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Le cycle de Lanmeur - Intégrale tome 1 sur 4
EAN : 9782070457151
640 pages
Gallimard (27/05/2014)
4.06/5   47 notes
Résumé :
Quand les hommes de la planète Lanmeur accèdent au voyage spatial, ils ont la surprise de découvrir que d’autres humanités s’épanouissent dans l’univers. Un hasard ? Peut-être pas. Lanmeur lance alors l’idée du Rassemblement et envoie des contacteurs sur ces mondes plus ou moins avancés, avec pour mission de les intégrer à sa propre civilisation. Mais quel projet se cache derrière ces sociétés si différentes ? Qui sont les Rêveurs de l’Irgendwo, auxquels Lanmeur dev... >Voir plus
Que lire après Le cycle de Lanmeur - Intégrale tome 1 : Les ContacteursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Considéré comme un cycle important de la SF française, ce 1er tome du "cycle de Lanmeur" est ma 1ère incursion dans l'oeuvre de Christian Léourier, incursion qui ne restera pas isolée. J'ai été vraiment charmée par cette lecture.

Ce 1er tome est constitué de 3 romans, "Ti Harnog", "L'homme qui tua l'hiver" et "mille fois mille fleuves", 3 récits à la fois très différents des autres tout en ayant des points communs. Les 3 romans vont conter un périple au cours duquel le personnage principal apprendra à se connaître.

Ma lecture de "la main gauche de la nuit" d'Ursula le Guin est très récente, je n'ai donc pas pu m'empêcher d'y penser en lisant "Ti Harnog". Il présente bien des similitudes avec l'oeuvre de le Guin : le représentant d'une organisation interplanétaire envoyé sur une planète, des autochtones à l'identité sexuelle originale, un dangereux périple dans une terre hostile... Ce cousinage avec "la main gauche de la nuit" ne m'a pas gênée. Si "Ti Harnog" n'est pas aussi ultime que le roman de le Guin, il est tout de même un excellent récit qu'on prend un immense plaisir à lire. Si on peut regretter que la géographie de la planète ne soit que peu évoquée, le côté ethnologique de ce planet opera est parfaitement réussi. On découvre en profondeur la société de Ti Harnog, son organisation en castes, ses rites... Cette plongée dans une civilisation étrangère est très dépaysante et complètement passionnante. de plus, les personnages sont fouillés et les relations qu'ils entretiennent dépeintes avec subtilité.
L'aspect du roman évoquant la force fondatrice des mythes est très intéressant.

"L'homme qui tua l'hiver" propose une autre perspective. Dans "Ti Harnog" on suivait les pas d'un contacteur chargé de faire connaissance avec une planète avant le rassemblement. Dans "l'homme qui tua l'hiver" l'histoire se déroule alors que la colonisation a déjà eu lieu. J'utilise le terme de "colonisation" volontairement tant les relations entre Lanmeuriens et indigènes rappellent les relations colons / autochtones. le récit, véritable aventure trépidante, est passionnant. Et Léourier réussit le tour de force d'intéresser le lecteur au destin d'un personnage fort peu sympathique.

Quant au dernier roman du recueil, "mille fois mille fleuves", il propose encore un nouveau point de vue. Ici l'histoire n'est pas racontée du point de vue d'un envoyé de Lanmeur mais du point de vue d'une autochtone. J'ai eu plus de mal à rentrer dans ce récit mais peu à peu j'ai abandonné toute résistance, j'ai accepté de me laisser porter par l'étrange poésie de ce roman et j'ai finalement été séduite.

Ce 1er tome du "cycle de Lanmeur" m'a beaucoup plu, intelligent tout en étant très divertissant, dépaysant, très humain et servi par une écriture très agréable.

Challenge Multi-défis 2017 - 34 (16 - le 1er tome d'une série)
Challenge Pavés 2017 - 1
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Le cycle de Lanmeur prend son origine dans la volonté de la planète du même nom de regrouper les humanités éparpillées dans l'univers dans un grand Rassemblement, une seule et unique civilisation universelle. A cette fin, elle envoie des éclaireurs préparer le terrain, les contacteurs. C'est l'occasion pour l'auteur de nous dépeindre des civilisations humaines originales et variées. le présent livre contient les trois premiers romans du cycle, trois planètes : « Ti-Harnog » et sa société de castes non poreuses où l'on naît fille et se métamorphose en homme à mi-chemin de sa vie, Nedim à l'orbite excentrique où hiver et été durent des décennies et régissent les croyances des autochtones (« l'Homme qui tua l'hiver »), et la planète du Vieux Saumon, monde né de l'amour du Ciel et de l'Eau où les hommes vivent sur et par les fleuves (« Mille fois mille fleuve »). En sus le livre contient plusieurs poèmes et chansons du monde de Ti-Harnog qui étaient restés inédits.
J'ai chroniqué en détail ces romans et leurs civilisations dans leurs pages respectives. Ici je veux m'attacher un peu à Lanmeur.

Lanmeur est en fait très peu évoqué dans cette première intégrale. On la devine. On s'en fait un portrait imparfait, un portrait en ombres chinoises. Lanmeur a un rêve superbe: rassembler les humanités dispersées, fragiles; et elle se donne les moyens de le réaliser. On imagine avec vertige l'ampleur économique, humaine et matérielle du projet ; il englobe forcément l'activité de chacun sur des millénaires. Car il s'agit d'envoyer dans toutes les directions de l'espace des vaisseaux d'exploration, des commerçants, puis des colonies, qui mettront des décennies rien que pour le voyage aller. L'auteur a en effet pris le parti de se soumettre à la Relativité Restreinte et la technologie de Lanmeur ne permet pas d'atteindre une vitesse suffisamment proche de la lumière pour que les effets de « contraction du temps dans le référentiel du vaisseau » soient perceptibles (comme c'est le cas dans les romans d'Ender par exemple). Il leur faut donc employer l'hibernation pour maintenir les voyageurs en vie pendant le long voyage. Des décennies entre chaque contact ; les Lanmeuriens espèrent-ils vraiment établir un quelconque lien rassembleur qui ne génèrera pas ses propres dérives de civilisations ? Gageure ! Mais les Lanmeuriens y vont !

Au deuxième regard, on s'aperçoit que les motivations des Lanmeuriens sont plus tristement prosaïques. Derrière le Rassemblement on sent vite poindre la colonisation, la volonté d'établir sa suprématie. Les Lanmeuriens méprisent pour la plupart les civilisations qu'ils explorent. Ils sont là pour apporter le progrès, pour guider, fermement si besoin. Ils sont là pour piller les trésors de ces régions éloignées. Ils sont là pour se tailler de nouveaux domaines. Ils rappellent vraiment l'expansion européenne que notre monde a connue. A une grosse différence près cependant : Lanmeur n'apporte aucune religion, aucun prosélytisme. Ce sont des technocrates athées et des marchands (pour la plupart) qui rappellent plutôt la structure étatique chinoise.

La confrontation de ce monstre attirant et inquiétant avec des civilisations riches, exotiques, portées à la religion et à la superstition, fait des étincelles et allume des feux que nous conte Christian Léourier dans une langue poétique, utilisant un vocabulaire riche qui m'a souvent obligé à ouvrir le dictionnaire (antienne, contempteur, squamifère, coprophore, etc. ce dernier mot n'est même pas dans le dico). Ce ne sont pas des romans d'action, épiques et batailleurs. Ce ne sont pas des romans de hard-science. Ils sont… comment dit-on, des romans d'atmosphères, d'ethnologie, de découverte de l'autre.

Je n'en reviens d'être passé à côté de ces romans dans ma jeunesse. Il est vrai qu'à l'époque mes tentatives de lecture de SF française ont été des déceptions. Caché au milieu de la « nouvelle vague » verbeuse et pessimiste se trouvait donc un conteur extraordinaire à la hauteur de Jack Vance. Je suis vraiment content de le découvrir, même si tard.

Vivement la suite !
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[CS] J'étais impatient de retrouver Léourier, ayant dévoré, enfant, « le messager de la grande île ». Me procurer, après tant de temps, son principal cycle non dédié à la jeunesse était un mélange de joie et d'appréhension. Les deux étaient sans doute excessifs.
*
Ce livre regroupe les 3 premiers romans du cycle de Lanmeur : Ti-Harnog (1984, L'Homme qui tua l'hiver (1986) et Mille fois mille fleuves (1987). Ma première impression, et là une intense déception, a été que Léourier a pillé sans vergogne Le Guin. Comme dans le cycle de l'Ekumen (à partir de 1968) il y a un monde central cherchant à unifier une humanité dispersée en usant de diverses manoeuvres, la première consistant à envoyer un petit nombre d'émissaires. C'est un prétexte fécond pour proposer toute une suite de romans indépendants mais connectés. Dans le premier de ce cycle il y a aussi un plagiat non moins net de « la main gauche de la nuit », simplement ici et au lieu d'avoir une planète avec des êtres qui, comme nos mammifères, n'ont de sexualité qu'à de brèves périodes il y a dans Ti-Harnog des êtres qui sont d'abord des femmes puis des hommes au cours de leurs vies, imitant en cela certains de nos poissons. La façon d'écrire des rencontres entre civilisations largement non violentes est aussi très similaire, tout comme certaines façons d'écrire ou le fait de se centrer sur les relations intimes entre quelques personnages.
En soi s'inspirer d'autrui est naturel mais faire de tels emprunts sans au moins évoquer voire remercier la source m'a déçu venant d'un écrivain que j'admirais beaucoup enfant.
*
Ceci étant dit qu'énoncer sans résumer ou déflorer la lecture ? Léourier me semble globalement inférieur à sa source tant sur le plan de l'imagination que de la profondeur des personnages ou de la cohérence de ses mondes. Les relations entre les principaux protagonistes sont aussi moins susceptibles de donner à penser et à ressentir. Il manque un « quelque chose » ici à Léourier pour passer de l'écriture « appliquée » de bons livres de science-fiction à la création de livres mémorables. Peut-être est-ce justement ce manque d'une créativité ou d'idées profondément novatrices qui l'ont amené à ce relatif plagiat ?
Pour autant c'est de la bonne science-fiction, la plume est assez riche, le vocabulaire diversifié, les mondes assez convaincants ; l'ensemble est à la fois cohérent et assez plaisant à découvrir. Les 3 romans de ce livre sont fort différents et, en oubliant ma déception initiale, j'ai pris plaisir à les aborder. Je voudrais octroyer une mention spéciale au dernier : « Mille fois mille fleuves » où je trouve que Léourier a réussi à donner une impression convaincante d'un monde vivant autour du concept de l'eau et des fleuves. La fin me semble assez pauvre mais la lecture m'a souvent sinon charmé du moins séduit. Et le fait de ne pas devoir en passer par une traduction est un atout supplémentaire pour pouvoir profiter d'une certaine musicalité ici explicitement recherchée.
*
Dans ces critiques synthétiques je donne juste une impression de lecture, laissant à qui le désire la possibilité de rechercher ailleurs plus de détails ou un résumé. Ici mon conseil serait, pour qui ne connaît aucun des deux auteurs cités, de commencer par découvrir « la main gauche de la nuit », que je juge très supérieur. Concernant ce regroupement de livres en particulier il n'est sans doute pas un « indispensable », sauf pour qui se passionne pour la science-fiction française, mais c'est l'occasion de passer un agréable moment pour qui aime ce genre. Je recommanderais donc la lecture dans ce cadre, sans qu'il faille en attendre trop par ailleurs.
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Lanmeur est une planète qui envoie des "contacteurs" sur d'autres planètes pour prendre contact avec et surtout pour les rassembler sous son autorité . Ces contacteurs sont formés pour ça et ne reviennent pas sur Lanmeur ,ils font leur vie sur la planète où ils atterrissent. Cette intégrale regroupe trois romans :
-Ti-Harnog est sans doute le plus original ! Twern , le contacteur, se fait passer pour amnésique et ne révèle jamais son origine . Il découvre un monde où les gens sont divisés en caste ( dont l'importante change en fonction des événements) et où les femmes subissent la Murkéto , une métamorphose qui les change en homme ...L'apparition de Twern va bouleverser dans une certaine mesure cette planète , lui qui n'a pas de barbe comme tous les hommes . Ce premier récit est assez fascinant mais les événement s'enchaînent un peu vite sans que je comprenne bien le pourquoi et le comment . J'a retrouvé un peu d'Usula le Guin dans ce premier tome : l'idée des contacteurs et ces femmes qui deviennent hommes .
-L'homme qui tua l'hiver : Akrèn se trouve sur la planète Nédim , dont les villes tombent en ruine et sur laquelle les habitants passent le temps à boire du Léthé, une drogue ...Akrèn se lance dans une expédition pour trouver les origines de la planète ,en compagnie de rudes indigènes qui veulent aux , rencontrer leurs dieux pour tuer l'hiver qui s'abat sur la planète ...vaste programme ! Au travers d'Akrène , on ressent le dépaysement , la solitude et on s'interroge sur les étranges coutumes des nédans . J'ai trouvé ce tome plus fascinant encore que le précédant car il s'y dégage une atmosphère particulière...peut-être le fait des paysages glacés .
-Mille fois mille fleuve : est finalement mon préféré. Cette fois l'histoire est racontée du point de vue d'une autochtone , une épouse d'un fleuve . Car dans ce monde les fleuves font l'objet d'un culte ,chaque année une femme est marié au fleuve sacré . Mais lorsque la jeune fille se rend auprès du Vieux Saumon , le dirigeant sacré , elle y rencontre un contacteur et commet l'irréparable avec lui . Pour moi c'est le meilleur récit car j'ai adoré l'univers de cette planète et la volonté et le courage d'Ynis et Stern pour être ensemble . C'est poétique et mystique :)
Un cycle qui est un classique de la science-fiction dont je prends vraiment plaisir à lire , de par son originalité et son renouvellement à chaque tome .
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J'ai rencontré Christian Léourier par hasard à Saint-Maur en poche. le cycle de Lanmeur m'a attiré parce qu'il avait des similitudes avec celui de l'Ekumen d'Ursula le Guin (La main gauche de la nuit est tellement bien). J'ai donc lu ce premier tome de l'intégrale, qui contient les trois premiers tomes du cycle et s'intitule "Les contacteurs".

Chaque livre raconte une histoire détachée du reste qui prend place sur une planète différente. L'intérêt réside bien sûr dans la découverte de sociétés différentes qui ne connaissent pas encore le voyage interstellaire.

La première se place sur une planète qui fonctionne avec un système politique particulier. Ti Harnog a quelques similitudes avec le fameux romans de le Guin : un étranger d'une autre planète, obéissant à un dessein supérieur, détonne aux milieux des autochtones par ses spécificités qui diffèrent de ce qui normal. Dans le roman de Christian Léourier, les habitants naissent tous filles et deviennent des hommes vers le milieu de leur vie. C'est un concept intéressant qui marque une construction sociale et structurelle différente d'une société où la dichotomie des deux sexes est la norme.

J'ai bien apprécié le contexte de ce premier livre. Malgré quelques longueurs qui faisaient traîner le récit à quelques moments, le rythme soutenu permet d'accrocher l'attention jusqu'au bout. Les personnages sont charismatiques et bien croqués, en particulier le Conteur. L'auteur a fait un gros travail de recherche dans sa construction de monde, ce qui permet à ce premier roman du cycle de poser des bases solides et donner envie de lire la suite.

Le second, l'homme qui tua l'hiver, est celui dans lequel j'ai eu le plus de mal à me projeter. Mais il a fini par me convaincre. Cette fois, une terre où les saisons durent des années est déjà colonisée par Lanmeur et est incluse dans le grand Rassemblement. Nous suivons une archéologue qui souhaite découvrir et étudier une cité sacrée pour les autochtone.

Là aussi, l'auteur installe un contexte intéressant en construisant tout d'abord une relation complexe entre colons et colonisés. Mépris, violence et conflits rythment la vie difficile de cette planète engoncée dans un hiver d'une grande rudesse qui dure depuis des années et durera bien des années encore. Les autochtones ont donc un caractère tout aussi abrupts. Ils ont un grand nombre de légendes et de mythes, ce qui permet une fois de donner du corps à cette histoire qui gagné en qualité au fil des pages pour nous laisser sur des dernières pages brillantes.

Mille fois mille fleuves prend un angle différent. Si les deux romans précédents nous laissaient voir les choses du point de vue des contacteurs, cette fois-ci, c'est celui d'une habitante que nous avons. Ynis appartient au peuple des fleuves. Amoureuse d'un homme avec lequel elle a grandi, elle est cependant choisie pour devenir l'épouse du fleuve de son village et doit donc rejoindre un temple sacré où elle fera la rencontre des hommes oiseaux, qui viennent de mondes lointains.

L'histoire est une fois plus merveilleusement racontée et suit l'évolution d'Ynis, le texte prenant en effet la forme d'un journal. Le style est d'abord souple et fluide comme l'eau. La jeune femme un peu naïve s'endurcit au fil des épreuves pour devenir plus rugueuse. Les phrases se raccourcissent pour devenir plus âpres et directes, se détachant de la poésie première pour se parer d'une simplicité désarmante.

Une fois de plus, je salue la créativité de l'auteur, qui parvient à créer des sociétés uniques. Ici, le peuple des Fleuves est inspiré de l'Asie, mais possède également ses propres rites et croyances. Et une fois de plus, les contacteurs bouleversent parfois le fragile équilibre des mondes.

Une belle lecture pour ma part, malgré quelques lenteurs par moment et un roman un peu en-dessous des deux autres. le cycle nous sert des aventures à la rencontre de peuples différents. Il est proprement fascinant de découvrir des coutumes et des façons de pensée radicalement différents des nôtres. le travail de recherche et de construction est vraiment admirable. du planet opera comme je l'aime !
Lien : https://lageekosophe.com/
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- Qu'arrive-t-il après la mort ? insista Twern.
Talhael posa sur lui des yeux candides.
- Comment le saurais-je? Je suis vivant.
- Tu es un Conteur. Ne connais-tu aucun récit sur ce qui se passe après?
- Qui mordrait à une telle fable?
- Les hommes ont peur de la mort, argumenta Twern. Ils sont prêts à croire n'importe quoi.
- Mais comment pourraient-ils croire ce qui n'est pas vrai? s'insurgea Talhael.
- Tes histoires sont donc toutes vraies?
- Bien sûr! s'écria le Conteur. Puisque je les raconte!

[Ti-Harnog]
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- Comment se fait-il qu'aucun Justicier ne soit sorti de la tente ? demanda Twern.
- Que viendrait-il y faire? s'indigna Talhael.
- Je pensais que les Justiciers jugeaient...
- De quel droit le feraient-ils? Leur rôle se borne à garantir l'application de la peine, qu'ils l'administrent eux-mêmes, ou qu'ils jeûnent sur le seuil du condamné, jusqu'à ce qu'il paye son tribut.
- Et si celui-ci ne s’exécute pas?
- Alors, le Justicier meurt de faim. Sa mort rachète la faute. Mais le coupable subit la vindicte des Justiciers. Sa vie durant, ils jetteront l'opprobre sur lui et sa descendance.

[Ti-Harnog]
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Ils avaient un proverbe: "Amants comme les rives d'un fleuve..." Une fois, elle lui en avait expliqué le sens: les berges suivent le même cours, jamais elles ne se séparent, et pourtant, jamais elles ne se rejoignent.

[Mille fois mille fleuves...]
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Enfin, il parla. Je ne compris pas d'abord le sens de son discours de bienvenue, tant le son de sa voix m'émouvait. Elle était le vent dans les joncs, le flot sur le galet. Elle résonnait comme le cri du héron, au crépuscule, et caressait comme l'aile du martinet, au lever du soleil. Et tandis qu'il parlait, je ne pouvais détacher les yeux de son corps presque nu aux muscles allongés et fermes comme ceux des poissons.
[Mille fois mille fleuves]
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Sans toi, ils ne sont qu'une tache dans notre ciel. Ils corrompent notre harmonie. Il faut un idéal un peu fou pour compenser leurs pensées grises. Le Vieux Saumon a besoin de toi. L’univers s'est brusquement agrandi. Si le Rassemblement conserve un sens à tes yeux, tu dois L'aider à intégrer toute cette humanité nouvelle dans l'ordre que sa sagesse maintient.
[Mille fois mille fleuves]
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Vidéo de Christian Léourier
A l'occasion du festival "Imaginales" à Epinal, rencontre avec Christian Léourier autour de son ouvrage "La lyre et le glaive. Volume 1, le diseur de mots" aux éditions Critic.
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