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Une grande maison pleine d'ado. Un orphelinat, un foyer ? Non, la grande maison de Julia Lennox, vieille dame distinguée, qui partage son habitation avec l'ex-femme de son fils et leurs deux garçons. Et leurs camarades, tous plus ou moins à la recherche d'un foyer chaleureux, de liberté et d'amour... de passage ou à demeure, il emplissent la maison de leurs cris, larmes, rires... Y découvrent la politique (le communisme), l'amitié, l'amour, la vie.
Le lecteur suit la première génération des occupants, des enfants de la guerre qui aspirent à une autre vie que celle de leurs parents.
Ils seront de tous les bouleversements, manifestations, engagements. Ils représenteront le pire et le meilleur de cette génération ado dans les années 1960, bercée par les utopies, les idéalismes puis par l'argent facile, l'endoctrinement des trente années suivantes. Chute du communisme, capitalisme triomphant, libération sexuelle, sida, émancipation féminine, ils auront la "chance" d'être aux premières loges.
Une radiographie de notre fin de siècle, vécue par des êtres ordinaires qui se construisent parfois un destin extraordinaire mais qui ont aussi les névroses de notre temps. Tous, pour se soutenir, garderont le souvenir des repas et de la chaleur de la grande maison. Parfois avec l'espoir de pouvoir les reproduire, quelque part.
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La nouvelle vient de tomber. Doris Lessing a obtenu le Prix Nobel de Littérature. Née en 1919, écrivain engagé, lucide, libéral, ce prix vient couronner une oeuvre, une vie, des idées. Ce matin, j'ai posté la chanson "Imagine" et voilà que les médias m'apportent cette information. Je ne peux m'empêcher de relier les deux et de mettre en valeur, parmi les nombreux livres, "Le Rêve le plus doux".

Portrait d'une génération des années 60 et 70, idéologies meurtries, bafouées, femmes battantes, jeunesse déboussolée, rêves humanitaires et humanistes, bref une interpellation venue d'une époque où l'on croyait que tout était possible et où l'on ne pouvait imaginer qu'une trentaine d'années plus tard, la société serait aussi individualiste, les guerres plus que jamais présentes en un coin ou l'autre du monde, les lois élémentaires du droit à la vie inexistantes en maints endroits de la planète, la détérioration de notre Terre (Al Gore et le Giec : Prix Nobel de la Paix) et le questionnement : quel avenir pour nos enfants?

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Il m'aura fallu du temps pour finir ces 630 pages (en poche) de la prix Nobel de litterature 2007. Ce reve le plus doux, c'est une sorte de fresque familiale qui s'etend des annees soixante a la fin du vingtieme siecle environ. On y trouve une foule de personnages plus ou moins sympathiques ou antipathique. Johnny Lennox, le militant communiste qui n'assume aucun de ses mariages ni de ses enfants; Frances, sa premiere femme refugiee chez Julia, mere de Johnny et refugiee allemande a Londres et proprietaire de la maison; Andrew et Colin, les 2 enfants de Frances; Sylvia, une autre fille de Johnny recueillie par Frances et encore une floppee de personnages, « camarades » d'ecole d'Andrew et Colin qui viennent vivre aux crochet de Frances, ou encore Phyllidia, une ex-femme de Johnny qui se refugie « chez Frances » pour sortir de depression. le personnage principal de ce roman, du moins dans la premiere moitie, est finalement cette maison, la maison de Julia, dans laquelle tout le monde se croise, dans laquelle tout le monde se hait ou se reconforte, partage un repas, fume des petards ou accueille des exiles de la societe.

Bien que le roman parcourt 40 ans d'histoire contemporaine, il temoigne surtout des sixties dans sa premiere partie et offre une critique du communisme et des communistes. Dans sa deuxieme partie (il n'y a pas officiellement 2 parties mais il y a une nette coupure aux 2/3 du roman), on passe en Zimlie, ex-colonie anglaise imaginaire localisee a proximite de l'Afrique du Sud, qui celebre son independance et voit a sa tete un regime communiste corrompu, dont une partie des dirgeant sont passe a la table de Frances a Londres. Cette partie africaine de l'histoire temoigne des ravages du sida, des fosses de communication entre la culture Africaine et l'Europenne, ou encore de la corruption.

Voila pour les grandes lignes de ce livre. Malgre la consistance de ce livre, je ne ressors pas emballe. Il y a trois choses qui mon gene. Tout d'abord je pense de serieux problemes de traduction (des phrases gramaticalement caduques, des impression d'avoir rate une phrase). Deuxiemement, l'histoire ne tient pas totalement debout: les profiteurs sont toujours accueilli bras ouverts, tous les personnages importants d'Angleterre et de Zimlie (y compris le president) sont passe dans cette maison londonnienne, etc. Enfin, la narration en elle-meme m'a pose probleme. Dans ce livre, le melange entre le narrateur exterieur et les dialogues manque d'harmonie. En consequence je me suis trouve plus distant des personnages que je ne l'aurais voulu. Les critiques d'idees telles que la critique du communisme, de la colonisation, etc ne viennent que rarement des personnages, mais font partie de la narration par le narrateur exterieur. En consequence, mon sentiment est assez mitige. Je nourrisais l'espoir d'un grand livre apres la lecture de « descente aux enfers » dont j'ai garde un bon souvenir -mais diffus-, et je ressors un peu decu. Ceci-dit, je ne regrete pas cette lecture !
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Je ne sais pas si cela vient de l'auteure à laquelle je suis peut être hermétique bien qu'elle soit prix nobel de littérature, de la traduction, de l'histoire ou ...... enfin bref après 120 pages le livre me tombe des mains, je n'arrive pas à entrer dans l'histoire de Frances et Julia. Beaucoup de personnages, c'est pour moi confus, je n'arrête pas d'essayer de mémoriser qui est qui (ou alors c'est un effet des fêtes de fin d'année) et d'avoir un intérêt pour eux.
Le résumé du début : 1963 : Julia héberge au rez-de-chaussée de sa maison de Londres sa belle-fille et ses 2 fils : Andrew et Colin. Son fils, Johnny, communiste pur et dur, divorcé de Frances et remarié (et en voie de deuxième divorce) lui confie Sylvia, fille de sa deuxième femme, dont personne ne veut s'occuper.....
Mais Frances tient également une "auberge espagnole" des différents ami (e)s de ses fils : Rose, Sophie, Gabriel, Daniel etc..... et tout ce beau monde cohabite dans un esprit baba cool, lycée ou pas, hash, etc... Frances ancienne comédienne travaille pour un journal au courrier des lecteurs.
Nous suivons tout ces personnages dans leur quotidien, leurs prises de position avec l'actualité, les passages fréquents de Johnny avec son ami Mo entre deux voyages dans les 4 coins du monde.
Bref, sûrement que ce roman retrace l'histoire d'une jeunesse, d'une époque mais certaines phrases j'ai eu beau les lire deux fois, rien à faire, le style ou la traduction me reste hermétique.
J'avais pris ce livre par la renommée de l'auteure : je tenterai ma chance avec un autre roman pour me faire une idée définitive sur celle-ci.

Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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Attirée par le gros bandeau rouge « prix Nobel de Littérature », j'ai donc découvert Doris Lessing… efficace le marketing !

Le rêve le plus doux retrace l'histoire de la famille Lennox sur plusieurs générations et balaye une grande partie du 20e siècle en partant du Londres des années 60, époque où les jeunes revendiquaient plus de liberté et où beaucoup d'adultes les considéraient non pas comme des idéalistes romantiques mais, comme des personnes meurtries, en perte de repères et ayant besoin d'être assistées après les deux guerres que leurs aînés venaient de traverser.

La première partie du livre nous décrit la vie dans la maison londonienne de Julia, où sa belle-fille, Frances, toujours prête à se sacrifier se bat pour faire face aux besoins de ses enfants et fournir un foyer à leurs amis déboussolés et en rupture avec la société. le coeur du logement est l'immense table à manger, lieu de débats animés au cours desquels on parle de tout et où l'on rêve à un monde humain et juste. Univers dans lequel débarque souvent le camarade Johnny, l'ex-mari de Frances, élément de tension permanente qui aveuglé par ses illusions révolutionnaires apparait totalement irresponsable, égoïste et incapable de prendre soin des siens, les laissant brisés aux soins de Julia et Frances.

La seconde partie du livre, est centrée autour des années 80 et décrit l'évolution des protagonistes qui ont pour la plupart abandonnés leurs grandes idées de changer le monde pour rentrer dans le rang et où seule Sylvia s'engage dans une expérience dramatique en Afrique comme docteur dans un village qui se meurt du SIDA.

C'est un roman très dense, avec de nombreux personnages marquants et riche de nombreux thèmes. J'ai trouvé la première partie trop longue à certains moments, se perdant dans des méandres d'anecdotes plus ou moins importantes et sans véritable action ou drame. La partie africaine est par contre très prenante, avec le gouffre entre nos deux continents mis en avant de manière spectaculaire.
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Un très gros pavé que j'ai beaucoup aimé. L'histoire d'une famille originale, c'est la troisième partie que j'ai préférée, l'action de la frêle Sylvia, anorexique devenue médecin, dans un hôpital de campagne qu'elle porte à bout de bras en Zimlie (un pays immaginaire qui ressemble fortement au Zimbabwe), une réflexion sur le Sida qui commence à faire des ravages, la corruptions qui bloque la construction d'un nuvel hôpital malgré l'afflux de fonds étrangers, un ancien compagnon de la grande maison de Londres qui, devenu ministre, a bien changé… J'ai bien aimé aussi le fil rouge en arrière plan, Johny et son idéal communiste, son refus de voir les exactions commises au nom du communisme dans les années 1950 et 1960. Une belle découverte que ce livre que je n'aurai pas dû laisser dormir aussi logtemps dans ma haute pile à lire!
Lien : http://vdujardin.com/blog/le..
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C'est une vaste fresque familiale qui s'étend sur trois générations. le début de l'histoire se passe à l'aube des années 60 à Londres: Julia Lennox, d'origine allemande, recueille chez elle sa belle-fille Frances et les deux enfants de celle-ci, Andrew et Colin; le fils, Johnny, responsable communiste entièrement dévoué à la cause mais totalement oublieux de ses responsabilités familiales, déserte la maison.
La première partie de ce roman-fleuve aux multiples personnages met en scène Frances, mère-courage et oreille attentive pour les amis de ses fils, pour Sylvia, la petite-fille anorexique et les amis des amis, militants de causes multiples, représentatives des grands courants d'idées de l'époque.
La seconde partie décrit l'engagement de Sylvia devenue médecin, au service d'une mission africaine à Zimlia (nom fictif d'un pays qui ressemble fort au Zimbabwe où a vécu l'auteur pendant sa jeunesse). Son combat humanitaire se heurte aux artifices des organismes officiels censés aider les populations en butte à la pauvreté et au sida, ainsi qu'à la corruption des dirigeants politiques.
D'une génération à l'autre, il s'agit de formes différentes d'engagement personnel: envers la famille traditionnelle (Julia, la grand-mère) , envers la famille élargie, les proches, les tourmentés (Frances) et envers les déshérités des anciennes colonies africaines (Sylvia).
Au fil du roman, on note des repères temporels, tels l'assassinat de Kennedy (1963) l'année 68, l'indépendance de "Zimlia" (indépendance du Zimbabwe, ex-Rhodésie en 1980) ou encore la désintégration de l'ex-URSS;
Le pilier de cette fresque reste la généreuse Frances, qui renonce à ses aspirations artistiques pour mieux assurer la cohésion de la famille.
Un très beau livre, qui reflète l'expérience et les préoccupations de l'auteur qui reste préoccupée par l'avenir du Zimbabwe, plus de cinquante ans après son départ de ce pays.
Enfin on peut voir dans ce livre le regard distancié d'une octogénaire sur une société en pleine mutation, où chacun doit se construire, redéfinir son propre rôle face à la famille, à la politique, à l'aide humanitaire, sans aliéner sa propre liberté, se renier ou se déconstruire.
Un grand moment de lecture...
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"Le rêve le plus doux", oui, mais lequel? Chacun des personnages de ce roman rêve de changer le monde ou au moins, sa propre destinée.
Née avec le siècle, en Allemagne, Julia, qui a conservé les bonnes manières bourgeoises héritées d'une éducation stricte, comprend mal le mode de vie des nouvelles générations.
Frances, sa belle-fille, rêvait de théâtre. Sa rencontre avec le beau Johnny, communiste stalinien convaincu mais borné, en définitive un pauvre type incapable d'assumer ses responsabilités d'époux et de père, l'entraîne sur une toute autre voie. L'échec de ce mariage et la nécessité de subvenir à sa famille la contraignent à renoncer au théâtre et à ses rêves d'indépendance. Elle accepte la proposition de Julia et va vivre, avec ses deux fils, dans la grande maison de sa belle-mère. Julia prend en charge les études des garçons, le salaire de journaliste de Frances suffisant à peine à nourrir la famille, d'autant plus que la maison se transforme rapidement en centre d'accueil pour quelques adolescents en rupture avec la société en général et avec leurs parents en particulier.
La petite dernière, Sylvia, la fille de la seconde épouse de Johnny, anorexique et mal dans sa peau rejoint le groupe des "invités" de Frances. L'aide de ses nouveaux amis et surtout l'amour que lui porte Julia, lui permettent de s'en sortir et de chercher à réaliser son rêve d'une société meilleure en allant exercer ses talents de médecin dans un village misérable de Zimlie, au coeur de l'Afrique noire.
Dans ce roman, se juxtaposent et s'entremêlent différents thèmes : le stalinisme aveugle de ses partisans, la misère profonde des pays d'Afrique, la corruption de leurs dirigeants et le dévouement sans limite de quelques bienfaiteurs, prêtres, médecins ou enseignants, la rébellion des adolescents des années soixante en rupture avec la société, la guerre du Viet Nam, les mouvements féministes, les campagnes anti-nucléaires.
Beaucoup d'émotions, d'amour et de tendresse tout au long de ces pages avec des personnages attachants, mais aussi parfois un sentiment d'agacement et de révolte devant la stupidité des uns ou l'ingratitude et la haine des autres.

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Plusieurs beaux portraits, et la marche absurde de l' histoire: une véritable aventure.
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Je suis extrêmement déçue : première lecture de Doris Lessing, prix Nobel de littérature 2007, mince. Et ... 634 pages plus loin... un livre peu crédible, mal traduit, pas superbement écrit, des personnages auxquels je n'ai pu m'attacher, des développements inutiles à mon sens. Je me suis ennuyée, ai résisté à l'abandonner en cours de lecture..j'avais un Alice Munro en stock, au vu des critiques, j'abandonne ces femmes Prix Nobel.
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