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sur 505 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Qui ne connaît pas l'histoire de la Belle et la Bête ? Elle a été adaptée à toutes les sauces, pour le meilleur et pour le pire.

La version de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (publiée en 1756) est une version abrégée de celle Gabrielle-Suzanne de Villeneuve. Elle-même s'est inspirée d'un conte de Francesco Straparola (1550) qui, pour sa part, l'a tirée du folklore italien.

J'ai lu l'édition de Julie Chaintron (éditions Libretti) et il est étonnant d'y lire que la version de Madame de Villeneuve est un « roman féerique, baroque, touffu et très long. » le conte, publié dans le recueil La jeune américaine et les contes marins (1740), fait 342 pages. Je suis donc curieuse de lire cette version.

Un sympathique moment de lecture qui invite à aller au-delà des apparences pour apprendre à connaître et apprécier une personne.




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« La Belle et la Bête » est introduit pour la première fois en 1740 en tête d'un recueil La jeune Américaine et les contes marins de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve. Ce conte nous raconte le destin tragique d'un jeune prince frappé par un mauvais sort qui l'a transformé en bête hideuse. Pour redevenir humain, il doit gagner le coeur de Belle, une jolie jeune femme venue par hasard dans son château pour éviter la mort à son père. Elle apprend peu à peu à connaître une Bête qui se distingue malgré son physique peu avantageux. Prisonnière dans le château de la créature, elle découvre un univers merveilleux où, sous des dehors monstrueux, se cachent un aimable prince.. C'est un classique qui est à lire impérativement mais qui me laisse un souvenir moins agréable et magique que le film d'animation !
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— Monsieur BazaR, merci d'avoir bien voulu accepter le rôle de la Bête dans notre petite production. Nous pensons vraiment que vous convenez parfaitement, surtout au niveau du faciès.
— Heu… merci… je crois. Quoi qu'il en soit, je me suis permis de lire le texte avec attention…
— Pour mieux trouver l'inspiration, nous comprenons. C'est tout à votre honneur. C'est un gentil conte que La Belle et la Bête, n'est-ce pas ?
— Heu, oui. Gentil et tout en bons sentiments et méchants personnages… En apparence.
— En apparence ? Que voulez-vous dire ?
— Ben je me pose quelques questions sur la Bête. Il est quand même un peu bizarre, vous ne trouvez pas ?
— Eh bien oui, certainement, vu la malédiction qui l'oblige à rester cloitré loin du monde.
— Non, pas ça. Il a de drôles de réactions, très extrémistes.
— Oh vous exagérez. Après tout il s'agit d'un conte. L'extrême est permis.
— Quand même. Il offre l'hospitalité au père perdu dans la forêt, le nourrit magnifiquement, le laisse dormir dans un lit très confortable. le père se relâche, se permet de couper une rose… et bim ! Il doit mourir derechef.
— Cela met du piment à l'histoire. Et puis la Bête offre une alternative.
— Ok, il le laisse partir si une de ses filles s'offre en sacrifice à sa place. C'est raide pour une rose. Franchement, il aurait dû afficher le règlement intérieur de la vie de son château. Il devait se douter que ça tournerait mal…
— Où voulez-vous en venir ?
— Moi je crois que la Bête a tout comploté pour que le père fasse une faute, et qu'il lui envoie Belle.
— Qu'est-ce que vous racontez ?
— Mais oui, ça se tient ! Une fois Belle sur place, il la séduit, joue les charmants mystérieux. Et quand elle refuse de l'épouser, re-bim ! Il menace de se suicider. Encore une réaction extrême que je crois calculée. La Bête manoeuvre pour avoir ce baiser qui la libèrera du sort. Voilà ce que je crois.
— Mais bon dieu, c'est juste un conte ! Qu'est-ce que vous allez chercher ?
— Bête est un manipulateur de la pire espèce.
— Heu… tout compte fait, je crois que nous nous passerons de votre esprit complotiste pour notre représentation. Vous risquez de salir l'esprit de nos jeunes enfants avec vos idées. Veuillez quitter la scène monsieur BazaR.
— Moi ce que j'en dis… c'est juste histoire de faire une critique hein.
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J'aurais pu croire que j'allais m'ennuyer, à lire un conte aussi "connu".
Ben je le connaissais, mais en fait non !
On croit qu'on le connait, parce qu'on a vu le dessin animé, on a vu le film (sisi quand on est vieille comme moi on a vu le film avec Jean Marais, ah mais ! mais pas l'autre avec E. Watson, ébé nan ! Mamie fait de la résistance, na !).

Mais c'est que c'est une histoire à la fois fort mignonne, et, sous un vernis moraliste de bon aloi, tout à fait intéressante sur de nombreux sujets, par exemple sur le dépassement de la peur de l'étrange(r), des apparences, sur le temps qui nous apprend à mieux connaître l'autre, sur le fait que les actes comptent plus que les mots, aussi, quand "la bête ne peut montrer son bel esprit", mais brille par ses actes (ou ses non-actes, il est doux, humble, gentil, respectueux, autant de choses qui ne "se voient pas").

De fait, si la morale de l'histoire satisfait la bien-pensance et la morale, le fond, lui, rejoint une certaine forme de travail psy, voire de spiritualité, qui veut qu'en apprenant à reconnaître les "bêtes" en soi, on les "transforme" en quelque chose d'extrêmement positif.
Autant vous le dire de suite : les bêtes en soi sont beaucoup moins sympathiques que celle-ci, et bien plus difficiles à regarder en face et à apprivoiser.

Mais on ne pourrait guère demander à un conte de nous offrir en plus des épousailles avec un ex-monstre féroce et violent, ce serait sans doute un peu trop demander - déjà que les soeurs offrent un joli panorama de méchanceté, on ne va quand même pas abuser...
Bref, c'était extrêmement plaisant de lire cela en ce moment, ça m'a changé les idées tout en ne me les changeant pas, ce qui est le propre du cheminement intérieur... Arfeu !
J'ai beaucoup apprécié !
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« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on s'offre un plaisir régressif avec un conte, La Belle et la Bête, de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont.

Or donc un gentilhomme, pris dans une tempête de neige, trouve refuge dans un merveilleux château. Avant de partir, il visite les jardins et cueille une branche de roses pour l'offrir à sa fille. Mal lui en prend : le propriétaire des lieux, une Bête affreuse, surgit alors et lui ordonne de revenir pour payer les roses de sa vie… ou de celle d'une de ses filles.

-Bon alors, moi, je vous préviens, cette histoire ne brille pas par son suspense insoutenable ! Si vous cherchez quelque chose d'intense, prenez un autre bouquin.

-En effet ! J'ai cependant pris plaisir à me replonger dans ce gentil classique, à la langue simple et élégante à la fois…

-… mais tellement moraliste ! et sans subtilité ! Si vous êtes gentil, vous serez récompensé, et si vous êtes méchant, vous serez puni !

-A vrai dire, cela ne m'a guère dérangée, parce que j'ai retrouvé les émotions que j'éprouvais déjà petiote : je me sentais rassurée et satisfaite. Rassurée par l'aspect prévisible et moral, satisfaite par le dénouement. Certes, ce n'est pas un plaisir très raffiné, mais ça fait du bien, je trouve. Surtout en ce moment.

Et j'ai également retrouvé une autre satisfaction : la connexion que j'établissais, à tort ou à raison, avec le mythe de Cupidon et Psyché. Psyché aussi est contrainte d'abandonner sa vie et entre dans un palais somptueux, où elle est servie par des créatures invisibles.

J'aime beaucoup aussi le petit détail suivant : le gentilhomme a fait instruire ses enfants, même féminins.

-Mouais, à nuancer, tout de même ! La Belle a appris le chant et la musique, ce qui la rend encore plus décorative.

-Pas faux, mais tu peux aussi le voir autrement… tu peux considérer qu'elle pratique les arts, qu'elle est donc une artiste, tout simplement. Et comment résister à la bibliothèque qui lui est offerte ?

Malgré le motif usé jusqu'à la corde, malgré le moralisme, je suis obligée de le reconnaître : j'ai passé un fort agréable moment avec ce texte. »
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L'illustration du conte de Madame Leprince de Beaumont par David Sala est absolument fantastique !

D'une part parce que la beauté de ses graphismes à la Klimt magnifie la beauté du texte, et parce que les formes, les regards et les dorures mettent également en valeur la dimension fantastique du texte.

Inutile de présenter cette "histoire éternelle", que ce soit grâce à Disney, Cocteau, l'école ou la culture personnelle La Belle et la Bête fait partie du terroir littéraire français au même titre que les fablesDe La Fontaine.

Je ne peux alors que conseiller cet album qui illustre le texte intégral qui permet aux adultes de découvrir autrement le texte et au plus petit de le découvrir tout court. Certes pour les plus petits, les tournures de phrases et le langage travaillés de l'époque peuvent être un frein à la compréhension. Mais c'est justement là qu'interviennent les illustrations...et les parents !!
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Quel bonheur de partager la lecture de ce conte devenu un grand classique et repris sous des formes diverses et variées, avec son fils, jeune collégien ! En créant un échange, on rend la lecture vivante et celle-ci devient une ouverture à de multiples questions, parfois même très contemporaines. Un joli moment de partage et de complicité au travers la lecture. La transmission d'une passion...
" La Belle et la Bête " réédité dans la collection Etonnants Classiques aux éditions Flammarion, est un conte écrit initialement par Madame Leprince Beaumont en 1740.

Si on la surnomme "la Belle" c'est que sa beauté ne laisse personne indifférent, et ce depuis son plus jeune âge. Sans avoir conscience de cette qualité, elle provoque cependant une forte jalousie de la part de ses deux soeurs aînées. Leur père est marchand, et ils vivent tous dans une jolie demeure en ville, avec ses fils et ses filles.
Mais lorsqu'un jour le marchand doit faire face à la perte soudaine de sa fortune, la famille est contrainte de quitter la ville et toutes ses richesses pour leur très modeste maison de campagne.
A l'inverse de ses soeurs, la Belle ne rechigne pas à la tâche, et prend ainsi l'habitude de se lever à l'aube pour accomplir ses besognes, avant de replonger dans ses livres.
Un an après leur installation, le marchand reçoit une missive lui stipulant qu'un bateau vient d'accoster, avec à son bord sa propre marchandise. La transaction ne se passe pas comme il l'escomptait , et désespéré il se perd sur le chemin du retour. Lorsqu'il aperçoit au loin les lumières d'un château. N'apercevant aucune âme qui vive, épuisé, il prend la liberté de pénétrer à l'intérieur...
Tout y est parfaitement agencé, comme si le propriétaire y attendait quelqu'un. C'est alors un univers merveilleux qui s'ouvre aux yeux du pauvre marchand, qui avait perdu l'habitude du faste. Mais lorsqu'en plein dîner il fait la surprenante rencontre du maître des lieux, il ne peut retenir un mouvement de frayeur. En effet, le propriétaire n'est autre que la Bête...
Profitant des jardins luxuriants du palais, le marchand se souvient brusquement qu'il avait promis à sa fille cadette de lui rapporter une rose de son périple. Or, ici, les roses abondent. Il prend ainsi l'initiative d'en cueillir l'une d'entre elles. Mais ce geste n'aura l'effet que de réveiller la colère de la Bête !
Pour lui laisser la vie sauve, la Bête lui suggère de livrer l'une de ses filles en sacrifice, si celle-ci accepte de venir de son plein gré. le marchand accepte finalement à contre coeur le marché. En rentrant chez lui, bien qu'heureux de retrouver ses enfants, il ne peut contenir plus longtemps son malheur et expose ainsi le marché qu'il a passé avec la Bête pour lui laisser la vie sauve. Se sentant responsable de ce malheur, la Belle décide de se sacrifier, sous le regard soulagé de ses soeurs. Sans marquer le moindre chagrin, elles y voient ainsi l'opportunité de se débarrasser de cette cadette qui leur fait tant d'ombre !
La rencontre de la Belle et de la Bête va s'avérer des plus passionnantes ! Entre vertu et loyauté, ces deux êtres si différents par leur apparence vont se lier d'amitié, partageant une grande complicité. Mais comment la Belle va-t-elle réagir lorsque la Bête va lui proposer de l'épouser en échange de la vie sauve et de la liberté ?

L'étude de ce conte, bien qu'au programme des classes de sixièmes, revêt un caractère tout à fait contemporain. Il draine un ensemble considérable de symboles et enseignements ouvrant la voie à des interprétations diverses, avec une approche tout autant simple et enfantine que complexe pour un public plus averti. Même si la plupart d'entre nous connaît ce conte via l'adaptation cinématographique des studios Walt Disney, j'ai ressenti un grand plaisir à parcourir l'oeuvre originale! Ce conte est  un plaidoyer moral soulignant l'importance de la beauté intérieure et la nécessité de dépasser les apparences pour se faire sa propre opinion. Les personnages secondaires des soeurs et de leurs époux complètent une représentation complexe des vertus et des vices, qui nuance la visée moralisatrice du conte. C'est réellement une oeuvre emplit de symbolisme tout à fait passionnante !
Lien : https://missbook85.wordpress..
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J'aimerais que les contes aient le même nombre de pages que n'importe quelle série dystopique actuelle. Des heures et des heures dans ces histoires me plairaient beaucoup. J'ai beaucoup aimé l'histoire de la belle et la bête. C'était moins gai sans assiettes qui chantent et chandeliers qui bataillent avec des horloges, mais c'en était plus poétique. Un bout de douceur dans une journée harassante de quotidienneté.
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Un classique parmi les nombreux contes repris par Disney. Une version plus douce, plus moraliste que le dessin animé devant avoir de l'action et un côté manichéen avec les méchants villageois.
La trame demeure avec un père démuni qui se perd en forêt et se réfugie dans un château abandonné. En mettant la bête en colère, il se voit obligé de donner sa vie, Belle sa douce fille viendra prendre sa place.
Son sacrifice ne sera pas vain, elle ne mourra pas mais restera prisonnière. La belle apprend à découvrir la bonté qui se cache derrière cette bête effrayante. Bête dénuée de l'agressivité du dessin, ayant peu d'esprit mais d'une grande générosité, bonté, la belle s'y attache pour ses qualités humaines et non pour sa beauté ou son bel esprit.
Le plus important est la personne elle-même et non son apparence, la bonté est fortement valorisée dans ce conte sans doute un peu désuet maintenant mais tellement beau dans ses valeurs.
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La Belle et la Bête est une très belle histoire du XVIIIe siècle, écrite par Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, inspirée par un conte plus ancien. Nous connaissons tous le merveilleux film qu'en tira Jean Cocteau. C'est le film-étalon du style de cinéma sublime et rêvé, à la fois sobre par ses moyens et immense par ses résultats, à mille lieues de la "Disnieyserie" tape-à-l'oeil , guimauve et trop sucrée qui a été servie aux jeunes générations, dernièrement.
Le petit livre de la collection "Folio-Cadet" est dans la veine du sublime film de Cocteau : le texte d'époque est quasiment respecté, sans trop d'affadissements, et sans prendre les petits lecteurs et petites lectrices actuels pour des benêts qui ne peuvent pas comprendre et surmonter quelques petites difficultés de lecture.
de même, les belles illustrations de Willi Glasauer, soulignent parfaitement le conte. Ces illustrations regorgent de délicatesse, sont dessinées dans un style volontairement désuet, mais qui aide beaucoup à l'imagination, loin des aplats de couleurs criards des productions (à la chaîne) Disney qui étouffent l'imagination.
Une très belle occasion de relire ce grand classique avec cette présentation à la fois respectueuse de l'oeuvre originale, mais toujours dans l'air de notre temps.
Lien : https://www.amazon.fr/LArtil..
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