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Critique de frandj


frandj
11 septembre 2015
Beaucoup moins connu que "Si c’est un homme", "La trêve" (livre publié en 1963 sous pseudonyme) constitue sa suite dans l’ordre chronologique. Le récit commence précisément au moment où les soldats soviétiques libèrent le camp où se trouvait Primo Levi (Janvier 1945). La liberté pour lui et ses compagnons ? Théoriquement oui, mais le retour vers l’Italie natale sera extrêmement long: près d’une année, ça parait maintenant incroyable ! Les tribulations des anciens détenus à travers l’Europe orientale sont dangereuses et très compliquées, avec de nombreux incidents absurdes. Certes, les rescapés du camp éprouvent une forme de joie pendant leur voyage. Mais ils restent très profondément blessés par la terreur ignominieuse à laquelle les Nazis les ont soumis. Le retour à la maison n’y change presque rien.
Ce livre, presque aussi sidérant que "Si c’est un homme", montre bien l’ampleur de la dévastation et de la désorganisation, dans l’Europe traumatisée par la seconde guerre mondiale. L’auteur, avec son style sobre et sa volonté de tout dire sans pathos, est un témoin irremplaçable de cette époque effroyable. Mais surtout Primo Levi parvient à nous faire comprendre une chose essentielle: on ne guérit jamais des séquelles de la vie en camp de concentration. Un livre à lire, absolument.
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