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EAN : 9782710305552
123 pages
La Table ronde (16/03/1993)
3.92/5   6 notes
Résumé :
123pages. poche. Broché.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Écrits entre 1900 et 1902 et édités en 1920 par Valéry Larbaud après la mort d'Henry J-M. Levet, ces poèmes proposent un tour du monde de cette époque. Japon, Égypte, pays colonisés par la France, l'auteur s'attache à ces paysages et lieux pour produire sa poésie. Mais ce ne sont pas ces endroits avec climats et cultures différents de la France ou de l'Europe qui sont finalement le plus mis en lumière. L'auteur va utiliser ce prétexte de voyages dans ces régions du monde pour présenter à chaque fois des êtres humains dans leur quotidien, dans leur joie ou dans leur détresse, comme cet homme au Japon qui avait perdu sa fille. Henry Levet s'accroche à l'humain qui peut nous sembler similaire, peint sur des paysages distincts du nôtre.

Malheureusement, je n'ai pas toujours réussi à comprendre le sens premier voire multiple de certains poèmes. le poète a un style assez particulier et il a réussi à me perdre plus d'une fois. Étant novice dans ce genre, je trouve cela plutôt naturel de ne pas tout comprendre, mais lorsque je vois que j'arrive davantage discerner le fond de poèmes antérieurs au XXème siècle, je me dis que ce n'est peut-être pas moi la cause. L'écriture peut néanmoins se révéler à certains moments très délicate et plaisante à lire.
Lien : http://entournantlespages.bl..
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A découvrir ou redécouvrir de toute urgence, un OVNI poétique.............
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
REPUBLIQUE ARGENTINE : LA PLATA

Ni les attraits des plus aimables Argentines,
Ni les courses à cheval dans la pampa,
N’ont le pouvoir de distraire de son spleen
Le Consul général de France à La Plata !

On raconte tout bas l’histoire du pauvre homme :
Sa vie fut traversée d’un fatal amour,
Et il prit la funeste manie de l’opium ;
Il occupait alors le poste à Singapoure…

- Il aime à galoper par nos plaines amères
Il jalouse la vie sauvage du gaucho,
Puis il retourne vers son palais consulaire,
Et sa tristesse le drape comme un poncho…

Il ne s’aperçoit pas, je n’en suis que trop sûre,
Que Lolita Valdez le regarde en souriant,
Malgré sa tempe qui grisonne et sa figure
Ravagée par les fièvres d’Extrême-Orient…
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Outwards
À Francis Jammes

L’Armand-Béhic (des Messageries Maritimes)
File quatorze nœuds sur l’Océan Indien...
Le soleil se couche en des confitures de crimes,
Dans cette mer plate comme avec la main.

— Miss Roseway, qui se rend à Adélaïde,
Vers le Sweet Home au fiancé australien,
Miss Roseway, hélas, n’a cure de mon spleen ;
Sa lorgnette sur les Laquedives, au loin...

— Je vais me préparer — sans entrain ! — pour la fête
De ce soir : sur le pont, lampions, danses, romances
(Je dois accompagner miss Roseway qui quête

— Fort gentiment — pour les familles des marins
Naufragés !) Oh, qu’en une valse lente, ses reins
À mon bras droit, je l’entraîne sans violence

Dans un naufrage où Dieu reconnaîtrait les siens
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ALGERIE-BISKRA

Sous les terrasses du Royal défilent les goums
Qui doivent prendre part à la fantasia :
Sur son fier cheval qu’agacent les zornas,
On admire la prestance du Caïd de Touggourth…

Au petit café maure où chantonne le goumbre
Monsieur Cahen d’Anvers demande un cahouha :
R.S. Hitchens cause à la belle Messaouda,
Dont les lèvres ont la saveur du rhât-loukoum…

Le soleil, des palmiers, coule d’un flot nombreux
Sur les épaules des phtisiques radieux ;
La baronne Traurig achète un collier d’ambre ;

La comtesse de Pienne, née de Mac-Mahon
Se promène sur le boulevard Mac-Mahon…
-Hein ! Quel beau temps ! Se croirait-on fin décembre ?
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COTE D’AZUR-NICE

L’Ecosse s’est voilée de ses brûmes classiques,
Nos plages et nos lacs sont abandonnés ;
Novembre, tribunal suprême des phtisiques,
M’exile sur les bords de la Méditerrannée…

J’aurai un fauteuil roulant « plein d’odeurs légères »
Que poussera lentement un valet bien stylé :
Un soleil doux vernira mes heures dernières,
Cet hiver, sur la Promenade des Anglais…

Pendant que Jane, qui est maintenant la compagne
D’un sain et farouche éleveur de moutons,
Emaille de sa grâce une prairie australe
De plus de quarante miles carrés, me dit-on,

Et quand le sang pâle et froid de mon crépuscule
Aura terni le flot méditerranéen,
Là-bas, dans la nouvelle Galles du Sud,
L’aube d’un jour d’été l’éveillera… C’est bien !

(Remarque personnelle du transcripteur :
Ach ! je ne voudrais pas prétendre… mais c’est tout à fait ça !)
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Afrique occidentale
À Léon-Paul Fargue



Dans la vérandah de sa case, à Brazzaville,
Par un terrible clair de lune congolais
Un sous-administrateur des colonies
Feuillette les Poésies d’Alfred de Musset...

Car il pense encore à cette jolie Chilienne
Qu’il dut quitter en débarquant, à Loango...
– C’est pourtant vrai qu’elle lui dit « Paul, je vous aime »,
À bord de la Ville de Pernambuco.

Sous le panka qui chasse les nombreux moustiques
Il maudit « ce rivage où s’attache sa grandeur »,
Donne un soupir à ses amours transatlantiques,
Se plaint de la brusquerie de M. Le Gouverneur,
Et réprouve d’une façon très énergique
La barbarie des officiers envers les noirs...

Et le jeune et sensitif fonctionnaire
Tâche d’oublier et ferme les yeux...

« Regrettez-vous le temps où le ciel sur la terre
Marchait et respirait dans un peuple de dieux,
Où Vénus Astarté, fille de l’onde amère... ? »
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Video de Henry Jean-Marie Levet (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Henry Jean-Marie Levet
Frédéric Vitoux rend hommage à un oublié de l?Histoire, le poète Henry Jean-Marie Levet. Après l'avoir découvert à l?âge de 16 ans, l'écrivain lui consacre aujourd?hui un livre intitulé : « L'Express de Bénarès », publié aux éditions Fayard.
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