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EAN : 9782228923149
141 pages
Payot et Rivages (02/01/2019)
3.76/5   17 notes
Résumé :
Il y eut trois pionniers américains de la pensée écologique : l’ermite Henry David Thoreau, le voyageur John Muir et le forestier Aldo Leopold. On doit à ce dernier, que certains tiennent pour un géant littéraire et un prophète, les premières politiques de protection des espaces naturels, une réflexion inégalée sur la nature sauvage, et la conviction qu’il est possible à l’homme de développer une intelligence écologique. Car l’« éthique de la terre » est possible. E... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je n'avais jamais entendu parlé de cet auteur avant de croiser ce petit livre. C'est donc une découverte totale.
Cette lecture m'a énormément plu. Plusieurs textes qu'a écrit Aldo Lepold se retrouve dans ce livre. le principal est L'éthique de la terre. Alors, bien entendu les choses ont évolués depuis l'écriture de cet ouvrage. Des choses ont changées et les défis de la protection de la nature sont un peu différents. Mais en parallèle, il y a une grande similitude avec ce que nous rencontrons aujourd'hui dans la volonté de protéger cette nature. L'obstacle le plus important que l'on retrouve depuis l'époque d'Aldo Leopold est bien entendu l'économie. Déjà de son temps tout était question d'argent et de profit, d'assujettir la nature au bon vouloir des Hommes pour n'en retirer que du profit, quoi qu'il en coûte à cette nature. Il le démontre très bien,par exemple, en parlant du tourisme, qui n'avait rien à voir avec le tourisme que nous connaissons de nos jours. Alors imaginez-vous, tout cela n'a pas changé et s'est même aggravé. J'aime beaucoup cette philosophie d'une éthique de la terre qui concerne chaque être humain. Si seulement nous pouvions vivre en bonne intelligence avec l'environnement qui nous entoure. Cette idée se développe encore aujourd'hui, peut être pas sous ce terme, par la prise de position d'une partie de la population.
Les autres textes, plus courts, sont tout aussi frappants que celui cité juste au dessus. On y découvre, notamment, la rencontre qui lui a fait prendre conscience de la nécessité de protéger la nature. Et tout au long des textes, par des faits réels et précis, par son vécu, il nous livre ses pensées tendant vers ce qu'il appelle L'éthique de la terre.
Alors, espérons que près d'un siècle après ses écrits, cette éthique de la terre devienne plus qu'une priorité, une évidence !
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Le célèbre Penser comme une montagne est fort court, où il voit mourir une louve, et s'amorce sa conviction que les loups ont un rôle à jouer, sinon les cerfs pullulent, ne peuvent tous se nourrir, les arbres périssent, etc. Phénomène normalement bien connu de nos jours.

J'ai beaucoup aimé l'histoire du chêne près de chez lui (mis à mort par la foudre), occasion de parler de faune et flore depuis des décennies autour de ce brave chêne.

"On court deux dangers spirituels à n'avoir pas de ferme. L'un est de penser que le petit déjeuner pousse dans les épiceries, l'autre de supposer que la chaleur vient de la chaudière."

Il aborde aussi le problème des espaces naturels, du tourisme, du trop de routes, etc.

Voici une courte présentation d'Aldo Leopold,


Aldo Leopold

Un pionnier de l'écologie

Jean-Claude Génot

Editions Hesse, 2019

Leopold a démarré dans la vie comme forestier (et chasseur) mais il a connu une évolution intéressante. "Comment un fervent chasseur est-il devenu un des plus grands défenseurs de la nature sauvage et l'inspirateur de nombreux écologistes?"

Bien des idées sont connues de nos jours (pas toujours appliquées) mais à l'époque tout était nouveau et à découvrir. Surpopulation des cerfs, surpâturage, élimination des prédateurs, érosion des sols, bref, un fragile équilibre.

"Comme forestier, Leopold a apporté à la profession un équilibre entre vision et pragmatisme. Comme défenseur de la nature sauvage, il a donné un cadre en lien avec les racines historiques et philosophiques de la nation, et a fait de la wilderness une spécificité américaine. Comme scientifique, il a aidé à développer l'écologie de la faune sauvage et contribué à donner un sens à sa gestion. Comme enseignant, il a inspiré des centaines d'étudiants pour observer et comprendre la nature, l'étudier et la protéger. Comme penseur, il a donné au mouvement de la conservation une définition philosophique. Comme écrivain, il a donné à son pays un des livres fondateurs de la littérature de nature, un genre très américain."

Bon, tout ça est très bien, mais qu'en est-il des écrits d'Aldo Leopold, mis à part l'incontournable Almanach d'un compté des sables ? l'éthique de la terre, ci-dessus.
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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Bien sûr, les textes ne sont plus trop d'actualités, mais on peut lire un écologiste précurseur qui devinait ce qui allait se passer, et on peut le constater des dizaines d'années plus tard.
Ce qui rend non seulement les textes prophétiques, mais surtout, ce qui propulse son auteur comme visionnaire et un des précurseurs dans la matière.

Il y a plusieurs textes, plutôt simples à lire. le défaut du livre : un peu trop court.
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Voici une parole philosophique intrigante et encourageante. L'auteur prend le temps de développer une "éthique de la terre" qui montre en quoi l'homme est à l'origine des crises qui se succèdent. Il insiste sur le fait de penser l'éthique comme une pensée humaine et non comme quelque chose qui serait extérieur à l'homme.
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“Think Like a Mountain” is part of a series published by Penguin named “Green ideas”, 20 classics of the environmental movement. This text is extracted from “A Sand County Almanach” published in 1949 by Aldo Leopold, an ecologist, forester, and nature writer. He talks about America's wildlands, mainly souvenirs of his childhood and early adulthood. He is also the first to have described the idea of trophic cascades, indirect interactions that can destabilise whole ecosystems, like taking away a predator. Leopold observed that after taking away wolves from Yellowstone National Park, deer proliferated and ate woody species to the point where there were no more… which subsequently reduced the deer population because there was nothing left to eat. What is amazing about this text is that it is so up-to-date on what is happening now but was written 70 years ago. When are we going to understand ?
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
À présent, je soupçonne que, tout comme les cerfs vivent dans la peur mortelle des loups, une montagne vit dans la crainte mortelle des cerfs. Et peut-être à plus juste titre, car si un cerf tué par des loups peut être remplacé en deux ou trois ans, une chaîne ravagée par d'innombrables cerfs mettra des décennies à renaître.
Il en va de même pour les vaches. Le vacher qui débarrasse son champs des loups ne comprend pas qu'il doit reprendre leur tâche : limiter son troupeau pour protéger son pré. Il n'a pas appris à penser comme une montagne. Voilà pourquoi nous avons des tempêtes de poussière, et des fleuves qui emportent l'avenir vers la mer.
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Cela paraît simple : ne chantons-nous pas déjà notre respect et notre amour pour la terre des êtres libres et la patrie des braves ? Oui, mais qu'aimons-nous, au juste ? Certainement pas le sol, que nous envoyons à vau-l'eau. Certainement pas les fleuves dont la seule fonction, à nos yeux, est de faire tourner les turbines, charrier les péniches et emporter les eaux usées. Certainement pas les plantes, dont nous détruisons des espèces entières sans broncher. Certainement pas les animaux, dont nous avons déjà largement décimé les plus grandes e les plus belles espèces. Une éthique de la terre ne peut certes pas empêcher l'altération, la gestion et l'usage de ces "ressources", mais elle affirme leur droit à perdurer et, du moins par endroits, à le faire à l'état naturel.
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Des petits copeaux d'histoire parfumés ont giclé de l'entaille, s'amassant dans la neige devant chaque scieur agenouillé. Nous avons senti alors que ces deux tas de sciure formaient quelque chose de plus que du bois ; qu'ils concentraient en eux la section transversale d'un siècle ; que notre scie mordait, coup à coup, décennie après décennie, dans la chronologie d'une vie, écrite en cernes concentriques annuels de bon chêne.
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Un hurlement résonne de corniche en corniche, dévale la montagne, et s'éteint au loin dans la nuit. C'est une plainte triste et sauvage, une provocation au mépris de toutes les adversités.
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A long terme, trop de sécurité ne semble apporter que le danger. C'est peut-être ce que suggère la maxime de Thoreau : le salut du monde est dans l'état sauvage.
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