AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Fleitour


Chère Michèle Lesbre,

Je suis l'un de vos lecteurs, et je suis breton, originaire du Faouët, mes parents, étaient l'un, sur la route de Guiscriff au Faouët, à St Maudé , l'autre sur la route de Guiscriff au Faouët passant par le Saint, à Penarose.
Chose curieuse, ma soeur a votre age.
Chose étonnante Marion est morte au même age que Jeanne le Ferrec, de Penarose, et pile 200 ans plus tard en 1955.

Des liens indicibles se nouent ainsi à travers les ages, comme la destiné de cette Marion qui a disparue.

Je vous écris pour vous dire que votre lettre m'a touché, je tourne autour de cette femme, Marion du Faouët, et le livre ancien qui la raconte est encore couché, dans une bibliothèque, il me faudra la réveiller.

J'aime lire la simplicité de vos émotions et vos élans ainsi exprimés, " j'irai marcher dans les monts d'Arrée, ce sera une marche qui ressemble à l'écriture par sa nécessite... surviennent alors certains êtres enfouis dans la confusion des souvenirs" p 23. N'est ce pas de cette façon dans le silence de la marche que les proches trop tôt partis peuvent nous baigner de leur lumière.

Ma sœur pendant la guerre a éprouvé la rigueur de ces temps d'infortune, sa mère institutrice à Inguignel, travaillait à la ferme corvéable à merci.

Vous avez mentionné le sort de ces femmes résistantes livrées aux allemands en 44, 244 femmes livrées par le régime de Vichy? Vous associé à ces hommage cette grande Dame Olympe de Gouges qui nous légua la déclaration des droits des femmes.

" Les ciels magnifiques de Novembre n'allument plus que des reflets douloureux de nos coeurs" p72. La mélancolie qui entoure votre retour, vers Paris, trouve dans la destiné de Marion, de l'espoir " tu n'étais pas un ange" , " j'ai d'autres frontières , une autre patrie, celle des belles utopies."

Faites vivre les femmes, celles qui pourrons effacer l'affront subi en 44 à la prison de Rennes, donnez nous encore des ciels magnifiques, faites nous découvrir d'autres chapelles Ste Barbe, et fuyez l'indifférence qui vous glace comme le conformisme..

Merci d'avoir marché sur ces landes qui ont modelées et meurtries Marion et plus tard sculptés nos propres destinées, le temps est devenu le mien, le votre, les heures s'inscrivent parfois dans la douleur, mais on peut grandir à l'ombre de ces femmes.

"Je crois dites vous à mémoire des lieux, même quand le temps ou les modes s'acharnent à les défigurer. "p 24. Vous êtes venu pour les embellir, vous qui resterez une belle dame de la littérature.
Affectueusement
Commenter  J’apprécie          347



Ont apprécié cette critique (31)voir plus




{* *}