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Critique de AnnaDulac


Un beau titre et un prix Goncourt suffisent-ils pour qu'un roman soit enthousiasmant ?
Eh bien, non.
La preuve.

Gilles Leroy, récompensé en 2007 pour « Alabama Song », raconte ici sa « vie de nomade », soit les pérégrinations d'un auteur à la mode invité un peu partout dans le monde et reçu aussi bien dans les plus grands palaces que dans les salles les plus minables. Il nous décrit même le contenu de sa trousse de toilette, dont « une crème de soin apaisante pour peaux intolérantes de la Roche-Posay »…

Voyager, Gilles Leroy n'aime pas, car « partir fait mourir ceux qu'on aime ».

Un jour, à Bucarest, il fait la connaissance du beau et jeune Marian, un rocker, qui devient le « second amour » de sa vie. « Second », car dernier pense-t-il.

Avec lui il vivra la « transcendance romantique », au-delà de l'« entente sexuelle ».

Gilles Leroy écrit surtout pour lui-même, pour garder une trace de cette passion fugace.
Il rassemble ses souvenirs dans l'urgence, avec panique, traçant de maladroits parallèles entre la chute des Ceausescu et la dégringolade de son amour.

Le lecteur se sent exclu et même gêné, et ce ne sont pas « la douzaine de chiens de toutes tailles […] nous regardant en chiens de faïence » qui arrangeront les choses.

Citons quand même les dernières phrases (ne pas rire) : « Me voici face à la mer, giflé par les bourrasques et les paquets d'embruns. Les vagues se fracassent au bas de l'escalier Potemkine et je comprends ceci : tu es le dernier amour ; après toi, il n'y aura plus rien. Toi, Marian, tu seras la fin magnifique ».
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