient avoir les moyens de le conserver intact »,de citer le Critias de Platon sur la justice de l'Etat, nous fait vivre une aventure dont l'issue est tout à fait impromptue : la mafia russe qui s'en mêle, et pire encore.

Guido nous met dans sa poche rapidement, bien que ses doutes nous semblent inutiles… bingo, il a raison.
Commenter  J’apprécie          578
Ce tome 7 est toujours en lecture commune avec Leahb81 mais du mois d'octobre ! Même pas lu de concert ! le sérieux s'est égaré mais nous allons y remédier !

Dans la campagne vénitienne un cadavre est mis au jour au moment de travaux dans un jardin. Brunetti est mis sur l'affaire et il fait le lien avec l'enlèvement et la disparition d'un jeune homme de bonne famille 2 ans plus tôt.

Brunetti n'est bien évidemment pas le bienvenu dans ce milieu fermé mais son statut de gendre d'un aristocrate influent l'aide à pousser les portes les plus fermées. Et une fois de plus il va nous emmener dans un monde plutôt écoeurant bien que très feutré et où l'argent et le pouvoir sont toujours les maîtres !

Donna Leon aborde dans ce volume le fléau des enlèvements qui faisaient régulièrement la une des médias et cette partie sinistre et les ramifications des trafics qui se cachent derrière. Il y a toujours un peu d''humour présent dans les relations avec son collègue et sa famille et cela allège un peu la lecture de roman que l'on seait proche de la réalité !

Challenge Pavés 2023
Commenter  J’apprécie          280
Dans cet opus, le commissaire Brunetti rouvre donc l'enquête sur l'enlèvement de Roberto Lorenzoni, fils du comte Lorenzoni enlevé deux ans plus tôt. En effet, on vient de retrouver son corps, du moins ce qu'il en reste, enterré dans un champ du côté de Belluno dans la campagne. Brunetti ne peut compter sur la famille : la mère, déjà très atteinte par la disparition de son fils, sombre dans le chagrin et le mutisme, le père campe sur ses positions arrogantes et Maurizio, cousin de la victime, ne collabore guère plus avec la police. Celui-ci, bien plus malin et débrouillard en affaires que Roberto, semble à la fois l'héritier tout désigné et l'auteur de l'enlèvement. Mais le flair du commissaire lui souffle que quelque chose cloche dans cette affaire…

Très vite, Brunetti fait appel à son beau-père, le comte Falier, pour tenter de comprendre les secrets de la famille Lorenzoni. le comte est de plus en plus ouvert avec son beau-fils mais il accuse celui-ci de ne pas rendre sa fille heureuse ! Un poids énorme sur la tête du commissaire qui cherche à savoir où il en est avec Paola…

Je me répète sans doute par rapport à d'autres romans mais l'enquête est donc intéressante par ses à-côtés familiaux (Guido et Paola), par les compétences innombrables de la signorina Ellettra, la secrétaire de la questure, par l'humour toujours bien présent et par l'humanité profonde du commissaire Brunetti, sa capacité à toujours se laisser toucher par les turpitudes qu'il côtoie chaque jour dans son métier mais aussi sa capacité à prendre du recul, notamment en s'aidant de ses chers auteurs classiques. L'énigme se débloquera en examinant l'état de santé du jeune homme avant son enlèvement…
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          150
Navarro dans la lagune...
J'ai bien aimé les enquêtes du commissaire Brunetti pendant un temps, et puis j'ai réalisé que j'aimais en fait le lieu où cela se passait et essentiellement les scènes qui se passent dans la cuisine ou qui parlent de nourriture, et accessoirement de café. Pour le reste, l'intrigue est intéressante, sur un fond historique tragique, mais tout de même c'est un peu poussif sur le plan purement littéraire. Donna Leon est plus forte dans le portrait de famille que dans la construction d'une intrigue solide. Dommage que Michael Connelly ne fasse pas de masterclass en Italie !
Un certain charme en plus, on est tout de même plus proche de Navarro que de 24 heures chrono...
Mais bon, trois-quatre heures à Venise ne se refusent pas !
Commenter  J’apprécie          150
Pour moi lire un Donna Léon c'est comme déguster un grand cru. Un moment de délectation.

C'est l'assurance d'apprécier des incursions dans une vie de famille pleine de vie et de complicité. Et encore autant d'incursions d'un milieu professionnel dépeint avec plein d'humour.

J'adore son observation lucide des problèmes propres au système judiciaire italien et de la corruption s'y attachant à travers son personnage principal, le commissaire Brunetti.

Ici, Donna Léon propose une enquête prenante et plus ou moins simple mettant en scène une jeunesse dorée et oisive prête à tout pour garder ses privilèges. Les personnages sont tous crédibles et attachants.

Le style d'écriture, comme toujours avec Léon, est très vivant, chaleureux et humain, simple mais très juste.

Que du bonheur pour moi!
Commenter  J’apprécie          110
Un petit coup de spleen avec cet hiver qui n'en finit pas, j'avais envie de retrouver l'atmosphère envoutante de Venise, voyager un peu mais là cela a été plutôt un coup d'épée dans l'eau des canaux ...
Le commissaire Brunetti est aux prises avec des ravisseurs et des trafics pas très propres .
Enquête peu palpitante qui pourrait se dérouler n'importe où.
Tant pis pour moi !
Commenter  J’apprécie          90
Noblesse oblige, à quoi oblige la noblesse ? Si l'on est utopiste, on aurait tendance à répondre à être exemplaire, mais dans les faits la réalité est tout autre.

Roberto Lorenzoni, héritier d'une richissime famille noble, est enlevé et séquestré. Les demandes de rançon arrivent mais les ravisseurs ne se manifestent plus, le jeune homme n'est jamais retrouvé, le mystère reste entier.
Deux ans plus tard, lors de travaux, son corps est retrouvé enfoui dans un champ, son crâne traversé par une balle. Sa chevalière aux armes de la famille permet son identification.
Brunetti entre donc en scène et décide d'enquêter sur le rapt pour mieux enquêter ensuite sur sa mort.

Une nouvelle enquête où le commissaire sera de nouveau confronté aux pires travers de l'humanité, aux situations où l'on se sent bien trop impuissants et qui nous laissent toujours un horrible goût amer.
Commenter  J’apprécie          80
Entre un pavé de 800 pages et un autre de presque 600, j'ai glissé un Brunetti comme une petite sucrerie, histoire d'oublier ce confinement qui tourne en rond certains jours. Je l'ai acheté d'occasion, un peu au hasard, pour cette série j'ai l'impression que l'ordre chronologique n'est pas si important.

C'est le troisième que je lis et comme pour beaucoup de séries, l'enquête n'est pas forcément le principal intérêt du livre, c'est l'enquêteur qui m'intéresse et le monde que l'auteure a construit autour de lui. Et ce n'est pas tout un chacun qui a la chance de travailler à Venise, personnage à part entière.

Cette enquête se déroule dans le milieu de la grande noblesse vénitienne, dans une famille dont la généalogie est connue de longue date. le commissaire Brunetti fait donc appel à son beau-père, fin connaisseur de ce milieu, puisqu'il en fait partie lui-même.

On vient de retrouver dans la campagne le squelette d'un jeune homme disparu depuis deux ans, enlevé. Après deux demandes de rançon, personne n'a plus eu de nouvelles et les ravisseurs n'ont jamais été retrouvés. Seule une chevalière portant les armoiries des Lorenzoni permet d'identifier le jeune Roberto.

L'enquête va se dérouler lentement, dévoilant des histoires assez louches datant de la seconde guerre mondiale, un trafic inquiétant avec les pays de l'Est, des règlements de comptes familiaux impitoyables. Dans le même temps, Brunetti est préoccupé par sa femme Paola, dont son beau-père lui a affirmé qu'elle n'était pas heureuse.

Un épisode qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, mais que j'ai lu avec un certain plaisir paresseux, comme on retrouve un vieil ami.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
Commenter  J’apprécie          50
Dans cette septième enquête, pour élucider le crime de Roberto Lorenzoni, jeune play-boy superficiel et un peu trop gâté, que l'on identifie grâce à sa chevalière, car kidnappé deux ans auparavant, le Commissaire Brunetti va devoir s'introduire dans l'aristocratie vénitienne, pour en découvrir de plus près les codes et les règles, mais aussi les petits secrets... Les choses lui seront facilitées par sa belle-famille, le comte et la comtesse Fallier, les parents de son épouse, Paola.
Entre trafics en tout genre, affaires louches, cupidité et interrogatoires, on va tergiverser un petit moment. Mais Donna Leon sait parfaitement où elle conduit son lecteur, avec sa pudeur habituelle et son sens de l'intrigue.

Le rythme est lent, comme quasi toutes les enquêtes de Brunetti, je n'ai été "emportée" dans l'enquête seulement lorsque Brunetti commence à entrevoir les tenants et les aboutissants, c'est à dire plus loin que la moitié du roman. Mais j'aime les enquêtes de mon commissaire préféré à travers les calli de la Cité des Doges.

Lien : https://lecturesdartlubie.bl..
Commenter  J’apprécie          50
Si vous aimez les intrigues tortueuses et la recherche minutieuse d'indices, passez votre chemin, car ici, les investigations reposent avant tout sur l'interrogatoire de témoins et les déductions du Commissaire Brunetti. Il faut dire que le crime date un peu et qu'on est plus proche de « Cold cases – affaires classées » que des « Experts ».

Noblesse oblige est un polar au rythme lent, posé, où la véritable enquête ne démarre que passé le tiers du bouquin (qui ne fait que 283 pages). Avant ça, ça digresse beaucoup, ça n'est pas très palpitant, ça traîne, bref, on s'ennuie. On n'est ni véritablement immergés dans la haute société vénitienne, ni dans Venise elle-même : on nous balance certes des noms de lieux à tout-va, mais aucune description. A moins donc de connaître les endroits cités et de savoir à quoi ils ressemblent, difficile de suivre les pas du commissaire...

Par la suite, les investigations deviennent plus intéressantes, au fur et à mesure que Guido Brunetti commence à comprendre ce qui a pu se passer. Dommage que nous, lecteurs, grâce à une discussion du début du tome voulue anodine mais tellement sans rapport apparent avec l'histoire qu'on ne peut que faire le lien avec ce que l'on apprend très vite sur la victime, puissions ainsi deviner bien avant lui ce qui est arrivé au jeune homme du champ ! Heureusement, la chronologie des faits et le « pourquoi » demeurent un mystère jusqu'au bout, mais il faut avouer qu'être en possession d'une partie des réponses n'aide pas à se passionner pour l'enquête... Celle-ci se veut en outre très linéaire. le commissaire et ses adjoints ne tâtonnent pour ainsi dire pas, et les seuls rebondissements ne sont pas le fait de l'avancée de l'enquête, mais provoqués par des tiers.

C'est donc un petit polar tranquille et sans réelle surprise, où l'on suit d'un point A à un point B des personnages à peine esquissés, en dehors bien sûr du héros du héros principal. Même certains épisodes de nos vieilles séries policières à la française comme « Une femme d'honneur » sont plus mouvementés et riches en fausses pistes que ça ! Ça ne signifie pas pour autant que Noblesse oblige est un mauvais livre. L'enquête a beau être un peu fade, la plume de Donna Leon possède un certain charme qui parvient, heureusement, à sauver l'ensemble.
Commenter  J’apprécie          52




Lecteurs (463) Voir plus



Quiz Voir plus

La Venise de Donna Leon

Le premier roman paru en France (1992) "Mort à la Fenice" est un roman à clef. Qui se cache derrière le chef d'orchestre très médiatique assassiné ?

Wilhelm Furtwängler
Antonio Toscanini
Herbert von Karajan
Agostino Steffani

13 questions
67 lecteurs ont répondu
Thème : Donna LeonCréer un quiz sur ce livre

{* *}