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Gaston Leroux - le Mystère de la chambre jaune - 1907 : On peut très fortement supposer qu'Hergé s'est inspiré du personnage de Rouletabille pour créer Tintin. le même métier (reporter), la même jeunesse et le même sens logique qui leurs permettait de résoudre les mystères auxquels ils étaient tous les deux confrontés. de plus l'action de ce livre écrit en 1907 se déroulait dans le château du Glandier voisin par sa description de celui de Moulinsart qui devint après l'affaire "Rackham le rouge" la propriété du capitaine Haddock. Outre les tintinophiles tout le monde pourra s'intéresser à cette enquête d'un autre temps ou l'action se jouait exclusivement dans la tête des protagonistes plutôt que dans leur capacité à déployer un arsenal d'outils scientifiques de premier plan. Exit donc "les experts" et bienvenu au "bon bout de la raison" formule consacrée de notre enquêteur en herbe. Il faut dire qu'il en fallait de l'astuce et du raisonnement pour venir à bout de l'énigme proposée dans ce roman. En effet en tentant de tuer Mlle Stangerson dans la chambre jaune du bâtiment, l'assassin commettait certes un acte ignoble mais en plus il disparaissait sans laisser de traces d'une pièce dont la porte et les volets étaient fermés de l'intérieur. La police étant évidemment à la ramasse, c'était notre jeune journaliste assisté de son ami avocat qui allait dérouler la bobine d'une enquête pleine de questionnements et de rebondissements. Ce livre qui sentait bon pour les nostalgiques l'époque où les brigades du tigre occupaient les samedi après-midi à la télévision permettait de passer un très bon moment même si en faisant monter tout au long de l'histoire la mayonnaise il risquait par sa fin sans éclats de décevoir quelque peu le lecteur de notre époque habitué à des résolutions d'affaires autrement plus spectaculaires. Mais justement on n'était pas dans un thriller moderne ici. Il n'y avait pas de coup de théâtre de dernière minute pour raccrocher le chaland, ni de flots d'hémoglobine ou d'intervention diabolique pour flatter les amateurs d'horreur ou de surnaturel, mais juste de l'intelligence et de la déduction pratique. "Le mystère de la chambre jaune" mine de rien reste une base et un classique pour beaucoup d'écrivains qui enrichiront le style au point d'en faire pour certain des symphonies de violence et de terreur (Chattam, Grangé ou Frank Thilliez)… une bonne séance de Cluedo littéraire
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C'est vrai qu'elle est bien mystérieuse cette chambre jaune. L'histoire démarre très fort : une tentative de meurtre dans cette pièce à la porte fermée de l'intérieur, et aux volets clos, de l'intérieur également. Alors, à moins que le coupable ait été capable de traverser les murs ou de s'évaporer subitement, il est bien difficile de trouver une explication rationnelle. Et c'est ce à quoi va s'atteler le détective Rouletabille.
Ici, pas de recherche d'ADN, pas de technique de police scientifique (le livre date de 1907), mais de bonnes méthodes à l'ancienne, de la réflexion, du raisonnement. Poirot dirait qu'il faut faire fonctionner ses petites cellules grises, Rouletabille parle du "bon bout de sa raison".
L'histoire est bien ficelée, elle tient le lecteur en haleine du début à la fin. Même si le style a un peu vieilli, c'est un livre qui reste très agréable à lire, un classique de la littérature policière.
Si vous ne l'avez pas encore fait, laissez-vous enfermer dans cette chambre jaune, vous en ressortirez bien satisfaits de votre lecture.
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Melle Stangerson travaille avec son père le professeur Stangerson depuis quinze ans, son prétendant Robert Darzac lui fait une cour assidue afin de l'épouser et la presse de lui donner réponse.
Mais un mystérieux assassin tente de la tuer dans "la chambre jaune" une pièce fermée de toute part de l'intérieur. Par quel prodige le meurtrier, ayant échoué dans ses sombres desseins, a-t-il pu s'enfuir ? Et qui est-il ? Quels peuvent-être ses mobiles ?
Un jeune reporter, Rouletabille, s'empare de l'enquête et va par "le bon bout de la raison" dénouer les fils de cet intrigue.
Publié en 1907 dans "L'illustration" ce roman invente l'énigme de "la pièce close", son écriture teintée de poésie et de surréalisme lui donne un cachet original. Jean Cocteau lui écrivit une très belle préface, conservée d'éditions en éditions.
"Le parfum de la dame en noire" entame son récit par le mariage de Melle Stangerson et de Robert Darzac, et vient se placer chronologiquement à la suite du mystère si brillamment élucidé par Joseph Rouletabille dans ce volume.
Gaston Leroux nous offre là un premier vrai grand roman de littérature populaire, imaginatif et élégant, qui lui vaudra un énorme succès et traversera, intact, l'épreuve du temps.
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QUOI??? Je n'avais pas fait de critique Babelio de ce chef d'oeuvre si important dans l'histoire de la littérature et dans ma vie??? Bon, je vais essayer de lui faire honneur autant que faire se peut, 10 ans après la lecture...

J'avais 14 ans, le goût du genre policier mais sans jamais y avoir goûté autrement qu'à la télévision. Je lisais Harry Potter, et remarquais des traces du genre, le fait qu'on soit engoncé dans la tête d'Harry qui mène son enquête sur les évènements étranges à Poudlard, nous faisant commettre les mêmes erreurs que lui, ce qui est réellement important passant à l'as, permettant à l'auteur de nous mettre un énorme claque dans la tête en fin de roman en nous balançant un "Et oui, alors que tu es juste passé à côté de cette scène, de ce détail... C'était lui qui était important et révélateur, nigaud!!" Jouissif!!

Sur la liste de lecture de la classe de 3ème se trouvait le Mystère de la chambre jaune... Je m'en empare, conscient de sa légende. Au départ, le rythme et les phrases obscures de Rouletabille sont un léger obstacle, mais je suis très vite emporté par les ressemblances avec Tintin, un des héros de mon enfance qui a été influencé par Rouletabille. le huis clos est parfait, et très vite, la multiplication des évènements étranges maintient et fait croître mon attention.

Le rebondissement final quant à l'identité du coupable est une vraie baffe en pleine face. Qui vous fait crier un gros "WHAAAAAAAAAAAAAAAT???" à la lecture. Et il fait naître un adversaire tellement charismatique qu'il est vraiment regrettable que l'auteur l'ait abandonné après le Parfum de la dame en noir. Qui plus est, magnifiquement campé par Pierre Arditi dans les adaptations qui ont suivi.

Ce roman, enquête policière dans un cadre ancêtre de Moulinsart et de ses protagonistes, avec une énigme folle, a donné envie à Agatha Christie, déesse du genre, d'écrire des romans policiers!! Pour ça, et pour avoir crée un héros oedipien tragique, pour avoir engendré Tintin, il mérite un pont d'or. Il a aussi évidemment inauguré ma prédilection pour le genre, et ce n'est vraiment pas rien. le roman policier en général est responsable de la continuité de mes études littéraires, sans lui, je me serais arrêté à mi-chemin...
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Devenu un classique, le roman de Gaston Leroux vaut par la problématique (quoi de plus génial qu'une tentative de meurtre dans une chambre fermée de l'intérieur). Qui veut la peau de la pauvre Mathilde Stangerson ? L'intrépide Rouletabille débarque au château pour tenter de démêler ce mystère. Et devinez quoi ? Il y arrive.
Pas grand habitué de classique, même dans ce genre que j'affectionne, le roman de Leroux est agréable à lire même si quelques réserves m'empêchent une adhésion totale. Tout d'abord le style qui me semble désuet par moment pour ne pas dire plus, et puis surtout ce jeune freluquet de journaliste qui ne m'a paru ni sympathique ni charismatique. Ajoutez à cela une intrigue qui à tendance à s'étirer malgré un livre somme toute peu épais, et vous avez là assez de raisons pour faire de ce classique un roman respectable mais loin d'être inoubliable.
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Mathilde Stangerson a été agressée dans sa chambre, fermée à clef. Un policier, Frédéric Larsan et un jeune reporter, Joseph Rouletabille mènent l'enquête.
Sans doute le plus célèbre des crimes en chambre close, le lecteur ne comprend rien (c'est d'ailleurs le titre du premier chapitre : « Où l'on commence à ne pas comprendre »), si ce n'est que Joseph Rouletabille peine à se montrer plus malin que l'agresseur.
La solution est simple, mais étonne. le style du livre, paru en 1907, a le charme du temps passé. Un livre à lire absolument
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C'est à une véritable partie de Cluedo que nous invite Gaston Leroux, un auteur astucieux au style attachant. Ce huis clos a pour cadre le vénérable château du Glandier où s'est perpétrée une tentative de meurtre.

Il s'agit d'une relecture mais j'avais lu "Le mystère de la Chambre Jaune" si jeune que je n'en gardais presque aucun souvenir. Gaston Leroux a le chic pour brouiller les pistes et vous faire des noeuds au cerveau. Déjà, la donne de départ est corsée : l'assassin se serait échappé d'une pièce hermétiquement close, sans aucune issue possible, autant dire qu'il se serait volatilisé, évaporé, transmuté... Vous conviendrez qu'il y a là de quoi faire perdre la raison aux plus fins limiers. C'est, bien sûr, sans compter sur le flair du reporter Joseph Rouletabille, 18 ans, encore imberbe, mais avec une tête bien remplie et un instinct qui ne se laisse guider que par "le bon bout de la raison"...

Ce récit allie à la fois des passages descriptifs et de réflexion à des scènes pleines d'action et de rebondissements qui empêche la lassitude de prendre le pas sur la curiosité. Toutefois, si je n'ai pas percé l'identité du coupable avant le dénouement et si j'ai apprécié les scènes nocturnes, théâtre des apparitions de l'assassin, j'ai aussi trouvé certains raisonnements et autres déductions un peu tirés par les cheveux. Enfin, rassurez-vous, à la fin le puzzle s'emboîte et si le "Mystère de la Chambre Jaune" est résolu, il soulève d'autres énigmes, à retrouver dans les autres enquêtes du célèbre Rouletabille.


Challenge de lecture 2015 - Un roman avec une couleur dans le titre
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Pour résoudre le mystérieux crime de la chambre jaune, pas de moyens modernes. Exit les tests ADN et cie. Laissez la place au raisonnement, aux empreintes de chaussures relevées à l aide de papier et surtout il faut prendre sa raison par le bon bout . C est la démonstration magistrale à laquelle se livre un jeune journaliste et enquêteur a l ego surdimensionné mais au raisonnement à la hauteur de sa confiance en lui, le dénommé Rouletabille. Ce n est pas un personnage très attachant. Il paraît imbu de sa personne. Mais Il a le mérite d éviter à un innocent d être condamné pour un crime qu' il n avait pas commis. J ai aimé suivre les réflexions de Rouletabille, faire tourner mes propres méninges pour résoudre l affaire. Même si j ai trouvé que le récit traînait en longueur je me suis réjouis du procès et de la résolution de l énigme.
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Il est dit ici que « jamais illustre crime n'avait intrigué davantage les esprits. » Je n'en ferai pas mystère ici, j'ai adoré ce classique du roman criminel. le Mystère de la chambre jaune m'a tenu en haleine de la première à la dernière page.
Le 25 octobre 1892 un crime affreux a été commis au Glandier, sur la lisière de la forêt de Sainte-Geneviève, au-dessus, d'Épinay-sur-Orge, chez le professeur Stangerson. Il s'agit de la propre fille du professeur, Mathilde. Il travaillait tous les deux sur des recherches scientifiques autour de la dissociation de la matière.
On ne dira jamais ô combien il est prodigieux que les méthodes scientifiques les plus poussées permettent aujourd'hui d'élucider les crimes les plus incroyables ou les plus crapuleux. J'en veux pour preuve les recherches en ADN bien sûr, mais aussi les téléphones portables qui bornent, -ou justement qui ne bornent plus au moment où ils devraient le faire... Bref ! Il est désormais devenu plus facile qu'auparavant aux enquêteurs de rechercher et trouver les assassins d'un crime, ce qui n'enlève rien par ailleurs à leur efficacité professionnelle. Mais qu'en est-il de la littérature criminelle qui en a pris dès lors un sérieux coup sur le plastron imaginatif ?
Que seraient devenus Edgar Allan Poe, Conan Doyle, Agatha Christie à l'heure où l'ADN fait des miracles ? Que deviendraient leurs oeuvres revisitées dans le prisme des prouesses de la science ? Mais on pourrait aussi retourner la question. Que sauraient produire les « cadors » d'aujourd'hui plongés deux siècles plus tôt avec pour seule matière de subtils éclats de finesse et la dérision comme seule arme pour trousser les coupables ? Machin, bidule, truc, enfin vous savez, il suffit de regarder le Top cinq des auteurs de polars français... J'évite d'être méchant en cette trêve des confiseurs, en citant des noms. Vous en avez lu un, vous en avez lu dix, c'est pratique... Enlevez des hectolitres d'hémoglobine, des sensations fortes « téléphonées » à chaque fin de chapitre, des clichés répétitifs dignes d'un crachin breton sur la rade de Brest, - euh ! je dis ça hein mais bon..., tout cela pour cacher une écriture aussi insipide qu'un verre de grenadine ; pas sûr qu'il en reste de quoi alors publier quelque chose d'une épaisseur suffisante pour appeler cela un polar ?
Au registre du panthéon des romans criminels classiques figure cet auteur atypique qu'est Gaston Leroux et son personnage non moins original, un certain Joseph Rouletabille, jeune reporter de dix-huit au journal L'Époque, inspiration d'un futur Tintin...
L'affaire, on la connaît presque de renom. Comment l'assassin de Mlle Stangerson a-t-il pu s'enfuir d'une chambre fermée de l'intérieur ? Alors, laissez-vous enfermer à double-tour dans cette chronique, maintenant que vous y avez pris pied. Je ferme la porte à double-tour...
Ici dans ce roman et durant toute l'intrigue c'est l'intelligence qui fait loi autant que le « bon bout de la raison », devise de notre jeune héros.
Ce Rouletabille a le don autant de fasciner que d'exaspérer. Il est tour à tour espiègle, facétieux, agaçant, intuitif, fin limier, prétentieux, percutant.
Tous les ingrédients sont réunis pour poser l'atmosphère idéale, un vieux château perdu dans une campagne mystérieuse, un lieu ou une certaine Sainte-Geneviève arrêta l'invasion des Huns, menée par Attila. Les nuits sont ébranlées par les cris d'une bête dont on prétend qu'il s'agit peut-être d'un chat.
Les recherches autour de la dissociation de la matière auraient-elles joué sur la dissociation de l'enquête, la dissociation du criminel, du coupable, pardon, du présumé innocent qu'on peine à retrouver ?
Où est-il ? Qui est-il ? Par où est-il entré ? Par où est-il sorti ? Quand est -il sorti de cette fameuse chambre jaune ? Autant de questions insolubles qui font voir rouge, vert ou bleu les enquêteurs.
Mais au fait, pourquoi cette chambre est-elle jaune ? Car enfin, on pourrait se poser plusieurs questions. N'est-ce pas déjà un crime que de tapisser la chambre d'une jeune femme dont on prétend qu'elle est d'une beauté rare, d'une couleur aussi laide ? Et si cette chambre n'avait pas été tapissée en jaune, aurait-elle suscitée ce crime ? Moi je dis qu'il faut toujours chercher à qui profite le crime. A-t-on d'ailleurs recherché qui était l'artisan-peintre qui a tapissé cette chambre ? Peut-être aurait-il fallu commencer l'enquête par cela, qu'en pensez-vous ?
Un juge d'instruction, un chef de la sûreté, un inspecteur, Un avocat, un journaliste se retrouvent sur les lieux du crime. Une jolie brochette pour faire un tarot...
Ici les personnages ont de la classe. Ils ont des rouflaquettes, des moustaches en guidon de vélo, porte agréablement la canne à la main, ont des chapeaux, prennent des trains de banlieue pour venir enquêter ensemble. Quand ils se parlent, qu'ils se contredisent volontiers pour les besoins de l'enquête, ils le font avec l'élégance des mots, et peut-être aussi du coeur. Qu'est-ce qui les a fait tous vibrer dans cette enquête apparemment banale ? Ici il est question de l'honneur d'une femme.
Ici la réputation jugeant parfois à tort le roman policier comme un art mineur est tordue, ce roman rejoint les lettres de noblesse de la littérature classique.
Il y a une adresse, une grâce, une poésie qui ici triomphent ici de la résolution d'une énigme a priori insoluble.
Roman criminel atypique, étonnant, où la fin se révèle surprenante, divulgâchant l'intrigue qui nous a tenu en haleine. Mais alors, où est Mystère de la chambre jaune ? Eh bien, sans doute ailleurs que dans son dénouement, ailleurs peut-être, dans l'intelligence d'une écriture inventive reléguant parfois l'enquête policière au second degré, reléguant certains auteurs de polars contemporains à de pâles griffonneurs.
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Un agréable moment de lecture avec le petit garçon journaliste dont le nom de Rouletebille lui a été donné à cause de tête ronde en forme de bille, une tête bien pensante qui ne fait d'ailleurs pas son âge. Un simple journaliste qui va à l'encontre des policiers, des agents de sûreté et de la justice pour élucider , tout en déjouant des énigmes trompeuses, les affaires criminelles même les plus obscures telle que l'affaire du mystère de la chambre jaune...

Mlle Stangerson est agressée dans sa petite chambre jaune, une chambre bien close qui donne du fil à retordre aux enquêteurs car il faut découvrir par où est sorti l'assassin...et par la suite découvrir qui est-il?

Gaston Leroux nous fait balader dans plusieurs pistes, on part de surprise en surprise
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