Ce livre a été écrit avec un micro et un réécrivain.Pourquoi pas? Certains ouvrages de ce genre sont très beaux, de véritables créations orales transposées à l'écrit. Rien de tel ici.Agnès se décrit, enfant, comme une sorte de vilain petit canard, maigrichonne, laide, pas charismatique pour deux sous . Grâce à sa mère qui sait l'aider à trouver sa voie compte tenu de ses capacités comme ses difficultés, elle deviendra un cygne gracieux, soit une danseuse reconnue, qui ne restera pas confinée dans la maison-mère même si elle en reconnaît l'utilité pour ne pas se scléroser, et une superbe danseuse. Certes, des anecdotes et des réflexions sur un métier tout de même très prenant ne suffisent pas à constituer une oeuvre littéraire.Mais ce n'était pas son intention.Les débuts, puis la passion, la découverte d'un don, de bonnes rencontres, et peut -être un caractère optimiste, hérité de sa mère, la propulsent au sommet..J'aime la danse sous toutes ses formes, je suis allée récemment voir danser le lac des cygnes à Paris, et je me suis offert ce livre dans la librairie de Garnier.
Comme une boisson à l'entracte. Mais je préfère définitivement le spectacle à l'entracte, et la danseuse étoile à son livre, sympathique au demeurant.
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Les chorégraphies classiques s'apprennent comme des poèmes classiques. En poésie, l'enchaînement des mots a une logique spécifique, une logique musicale. Pour les chorégraphies classiques, tout, variation lente ou variation rapide, fonctionne avec les noms de pas, les structures et les rythmes appris et déjà pratiqués.
William Forsythe au contraire commence par organiser des ateliers sur des thèmes. Il va demander d'improviser autour d'une chaise ou d'une lampe pour générer des mouvements. S'il aime ce que nous imaginons, la façon dont nous nous servons de notre tête ou de notre pied, il le garde. Il utilise le point de départ du danseur et il le module, le change, le développe.