AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 87 notes
5
8 avis
4
16 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Fort, révoltant, triste, injustice, non-reconnaissance, dégoût, déprime, cancer, méprise du patronnât, syndicat, grève, copains, alcool. Peuple de prolos anonymes (les vrais hommes) qui travaillent dans une usine chimique semblable à l'usine AZF de Toulouse qui a explosé. Mais que faire d'autre quand on a une femme, des enfants, des crédits sur le dos ?
BD en noir et blanc qui m'a énormément touchée.
Commenter  J’apprécie          310
En une quinzaine de zooms, appelés 'chapitres nouvelles' par le dessinateur, les auteurs nous montrent le quotidien difficile des ouvriers d'une usine classée Seveso.

Fatigue des "senior", pénibilité des 3/8, impression de gâcher sa vie, envie de tout plaquer mais en même temps peur du chômage, accidents du travail parfois mortels, peur, alcoolisme, hiatus manoeuvres/cadres... Quelques moments de trêve : les amitiés viriles, l'apéro (à consommer avec modération car la déprime pousse vite vers l'abus), le soutien des syndicats, les grèves et manifs.

A l'instar du propos, la forme de cette BD est très sombre : le fond et le cadre sont souvent noirs, et cette couleur est également prégnante dans les dessins chargés.

Un album très intéressant sur la condition ouvrière mais aussi plus généralement sur le malaise au travail, susceptible de toucher tout le monde, a fortiori en période de crise économique. De quoi relativiser encore une fois sur sa propre vie mollassonne de fonctionnaire, émaillée d'autres difficultés certes, mais de gravité moindre.

Pour couronner le tout : une postface riche sur chacun des deux auteurs, on aimerait avoir ce genre d'informations plus souvent dans les BD.

Commenter  J’apprécie          210
cc, ce livre fait partie pour moi de la littérature mondiale qui parle d'un monde ou des millions de femmes et d'hommes et a qui je porte une immense estime , celui du monde ouvrier . cette bd est en plus de ça très belle , ses dessins sont de grande beauté et l'histoire est top . bonne lecture les amis
Commenter  J’apprécie          120
Près de Rouen, à l'usine de Grande Paroisse (groupe Total, production d'engrais chimiques, d'ammoniac, d'hydrogène...) classé Seveso 2, des hommes travaillent et vivent de nombreuses heures de leur existence, en se relayant selon les 3x8, en allant au boulot le ventre serré, en affrontant des équipements dangereux, en rigolant des blagues dans le réfectoire, en sombrant parfois dans l'alcoolisme, en préférant les quarts de nuit où personne n'est sur votre dos. Malheureusement, des accidents, parfois mortels, font aussi partie de leur vécu, de leurs discussions, de leurs craintes. Les grèves surviennent de temps à autre. Mais il faut bien reprendre le travail un amer matin. Reprendre le chemin de l'usine. Putain d'usine.

L'usine comme lieu familier, quotidien, symbole du métier d'une vie, d'un ancrage pour des hommes qui ne se verraient plus apprendre d'autres gestes. L'usine comme broyeur d'existence, anéantisseur de week-end en famille, symbole d'un travail qui ne plaît plus.

L'usine de Grande Paroisse, c'est la soeur jumelle d'AZF à Toulouse. Après l'explosion médiatique de 2001, l'employé Jean-Pierre Lavaray, 30 ans de boîte en Normandie, se décide à écrire sur ces métiers dangereux et méconnus, sur des lieux protégés par le secret industriel, sur ses angoisses et son aliénation de salarié. Un récit sous forme de roman qui deviendra une bande dessinée grâce à Efix. Ce dernier possède un graphisme très rond, rappelant les BD humoristiques. Ca contraste beaucoup avec la gravité du récit, et ce décalage peut heurter au début. Les profils tout de noir qui surgissent plus tard, rendent au récit une ambiance plus sombre.

Autour de notre ouvrier-narrateur, des collègues parfois rassurants, dilettantes, angoissés, déçus ou qui pètent carrément les plombs. On se souviendra des planches qui décrivent ce salarié mis à pied qui traverse Rouen sur un caterpillar pour rejoindre les ruelles étroites de la rive droite où habite son patron....
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
Commenter  J’apprécie          80
Quelle bonne surprise que la découverte de cette bd ! Elle est née de la rencontre entre Levaray (ouvrier et écrivain) et de Efix (ancien ouvrier, auteur de bd).
Le livre est divisé en une dizaine de chapitres qui relatent la vie dans une usine de produits chimiques. C'est très bien raconté, les dessins sont très bruts. J'ai vraiment beaucoup aimé !
Commenter  J’apprécie          40
Du noir, du blanc et puis c𠆞st tout. Comme pour mieux illustrer la fadeur du quotidien ouvrier. Un éternel recommencement au milieu d’une étendue de machines, les âmes sont moroses, à chaque jour sa dose. En prenant le parti de l𠆞xtrême simplicité dans son approche graphique et narrative, la lourdeur d’un quotidien sans saveur devient inexorablement pesante au fil des chapitres. Résolument engagé, le message est livré brut de pomme. Ici bas, le travail ne rend toujours pas libre, résolument enragé.
Commenter  J’apprécie          00
L'histoire en quelques mots :

L'histoire de ces bandes dessinées, adaptation du roman de Jean-Pierre Levaray, sont simples. Dans le premier tome, on découvre l'enfer du travail à l'usine à travers ses ouvriers, ses grêves, ses révoltes, ainsi que par les accidents mortels liés au monstre usinier.

Dans le deuxième tome, on quitte l'usine pour se tourner vers le Vieux Bourg, où l'on nous raconte la misère, les espoirs déchus, et la vie quotidienne de ses personnes qui vivent à proximité de l'usine chimique.

Les cordes sensibles :

Tout d'abord, comme vous l'aurez compris ce n'est pas une lecture de divertissement. C'est une lecture avec un vrai fond, de vraies problématiques et qui a un caractère plus ou moins politique.

J'ai adorée ces deux bandes dessinées, surtout le premier tome, car la misère sociale, le monde ouvrier, les méfaits de l'industrialisation sont des sujets qui m'intéresse beaucoup.

Le texte est cru, noir, haché, ce qui donne un rythme particulier à la lecture. Les mots sont crus, sont justes, ce qui permet de s'imerger totalement dans l'histoire.

Putain d'usine, est intéréssante également par la manière dont elle est composée. Nous avons à faire à différents chapitres, comme différentes scénettes. Chaque chapitre est annoncé en lettres blanches sur une planche noir, ce qui donne une scénographie très sombre, très dure.

Ce qui est également très intéressant, d'un point de vu artistique et visuel, c'est que chaque scénette a été appréhendée, d'un point de vue du dessin, de manière différente. Cela donne un caractère particulier à l'histoire, et à l'objet en lui-même.

Bien plus qu'une simple bande dessinée, c'est une véritable oeuvre d'art qui a été créé ici. On sent qu'il y a eut un véritable travail en binhome, une véritable réflexion sur la mise en forme, et rien que pour ça je vous conseille de lire cette bande dessinée qui va vous bouleverser !

[article complet sur le blog]
Lien : http://lacavernedhaifa.over-..
Commenter  J’apprécie          00
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (179) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5224 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}