AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Basil & Victoria tome 1 sur 5
EAN : 9782731662214
48 pages
Les Humanoïdes associés (15/01/2003)
3.69/5   27 notes
Résumé :
Dans un Londres à la Dickens, deux orphelins dépenaillés maraudent à la recherche du bon coup qui va leur permettre de survivre un jour de plus. Il y a tout d'abord Basil, qui chasse le rat en compagnie de son fidèle Cromwell. Rêveur patenté, c'est un grand amateur de pintes de bigorneaux. Et puis il y a Victoria, grande raconteuse d'histoires qui jure qu'enfant, elle fut volée à la cour par un odieux gitan. Si Basil et Victoria ont de multiples sujets de dispute, à... >Voir plus
Que lire après Basil & Victoria, tome 1 : SâtiVoir plus
Thomas Noland, tome 1 : La Glaise des cimetières par Pecqueur

Thomas Noland

Daniel Pecqueur

3.82★ (98)

5 tomes

Soda, tome 1 : Un ange trépasse par Tome

Soda

Philippe Tome

3.88★ (3320)

14 tomes

Les Tours de Bois-Maury, tome 1 : Babette par Hermann

Les Tours de Bois-Maury

Hermann

3.78★ (1378)

10 tomes

Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Victoria et Basil, gamins des rues d'une dizaine d'années, vivent en couple, divorcent régulièrement et se débrouillent comme ils peuvent pour vivre dans le Londres des années 1880. Victoria, c'est la gouailleuse, terre-à-terre, peu sentimentale et même assez dépourvue d'empathie, ce qui ne la rend pas forcément sympathique. Surtout quand elle fait combattre son chien à mort pour récupérer de l'argent destiné à sauver son frère. Ce qui compte pour elle, c'est survivre. Basil, s'il garde les pieds sur terre, c'est le gentil du couple. Bien décidé à s'en sortir lui aussi, mais possédant une capacité à s'émouvoir nettement supérieure à celle de Victoria. On le voit, les auteurs ont volontairement inversé les codes des genres en cours à la fin XIXème siècle.

Il semblerait que Édith et Yann aient misé grandement sur le dessin. Effectué au crayon, avec des effets de découpage papier et renouant un peu avec le style des BD du début du vingtième siècle, il possède, c'est certain, un charme vintage qui colle très bien au Londres victorien des bas-fonds. D'ailleurs, on peut noter en passant plusieurs clins d'oeil aux illustrations de Gustave Doré pour l'ouvrage London, a pilgrimage. Les coloris sont généralement, et volontairement, ternes - beaucoup de gris, de beige, de marron, beaucoup de planches presque monochromes. le souci, c'est que, d'une part, cette primauté du dessin a porté préjudice au scénario, qui manque d'originalité - Basil et Victoria vont être lancés sur la piste d'une petite Indienne de leur âge essayant d'échapper au sacrifice de la sâti, l'aider et la sauver. D'autre part, Édith s'est un peu emballée dans son travail de colorisation et a forcé sur l'aspect monochrome de certaines planches ; si bien que, pour une scène de nuit, on a droit à quatre ou cinq planches d'un bleu un peu trop soutenu, pour une scène d'incendie, à trois ou quatre planches d'un seul ton rouge, tout aussi soutenu, etc., etc. Cette utilisation du monochrome est carrément abusif et manque de subtilité, si bien qu'il dessert l'ensemble de l'album.

Cela dit, on ne s'ennuie pas à suivre les aventures de Basil et Victoria : les dialogues sont réussis, le rythme soutenu, les personnages plutôt drôles et attachants. Et on a même l'occasion de rencontrer le docteur Watson... Reste à voir si les défauts de cet album seront évités par la suite. Rendez-vous donc pour le second épisode !
Commenter  J’apprécie          160
Yann a imaginé avec cette série, un mélange entre Charles Dickens et Arthur Conan Doyle. On est dans les bas-fonds londoniens en 1888, Basil et Victoria sont des enfants livrés à eux même qui survivent de petits coups et de débrouillardises. Dans ce premier épisode, Basil et Victoria découvrent une jeune indienne (d'Inde) qui a fui sa famille et est recherchée par tout le monde.
Ce tome est paru en 1990, le graphisme d'Edith est dans la lignée de celui de Conrad, le premier et principal dessinateur associé à Yann, le trait encore plus vif, la finition brute, avec les traits de crayon apparents, mais la colorisation est malheureusement assez médiocre : terne et sombre, sans relief, ça manque de vie, alors qu'il y en a tant dans le trait, dommage.
J'ai adoré les deux personnages principaux, pétillants, espiègles et aussi assez crus. Ensuite, l'univers à la Dickens est élaboré avec beaucoup de soins, il y a un véritable souci de reconstitution historique. Autre point important à souligner, j'avoue que j'ai aimé la dureté des personnages, de l'atmosphère, les dialogues sont loin d'être innocents, comme souvent chez Yann, il ne faut pas trop se fier au style graphique hérité de l'école de Marcinelle (Journal de Spirou des années 60-70), tout comme avec Conrad, le style est celui de la littérature jeunesse, mais pas le propos est particulièrement cru, violence et prostitution sont régulièrement évoqués, mais cela donne du piment au récit. C'est amusant, drôle, parfois grave, plein de mouvement, de vivacité d'action, d'esprit, je découvre là une série dont je n'avais jamais entendu parlé et qui vaut vraiment le détour.
Commenter  J’apprécie          131
Grâce au Mois Anglais, je fais des découvertes que jamais je n'aurais faites si je n'avais pas poussé mes recherches sur le thème "bédés se déroulant en Angleterre".

Pourtant, j'ai failli refermer cet album après l'avoir ouvert, tant les dessins ne me plaisaient pas. Mais puisque le vin était tiré… Et puis, qui sait, je pouvais avoir une belle surprise.

Disons-le de suite, les coloris monochromes ne sont pas ma tasse de thé.

Tant qu'ils restaient dans les tons sépia, beiges, marrons, ça allait, mais nom de Zeus, lorsque l'on colorie plusieurs pages dans des tons sombres oscillant sur le bleu nuit, on ne voit plus grand-chose ! Idem pour un incendie avec des cases dans les tons rouges…

Dommage que les dessins et les coloris aient nuit à l'album car il y a du bon dans ce scénario qui n'est clairement pas pour les enfants !

Basil, le copain de Victoria, sans doute guère plus de 10 ans, a toujours un morceau de cigarette aux lèvres et ne le lâche jamais car il est présent à toutes les cases. Nos deux mômes, qui vivent dans les bas-fonds de Londres, sont en couple, divorcent souvent, se disputent et rien ne leur est épargné. Ou presque…

Si vous vouliez une visite des quartiers mal famés sous la reine Victoria, vous allez être servi ! Si vous chercher des personnages bien campés, vous en aurez et ne croyez pas que la petite Victoria soit une jeune fille frêle. Les culottes, c'est elle qui est les porte, n'a pas d'empathie, même pour son chien, qu'elle fera combattre contre une nuée de rats afin d'obtenir de l'argent pour sauver son grand frère de la pendaison…

Basil est le gentil du couple, celui qui a des émotions, celui qui veut sauver Sâti, la jeune Hindoue qui a disparu. Cela donnera même un grand moment entre Watson et Victoria, cette chasse à la gamine perdue.

Non, clairement, ce n'est pas pour les enfants ! On est dans une bande dessinée qui a tout d'un roman noir tant le côté social est présent, tant la misère des plus pauvres qui essaient de survivre comme ils peuvent, côtoie la richesse et la décadence des riches qui vont aux pendaisons comme on irait à un spectacle.

Le rythme est soutenu, les dialogues assez crus, mais ils font mouche et appellent un chat un chat.

Non seulement la bédé est une critique acide de la société victorienne, où, au moment de son jubilé, Victoria régnait sur un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais et où l'Angleterre, à son apogée, avait des milliers de gens qui crevaient de faim, de froid, de misère…

Mais en plus, les auteurs ne se privent pas non plus pour nous parler d'une tradition de la société Hindoue, pourtant interdite depuis plus d'un siècle, mais qui a toujours cours puisque la femme n'a aucun droit ou nous faire assister à une pendaison, à des combats entre chiens et rats…

Une découverte en demi-teinte : si j'ai aimé le scénario qui ne s'embarrasse pas du politiquement correct, si j'ai retrouvé dans ces pages ce que j'avais lu dans "Les bas-fonds de Londres" de Chesney, si j'ai aimé les personnages de deux gamins, si j'ai aimé le portrait cynique de la société victorienne, je n'ai pas aimé les dessins sous forme de crayonnés et j'ai détesté les coloriages monochromes.

Malgré tout, j'aimerais lire la suite des albums pour voir ce qui va arriver à nos deux gosses et au chien Cromwell qui est un très grand chasseur de rats.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          100
Deux orphelins dans le Londres de la fin du XIX° siècle, un certain Sherlock Holmes trainant par là et surtout, des planches de BD coloriées avec des sanguines, tout est en place pour faire une BD de qualité.
Le scénario est à la hauteur, aussi bien dans le suspens que dans le vocabulaire employé, rendant l'approche de cette BD difficile pour les plus jeunes.
Chaque tome est une enquête indépendante des autres.
Commenter  J’apprécie          40
La sati, la crémation publique d'une veuve sur le bûcher funéraire de son mari, est interdit en Inde depuis 170 ans. La sati désigne une forme de deuil institutionnel, pratiqué par les veuves hindoues afin de rejoindre leur époux dans la mort. Même aujourd'hui, les veuves sont souvent victimes de crimes sociaux, violées et punies par le rejet social. le sati est souvent demandé par la belle famille, qui tire profit de l'élimination de l'héritière supplémentaire des biens du mari. Il y a des lois comme celle sur le remariage des veuves destinées à garantir les acquis des jeunes veuves, mais l'hostilité sociale contre les veuves demeure encore actuellement bien réelle.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Victoria : Basil Mohune, je dois té révéler un secret... Mais tu dois me jurer de ne jamais en parler...
Basil : Pff... Juré...
Victoria : Voilà... Il y a de cela dix ans, je fus volée à la cour par un odieux Gitan...
Commenter  J’apprécie          110
Basil : La Reine ! La Reine ! Qu'est-ce que tu lui trouves à cette souris d'abord ?!
Commenter  J’apprécie          110

Lire un extrait
Videos de Yann (27) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Yann
Black Squaw 4
autres livres classés : londresVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (57) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5220 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}