J'ai découvert cette vieille série de Christian Léourier par le plus grand des hasards il y a maintenant presque 2 ans. Et j'ai commencé par le 3e : L'envoyé du quatrième règne. Mais au début du mois, passant chez mon bouquiniste favori — celui qui est à 300 m de chez moi —, j'ai eu la curiosité de regarder ce qu'il avait comme livres jeunesses anciens. Je pensais plutôt à un deuxième volume des aventures du lieutenant Langelot signées Vladimir Volkoff. Au milieu de tout un tas de livres auxquels je ne voyais aucun intérêt : le messager de la grande île !
Me voilà donc entrain de lire le tome 1 des aventures de Jarvis sur la planète Thalassa. Oui, c'est du planète opéra.On y suis les premières aventures d'un chasseur de korqs, une espèce marine qui se révèle intelligente. Ce court roman est donc pour l'auteur l'occasion d'un plaidoyer contre la chasse aux mammifères marins dont on parlait beaucoup dans les années 70'. Et de ce point de vue, ce roman est très réussi.
Par contre, en lisant "On y voyait même des véhicules électriques, choses rares sur cette planète où l'absence de combustible rendait difficile l'obtention de l'électricité"... Je n'ai pu m'empêcher de faire la grimace. M***, l'action se déroule sur une planète océan dont les courants marins sont très importants, où le soleil brille largement sur une partie des terre émergées, avec du vent... et ces descendants d'une expédition humaine interstellaire de colonisation ont besoin d'un groupe électrogène pour obtenir de l'électricité ??? Et ne me dites pas qu'en 1974, quand Christian Léourier a écrit cette histoire, qu'on ne connaissait pas les hydroliennes, l'aquathermie des océans, les panneaux solaires , etc. Ça l'arrangeait peut-être que la civilisation décrite ne sache pas se servir de ces technologies, mais la phrase est bien maladroite dans ce cas.
En bref : Mis à part cette maladresse sur les énergies marines, ce roman est des plus agréables à lire, et si vous avez l'occasion...
Un très joli tome d'introduction. Léourier, pourtant au tout début de sa carrière, faisait déjà preuve d'une étonnante maturité d'écriture. L'univers qu'il a développé sur la planète Thalassa est foisonnant pour une planète principalement composée d'océans et, surtout, les inventions sociétales sont originales. Quant aux personnages principaux, Jarvis et Uriale, il est assez difficile de les cerner complètement sur un seul tome, leur enrichissement vient au fur et à mesure des tomes de la série ; série bientôt rééditée (retravaillée par l'auteur) chez Critic éditions, que je vous conseille sans vergogne : ce n'est que du plaisir de voyager avec Jarvis et la langue à la fois sobre et élégante de Léourier n'y est vraiment pas pour rien.
Dans ce roman, l'auteur nous transporte sur la planète Thalassa. Un étrange endroit où rien ne se passe normalement. Nous suivons les aventures de Jarvis, un jeune chasseur de monstres marins. Mais sa vie va basculer quand il découvre que ces derniers sont des êtres doués d'intelligence. Il se met alors à défendre leur cause auprès de son peuple. Mais comme on dis, les habitudes ont ma vie dure.
Un roman super intéressant et une histoire très captivante.
Le livre démarre sur les chapeaux de roues. La narration est menée tambour battant, sans temps morts, les scènes d'action se suivent et la langue, simple et énergique, dresse des portraits réalistes, des décors visuels, et offre un caractère très immersif. Mais on comprend vite où l'auteur veut en venir et, la quête initiatique tournant rapidement à la fable écologique, le roman d'apprentissage n'est bientôt plus là que pour illustrer un propos sans nuance et cousu de fil blanc : arrêtons de chasser les baleines ! Mais je n'ai plus quinze ans et, face au discours simpliste et prémâché, le vieux viandard blasé qui sommeille en moi a pris le dessus. J'ai donc terminé cet inoffensif petit roman puis, plutôt que d'en lire les suites, je suis allé m'enfiler quelques bouchées de thon en boîte arrosées d'un coup de pinard. On ne me la fait plus à moi.
Touchez mon blog, Monseigneur...
comment s'appelle le héros de l'histoire ?