Comme à son habitude Evelyne Lever est une admirable conteuse même sur un format tel que le demande les "Dictionnaires amoureux". C'est un délice de sauter d'une page à l'autre en suivant la vie de ces femmes qui pour la plupart n'ont pas choisi grand chose mais qui souvent faisaient preuve d'une majesté incroyable.
Ce dictionnaire est très bien conçu et très complet. On n'y trouve pas seulement des noms de grandes souveraines mais aussi des thèmes comme accouchement, divorces... Il englobe les souveraines de toutes les époques sauf l'antiquité et de tous les pays. On peut le dévorer en entier ou lire juste les articles qui nous intéressent. Excellent outil historique.
» Ce n'est pas « Vues et images » ou Stéphane Berne qui parle ici des reines mais une historienne ce qui garantit un peu plus de sérieux . Outre les notices biographique il est question du rapport des femmes au pouvoir et du pouvoir des femmes .
J'ai emprunté ce livre à la médiathèque en pensant que je ne lirais que les entrées qui m'intéresseraient. Surprise ! J'ai été tellement prise dans ma lecture que j'ai tout lu, du début à la fin. À mettre dans les mains de tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la monarchie en Europe !!
Les princesses européennes rêvaient d’épouser un roi, le statut de reine étant pour elles le plus enviable de tous. Et pourtant que de déboires ! Les mariages princiers obéissaient à des stratégies politiques mais on ne se souciait nullement des affinités ou de l’âge des futurs conjoints. Les reines n’étaient que des monnaies d’échange – diplomatie oblige. Très jeunes, elles se voyaient arrachées à leur patrie d’origine, à l’affection de leur famille qu’elles quittaient sans espoir de retour. Arrivées dans une cour étrangère dont elles ne maîtrisaient pas forcément la langue et les codes, elles n’étaient pas toujours accueillies avec bienveillance. L’amour était rarement au rendez-vous. Si leur époux ne leur témoignait pas quelque intérêt, elles restaient isolées sans parvenir à s’imposer.
Souveraines et princesses héritières font le bonheur des médias. Elles apparaissent presque quotidiennement sur des vidéos relayées par Internet. Les plus jeunes font « la une » de la presse dite « people » et soulèvent parfois des passions. Un public attendri suit leurs apparitions, commente leurs tenues, leurs coiffures, s’enflamme pour leurs amours et pleure sur leurs déboires conjugaux. Cette proximité factice fait naître la sympathie et rapproche ces icônes modernes du commun des mortels. Le feuilleton de ces existences renouvelé à chaque génération continue d’émouvoir les foules. Ces femmes dynamiques nourrissent les phantasmes et les rêves de millions de fidèles. Dans nos démocraties, elles incarnent, à leur façon, ce qu’on appelait autrefois le mystère de la monarchie.
Seules les souveraines régnantes parvinrent à mener leur vie amoureuse comme elles le souhaitaient. Malgré la légende de reine vierge qu’elle tissa de son vivant, Élisabeth Ire eut sans doute des amants sans causer de scandale. Rien de tel avec les tsarines du XVIIIe siècle. Parvenues chacune au pouvoir après un coup d’État , elles affichèrent leurs liaisons avec une ostentation souvent surprenante pour les ambassadeurs des autres puissances en poste à Saint-Pétersbourg. Veuve de Pierre le Grand, Catherine Ire, qui ne régna que deux ans, était une ancienne servante livonienne que le tsar avait fini par épouser.
Donner des héritiers au trône était leur premier devoir. Jusqu’au XVIe siècle, on compte plusieurs annulations de mariage pour stérilité imputée à la femme du souverain. On n’imaginait pas que la semence royale pût être impropre à la procréation et on croyait volontiers que le sexe des enfants était déterminé par la nature de la mère. Culpabilisées à la naissance d’une fille, les reines versaient des larmes et promettaient de faire mieux la prochaine fois.
..le mariage morganatique ,le plus étonnant , le plus surprenant , le plus incroyable , le plus extravagant , le plus contraire à l'esprit de celui qui l'avait voulu fut celui de Louis XIV avec Mme de Maintenon.En 1683, le descendant de St Louis épousait en secret la fille d'un petit gentilhomme de mauvaise vie , voleur et assassin, un certain constant d'Aubigné qui laissa une veuve et une fille sans ressources.
Quelle est la date de naissance de Marie-Antoinette?