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Maurice Level (Vendôme 1875 – Rueil 1926) fut un auteur de romans policiers, fantastiques et d'épouvante et aussi un dramaturge dont le genre de prédilection était le Grand-Guignol, dont l'équivalent moderne est le «gore». Si aujourd'hui elle est bien oubliée, son oeuvre connut un certain succès de son vivant et il fut un écrivain prolifique. ● L'Épouvante est un roman policier original en ce que son protagoniste s'accuse d'un meurtre odieux qu'il n'a pas commis. Journaliste, Onésime Coche croise par hasard, en sortant d'un dîner chez un ami, une bande de trois criminels qui viennent de tuer un vieil homme à son domicile pour le voler. Onésime retrouve l'appartement de la victime et y modifie la scène de crime pour que tout l'accuse. Il espère ainsi pouvoir obtenir un scoop et vivre de lui-même le cheminement d'un accusé à travers le système policier et judiciaire de son époque pour mieux le dénoncer. Mais peut-être va-t-il se rendre compte que son stratagème est des plus périlleux. ● Si l'argument est original, il n'est pas extrêmement crédible, surtout dans ses développements, jusqu'à la scène ultime. de plus, habitués que nous sommes à des thrillers glaçants et aux multiples rebondissements, on pourra trouver que le récit est un peu plat et par moments assez longuet, et que le titre ne se trouve pas vraiment justifié par l'histoire. Néanmoins l'ouvrage se lit sans déplaisir et on a envie de connaître le fin mot de l'intrigue.
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C'est le domaine public, gratuit et numérique, qui me fit découvrir Maurice Level en 2018 avec Les portes de l'enfer.
L'épouvante présente une étrange trame policière et grand - guiniolesque. Peut-il en être autrement, quand le crime est sanglant et que la guillotine se profile à l'horizon gris d'un journaliste mal inspiré?
Onésime Coche (tu parles d'un nom...) va s'empêtrer dans une machination qu'il monte...contre lui-même! Les raisons en sont aussi grotesques que certains paris d'ivrognes... tant il est vrai qu 'Onésime n'a pas forcément les idées si claires et bien en place après un bon dîner chez un ami!
L'histoire est-elle si invraisemblable que cela? Peut-être pas, si l'on tient compte de la naïveté, de l'orgueil et de l'arrivisme de Coche!
Le journaliste va réviser beaucoup de ses clichés et idées reçues quand aux flics et à la magistrature... Sans doute bien ou trop tard....
Étrange roman, donc, cruel et documentaire dans beaucoup de descriptions. épouvantable (c'est dans le titre) et destiné à susciter l'effroi chez le lecteur qui suit Onésime Coche dans son absurde cheminement.

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Un petit roman policier français datant de 1908 où nous avons le loisir de croiser Onésime Coche, journaliste moyen, très moyen dirons-nous !

En sortant d'une soirée un peu arrosée, il aperçoit à la lueur d'un réverbère 3 personnes qui s'avèrent être des cambrioleurs. Il se dit qu'il pourrait retrouver la maison qui a été visitée et dans laquelle il trouve un homme sauvagement assassiné ! L'idée d'un scoop le met en joie et il décide de falsifier les preuves afin de mener les policiers sur sa piste puis de leur démontrer leur grossière erreur et son innocence !

Idée saugrenue et bien sotte mais dans laquelle il persiste jusqu'à ressentir les affres du coupable en cavale ! Tel est pris qui croyait prendre... le dénouement est un heureux hasard qui prête à sourire, pour nous, comme pas mal de moments d'ailleurs dans cette lecture agréable où la bêtise humaine est menée assez loin ! Les pensées d'Onésime Coche sont des grands moments d'imbécilité et d'autosatisfaction !

Challenge RIQUIQUI 2021
Challenge XIXè SIECLE 2021
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Un journaliste surprend trois malfaiteurs, portant des objets sous le bras, l'un d'eux ayant en outre une importante blessure au visage. Il se met à la recherche de la maison qu'ils viennent probablement de dévaliser et tombe sur un cadavre encore chaud. Lui vient alors une idée "brillante" : jouer avec la police, pour qui il n'a que peu d'estime, en semant des indices derrière lui et se faire arrêter comme auteur du meurtre, ce qui sera l'occasion pour lui d'écrire l'article de sa vie ! Mais cela ne va pas se passer tout à fait comme prévu... Un roman très original, qui se lit tout seul et d'une seule traite, avec un clin d'oeil à l'inspecteur Lecoq d'Emile Gaboriau.
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Le dernier chapitre est vraiment bien, sans doute parce qu'enfin on y entend des accents réalistes, qu'on peut enfin partager des sentiments vrais avec le protagoniste. Mais tout le reste du roman sonne faux. L'histoire n'est jamais crédible, le personnage principal est tellement lamentable qu'on ne peut imaginer qu'un tel fantoche pût exister. L'écrivain  nous interdit toute identification: pas moyen, donc, d'atteindre l'épouvante... On finit par se dire qu'un type capable de se mettre dans une mélasse pareille mérite sans le moindre doute la peine de mort...
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La trentaine, Onésime Coche, journaliste au Monde, désire s'imposer dans la profession. Et il égratigne souvent les représentants de l'ordre en déclarant à la fin de ses billets : La police est mal faite.

Un soir d'hiver, en sortant de chez son ami Ledoux où il a dîné, il entrevoit comme dans un rêve, la Gloire se promettre à lui. Comme si un double s'immisçait dans son esprit. Il est vrai que des vapeurs d'alcool flottent dans sa tête,

Il avait [déjà] éprouvé cette même sensation inattendue et nette d'être quelqu'un, de porter en lui de grandes choses, et de se dire: «En ce moment, si j'avais une plume, de l'encre et du papier, j'écrirais des phrases immortelles...»

Il est minuit et demi et il sait qu'il vient de louper le dernier tramway. Il ne lui reste qu'à remonter le boulevard Lannes, emprunter la rue Henri-Martin et rentrer chez lui à pied. C'est alors qu'il est le témoin d'une scène opposant deux hommes et une femme. Ils viennent de s'introduire dans l'une des demeures de l'avenue, s'emparant d'objets précieux. Mais l'un des hommes est blessé, ensanglanté.

Alors, effectuant des recherches, et grâce à quelques déductions, Onésime retrouve l'endroit du cambriolage. Il s'introduit dans la demeure, découvre un vieil homme décédé depuis peu, assassiné, et la pièce où il gît chamboulée. Comme l'un de ses mantras est de déclarer que la police est mal faite, il décide de ranger le bazar, et de disposer négligemment quelques indices, dont un bouton de manchette et des morceaux épars d'une enveloppe dont la suscription portait son nom mais n'est plus qu'une sorte de message. Il met les policiers au défi de remonter jusqu'à lui, qui est innocent.

Onésime fait parvenir à son journal un papier dans lequel il narre ce meurtre et le vol. Puis, au petit matin, il s'insère parmi les enquêteurs, se mêle aux journalistes présents, recueille auprès du commissaire du quartier quelques renseignements qu'il divulgue à certains de ses confrères. Puis il donne sa démission et décide de quitter son appartement, change deux trois fois de lieu de résidence afin d'effacer ses traces.

Le commissaire du quartier est dans l'embarras, échafaude un raisonnement ni bon, ni mauvais, mais son adjoint s'attelle à la tâche de résoudre cet imbroglio. La chasse est ouverte et Onésime se sent peu à peu traqué. Au départ ce qui n'était dans son esprit qu'un jeu, une bravade, se retourne contre lui. La descente aux enfers débute.

Qui va gagner dans ce bras de fer ?


Placé sous le signe de l'angoisse, qui peu à peu va transformer en épouvante comme l'indique le titre de ce roman, ce texte pourrait être considéré comme la fable de l'arroseur arrosé.

Et à force de vouloir jouer avec le feu, Onésime risque de se brûler les ailes et de finir sur l'échafaud. C'est ce combat entre le journaliste orgueilleux et bravache et les policiers déboussolés mais accrocheurs que Maurice Level raconte. le suspense va grandissant, étant de plus en plus prégnant. La tension monte progressivement mais inéluctablement.



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Avec un style caractéristique de l'époque, l'auteur nous livre une histoire qui aurait pu, à défaut d'épouvanter, être extrêmement intéressante si elle avait été traitée jusqu'au bout.

Malheureusement, si la démarche de son personnage principal semble quelque peu tirée par les cheveux, elle aurait été acceptable, si cette démarche avait été approfondie, ce qui n'est jamais le cas.

Un journaliste tombe par hasard sur un crime et décide d'en bouleverser la scène afin de laisser des indices menant à lui pour dénoncer le système judiciaire et le manque d'intelligence de la police, pensant être malmené une fois identifié.

L'histoire, aurait pu, aurait dû, approfondir cette recherche, s'engager dans cette quête, dénoncer, les violences policières, le laxisme de la justice ou, au contraire, s'appuyant sur sa propre expérience, pousser le journaliste à changer d'avis et à faire son mea culpa.

Malheureusement, l'auteur et le personnage ne vont pas au bout des choses, ce qui empêche de s'intéresser pleinement à cette histoire et de s'attacher au journaliste.

Du coup, par manque d'attachement, difficile d'être épouvanté par ce qui arrive au personnage, car, ainsi présenté, il mérite, par sa bêtise, amplement ce qui lui arrive.

Le personnage est rarement crédible, son attitude également et le final n'arrange rien avec ce retournement qui ne tient guère la route.

Au final, un roman court qui se lit sans réel déplaisir, mais qui ne laissera pas de souvenirs indélébiles.
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"Quand on joue avec le feu on se brûle" et quand on joue avec le crime c'est "l'épouvante "
Jubilatoire
Un petit bijou à découvrir et à lire sans retenue
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Une bien drôle d'intuition.

Onésime Coche, journaliste, croise par hasard des meurtriers dans la rue.
Les laissant s'échapper, il remonte leurs traces pour découvrir le lieu de l'assassinat.

Sentant le reportage sensationnel, et ayant dans l'idée de jouer le premier rôle tout en ridiculisant la police, il décide de semer de faux indices, la plupart le ramenant à lui.
Il sera ainsi le seul à pouvoir démêler avant tout le monde, le vrai du faux dans cette affaire…

Alors là, chapeau. Çà c'est de l'esprit tordu ! Il faut vraiment aimer être dans la panade, pour rechercher à ce point des "complications formidables".
A mon humble avis, ce qui va arriver à notre reporter est amplement mérité.

Tout au long de la lecture, j'étais en contradiction sur un point crucial. On parle quand même de meurtre là.
Falsifier des preuves, jouer un tour à la police, c'est bien… démasquer les vrais coupables, c'est mieux.
Il a fait quoi, de sa semaine de villégiature ? Rien de mieux que flâner dans Paris...
Il n'a jamais entendu parler des erreurs judiciaires ? de l'affaire du courrier de Lyon, par exemple ? (lire Bernède à ce sujet)
Ah ben si, en plein dans le mille, l'auteur nous l'indique sur le tard, "souvenez-vous de Lesurques !".

De plus, il faut avouer qu'il aime s'écouter parler, Onésime Coche. Et çà brode, et çà brode, c'est parfois usant.

Il y a néanmoins de très bons côtés, outre la sympathique plume de l'auteur, hormis les longueurs, le renversement de situation final est royal !
(plus d'avis sur PP)


[...pour le plaisir... attention je "spoile" un peu :
...Et je ne résiste pas à vous faire part de ce que j'aurai rêvé de mettre dans mon avis "bis" sur cet ouvrage :

(Onésime Coche, à la police :) Mais… je suis innocennnt !
Vous pouvez développer ? Je suis innocennnt !
Ah… Autant pour moi, çà doit être une erreur. Je me confonds en excuses, vraiment désolé…

- Nan, mais, vous allez comprendre. Alors voilà : j'ai supprimé les preuves des vrais coupables, et je les ai remplacées par d'autres, qui m'accusent.
Comme çà, quand vous m'accusez, je pourrais dire "alors là, vous êtes nuls dans la police, moi je sais. C'est les autres, les coupables".
- Et c'est qui, les coupables ?
- Euh...
- Punaise, vous êtes un champion, vous...

Le pire, c'est que dans la vraie vie, c'est comme çà. Comme le décrit l'auteur.
Des idées foireuses énormes, des mots ou gestes qui ne viennent pas quand c'est le moment de les sortir... mais on peut pas l'écrire, parce que çà ne parait pas réaliste, des bêtises pareilles.
Même le dénouement final, qui est d'une géniale surprise, çà part d'une bêtise énorme !
Finalement, j'aurai bien mis un peu plus que 3*... pour les souvenirs, parce que je ne suis pas prêt de l'oublier, Onésime !]
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Onésime Coche, jeune journaliste, tombe un soir sur 3 assassins en sortant d'un dîner. Par déduction, il retrouve le lieu du crime et le cadavre. Il décide alors de modifier la scène de crime pour obtenir un scoop incroyable et rédiger l'article qui lui offrira la gloire et ridiculisera la police.
Cet ouvrage est très étrange car le personnage central est l'image même de l'anti-héros. Tout au long du livre, on se demande ce qui a bien pu traverser l'esprit du journaliste pour penser avec conviction que son idée était bonne. le suspens m'a tenue de bout en bout. L'histoire est suffisamment courte pour ne pas s'ennuyer et la voix de la lectrice est agréable.
En bref : divertissant.
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