La noirceur

Qui, dans ce petit huis clos fantastico-horrifique, espère trouver des scènes sanglantes ou splanchniques, peut passer son chemin.
Le fantastique, plus suggéré que nommé, et l'horreur (qui montre ses véritables crocs que dans les toutes dernières pages) sont subtilement ancrés dans le réel.

Une réalité vécue par tant d'ados suite au divorce de leurs parents. Et une adolescente de 15 ans, comme Daphnée, obligée de vivre avec son père et dans la maison campagnarde (loin de Montréal !) de son défunt grand-père, et qui va doucement se rendre compte que sa mère (partie se « ressourcer » à Bali ) l'a posé là comme un paquet encombrant dont on se défait... une telle ado est en colère !
Un emportement qui complique l'entente avec son père (pourtant extrêmement compréhensif et conciliant) et qui aveugle Daphnée à un point qu'elle ne remarque pas que la maison vit sa propre vie... fantomatique.
Surtout inquiet pour sa fille, Guillaume, le père, se pense tout simplement distrait... même quand le marteau si bien rangé sur l'établi, se trouve une nième fois par terre.

Le lecteur par contre n'est pas dupe et observe, appréhensif, « La Noirceur », issue d'un lourd passé familial, subrepticement envahir le quotidien de cette famille désormais réduite au minimum.

Je m'attendais à frissonner -délicieusement- avec cette histoire.
Il n'en fut (presque) rien. Je n'ai pourtant pas été déçue pour autant, au contraire !
Les relations décrites entre le père et sa fille (ainsi que les liens de « chum » de cette dernière avec sa meilleure copine) sont criantes de vérité et très crédibles. On croit donc aux personnages, on se sent proche d'eux et l'angoisse grandissante qu'on ressent les concerne, eux. Pourvu qu'ils s'en sortent !

Le récit est ponctué de très nombreux dialogues... en québécois.
Pantoute toujours comprenable, tsé ! Mais je ne suis pas une niaiseuse, anyway. Ça m'a dépaysé et j'ai bien tripé.

J'ai découvert cet auteur au salon du livre de Genève cette année. Son livre m'a tout de suite intriguée et interpellée. Une couverture magnifique et terrifiante en même temps (qui est d'ailleurs la reproduction d'une toile de l'auteur lui-même). Un personnage fort sympathique. Bref je me suis lancée dans son ouvrage !

Un poil fantastique. Habituellement suis pas, ou disons plutôt, plus très fan mais là c'est passé comme une lettre à la poste. Un livre étonnant ou l'on se retrouve pris dans une sorte de jeu avec Guillaume et Daphnée. Un livre rondement mené ou la noirceur est au final très psychologique. Ce qui la rend, du reste, encore plus noire et au final le fantastique ne semble plus vraiment fictionnel mais plutôt bien réel.
Une tension qui monte crescendo, qui inquiète. Un mystère qui s'insinue....

Une très belle plume. Un style bien maîtrisé.
Un superbe descriptif de l'adolescence et de la relation parent-enfant à cet âge-là. Des personnages super attachants. Des dialogues excellents ou l'on respire le Québec à plein nez et c'est bon !!!
Une histoire de secret de famille que l'on traîne derrière soi comme un boulet et qui nous pète à la gueule au moment où l'on s'y attend le moins.
Une belle balade musicale et un côté artistique omniprésent que j'ai beaucoup apprécié. Forcément...Il fait, entre autre, allusion à ma toile préférée: L'empire des lumières de Magritte :)

Roh pis bon allez, c'est trop top, Daphnée est grande fan de Senécal, ça ne peut qu'être un personnage excellent !!! Bon ok, j'arrête mes délires...

C'est un livre qui m'a beaucoup touchée sans que je puisse vraiment l'expliquer. Ce petit quelque chose qui te titille. Une sensibilité à fleur de peau, un truc qui fait que...
Pour ma part je ne vais pas m'arrêter là et vais m'en procurer d'autres !

Alors hop foncez et bonne lecture !
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Je viens tout juste de terminé mon troisième livre de François Lévesque après Les carnets de Francis 2 et En ces bois profond que j'ai trouvé très pauvres autant au niveau de l'histoire que la prodondeur de ces personnages. je dois dire que mes attentes étaient très basse vu mes autres critiques et je n'ai pas eu satisfaction. Pourquoi lorsque qu'un auteur des éditions Alilre, ils doivent impérativement nommé d'autres auteurs du même éditeurs ? Cette fois-ci on essaie de me convaincre que Patrick Senécal est plus effrayant que lui alors pour moi les deux sont très très ennuyant J'avais l'impression de lire un roman jeunesse à saveur d'horreur mais sans celle-ci. Et tout au long de ma lecture, on nous rabâche oreilles sur les mêmes monstre qu'on a vu des milliers de fois au cinéma donc rien de nouveau au soleil. Juste des stéréotypes autant sur l'adolescence que sur les maisons hantées. En gros, c'est du déjà vu alors si vous, voulez des choses vraies et découvrir d'autres facettes aux fantômes je vous conseil fortement de lire Annie Wilder: Des esprits hors du temps et Mark Spencer: Hantée par l'amour.

Premier roman lu de cet auteur, après avoir lu celui-ci, j'ai le goût de lire ses autres romans.

Car l'intrigue est bien écrite, en film pourrait avoir des scènes qui ferait sursauter. Et la fin du livre est un bon dénouement, je m'attrndais pas à ça.

Excellent roman d'horreur! Rares sont ceux qui parviennent à être terrifiants. Ici, ça fonctionne à merveille! J'ai adoré!