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Lou, après tout tome 2 sur 3
EAN : 9782748526448
432 pages
Syros (03/10/2019)
4.26/5   67 notes
Résumé :
Épuisée, Lou revient vers la mer afin de se laisser mourir sur la plage où Guillaume lui a appris à nager. Marchands d’esclaves, pillards, Entre-Deux… avec son lot d’horreurs, la vie d’après le Grand Effondrement mérite-t-elle que l’on se batte encore pour elle ?
Plusieurs rencontres inattendues amènent Lou à continuer, malgré tout. Chez les Wims, elle découvre une communauté harmonieusement organisée sous l’autorité d’un Délégué. Et puis, il y a Amir… Une pr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Le Grand Effondrement, livre 1 de la trilogie "Lou après tout" terminé, une seule idée : lire la suite et plonger dans le livre 2 intitulé La communauté.
À la fin du premier tome, nous avions assisté à l'attaque de Guillaume et de Lou par des chiens et, s'ils avaient réussi à en réchapper, malgré de graves morsures, Guillaume n'avait pu échapper à la contamination et pour que Lou survive, avait dû se donner la mort. Lou ne pouvant continuer à vivre après la disparition de celui qui était sa seule raison de se battre, décide de partir, sans oublier la Pléiade d'Apollinaire, souvenir heureux de sa vie avec Guillaume, et de se diriger vers la mer pour en terminer elle aussi. Mais plusieurs rencontres vont l'inciter à continuer.
Dans la première partie de celui-ci, située en avril 2053, Lou raconte son errance après la mort de Guillaume et les dangers qu'elle a rencontrés et affrontés. de plus, comme tous ceux qui sont nés après ou juste avant le Grand Effondrement, elle doit faire face à chaque réveil au "SYRES" : "Le syndrome du Réveil des survivants. On ne se réveille plus jamais calmement parce qu'on a peur, en s'étant endormi, d'avoir laissé des Cybs ou des Bougeurs s'approcher ou à cause de n'importe quel autre danger dont ce monde d'après le Grand Effondrement n'est pas avare." Guillaume n'est plus là pour la calmer et la rassurer par sa présence et ses mots tendres...
Dans une deuxième partie, l'héroïne rencontre des jeunes garçons sur la dune qui la sauvent des Bougeurs. Ils vont la conduire dans leur communauté dirigée par un délégué, communauté où la vie semble harmonieuse et où Lou espère pouvoir souffler un peu. Mais tout ne sera pas si simple et Lou n'entend pas se faire dicter son mode de vie si celui-ci déroge aux valeurs auxquelles elle est attachée. La petite Cesaria, Maria et Amir l'aideront, chacun à leur manière et l'amour qu'elle leur portera lui permettra d'aller à nouveau de l'avant.
J'ai beaucoup aimé tout au long de ce roman, dans lequel l'intensité ne fait que croître, l'action permanente et le suspense incroyable maintenu du début à la fin, cette résurrection de Lou grâce à l'amour.
L'évocation et des citations, à maintes reprises de vers de la Pléiade d'Apollinaire ainsi que des références à l'Odyssée d'Homère en émaillant ce deuxième livre tout comme le premier, apportent une poésie et des répits bien nécessaires à ce monde de fous.
Dans les deux livres, j'ai également bien apprécié les mots de vocabulaire qu'utilisaient les gens "du dehors", c'est à dire les exclus, avant le Grand Effondrement et dont s'étaient réappropriés Guillaume et Lou pour certains. Par exemple : ces femmes qui "étaient reléguées à la préparation de la graillave " ou encore "Parce que si le temps se met au redoux d'un seul coup, ce qui peut toujours arriver dans ce climat madnassboule "...
"La communauté" n'a pas été sans me rappeler parfois la série BD "The Walking dead".
En conclusion, une saga à l'écriture fluide, aux multiples rebondissements qui laisse espérer un troisième tome plus apaisé, mais qui sait ?, en tout cas une série très addictive !
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Deuxième volet de cette saga, avec toujours ce fond de poésie sur paysage postapocalyptique.

Les conditions de survie se compliquent à l'extrême avec l'arrivée massive de bougeurs du Nord. Aucun lieu ne semble sûr, pas même la communauté Wim pourtant si bien organisée. Certaines apparences sont parfois trompeuses et l'homme restera à jamais « un loup pour l'homme » comme écrivait Hobbes. Décidément une vision très pessimiste pour l'avenir… mais tellement crédible ! C'est en cela qu'elle en est effrayante.

J'ai autant apprécié ce tome 2 que le premier. Ecriture toujours aussi fluide, construction intéressante du récit en plusieurs étapes, rebondissements surprenants qui confèrent un rythme haletant à l'ensemble lui donnant la qualité de « page turner ».
Le personnage de Lou s'approfondit et devient inoubliable par sa force de caractère, son humanité, les valeurs en lesquelles elle croit et qu'elle défend bec et ongles. Et elle va croiser des personnages tout aussi emblématiques et d'autres hautement haïssables : ne faut-il pas de tout pour (re)faire un monde ?
Encore beaucoup d'émotions variées, de réflexions.
Un grand roman !
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« Trop penser au passé, c'est le meilleur moyen d'y passer » : telle est la devise commune, la certitude partagée des survivants du Grand Effondrement, qu'ils vivent en solitaires ou réunis en communautés. Dans ce monde dévasté où rodent d'innombrables dangers – Bougeurs et Cybs, mais également pillards et charognards –, pas question de se laisser distraire ne serait-ce qu'une seconde par les souvenirs de sa vie d'avant, et encore moins de se laisser abattre, décourager, par la nostalgie, la mélancolie, que font irrémédiablement naitre ces réminiscences. Pour rester en vie, il ne faut jamais regarder en arrière, jamais songer à ce qui a été, à ce qui aurait pu être ou ne pas être. Seuls comptent le présent et ses exigences purement matérielles : trouver de quoi se nourrir, se vêtir, se soigner, se protéger, un endroit sûr pour dormir, se réchauffer, se cacher. Survivre, jour après jour, au jour le jour. A quoi bon remuer, ressasser sans cesse le passé ? On ne peut plus rien y changer et impossible d'y retourner. le présent est tel qu'il est et il faut faire avec ce qu'on a. Ou ce qu'on n'a pas. Ce qu'on n'a plus … Dévastée par la perte de Guillaume, Lou n'arrive plus à obéir à ces préceptes. A chaque pas qu'elle fait en direction de la mer, là où ils ont été si heureux tous les deux, la jeune femme se laisse envahir un peu plus par les souvenirs de ces treize dernières années … mais aussi par la culpabilité et l'envie croissante de tout laisser tomber, de baisser les bras. D'aller rejoindre Guillaume, où qu'il soit : c'est forcément mieux qu'ici, sans lui ...

Lou est une enfant de l'apocalypse : elle n'a rien connu d'autre que ces errances continuelles, baluchon sur le dos, arme à la main, l'oeil aux aguets, le corps contusionné, dans le froid, la faim, la soif et la peur. Survivre est une seconde nature chez elle. Elle aurait pu, comme bien d'autres gosses livrés à eux-mêmes dans ce monde cauchemardesque, devenir une enfant sauvage, un animal farouche et féroce dans la peau d'un petit humain décharné. Elle aurait pu également, comme de nombreux autres, être vendue sur un sinistre marché d'êtres humains, comme enfant de substitution dans le meilleur des cas, comme esclave la plupart du temps, voire même parfois comme nourriture … Mais Lou a eu la chance, inouïe et inestimable, d'être recueillie par Guillaume. Lui-même encore adolescent, au coeur et à l'esprit encore envahis d'idéaux et de poésie. Tantôt si lucide, si avisé, tantôt si naïf, si candide. Il n'était pas fait pour le monde d'Avant, mais il était encore moins armé pour celui-ci. Et pourtant, il s'est occupé d'elle, il a veillé sur elle, comme un père, comme un frère, comme un ami. Il ne s'est pas contenté de lui apprendre comment survivre dans ce monde meurtrier, il lui a également appris à lire, à aimer la littérature en général et la poésie en particulier, à savoir reconnaitre la beauté et la bonté, la paix et la justice, l'honnêteté et la douceur. Lou est une enfant du chaos, Lou est une survivante, mais Lou est aussi et surtout un coeur et un esprit libres, indomptés et indomptables. Lou n'est pas du genre à se laisser mener par le bout du nez, à se laisser aveugler par qui ou quoi que ce soit …

Et pourtant. Pourtant l'amour fait faire de drôles de choses … le coeur brisé par la mort de Guillaume, l'esprit dévoré par la solitude et l'horrible sentiment d'être responsable de cette mort, Lou a perdu toute force et toute envie de lutter : à quoi bon s'acharner, si c'est pour passer le restant de ses jours à errer comme une âme en peine, trainant derrière elle comme un boulet cette souffrance infernale ? Maintenant que Guillaume n'est plus là, rien ne la retient plus en vie : il était le centre et le pilier de son existence, et elle ne sait pas comment vivre sans lui. Elle ne veut pas vivre sans lui, elle ne veut pas vivre seule avec son souvenir. Par amour, Lou la survivante ne demandait rien de plus que de laisser venir la mort, voire même de se jeter dans ses bras. Et puis, Cesaria et Amir sont arrivés. La petite fille, orpheline, esseulée, à qui elle vient de sauver la vie. Et le jeune homme, tendre, attentionné, qui vient de lui sauver la vie. Celle qui avait terriblement besoin d'elle. Celui dont elle avait terriblement besoin. Deux rencontres salvatrices, qui redonnent un sens à sa vie. Qui lui redonnent envie de vivre. Mais aussi la force d'espérer. de croire que le bonheur existe, qu'il est peut-être à portée de main, et qu'elle le mérite. Qu'il ne tient qu'à elle de le saisir, de le laisser la saisir … Par amour, Lou va se laisser entrainer là où Guillaume ne l'aurait jamais, ô grand jamais laissé aller : au sein d'une communauté. Car Guillaume, lui, savait très bien qu'il ne faut jamais se laisser aveuglé par ce qui est trop beau pour être vrai … car justement, il ne l'est jamais, vrai. Et Lou ne va pas mettre bien longtemps avant de retrouver la vue ...

Comme beaucoup avant elle, Lou va donc dans un premier temps se laisser bercer, se laisser berner, par les beaux discours du Délégué, par les belles promesses de la Charte et du slogan de la communauté : « reconstruire dans la fraternité ». Faire renaitre de ses cendres un monde plus sûr, un monde plus juste, un monde plus beau. Mais contrairement à la majorité, Lou va assez rapidement comprendre que la réalité est bien moins reluisante, que la véritable volonté de ce fameux Délégué est seulement d'assouvir sa soif de pouvoir, de contrôle absolu sur ces pauvres hères trop désespérés pour se rendre compte que la seule chose qu'il souhaite véritablement reconstruire, c'est un monde où il règnera en maitre. Tout ce qu'ils voient, tout ce qui leur importe, c'est qu'ils n'ont plus à craindre le lendemain, qu'ils mangent à leur faim, qu'ils ont un toit sur la tête, qu'ils sont en sécurité … et que tout cela repose entièrement dans les mains d'un autre. Pour eux, comme pour beaucoup de nos contemporains d'ailleurs, cela justifie amplement de se laisser dépouiller de sa liberté, de devoir se plier à toutes les règles, y compris les plus injustes et inhumaines. Cela justifie de ne pas avoir le droit d'épouser qui ils veulent, de se voir imposer son travail en fonction de son sexe, de ne pas même avoir le droit de quitter la communauté s'ils le désirent. de ne pas avoir le droit d'exprimer ses propres opinions ou d'être en désaccord avec les décisions et les projets du Délégué. Il suffit finalement de peu de choses pour que l'homme s'asservisse volontairement à un tyran – d'autant plus dangereux qu'il ignore lui-même l'être, trop enfoncé dans sa propre folie mégalomane pour se remettre en question.

Lou, quant à elle, refuse de se laisser dicter sa conduite. Refuse de laisser un illustre inconnu, aussi « bienveillant » et « important » soit-il, contrôler sa vie. Ses décisions, elle entend bien les prendre seule, sans avoir à demander l'approbation d'un quelconque Conseil, sans avoir à suivre les ordres d'un quelconque Délégué. Sans avoir à craindre les sanctions si ses actes, ses paroles, ses pensées mécontentent ce-dit Délégué : Lou refuse de remplacer une peur par une autre. Ce que veut Lou, ce n'est plus survivre, c'est vivre. Aimer. Rêver. C'est sentir le sable sous ses pieds, la petite paume de main de Cesaria dans la sienne, les lèvres d'Amir sur les siennes. C'est ressentir enfin tout ce qui lui a été arraché par le Grand Effondrement, par cette apocalypse qu'elle a subi sans y être pour rien, comme tous les gosses de son âge, qui vivent l'enfer parce que les générations précédentes n'ont rien fait pour l'empêcher. Lou, enfant de l'apocalypse, victime de l'inaction, agneau sacrificiel de l'humanité qui, tout comme les survivants s'interdisent de songer au passé, a tout fait pour ne pas penser au lendemain. En se disant que, si on n'y pense pas, il n'arrivera pas. En se disant que cela ne nous concerne pas, qu'on ne peut de toute façon plus rien faire, que ça ne vaut pas la peine de se prendre la tête avec ça, de se gâcher la vie pour ça … Et ce faisant, c'est la vie de Lou, d'Amir, de Cesaria, de tous les enfants à venir qui subiront l'apocalypse que nous aurons déclenché, que nous gâchons. Et la colère de Lou, elle nous pointe du doigt. Et sa quête, elle, devient l'espace d'un roman notre seule et unique raison de vivre …

En bref, vous l'aurez bien compris : une nouvelle fois, l'auteur nous offre un récit qui prend aux tripes. Entre noirceur poisseuse et délicate lueur, le tableau du futur dépeint par ce roman est tout en clair-obscur : il y a d'un côté l'effrayante bestialité de l'homme, avide et sauvage, et de l'autre, la tendre innocence de deux enfants qui s'aiment, la douce insouciance d'une enfant qui rêve. Et c'est pour eux que ce monde mérite d'être sauvé : pour tous ceux et celles qui n'ont jamais fait de mal à personne et qui ne demandent rien de mieux que de pouvoir vivre dans la paix et la joie, dans la justice et la bonté. Je sais que certains lecteurs ont reproché au premier tome d'être trop sombre, trop pessimiste, trop dur, d'insister trop lourdement sur ce qu'il y a de mauvais en notre pauvre monde … Qu'ils soient rassurés, ce tome distille par-ci par-là quelques bribes de lumière, quelques graines d'espérance : oui, le monde courre à sa perte, mais peut-être que de ses cendres pourra renaitre un monde meilleur. Peut-être que l'humanité, ou du moins une partie, sera capable d'apprendre des erreurs du passé pour ne plus les commettre à nouveau, sera capable d'inventer une nouvelle façon de vivre au lieu de chercher à reproduire ce qui était auparavant. Ce roman, étonnement poétique, donne vraiment envie d'y croire, mais ne sombre heureusement pas dans la mièvre utopie : on se rend bien compte que ce voeu risque d'être pieux, que la cruauté et l'égoïsme humains ne disparaitront jamais, et gagnent bien souvent face à la tendre Douceur des idéalistes … Une chose est sûre désormais, le troisième et dernier tome promet d'être plus sublime encore !
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Je suis plus que ravie de ma lecture, voilà un second tome qui aura su se montrer à la hauteur de ce que j'attendais de lui.

C'est avec plaisir que je me suis replongée dans cette lecture, que j'ai retrouvé Lou, une héroïne qui après tout ce qu'elle a vécu, enduré et perdu, n'attend plus rien de la vie, n'a plus peur de la mort mais qui va pourtant encore une fois se battre et tout faire pour sortir du monde dévasté et dangereux qui l'entoure. C'est plongé dans un univers post apocalyptique que nous serons encore une fois immergé, une dystopie où l'on frémit, où nous n'avons pas le temps de souffler. Encore une fois Lou va devoir faire face à des moments difficiles, survivre et grandir bien plus vite que prévu, elle aura de nouvelles responsabilités, de nouveaux amis, elle va connaitre l'amour et faire face à de nouveaux ennuis. N'ayant pas beaucoup d'espoir en la suite, elle emporte avec elle malgré tout, des souvenirs heureux de son passé protégé par Guillaume qui n'est plus là aujourd'hui pour la réconforter et lui redonner le sourire, pour pouvoir échapper à la dureté du monde qui l'entoure et de ce qui l'attend.

Dans cette suite, Lou fera la rencontre de trois jeunes garçons, Amir, Roman et Oscar, trois gardiens qui lui sauveront la vie alors que tout espoir l'avait quitté. Après avoir encore une fois du survire et se sortir de situation qui aurait pu la détruire, la transformer (et ce n'est pas qu'une image ), ses sauveurs l'amèneront dans leur communauté, chez les Wims. Un endroit qui a première vue pourrait paraitre un havre de paix et une échappatoire à la mort qui l'attendait alors qu'elle était livrée à elle-même, où l'entraide et la cohésion prônés par un homme, un dirigent de poigne leur a permis de se forger une vie plutôt tranquille malgré ce qui ce passe derrière les murs de leur enceinte. Là-bas, il y a des règles, des castes, c'est une « ville » qui prône la paix et la reconstruction, une ville tenue d'une main de fer bien enveloppée dans un gant de velours.

C'est une lecture qui se fait en plusieurs parties, où l'on en découvrira plus sur le grand effondrement, les choix qui ont rendu celui-ci possible et les raisons qui ont poussé certains à faire sombrer le monde dans lequel ils vivaient. Voyageant au fil des pages entre le passé et le présent, nous amenant à comprendre comment les personnages qui seront présents, en sont arrivés à devenir qui ils sont aujourd'hui. Des personnages aux caractères et aux vies différentes qui pourtant se battent pour la même chose, la reconstruction d'un monde meilleurs, oublié et où le danger sera effacé, du moins en apparence…

Lou après tout me rappelle un peu The Walking Dead, certaines similitudes bien que moins effrayantes et pourtant tout aussi déstabilisantes m'ont fait pensé à ce qui pourrait nous arriver si nous nous retrouvions un jour à la place de Lou. On avance, on tourne les pages avec cette sensation angoissante de ne pas savoir ce qui va vraiment se passer, ce qui va advenir de ces personnages que l'on a appris à apprécier et auxquels pour certains, nous nous sommes attachés.

J'ai préféré ce tome au premier, l'intrigue et les conflits sont plus présents, le premier pose les bases, celui-ci nous plonge tête la première dans l'univers bien construit et déstabilisant qu'a su instaurer l'auteur. Lou à une plus grande place ici, j'ai vraiment aimé sa personnalité, sa maturité et sa manière d'évoluer. Dans ce second volet nous serons confrontés à une héroïne plus forte, qui va se reconstruire et apprendre une nouvelle façon d'aimer et d'être aimée. Une romance s'installera doucement sans effacer la vraie nature de cette histoire et ce fut assez plaisant et rafraîchissant de voir que malgré tout il est encore possible de pouvoir partager des sentiments forts, et cela donne de l'espoir.

La fin de ce livre m'a pas mal chamboulée, j'ai été surprise par la façon dont les choses ont changé, dont les comportements de certains se sont affirmés. Je suis vraiment pressée de pouvoir lire la suite, de voir comment Lou, Amir et ceux qui sont désormais leur famille vont pouvoir se sortir de ce qui les attend, où l'auteur va-t-il nous amener et surtout comment tout cela va-t-il pouvoir se terminer.
Lien : https://www.livresavie.com/l..
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La petite fille recueillie juste après le grand effondrement a bien grandi. Mais séparée de son mentor elle se sent maintenant attirée par le chant envoûtant des Bougeurs.

Il faut dire que les derniers événements n'ont pas manqué de la plonger dans la tristesse. Mais trois jeunes hommes vont en décider autrement et lui faire découvrir la communauté de Win.

Il restera à déterminer si elle constitue une réalité ou un mirage supplémentaire !

Dans l'univers particulièrement noir de l'auteur, le lecteur est tout à la fois soulagé de retrouver son héroïne et interrogatif sur les suites possibles de son aventure dans cet univers de fin du monde.

J'ai particulièrement aimé la passation qui se joue avec l'arrivée du nouveau personnage de Cesaria mais surtout la surprise finale qui montre bien la difficulté de placer le curseur entre le bien et le mal dans cet environnement où chacun cherche à survivre.

Derrière la sauvagerie, le calcul et la manipulation, l'auteur continue à dessiner un espoir. Celui de graines d'humanité et de la famille qu'il nous reste à construire.

A suivre !
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
" Thymosomaline", voilà, c'était le nom du médicament qui avait transformé les gens en pantins désarticulés et affamés. Un genre de calmant, un truc pour se sentir mieux, m'avait expliqué Guillaume.
- Pourquoi les gens prenaient ce médoc ? Je n'arrive pas à comprendre.
- Ce n'était pas très marrant, tu sais, le monde d'avant. Toute la population était stressée à cause du boulot, de la violence, de la pollution, de la situation politique. On menait des vies de dingues, on avait tout le temps peur, on ne dormait plus... On pensait que ça ne pouvait pas être pire... Comme quoi, on avait tort.
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Finalement, l'histoire aura été très courte avant la fin du monde.
On dirait que tout s'est accéléré au vingtième siècle, et qu'au vingt et unième, dès les années 2010, tout le monde a compris que ça allait s'arrêter d'une manière ou d'une autre, mais la plupart des gens faisaient semblant de regarder ailleurs ou espéraient qu'en fermant les yeux, ils allaient éviter le cauchemar.
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Finalement, un peu par hasard, elle a trouvé une communauté, dans le centre de la France, près d'Eymoutiers. Des gens y vivaient autour d'une petite ferme, ils refusaient toute technologie; ils disaient qu'il fallait apprendre à vivre à côté parce que le monde courait à sa perte. Ils parlaient de construire une utopie. Certains voulaient appeler ça la Douceur. Ils lui rappelaient les copains de Ray, mais eux, ils ne voulaient pas tout détruire. Ils voulaient juste apprendre à vivre autrement et qu'on leur foute la paix. Le monde s'effondrerait tout seul. On n'avait pas besoin de précipiter les choses et d'aggraver les pertes humaines... (p.343)
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L'histoire ne se répète pas, elle envoie juste des clins d’œil.
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Maintenant, on entendait le chant des Bougeurs. Cette mélopée entêtante, cette plainte qui donnait envie de les rejoindre si on n'y prenait pas garde, si on ne résistait pas. Ces gémissements étaient une invitation, surtout pour les Lassés, à venir avec eux dans le monde des Entre-Deux, là où tout était simple, où on n'avait plus à se préoccuper de survivre puisqu'on ne pensait plus à rien, sinon à se nourrir de ce qui était encore vivant : des chiens, des bêtes sauvages, mais surtout, surtout, des êtres humains. (p.15)
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Vidéo de Jérôme Leroy
Maître et rénovateur du roman noir français, Jean-Patrick Manchette a réinventé le genre du polar dans les années 1970 et 1980. Nicolas Herveaux invite le spécialiste Nicolas le Flahec et l'auteur Jérôme Leroy pour découvrir ou redécouvrir la vie et l'oeuvre de l'écrivain.
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