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EAN : 9782234091313
210 pages
Stock (02/03/2022)
4.46/5   12 notes
Résumé :
Tahiti est un paradis soumis à des cyclones soufflant parfois à plus de 200 km/h. Et tout le monde en a peur : peur des bourrasques qui arrachent les toits, les arbres, les voitures, le foyer soudain envolé. Cette peur n’échappe pas à la préadolescente de ce roman. Dans ce qu’elle voit et ce qu’elle entend, elle ressent cette stupeur du paradis ravagé, cette violence touchant ce peuple si attachant. Pourtant, lorsque passe le cyclone, elle se sait protégée par son s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Une jeune collégienne nous fait découvrir son île, Tahiti, dans les années 80/90 (je n'ai plus la date en tête).
Fille d'un métropolitain expatrié depuis 2 ans, Tahiti est devenu pleinement son île, elle fait corps avec elle. C'est son paradis : la chaleur, la langue, la douceur de vivre, le rythme. Mais l'île révèle aussi son aspect obscur : esprit colonial, violence sexuelle et familiale, chômage, alcool, obésité, inégalités, racisme, préjugés...
Un récit, une voix qui m'a happé. J'ai vécu un peu moi aussi sur cette île, pendant quelques heures.
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Je n'ai vu passer ce livre nulle part, il n'avait même que 3 notes ici alors qu'il est sorti en mars ! Pourtant je l'ai vraiment beaucoup aimé.
C'est un récit du point de vue interne d'une pré-adolescente dont les parents sont expatriés à Tahiti. Elle y vit depuis deux ans et, à ses côtés, on s'imprègne de cette terre qu'elle a dans la peau : elle marche pieds nus, utilise le plus possible de mots tahitiens, regrette Tahiti lors de l'été en métropole, aime les spectacles traditionnels et la chaleur étouffante. Malgré tout cela, elle ne nous dépeint pas une carte postale idyllique, notamment avec les cyclones, les moustiques, les piqûres d'animaux venimeux en tout genre, les plages où on ne peut pas se baigner, l'état de délabrement de certains quartiers...
L'autrice a elle-même vécu son adolescence à Tahiti et ça se sent, elle a le "fenua" au coeur. J'ai trouvé la jeune fille très attachante, touchante dans sa naïveté et sa colère toutes adolescentes. On découvre plein de sujets à sa hauteur, et si certains regretteront un manque d'approfondissement, j'ai pour ma part trouvé cette façon de faire assez rafraîchissante. Quand il s'agit d'aider Tumata, une de ses amies native, qui a un problème grave (je ne veux pas spoiler mais, en tant qu'adulte, j'ai rapidement deviné ce qu'il en était et ça m'a brisé le coeur), elle ne se démonte pas malgré ses appréhensions, et je l'ai trouvée extrêmement courageuse, plus que je ne l'aurais été sans doute. Il ne se passe pas grand chose dans ce livre au final, mais j'y ai été complètement immergée.
Je vous le conseille donc vivement !
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Une jeune ado, fille d'expatriés, grandit à Tahiti. Sa vie de collégienne oscille entre deux âges et entre deux mondes. Elle est fascinée par la nature somptueuse qui l'entoure, la culture tahitienne (langue, musique), la convivialité et le rythme tranquille de ses amis. Mais, l'île paradisiaque a ses revers : côté nature, les cyclones, côté humain, certaines formes de pauvreté et de violence.
L'auteure a passé quelques années à Tahiti au même âge que son héroïne, d'où la richesse et la pertinence de son récit. Ce roman est sensible et grave, l'écriture est précise et douce. Une lecture à découvrir.
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Quand on vit dans une île du Pacifique Sud, il faut s'attendre à subir un jour un événement climatique de type tempête tropicale, ouragan ou cyclone. C'est le thème de mes lectures du week-end. Un cyclone vécu par une ado popa'a farani (française) à Tahiti, l'occasion pour elle de découvrir que d'autres tempêtes (plus intimes) peuvent être vécues par ses camarades de lycée comme Tumata.
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critiques presse (1)
LeMonde
27 juillet 2022
La première fiction de l'autrice de plusieurs biographies est un délicat roman d'initiation, au paradis et à son envers.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Elle était tellement timide qu’elle n’avait presque pas parlé aux parents, elle regardait par terre, elle ne voulait toucher à rien ni boire de Pepsi, elle préférait jouer avec Hina. J’ai cru qu’elle était fâchée. Le lendemain au collège, elle avait fait comme si de rien n’était, mais comme si elle n’était jamais venue chez moi non plus. Elle ne m’a jamais invitée chez elle.
 
Il faut dire que je n’allais pas souvent chez Nathalie ou Marilyne non plus : on habitait dans des districts trop éloignés les uns des autres. Pour aller de ma maison de Punaauia jusqu’à celle de Nathalie, qui vivait à Pirae, il fallait prendre la voiture et traverser Papeete, et les parents râlaient à cause des embouteillages sur l’unique départementale. Ils trouvaient que je n’étais pas assez dégourdie pour prendre le truck toute seule, et ils avaient raison, même si ça me vexait.
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On était trop grands pour être surveillés en permanence par nos parents, et trop jeunes pour surmonter notre réserve. Et puis, en tant qu’enfants d’expatriés, on allait sûrement se recroiser. Tant pis.
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« Il tue sa femme avec un coupe-coupe devant ses enfants ». L’homme, Teiki R., avait trop bu, il était rentré tard, s’était disputé avec sa famille, avait sorti le coupe-coupe avec lequel on taille les buissons, et pris sa femme pour un buisson. Il était surveillant au lycée professionnel. Je songeai aux surveillants de mon collège. Ils étaient moustachus, gentils, et nous grondaient moins souvent que les pionnes. L’un d’eux s’appelait Teiki lui aussi. Il avait deux bras tatoués très costauds, dans lesquels il tenait parfois son chiot, un mignon bâtard nommé Cascadeur, vers lequel on se ruait pour le caresser.
 
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On en disait, des choses, aux expats comme nous. « Aita pea pea, pas de problème, il n’y a pas d’animaux dangereux en Polynésie, pas de serpents, pas de fauves… Mais attention aux bêtes qui piquent… » Et là, vas-y que je te récite des fiches sur les insectes : « Cent-pieds, poissons-pierre, coussins de belle-mère… » J’avais gloussé. Ce fameux coussin, c’est une étoile de mer. Les venins locaux font tellement mal qu’il faut faire pipi sur la plaie pour soulager la douleur en attendant de désinfecter. Avec la chaleur et l’humidité, ça s’infecte facilement et ça devient vite grave.
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Je savais que Tumata n’avait pas beaucoup d’argent, puisqu’elle avait eu une bourse pour payer ses fournitures scolaires et la cantine. Mais elle était toujours impeccable, ses tee-shirts et ses jupes étaient bien repassés, et elle nouait parfois ses cheveux en un chignon compliqué. Sa mère biologique, la fêtarde, n’aurait pas remarqué ces choses-là. Ni le fait que Tumata était toujours plongée dans une rêverie triste et inquiète, quand elle croyait que personne ne la regardait.
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