AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,53

sur 34 notes
5
16 avis
4
12 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre est une véritable claque en plein visage, il montre parfaitement notre impuissance face à certaines pathologies, l'amour d'une mère, l'argent, certains docteurs, rien n'y fait.
Scoiattolina (petit écureuil) souffre d'un énorme mal être qui la dévore de l'intérieur, qui a déjà dévoré sa rationalité, et qui est en train de dévorer son corps. Boulimique et anorexique elle alterne les phases où elle engloutit tout le garde manger sans aucun remords, et où elle va passer de longues heures à se faire vomir. Elle n'a aucune conscience de son attitude face aux autres, puisqu'elle vomit tout le monde, elle se vomit elle-même.
Lucrezia Lerro nous peint la réalité dans toute son horreur. La composition de l'oeuvre est double, le récit nous est livré en partie par la mère, et en partie par les écrits du journal de sa fille. On prend conscience rapidement de l'emprise du monstre sur cette jeune fille. Et on voit, comme sa mère désespérée, nos limites à pouvoir l'aider. Les maladies du trouble alimentaire sont dévastatrices et malheureusement parfois sans aucun remède. Livre magnifique.
Commenter  J’apprécie          100
Mais quel livre, quelle histoire, peut on vraiment sortir indemne de cette lecture une fois le livre refermée, je ne crois pas .

J'ai encore pris une claque en lisant ce livre, c'est une histoire fusionnelle d'une mère et sa fille, elles souffrent toutes les deux de leurs histoires, de leur souffrance et de la pauvreté.

Ce roman nous oblige a regarde en face cette maladie cette souffrance, j'ai été retournée, dévastée mes larmes ont coulées, mon ventre s'est tordus de douleurs.

Ce livre mérite que l'on s'arrête sur cette maladie ou enfin ce trouble le TCA, trouble qui touche plus de personne que ne l'on croit.

Les éditions des lacs signe encore une fois un livre poignant et une auteure bourrée de talent
Commenter  J’apprécie          100
Anorexie et boulimie sont les revers d'une même maladie impliquant de se remplir de nourriture pour se vider ensuite. Dans ce court roman, la fille, en proie à ce trouble du comportement alimentaire, cohabite avec sa mère. La jeune héroïne expulse ainsi tout ce qu'elle ingurgite dans un va-et-vient incessant entre la cuisine et la salle de bains. L'enfer au quotidien pour chacune et une souffrance incommunicable, que la fille réussit toutefois à consigner dans son journal intime. En feuilletant en cachette les confessions de sa fille, la mère cherche à comprendre le drame silencieux qui se trame pour elles deux. En plein désarroi, la mère voudra aider son enfant, celle qu'elle appelle tendrement son petit écureuil. Mais que faire quand l'argent manque et que tout a un prix ?

Pour lire entre les lignes :

Cette intrusion dans ce huis clos oppressant nous transforme en spectateurs impuissants d'un mal-être intraduisible. Lors de la sortie du livre en Italie, l'écrivain Alberto Bevilacqua parlait d'un « grotesque théâtre du réel » et, concernant les intentions de l'autrice, il expliquait dans le magazine Grazia que Lucrezia Lerro ne croyait pas « en la logique ni aux conséquences de la narration, car elle manipule le lecteur avec une habileté acerbe. C'est avec mépris et ironie qu'elle impose dans son théâtre de marionnettes des situations de complaisance. On ne trouve en définitive dans le roman aucune victimisation ni même d'égarements psychiques. Il existe en revanche une froideur impitoyable dans la représentation du monde actuel « à vomir » et dans les relations avec ses contemporains. »

Ainsi, abstraction faite des difficultés économiques qui ponctuent le quotidien des deux femmes, le destin a semble-t-il distribué les bonnes cartes au petit écureuil. Avec la jeunesse, la beauté et pas mal de suite dans les idées, un chemin pavé de roses devrait s'ouvrir devant ses pas. D'ailleurs il y a bien des jours où notre héroïne est heureuse. Alors où le bât blesse-t-il ? Pour y voir plus clair, le livre s'ouvre sur une merveilleuse citation tirée de la nouvelle d'Arthur Schnitzler Mademoiselle Else : « J'aurais dû naître pour une vie insouciante ».

Un instinct presque animal pousse la mère à protéger sa fille comme une louve réagirait face à un chasseur armé jusqu'aux dents. Avec la réussite qu'on peut imaginer dans une lutte à armes inégales. « Un faux mythe de la protection maternelle. Une représentation grotesque et déformée du monde, difficile à percevoir par l'incapacité à se transcender », en conclut A. Bevilacqua. Ainsi, en filigrane de cette relation mère – fille, se dessinent les contours de la vie villageoise et sa mentalité étriquée, comme métaphore de l'absurdité du monde extérieur. Auquel le petit écureuil n'est décidément pas adapté. Car, au bout du compte, la fille est mal à la campagne comme en ville et, lors de sa parenthèse étudiante et citadine, la vie n'était guère plus facile  qu'au « pays ». Quand le petit écureuil se raconte « Je vomis un peu tout le monde. Je vomis pour la vieille, pour mon père qui n'a pas voulu de moi, pour les gens de ce trou paumé qui ne m'ont pas acceptée, je vomis pour le mal que me font les autres… », ses mots ébauchent un passé familial douloureux marqué par le désamour : père absent, grand-mère tyrannique, nouveaux morceaux de cette mosaïque existentielle qui s'emboîteront dans d'autres romans… comme un écho à l'indifférence et à l'égoïsme que doit affronter le duo mère – fille.
Lien : http://scambiculturali.over-..
Commenter  J’apprécie          80
Encore un livre des Éditions des lacs qui aura déchiré mon coeur. Bouleversant, poignant ! Il y a des jours où je suis heureuse raconte le quotidien d'une mère déboussolée face à la détresse de sa fille. Nous allons suivre la douloureuse descente aux enfers de cette jeune fille, dévorée de l'intérieur, du point de vue de la maman principalement. Peu à peu, nous entrons dans les pensées du « petit écureuil » et suivons de près son combat quotidien.

Les troubles du comportement alimentaire sont peu reconnus et compris. Pourtant il s'agit de troubles dévastateurs. Sur la personne et sur l'entourage. L'autrice en parle avec beaucoup d'émotions. Elle y décrit avec authenticité le quotidien d'une personne atteinte de TCA.

Dans le roman, on remarque l'amour de cette mère prête à tout pour la guérison de son petit écureuil. Et cette fille qui aimerait tant guérir. Aller mieux. Survivre. Et surtout, vivre ses plus belles années autrement.

Difficile de trouver les mots pour décrire ce livre. Je recommande cette lecture qui saura vous bouleverser.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
C'est une lecture qui touche le coeur, le corps et l'âme... C'est difficile de trouver les mots après un tel uppercut !

Nous sommes plongés dans l'intimité d'une mère seule qui voit sa fille dépérir sans pouvoir y faire quelque chose et de sa fille dont la maladie qui l'a ronge dicte sa loi !

Comment s'en sortir ? Une fois l'engrenage commencé et même si l'esprit souhaite aller mieux, le corps en décide autrement.

Comment s'en sortir ? Dans un village où les cancans vont bons trains. le récit se passe dans un village italien mais ça pourrait être ici en France, dans mon village aussi, je me tiens loin de tous les commérages qui me débectent, je préfère être seule, je me renferme sur moi-même sauf que ma drogue à moi ce sont les livres alors quand cette jeune fille affirme qu'elle n'arrive pas « à digérer » son passé, les « on dits », les gens de son village, je l'a comprend !

Comment s'en sortir ? Quand on pense que la nourriture est un poison…

Comment s'en sortir ? Quand on en veut à sa mère qui pourtant fait tout ce qu'elle peut pour apaiser sa fille malgré le manque d'argent.

Comment l'aider à aller mieux ? Et supporter la violence verbale que sa fille utilise pour son propre avantage, pour avoir sa drogue.

Ne pas pouvoir comprendre ce que sa fille ressent !

Dire non et céder…

Lire ses pensées, ses émotions…

Partir ? Est-ce une solution ? Alors que c'est en vivant seule que cette jeune fille a déclenchée sa maladie…

En lisant ce livre écrit sous forme intime, j'ai eu envie de prendre cette jeune fille dans mes bras, lui dire qu'elle a tout pour elle, lui dire que le bonheur peut être proche, lui dire qu'elle peut être heureuse tous les jours sans avoir envie de mourir…

Merci Morgane ( Les Éditions des Lacs ) de m'avoir confier un bout de toi mais c'est dur d'être confrontée à cette réalité qui fait tant souffrir et j'ai encore plus d'admiration envers toi !
Lien : https://deslivresmonunivers...
Commenter  J’apprécie          30
J'ai eu un énorme coup de coeur pour ce roman.

J'aime beaucoup ce que propose la ligne éditoriale des éditions des lacs, et encore un roman pour lequel je ne suis pas déçue !

L'histoire est troublante, parlant d'un sujet sensible voir tabou : les troubles du comportement alimentaire. Un des troubles les plus « connu » est l'anorexie, mais il en existe d'autres telle que la boulimie. L'histoire de ce roman va tourner autour de ce trouble en particulier.

C'est un roman singulier, qui nous donne une claque, littéralement. J'ai su être touchée par cette fille qui souffre, qui ne cesse de faire des allers-retours de la cuisine, pour manger, à la salle de bain, pour tout régurgiter. Il y a également cette mère qui souffre de voir sa fille comme ça et d'être impuissante face à son mal-être.

C'est un roman qui m'a énormément touchée, il est bouleversant, percutant, j'en ai eu les larmes aux yeux plusieurs fois. En fait ce roman parle de ce trouble de manière réelle, comme si le personnage principal de ce roman nous racontait son histoire, et je trouve que nous sommes mis devant le fait accompli qu'il s'agit d'un trouble et que ce n'est pas une mode, et la personne ne peut pas forcément s'en sortir seule… Et là, ce roman reflète réellement cette souffrance.

Ce récit percutant, nous le devons aussi à la plume de l'auteure qui nous raconte les choses simplement, en insistant beaucoup sur les émotions de la fille et sa mère. Ce n'est pas un récit visant à culpabiliser les personnes pouvant se référer à la « mère » mais bien un récit pour montrer la réalité des troubles du comportement alimentaire.

Je vous conseille, vivement, ce roman. Un roman très percutant à propos d'un sujet compliqué et tabou dans la société.
Lien : https://hellobook323.wordpre..
Commenter  J’apprécie          30
J'ai lu ce roman d'une traite en ayant le sentiment qu'il s'agissait plus d'un témoignage que d'une histoire.
En effet, il n'y a pas de début et de fin, comme dans un roman à proprement parler. L'auteure nous plonge directement dans le quotidien d'une mère et de sa fille malade et nous partageons avec elles, durant quelques mois, leur vie ou plutôt l'enfer de leur vie. Nous n'en saurons pas plus sur leur avenir non plus.
L'auteure nous livre juste ce qu'est véritablement cette maladie et de quelle manière la vie des proches est terriblement impactée aussi.
Nous avons quelques pistes d'explications grâce au journal intime de la jeune fille, ce qui accentue également l'effet "témoignage".
Personnellement, je n'ai pas compris l'attitude de cette mère face à sa fille et j'avais vraiment envie de la secouer !
Mais que ferais-je, moi-même, si j'étais confrontée à cette situation ? Nul ne le sait ! En tant que parents, nous envisageons toujours de faire les choses de telle ou telle manière mais en pratique, face aux difficultés plus ou moins importantes, nous sommes souvent démunis et n'avons pas toujours une attitude appropriée !
Ce roman le prouve totalement et permet de comprendre beaucoup de choses...

➡️ Un livre fort qui explique parfaitement la perversité des troubles alimentaires et les terribles conséquences sur l'entourage !
Commenter  J’apprécie          30
J'avais envie de pleurer rien qu'en imaginant ce qu'il y avait derrière le titre : tous ces jours où « je » ne l'est pas. Mon coeur de maman saigne, que cet ouvrage est rude!

Sur 144 pages on suit une mère et sa fille (c'est le fameux « petit écureuil ») atteinte de boulimie. Il ne se passe pas grand-chose et pourtant à chaque chapitre j'ai eu l'irrépressible envie de découvrir le néant du suivant. Ce quotidien difficile pourrait être le nôtre: et c'est parce que j'ai détesté cette sensation que j'ai adoré ce bouquin. Il contient tout ce qui est terrible: élever seul un enfant, les difficultés financières, la maladie de sa progéniture, le sacrifice.

J'ai levé les yeux à plusieurs reprises car il me semblait entendre le papier peint se décoller (ce qui en soi est un non-sens puisque murs et plafonds sont peints chez nous). J'ai reniflé parce que j'avais l'impression que ça sentait le moisi ou le vomi: mais ce n'était que l'ambiance misérable du livre qui m'imprégnait. Car c'est un livre poisseux, qui vous colle aux mains. Mais à la fin il y a cet espoir de guérison, comme un instant fugace mais bien réel, envers et contre tout.

Oh le petit écureuil j'ai eu envie de le baffer à maintes reprises. Et le paragraphe suivant j'ai voulu l'enlacer jusqu'à l'étouffer de l'amour qu'elle ne sait pas comment réclamer. J'ai eu envie de lui acheter ses glaces, de lui caresser les cheveux. Quelle (im)puissance dans un livre si court.

Et la mère! Mais quelle mère! Aurais-je fait différemment? Aurais-je «mieux » fait? Je l'ignore. Mais un bon roman, c'est un roman qui vous fait vous poser des questions. Un très bon roman, c'est celui qui ne vous donne pas les réponses. Pari réussi. I miei complimenti Signora Lucrezia Lerro.
Commenter  J’apprécie          30
Nous voici face à une douleur fusionnelle. Celle d'une mère et de sa fille, son petit écureuil comme elle aime l'appeler.

Elles souffrent toutes les deux de leur histoire et de leur quotidien.

Quotidien qui se remplit et se vide de nourriture. A l'excès.

Quotidien qui se remplit et se vide du vice des hommes exploitant l'apparente faiblesse des femmes.

Ce roman oblige son lecteur / sa lectrice à regarder en face la maladie, la souffrance, le vice et la pauvreté.

Cet ouvrage a un âme qui mérite que l'on s'arrête quelques instants sur le côté obscur de la vie.

Les éditions des lacs signent une nouvelle fois un livre bourré de sens.

Je ne peux que vous le conseiller.
Commenter  J’apprécie          30
Roman court et poignant.

Je l'ai lu d'une traite, le coeur en miette et avec une certaine colère aussi.

Entre boulemie et anorexie, on suit la descente aux enfers de ce petit écureuil. Elle vomit sa vie littéralement.

Sa maman, sacrifie tout pour sa fille, pour la sauver. Mais lorsque la société vous colle une étiquette dès la naissance, parce que vous n'êtes pas bien née, il est difficile de lutter, d'autant qu'on ne vous aide jamais sans contrepartie.

Ce récit de vie autour de cette maladie essentiellement féminine a de quoi vous bouleverser. C'est un roman sans concession, sans faux semblants. J'aurai seulement aimé une autre fin, plus nette, dans un sens ou dans l'autre.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (56) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}