Citations sur Où sont les morts ? (qui ont des rires plein de larmes) (3)
Je vivais en pleine fiction, je baignais dans l'irréel, ma tête était enfermée dans un bocal plein à ras-bord de folie furieuse, mon propre souffle ne faisait plus partie de moi mais d'un morceau d'un autre moi qui se trouvait piégé dans un univers parallèle où les coïncidences et les fruits du hasard étaient devenus la règle.
Quelqu'un m'appelait. Imaginez sentir une bouche à l'haleine fétide près de votre oreille en plein nuit qui susurrerait dans un souffle froid "Arthur, Arthur..."
(...) nous, auteur.e.s, adorons faire souffrir les gens, mettre en œuvre ce qu’il [ne devrait pas] être possible de faire dans la vraie vie, et nous vous prêtons bien volontiers nos personnages, à vous, lecteur.e.s, afin de vous laisser vous venger – spirituellement s’entend – du policier qui vous a mis une contravention ce matin, de votre patron qui vous a vexé publiquement, ou encore cet ingénieur – ce « p’tit c.n » – qui sort de l’école et qui croit tout savoir, votre mari, également, avec ses remarques quotidiennes désobligeantes… Et pourquoi pas cette libraire qui a refusé de prendre votre livre, sur lequel vous travaillez depuis plus de cinq ans, sous prétexte que vous ne faîtes pas dans un style suffisamment commercial ?