Les historiens chinois ont systématiquement noirci le règne de Ts'in Che Houang-ti; aussi, encore aujourd'hui il reste difficile à cerner. Il semble avoir eu une personnalité peu commune. Dès le début de son règne, il s'attacha à instaurer une véritable mystique du pouvoir, basée sur les théories légistes, et fit bâtir dans sa capitale de Hien Yang la réplique des palais de tous les princes vaincus, répartis selon la disposition géographique des originaux, qui eux furent détruits, et reliés entre-eux par des galeries fermées où l'empereur pouvait se déplacer à l'insu de tous, s'identifiant ainsi à l'abstraction même du pouvoir. Orgueil démesuré ou dévotion à un idéal? toujours est-il qu'il ne pût bientôt plus se résoudre à la nature mortelle du pouvoir qu'il incarnait. Il lança expédition sur expéditions à la recherche des îles des immortels, en ordonnant aux mages de chercher pour lui l'élixir d'immortalité, une alchimie taoïste. Atteint de démence mégalomane c'est du moins ainsi qu'il fût défini par les confucianistes de l'époque en permanence entouré de ses automates, il mourut au cours d'un voyage. Un très bon roman.
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On murmurait qu'il était impitoyable. Lui non; mais la Loi oui. Il s'était décidé à poursuivre l'enquête sur Liu Pouwei. C'est ainsi qu'il avait eu la révélation de ses rapports avec sa mère. Dans la dixième année de son règne, au dixième mois, dans la saison des châtiments et de la rigueur, il avait pris la résolution de le destituer et lui avait intime l'ordre de rendre ses sceaux de commandement.
Ses conseillers eux-mêmes lui avaient demandé de faire un geste en faveur de sa mère. Son pouvoir n'était pas encore assez fermement établi pour se permettre le luxe de fouler au pied les sentiments de la populace. Plus tard...
"Le rite, avait-il coutume de dire, est la plus haute perfection, expression suprême, accomplissement sublime de l'humain. On ne peut rien y ajouter, rie y retrancher. Le rite permet de distinguer les classes et d'établir une hiérarchie tout en procurant aux supérieurs et aux inférieurs un sentiment raffiné de plaisir."
Sun Tzu :
L'art de la guerreAujourd'hui,
Olivier BARROT présente l'édition de "
L'art de la guerre" de
Sun TZU ", aux éditions Nouveau Monde, traduit du
chinois et commenté par
Jean LEVI,
illustrations choisies et commentées par
Alain THOTE.