Livre retrouvé au fin fond de mes cartons ...
Livre lu il y a fort longtemps.... aucun souvenir, alors avant de le ranger dans mes étagères, relecture par un dimanche plutôt maussade propice à la nostalgie ...
Et oui je suis née dans ce quartier au début des années 50, dans la rue de l'Atlas, tout près du métro Belleville et j'ai habité une trentaine d'années entre les métros Colonel Fabien et Goncourt.
Mes parents étaient de la même génération que l'auteur mais eux, ils sont arrivés dans ce quartier au moment de ma naissance.
Ils tenaient une boucherie, à côté il y avait le boulanger, un menuisier, un épicier, un cours des Halles, un restaurant et une usine exacompta. Tout ça en 50m de trottoir.
En face nous trouvions un marchand de couleurs, deux bistrots et...
Je pourrais continuer la description plus longtemps mais ce n'est pas l'important.
Nos logements avaient les wc mais pas de salle de bains. La concierge, elle n'avait que les wc de la cour et a habité une quarantaine d'années dans 15m2 avec son époux. Je ne suis pas sûre que pour eux c'était vraiment mieux avant !
Le quartier n'a pas été rasé, il est resté plutôt tel qu'il était, par contre les entrepôts qui l'avoisinaient ont été rasés et sont devenus des appartements dits bobo et oui les berges du canal saint Martin sont tout près.
Alors la nostalgie certes mais je refuse la vision passéiste du "c'était mieux avant" !
Au sujet de la solidarité, louée par l'auteur, n'oublions pas que c'était les années des cinquante glorieuses, l'économie repartait après la guerre et c'était le chacun pour soi !
Lire que "les femmes n'ont plus le temps de rester chez elles pour s'occuper d'une paire de moineaux, serins, mésanges ou pinsons"
Ne me fait pas sourire, les moineaux, mésanges ou pinsons n'ont Monsieur rien à faire en cage !
Et les hommes préfèrent peut être s'occuper différemment !
Il reste toutefois les souvenirs,
Souvenir les Buttes Chaumont....
Souvenir des marchandes des quatre saisons....
Souvenir oui mais
La longue énumération des noms associés à des souvenirs devient pesante car non construite autour de l'histoire d'une vie, c'est juste une collection d'impressions restantes d'un vécu avec machin ou bidule quand ce n'est pas avec machine et bidulette.... alors on se lasse.
La longue litanie du "c'était mieux avant" devient très énervante.
Belleville a accueilli des migrants de tous les coins du monde, ils ont fait partie du quartier tant chéri par l'auteur, ils ont pris le temps de s'intégrer ... et maintenant les derniers arrivés, les asiatiques sont montrés du doigt comme étant avec les promoteurs et les politicards les destructeurs d'une identité bellevilloise.
J'ose noter une réelle contradiction !
Alors ce petit plongeon dans les terres d'enfance sera à réserver aux vrais nostalgiques et à ceux qui ne seront pas effrayés par les propos souvent rétrogrades !
Pour ma part, je préfère juste garder mes souvenirs !
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Je m'interrogeai sur les raisons qui font un homme blasé, pourquoi ne regarde t il plus du même œil le décor qui a vu se dérouler son enfance. Pourquoi, au cours d'une vie d'homme, la violence prend elle le pas sur la douceur de vivre et la paix qui font les enfants sages.
Clement LEPIDIS évoque Belleville
Clément LEPIDIS se souvient du Belleville de sa
jeunesse, un Belleville qui selon lui est mort.