La loi de la cité

Mon premier Elmore Leonard et j'avoue que je ne m'attendais pas à être autant surprise par le style. C'est percutant et noir, j'ai adoré. J'ai du m'accrocher pour suivre le déroulé et c'est un régal quand un auteur vous embarque comme ça, avec intelligence, de la haute voltige. Un duo qui s'affronte sans défaillir, un flic et un voyou dont les contours des tempéraments se fondent parfois avec une placidité glaçante. Les personnages secondaires ne sont pas laissés pour autant dans le flou, ils ont tous un petit truc qui fait qu'on ne les oublie pas, eux aussi, notamment grâce aux dialogues qui m'ont fait oublier que c'était un roman, une lecture. J'étais dedans.

Leonard d'habitude fait dans l'humour , ici c'est tout autre chose .
On est clairement dans le pur registre polar , mais auquel Leonard à ajouté le western pour un mèlange des genres détonnant .
Contrairement à son habitude son opus n'est pas gentil .
On est pas ici pour plaisanter .
L'affrontement entre les deux protagonistes est plutot méchant, dans un registre qu'on ne connait pas chez Leonard et ou il trouve parfaitement ces marques .
C'est prenant , rythmè , percutant , en somme tout ce qu'il faut pour un excellent polar .
Au final , une excellente surprise de la part d'un auteur qui cache bien son jeu.

Un polar efficace de plus à verser sur le compte d'Elmore Leonard.
L'intrigue se déroule à Detroit où l'on suit l'enquête d'un groupe de policiers, en tête duquel figure Raymond Cruz, qui tenteront de coincer Clement Mansell, tête brûlée qui se moque de la police et compte se tirer sans problème des meurtres et arnaques dont il est coupable.
Avec ce roman, Leonard fait un clin d'oeil au western et met en scène en quelque sorte le duel entre deux hommes, la cité étant désormais le lieu d'affrontement des shérifs et hors-la-loi d'autrefois.
L'auteur comme à son habitude campe des personnages attachants et montre une fois encore son talent dans l'art du dialogue qui fait mouche (on comprend pourquoi Tarentino apprécie les romans de Leonard).
On retrouve également un attachement à décrire des héroïnes fortes, au caractère bien trempé et qui tente de s'en sortir dans un monde machiste.

Parce qu'il se fait une règle de sortir vainqueur de tout défi, Clement tue sauvagement les deux occupants d'une voiture qui a entravé sa circulation sur l'une des nombreuses autoroutes de Detroit. le lieutenant Raymond Cruz, obsédé par l'idée que le coupable peut lui échapper, mène son enquête en redoutable justicier, oubliant code de procédure et déontologie. Il faut dire que ce tueur frénétique est intelligent et notre flic de détroit n'arrive pas à recueillir suffisamment de preuves contre lui.
Il reste à Cruz une solution définitive pour faire tomber Clément. Lui proposer un règlement de compte d'homme à homme.
Elmore Léonard nous offre ici un roman original. Un roman qui nous questionne. La fin justifie-t-elle les moyens ? Notons aussi ici le dénouement surprenant qui ajoute à l'atmosphère oppressante de l'histoire et à la tension du récit.
C'est toute l'Amérique des petits gangsters de la rue, des truands et des délinquants sans âme qui est révélée, dans ce roman étonnant de vérité.

Lien : https://collectifpolar.com

Grand prix de littérature policière en 1986, ce livre est excellent. On retrouve la fluidité de l'écriture de Léonard, dialogues acérés. Masterpiece
Le personnage principal est magistral, il rappelle d'ailleurs celui du prêteur sur gage de Punch Créole.