au lieu de perdre son temps pour savoir si le nouveau livre de Christiane Gigot "c'est vraiment de la littérature?" ou si le dernier Amélie Flonflon est mieux que le précédent (qui était moins bien que celui qui était mieux que celui d'avant qui était un cran en dessous du meilleur avant l'autre), on peut acheter tout ce que publie Allia et se plonger dans ce petit texte de
Ben Lerner (à qui l'on doit
La Haine de la Poésie - drôle et intelligent), texte qui rappelle à la fois le film The Square et le génie d'une nouvelle d'
Henry James - oui, rien que ça. Dans ce récit qui pense le rapport de la littérature à la peinture - et vice-versa (comme chantaient les Inconnus) -, on rencontre un curateur, une artiste polonaise, on parle du fameux baiser datant de 1979 entre Brejnev et Honecker, on hausse les sourcils à propos de la firme de taxi Uber, on est surpris par des coïncidences pleines de sens, etc. En quarante pages,
Ben Lerner dit énormément de choses : c'est un miracle littéraire. Un seul regret : ce Cavalier Polonais* est trop court - mais bon, faites comme moi : attendez trois jours et relisez le.
* traduit par
Violaine Huisman, mille mercis à elle.
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