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EAN : 9782709668583
250 pages
J.-C. Lattès (12/05/2021)
3.38/5   124 notes
Résumé :
Hélène, seize ans, vit au cœur de la Bretagne intérieure, dans un bourg oublié des touristes et cerné par les rochers. Entourée d’un père aimant, de son ami Yannick, ardent défenseur de la cause bretonne, et de sa grand-mère Alexine, diplômée de l’école des druides, elle se destine à devenir institutrice, comme sa mère.
Mais l’arrivée de Marguerite, nouvelle professeure de français venue de Paris avec son mari, célèbre romancier, bouleverse leur existence à t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
3,38

sur 124 notes
«  Et c'est là que L' HiSTOIRE poursuit son lent déraillement » …
.
À la fois magnifique portrait de la Bretagne profonde, , en plein coeur de ce Finistère perdu, dans un bourg oublié des touristes , au «  Bois d'en Haut » peut - être loin des contrées touristiques que chacun connaît , saga familiale d'été , prenante , peuplée de personnages hauts en couleurs, denses et pétris de secrets ,, mystérieux , blessés à jamais par la douleur de la perte, bouleversés par le piège qui se refermera sur tous ceux que cela dérange ,..


Au milieu de décors époustouflants , mêlant potion druidesse , mythe breton , cause bretonne , l'auteure dresse le portrait de trois générations de femmes de 1945 à nos jours , blessures , drames , tourbillon de vie , émerveillement de la première fois, chagrin indélébile et promesses de meilleur avenir .

Marguerite , brillante professeure de lettres dans un prestigieux lycée Parisien ,arrive avec son mari , célèbre romancier : bouleverse l'existence de tous : à la recherche de sa mère biologique , très émouvante , en quête de ses racines , de son identité , calomniée , jalousée , rejetée , troublée , perdue …..

Odette , fille de l'ancien médecin du village, «  médecin des pauvres » , résistant et communiste fusillé sans que personne ne s'en soucie, partie à Paris en 1944, embauchée comme bonne dans une famille bourgeoise, haineuse ,dénonciatrice intra familiale, silences butés , regards hostiles ….manigances …

Hélène , seize ans, entourée d'un père aimant , de son ami Yannick, ardent défenseur de la cause bretonne, et de sa grand - mère Alexine , diplômée de l'école des druides , se destine à devenir institutrice comme sa mère.
Le point commun entre ces trois femmes , c'est l'émancipation par l'éducation, l'ouverture au monde par la LITTÉRATURE, l'envie de se pousser plus loin par la richesse de la lecture et de la poésie , la culture au sens large pour Hélène et Marguerite .
N'oublions pas la pérennité de la langue bretonne , l'attachement au village , ses traditions séculaires, ses croyances et légendes .
Un récit cruel , généreux , addictif, à la fois mystérieux et captivant à la plume ciselée , roman d'apprentissage entre méchanceté , noirceur, secrets enfouis et promesse d'émancipation .
À condition de ne pas mélanger les nombreux thèmes ….On passe un bon moment . Merci à Reine pour le prêt .

«  Hélène observe l'horizon et songe à cette enfance en Bretagne , quand la vie se déployait confiante , tranquille , comme l'eau de source , et devait durer toujours .
Humer l'odeur du bois après l'orage , lézarder dans les bottes de foin, cueillir des mûres sauvages dans les talus , le bonheur semblait si simple » ….
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Je n'ai pas trop aimé ce roman qui ne correspondait pas vraiment à ce à quoi je m'attendais en lisant la quatrième de couverture.

L'intrigue qui suit trois femmes de trois générations différentes est sombre : tout ce qui peut tourner mal, tourne mal. En même temps, le roman commençant par un double enterrement, on ne peut pas vraiment s'étonner que le récit des événements qui ont mené à ces funérailles ne soit pas optimiste…

Mais surtout, l'auteur donne une vision passéiste de la Bretagne qui m'a hérissée. J'ai plus ou moins le même âge que l'héroïne, ado au milieu des années 1990, et la Bretagne qui est décrite n'est pas du tout celle que j'ai connue. Je sais bien qu'il faut du pittoresque pour créer une atmosphère, planter un décor vite capté par les lecteurs, etc mais quand même…

Une lecture décevante donc.
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Finistérienne d'adoption et de coeur, je ne pouvais passer à côté de ce roman qui se déroule dans le Finistère de l'intérieur, celui des monts d'Arrée, celui qui attire peu de touristes, celui des légendes, celui de l'authenticité et de l'âpreté, celui qui se mérite.
« le passage de l'été » met en scène trois femmes très différentes dont le destin dramatique va se nouer dans le petit village du Bois d'en Haut. Nous sommes en 1994, en été.
Hélène, 16 ans, se prépare à devenir institutrice comme sa mère, a épouser un gars du coin et à passer le reste de sa vie au village.
Odette, fille de l'ancien médecin du village, résistant et communiste pendant la deuxième guerre mondiale, qui a été fusillé sans que qui que ce soit dans le village ne l'ait aidé, est partie à Paris, en 1944, bien décidée à ne plus revenir au milieu de ces gens qu'elle déteste. Elle a été embauchée comme bonne dans une famille bourgeoise. Mais le mal du pays la fait revenir en 1949.
Marguerite, brillante professeur de français dans un prestigieux lycée parisien, vient faire un remplacement, accompagné de son mari, écrivain connu et de sa fille adoptive, Lilly. Elle est à la recherche de sa mère biologique. L'arrivée de ces étrangers déclenchent rumeurs, jalousies, secrets dans ce village replié sur lui-même, jusqu'au drame.
Le portrait des trois femmes est particulièrement attachant. Hélène est propulsée violemment hors de l'enfance par le deuil, les premiers émois interdits et le rêve de quitter ce village étriqué, d'un ailleurs plein de promesses. de belles pages décrivent son attachement à son père. Odile n'a pas été épargnée par la vie qui l'a rendue aigrie, vindicative et qui va être l'artisan de son propre malheur. Enfin, Marguerite, est émouvante, en quête de ses racines, de son identité, rejetée, jalousée, perdue. Elles ont un point commun : l'émancipation par l'éducation, l'ouverture au monde par la littérature, l'envie d'aller plus loin, plus haut par la lecture.
Mais le personnage le plus important et le plus beau portrait, c'est celui de la Bretagne profonde. On pourrait penser que ce roman rassemble tous les poncifs sur la Bretagne (la bonne bretonne à Paris, les militants pour la reconnaissance de la langue bretonne, la druidesse….) sauf que l'auteur, Claire Léost, est originaire de Bretagne. Ce qu'elle évoque est une des réalités de l'histoire bretonne avec l'attachement au village, aux traditions, la pérennité de la langue bretonne, les légendes très présentes. On sent une certaine fierté, une tendresse pour cette région rude.
Un bien beau roman qui a reçu le Prix Breizh 2021.

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C'est un été particulier pour Hélène.
Dans une petite ville du centre Finistère une nouvelle professeur de français, Marguerite, venue s'installer avec son mari célèbre écrivain lui révèle la poésie et lui ouvre d'autres horizons.
Elle vit un premier amour, peu convaincue.
Les étrangers sont mal vus ici, même ceux des villages voisins, c'est pour dire.
Alors des parisiens, c'est pire que tout.
Et pourtant, Marguerite est à la recherche de sa mère et pense trouver des pistes ici.
Pas facile de tout comprendre au début.
Les sauts dans le temps et dans les personnages déstabilisent et je ne savais souvent plus qui était qui, d'autant qu'on remonte sur trois générations.
C'est un peu le défaut, à mon goût de bien des romans contemporains,.mais c'est cependant une belle histoire.
Le caractère fermé des bretons vis à vis des « étrangers », étrangers à leur ville ou à leur village est à peine caricaturé.
J'adore la Bretagne, j'y vis une partie du temps, mais il est vrai qu'on s'y sent étranger si on n'est pas du cru.
L'intrigue est intéressante et j'ai beaucoup aimé les personnages.
Le tout est bien écrit et la description de la Bretagne super belle et réaliste.
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(Pour ceux qui se donneront la peine de lire, vous comprendrez ma grosse colère en sachant que je suis finistérienne)
L'idée de départ n'était pas mauvaise : Une parisienne, prof de fac, 50 ans, apprend que celle qu'elle prenait pour sa mère l'avait volée (avec la complicité du personnel d'un hôpital parisien en 1944, un peu dur à avaler mais bon...), puis que sa génitrice, petite bonne bretonne violée par son employeur, est retournée dans son pays.
Elle va donc partir à sa recherche, songeant au moment merveilleux des retrouvailles ….
Mais les deux femmes qui se rencontrent, sans jamais soupçonner le moindre lien entre elles, vont éprouver une violente antipathie spontanée – qui va aller jusqu'à la volonté d'assassinat.

Question : comment justifier un élan de haine mortelle entre 2 inconnues ?
Réponse de l'autrice : en faisant de la vieille femme une bretonne bien sûr …
Et donc tout le début du bouquin va tendre à démontrer au lecteur que par nature, les habitants du centre Finistère sont des potentiels tueurs de parisiens...

(p 31 : Elle avait lu que ce coin cumulait tous les records : alcoolisme, suicides, délires paranoïaques. D'ailleurs, plus que la pluie, les habitants lui pesaient avec leurs mains froides, des taiseux dépressifs et indifférents, embusqués derrière leurs volets clos, qui semblaient toujours vous observer.)
(P 32 : Elle avait détesté immédiatement cette boutique carrelée de beige et sa propriétaire, dont le silence moqueur avait la couleur du fiel.)

Ce bouquin cumule les erreurs culturelles :
* Dans le Finistère, personne ne dira d'un « bourg » que c'est un «VILLAGE» (même si un bourg est tout petit – ce qui n'est pas le cas du Huelgoat où est censée se dérouler l'histoire - , il est le lieu des commerces et de l'administration ; même si le village est plus grand, il n'est que rural (et résidentiel)
* Il n'y a pas de lycées d'Enseignement Général public dans un « bourg de 700 âmes » !
* La nomination d'un(e) prof agrégé(e) dans un lycée breton est un non-événement
(P 27 : Huit mois plus tôt, Marguerite atterrissait dans ce trou perdu, brassé par la pluie et le vent, coincé entre une forêt maléfique et un torrent qui gronde tel un fauve menaçant. le jour de son arrivée, le proviseur l'a présentée à ses collègues comme une déesse descendue de son Olympe, et ils l'ont immédiatement détestée. A leurs yeux, elle incarnait la Parisienne snob, prétentieuse, une anomalie sur leurs terres.
P 18 : Il fixe sa nouvelle recrue comme si elle était la Vénus de Milo. - Je vous présente Mme Renaud, agrégée de lettres classiques, que Paris nous envoie. C'est un honneur pour notre établissement, et pour vous, jeunes gens.
P 19 Ce n'est pas une prof revêche, cassante, accablée de frustrations.

-* 'P 191, à propos de la vieille bretonne: Désormais on l 'appelle la veuve Tanguy. Malheur à ceux qui s'installent au village sans venir courber l'échine à l'épicerie
> Non, non et non !, jamais des finistériennes n'appelleraient une voisine, une ancienne camarade d'école, une femme dont on sait de quelle famille elle vient, par le nom de son mari. Jamais.
Cette mode existe peut-être en ville, mais dans mon département les femmes mariées (ou veuves) gardent toute leur vie leur prénom et leur nom à ELLES ; alors un personnage féminin que sa meilleure amie désignerait comme « madame untel », c'est absolument inauthentique.

Je ne sais pas quel est le degré de sympathie de l'autrice pour les 2 personnages féminins auxquelles elle s'identifie (la prof parisienne et son élève préférée), mais
La prof manipule ses jeunes élèves (style le prof du film étatsunien « Le cercle des poètes disparus ») > L'ado-intello sous influence en devient un personnage un peu ridicule
(p 22 : Tu ne ressembles pas aux autres, tu as une pensée bien à toi, tu traceras ton propre sillon.
(ie : Tu devras suivre religieusement ma trace... bof.)
-Quelques compliments au seul garçon de la classe de 1ère réfractaire à l'enseignement de la prof-gourou P 177 et hop, elle le met dans son lit page 189 …
On n'est plus à une invraisemblance près

Je rajoute à ma liste que tous les personnages secondaires ont droit à des caractéristiques méprisantes de leur créatrice : les jeunes bretons de l'Argoat sont des maladroits poseurs de bombes admirateurs d'intellectuels nazis;
On nous mentionne un syndicaliste brestois ? Alcoolique magouilleur bien entendu ;
Et Monsieur le maire du Huelgoat en 1994 se laisse dicter les grandes décisions budgétaires par la vieille épicière ...

Bon, j'arrête .
Ce qui me choque le plus avec ce bouquin, c'est que l'autrice a réussi à se faire attribuer un prix « breizh » ( la nana est directrice du groupe « prisma media, je suppose que ça aide …)
Ce qui me chagrine c'est que la commune du Huelgoat la reçoive officiellement au lieu de porter plainte ...
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critiques presse (1)
Elle
26 mai 2021
Dans un second roman émouvant et prenant, Claire Léost conte le basculement violent d'une adolescente bretonne dans l'âge adulte.
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
«  Le visage du jeune homme s’illumine, il ronronne comme un matou gavé de caresses.
Marguerite devine que ses parents doivent être avares en compliments , alors elle en rajoute, l’encourage à parler.

Yannick raconte la vie au village , les haines cuites et recuites héritées de l’Occupation, voire d’avant , la façon dont on s’évite jusque dans le choix de la crêperie , du coiffeur, de l’heure à laquelle on va à l’épicerie . »
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——- «  Fais attention aux gens du coin . Ils t’observent , ils parlent .
Elle serre sa main encore plus fort et lui sourit :
——- T’inquiète pas , Papa.
Il lui a toujours dit : les balivernes des gens du coin on s’en contrefiche , ————-garde la tête haute dans leur monde étroit, fais la girafe devant les chacals » …
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«  Enfance mon amour, n’était - ce que cela ?
Qu’y avait - il alors qu’il n’y a plus ?

SAINT - JOHN PERSE .
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Chez elle, paysan, c'était une vocation, une fierté qui nourrissait tout le village. A Paris, c'était un stigmate tatoué sur le front.
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Il faut avoir parcouru le monde pour savoir qu’on est au bon endroit.
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Videos de Claire Léost (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claire Léost
Claire Leost vous présente son ouvrage "De nulle part les oiseaux surgissent" aux éditions JC Lattès. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2763019/claire-leost-de-nulle-part-les-oiseaux-surgissent
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