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Critique de Bazart


Mike Fremantle, chef de la police d'une petite ville du Michigan, est un bon patron et un très bon flic mais, à soixante et onze ans il sait que bientôt il va devoir laisser la place.

D'ailleurs il commence sérieusement à s'ennuyer. Billy Drake, un sénateur en pleine campagne électorale le rappelle à son bon souvenir. Il y a bientôt cinquante ans, ils ont vécu un épisode dramatique en pleine guerre du Vietnam. Fremantle doit mentir, juste un peu, pour transformer une bavure en acte héroïque. Un petit mensonge pour s'arranger avec une réalité si lointaine.

Bien sûr, le policier a horreur de ça, son métier c'est justement de faire avouer les menteurs, il en connait tous les rouages, tous les fonctionnements et toutes les conséquences. Il sait qu'un petit mensonge c'est comme un caillou dans une chaussure, gênant au début, insupportable en fin de journée.

Mais un petit mensonge et son poste de Police n'aura plus jamais de problème de budget, un petit mensonge et Jenna sa fille pourra intégrer sans problème l'école de médecine du Nouveau-Mexique.

Un petit mensonge qui prend différentes formes : mensonge pour sauver sa peau, mensonge pour sauver sa tranquillité, mensonge pour plus d'efficacité, mensonge pour attirer la sympathie, mensonge pour récolter des voix, mensonge pour se faire mousser, mensonge par omission.

Mike Fremantle pensait avoir pas mal bourlingué dans la vie mais en ce mois d'Octobre 2016 au contact de l'équipe de campagne du Sénateur Drake, il va avaler plus de couleuvres que dans toute sa vie.

A peine deux cents pages et nous voilà transportés dans l'Histoire de l'Amérique.

Bref, "Pour services rendus", c'est une sorte de vrai mystère littéraire : Iain Levison, en quelques phrases, nous accroche, son court récit devient impossible à lâcher.

Sa description d'une campagne électorale est d'une violence et d'un réalisme impressionnant, mais c'est sans cynisme qu'il pose sur ses personnages un regard désenchanté, tendre et humain.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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