Cette histoire d'ogre est drôle.
Non pas que ce dernier soit de la trempe des ogres reconvertis qui ne mangent plus que du roudoudou mou plutôt que des enfants dodus.
Non,
Jean Leroy l'imagine gentil et plein de bonhomie, mais ogre tout de même.
C'est un géant qui dégage une certaine joie de vivre, qui la croque, qui cueille aussi les mots et les suçote jusqu'à la substantifique moelle, il a d'ailleurs un dictionnaire pour de nouvelles dégustations littéraires de dernières heures.
Dans sa grande simplicité, notre grand gaillard, et bien il faut bien qu'il se nourrisse et ainsi va le monde des ogres. Il prend son petit panier de course et va donc.
Il va tomber toutefois cette fois sur un os, il trouvera sur son chemin une enfant dure à digérer.
Celle-ci en est une qui boude, qui peste, une vilaine dure à cuire.
Fichtre, mauvaise cueillette?
Bon prince, l'ogre accorde comme la bonne fée ou le Père Noël un voeu à chaque enfant, ils finiront en côtelette associés à leur plat préféré.
N'est-ce pas tendre?
Seulement celle-ci n'aime rien et joue sur les mots.
S.O.S dico, donne nous des mots, des noms de sucreries, de légumes, auxquels elle ne saurait dire non.
L'ogre sous son air adorablement balourd est bien plus futé qu'il n'y parait, sa connaissance sauvera ses espérances de bon repas.
Mais rassurez-vous tout cela se terminera bien, s'achèvera également d'une façon savoureuse.
Tant mieux, nous adorons dévorer les bonnes histoires.
Celle-ci est superbement soutenue par les planches de
Stéphane Poulain.