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Critique de Marple


Après une pause de presque deux ans, je me suis enfin décidée à reprendre ma 'Descente aux enfers' commencée dans le cadre du Challenge Nobel. Une descente un enfers, c'est bien de cela qu'il s'agit puisqu'on passe 400 pages dans la tête d'un homme dérangé et obsessionnel enfermé en hôpital psychiatrique. Mais aussi, plus prosaïquement, parce que la lecture peut se révéler un vrai calvaire, bizarre, dérangeante et ennuyeuse...

Le début est à cet égard particulièrement frappant : pendant plus de 70 pages, on est sur un radeau au milieu de l'océan, seul. Et tourne et tourne et tourne. Et rien d'autre que tourne et tourne. Puis on se retrouve sur une terre, peuplée d'hommes à tête de chiens qui se battent et vivent des orgies. Pendant à nouveau 70 pages.

Et là s'était arrêtée ma première rencontre infernale, me laissant un vrai malaise et pas du tout envie de découvrir la suite ! Pourtant, j'en ai gardé un souvenir très précis, bien plus que pour certains autres livres lus à la même période et appréciés. Puis je m'étais promis d'aller au bout, ne serait-ce que pour comprendre (ou pour voir s'il y avait quelque chose à comprendre). Alors je l'ai repris.

La suite immédiate est tout aussi hypnotique et pénible : par associations d'idées, le héros passe de la terre à un mystérieux cristal qui l'envoie dans l'espace et lui fait rencontrer les dieux de la mythologie, notamment Mercure et Minerve qui deviennent bientôt les chefs de guerre Merk Ury et Minna Erve. Vous l'aurez compris, à ce moment-là le héros est toujours aussi atteint, la lecture aussi ardue et j'avoue que j'ai sauté des passages et lu en diagonale.

Puis ça s'améliore un peu, on sort des délires pour en venir aux échanges, avec les médecins, les autres malades ou son entourage d'avant. la lecture devient plus fluide et on arrive au bout sans trop souffrir (mais sans forcément tout comprendre, en tout cas pour moi).

Plus qu'une histoire, c'est donc à mon sens une expérience littéraire que Doris Lessing nous livre ici, un peu comme celles des surréalistes ou de l'écriture automatique... à moins que ce ne soit carrément un trip sous acide ! Si je peux comprendre l'intérêt pour l'auteure elle-même, je suis nettement plus dubitative sur l'intérêt pour des lecteurs, sauf à vouloir devenir fous d'angoisse ou d'ennui !
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