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EAN : 9782848054698
120 pages
Sabine Wespieser (02/02/2023)
3.79/5   24 notes
Résumé :
"J’écris ce texte comme on s’échappe, comme un retour à un monde possible. Et cette échappée me conduit vers la Furieuse, petite rivière du Doubs, affluent de la Loue, où Courbet se baignait enfant, où il s’est baigné jusqu’à la fin de sa vie.

C’est le nom qui m’a séduite d’emblée, la Furieuse. Sans doute contenait-il toutes mes colères, il parlait de moi.

Ce n’est pas un roman, c’est le récit d’un voyage intime traversant aussi les œuv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
L'eau comme encrier, la voix venue du royaume de l'enfance.
L'oeuvre d'une vie, des pages lumineuses d'un éternel été d'une petite fille et d'un grand-père au bord d'un étang où il suffisait de pêcher pour ralentir le temps.

Le récit La Furieuse, rives et dérives de Michèle Lesbre est pour moi un choc émotionnel dans ma vie de lectrice tant il me touche.

C'est un merveilleux livre ouvert en deux voyages, les voyages immobiles avant le départ et le séjour près de la Furieuse dans le Doubs, à écrire.

Dans la malle des souvenirs de l'écrivaine en partance, ce sont des émotions, des voyages, des lectures, des amitiés, des éternels vagabondages qui sont le terreau incandescent de sa belle écriture.

Dans ce texte sublime aux mille citations merveilleuses, dans le pays de sa mémoire et de son âme, Michèle Lesbre nous fait sentir de manière poignante la nostalgie d'une époque, le temps précieux, sa fuite, la vieillesse « Il faut du temps pour se bâtir un monde, même imaginaire ».

le récit de Michèle Lesbre est très court mais d'une telle intensité marquante que je peux dire moi aussi « Il y a dans les livres des pistes inattendues qui soudain nous racontent nos vies, du moins se raccrochent à elles. »

Sur place, près de la Furieuse, c'est un voyage vers l'eau comme un miroir aux souvenirs. Une onde éphémère, des traces, une émotion tenace. Et lui reviennent toujours des souvenirs d'un ailleurs. Des anecdotes, des lieux, des paysages qui n'existent plus, des états éphémères qui la replongent intensément dans le passé.

Ecrivaine et éternelle passagère, Michèle Lesbre affirme comme jamais sa liberté et ses désirs d'aller là où ses pensées la font aller. Aimer et ne pas aimer.
Un ciel bleu de sensations et d'images. Des émotions. Ecrire à l'endroit parfait. Un lieu transitoire. Un hôtel. Une péniche. Et d'autres voyages. Emotionnels, littéraires, géographiques.

La Furieuse, la rivière du Jura. Elle me manque déjà.
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C'est à une promenade toute de douceur et de poésie que nous invite l'autrice, sur les rives de la Furieuse, certes, mais aussi sur celles du passé et des souvenirs de son enfance.
De la limpidité de l'écriture de Michèle Lesbre nait l'émotion, toute en retenue. Autobiographie ? Oui, une autobiographie des sentiments, de l'amour, de la tendresse pour ses grands-parents.
Une invitation à parcourir l'oeuvre de l'autrice.
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Voyages intérieurs et désirs d'évasion se conjuguent dans cette balade poétique et mémorielle. Livre personnel s'il en est, Michèle Lesbre nous touche par sa sensibilité aux belles choses, aux êtres sensibles et aux moments privilégiés. Je pourrais me retrouver facilement dans ce tiraillement entre le souhait de bons mots couchés sur le papier avec le temps qu'il faut pour les agencer de la manière la plus harmonieuse qui soit et les fourmis dans les jambes, porteuses de décors toujours prometteurs. Coucher sur le papier les impressions d'ailleurs déflorent l'instant fugitif. L'attente est nécessaire à la bonne appréciation, la mémoire jouant son rôle de passeur, de filtre pour toute imperfection esthétique.
Ces allers-retours entre hier et aujourd'hui laissent une impression testamentaire, comme une dernière promenade avant on ne sait quel dernier refuge.
A lire pour le plaisir que l'écrivaine a pu nous donner dans ses écrits passés, à espérer d'autres fictions et belles histoires.
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Le sous-titre de ce bref récit est un programme, une carte de navigation : "Rives et dérives". L'autrice nous invite à une déambulation au fil des rues, des rivières, entremêlée de souvenirs de lectures ou de voyages vers d'autres fleuves. Michèle Lesbre évoque le Danube, le Pô, la Seine ou la Loire, feuillette des écrivains qui parlent de rivières : Claudio Magris, Jean Rolin ou Esther Kinsky, parmi tant d'autres.
de rives en rives, l'errance fait apparaître le paysage d'enfance, un petit étang brumeux, et la silhouette du grand-père tant aimé.
Fragile, délicat et changeant comme le reflet de nuages dans l'eau, La Furieuse est un pas de côté contemplatif et méditatif dans une époque trop agitée, un exercice de liberté littéraire.
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Récit
Ce récit aurait pu s'appeler “je me souviens” par la nostalgie qui s'en dégage. La furieuse est une petite rivière du Doubs, affluent de la Loue qui représente une métaphore de colères vis à vis des guerres, des injustices de ce monde. le pays de Courbet qui “y entrait à la façon d'un cheval.”
Une promenade intimiste par le biais de lectures fluviales l'amenant dans un ailleurs qui crée un puissant écho tout en délicatesse. Un cheminement intérieur porté par le désir de trouver un fleuve qui lui ressemble.
Des souvenirs de films défilent avec la mélancolie qui sied si bien à la rivière. Une peinture impressionniste qui permet à ses oeuvres de se faufiler comme “La petite trotteuse” et “Chemins” tout en honorant “Ceux de 14” laissant parler les livres de son choix dans un souci de retrait.
Michèle Lesbre feuillette comme un livre sa mémoire tout en s'échappant de ce monde continuellement en progrès pour faire une place au temps qui passe.
Un récit fait de silences comme cette scène dans le jardin des plantes, sur un banc avec un inconnu où point de mots échangés, mais un instant néanmoins complice et suspendu dans la contemplation.
Elle ressuscite un monde disparu, une poussière d'enfance qui émeut, un goût d'inachevé qui magnifie l'ordinaire des jours. Une petite musique que l'on continue d'entendre…
E.L
18€
Lien : https://presscat.org/la-furi..
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critiques presse (1)
LaCroix
10 février 2023
Dans ce nouveau récit, admirable, Michèle Lesbre tisse des liens indestructibles entre le voyage intérieur, l’amour de la littérature et le désir d’ailleurs.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
J'ai souvent envie de courir vers une gare, de prendre un train au hasard, de me perdre dans une ville. Je l’ai fait quelque fois. Et aussi, j’aime que les nuits laissent rôder mes voyages. Je m’invente un paysage que je ne connais pas encore, je suis comme une vieille enfant tout entière portée par l’envie. Juste une rivière aujourd’hui. J’écris comme on s’échappe, pour un retour à un monde possible, un appel à l’enfance, ce qui reste en moi de sa lumière.
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J'aime les brumes et les gris du ciel, les plaintes des bateaux dans les ports et les petits cafés sombres d’où on peut les regarder en rêvant.
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Tu n’es plus un enfant, ai-je entendu ce matin, dit par une voix adulte et sévère. Nous avons tous entendu, peut-être même prononcé, cette phrase cruelle qui annonce une sorte de fin du monde. Soudain le temps se met en marche. Il nous pousse vers un horizon incertain. Alors il faut inventer des actes de résistance. Il s’agit d’être encore et toujours au plus près de soi, de ce commencement de tout qu’est l’enfance, cette conscience lumineuse qui confond l’éternel et l’éphémère, le rêve et la réalité. Il s’agit d’aller ainsi jusqu’au bout, même si la tentative est éprouvante et parfois désespérée
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Je cherche du secours dans les lectures dont je garde un souvenir puissant. Pas des romans, plutôt des dérives aventureuses où fleuves et rivières se déploient et m’embarqueraient de nouveau. Je pense aussi à la Furieuse, que je ne connais pas et qui m’attire depuis que j’ai entendu son nom, un rendez-vous qui vient de loin peut-être. Je crois entendre le bruit infernal de son courant à la fonte des neiges. Je laisse grandir ce désir en moi. J’irai au printemps. C’est le pays de Courbet, qui entrait peut-être dans la Loue à la façon d’un cheval, comme l’a écrit David Bosc, la loue dont la Furieuse est un affluent. Le grand corps rageur du peintre me touche, et son retour à Ornans pour échapper à la haine. J’ai besoin de ce voyage immobile qui me conduira sur ces terres où me guide le désir. J’ai souvent fait confiance au désir.
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Chemins est un mot magique. Il y a dans ce qu’il suggère tant de possibles. Il m’évoque, en écrivant ces pages, celui qui reliait la maison du petit étang à la route qui montait au village, tous deux tant de fois parcourus. Je peux encore me réciter les tournants qui le jalonnaient, les deux fermes devant lesquelles il fallait passer, provoquant chaque fois aboiements des chiens et cris des oies. Je sais le parfum des prés humides, les buissons noirs de mûres, l’odeur de lait caillé des vaches.
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Videos de Michèle Lesbre (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michèle Lesbre
https://www.librairiedialogues.fr/livre/10978327-chere-brigande-lettre-a-marion-du-faouet-michele-lesbre-sabine-wespieser 5 questions posées à Michèle Lesbre qui nous parle de son livre "Chère brigande, lettre à Marion du Faouët" paru aux éditions Sabine Wespieser. Questions posées par Morgane Ollivier. Réalisation : Ronan Loup.
Retrouvez nous aussi sur : Facebook : https://www.facebook.com/librairie.dialogues Twitter : https://twitter.com/dialogues Instagram : https://www.instagram.com/librairiedialogues
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