Vendez-moi
des graines de silence
à faire germer dans la profondeur
des chambres
Vendez -moi
le temps dormant des feuilles
et les chemins de force
où surprendre la lumière
Le pas doux du cheval
en travers de la route
ses sabots de fer à même le cœur
comme une cognée
Vendez-moi
du silence par paquets
je vous paierai en monnaie de paille
en souffle heureux.
Tu as aimé ce songe…
Tu as aimé ce songe
comme un éclair d’oiseau
entre tes mains
Mais les ailes ont passé
la ligne des grands arbres
Une étoile attend
sa patience a la couleur
d’un feuillage.
Le temps travaille…
Le temps travaille
à la douceur des choses
contre la dureté de l’heure
la sécheresse coutumière
La parole envahit
ses chemins de force
et de faiblesse
partout où s’aventure la vie
Sache-le
le cœur perméable
se nourrit du temps léger
Et l’amertume
entre les parois de l’air
reste la part des anges.
On nous a parlé de toi…
On nous a parlé de toi
sur une hauteur très douce
Une étoile nous avait reconnus
comme elle attendait l’aube
Elle descendait vers le jour
reliant les roses
et les cous sans sommeil.