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"Tribulations d'un précaire " est le premier livre de Iain Levison ; il conviendrait de le lire avant les autres . J'y ai retrouvé l'humour et le style qui m'avaient plu dans " Un petit boulot " et que j'avais beaucoup aimés . A la différence de ce roman , " Tribulations d'un précaire " est plutôt un recueil de nouvelles qui décrivent le héros ( l'auteur lui-même ) aux prises avec le monde du travail . Il enchaîne les petits boulots précaires : poissonnier , cuisinier dans un fast-food , déménageur , livreur de mazout , manutentionnaire dans une pêcherie en Alaska .... Aucun de ces jobs ne permet de gagner correctement sa vie et ils offrent tous des conditions de travail pénibles . Le héros est loin du rêve américain : travailler , créer son entreprise et faire fortune . On passe un bon moment , on sourit souvent mais comme il n'y a pas vraiment d'intrigue , j'y ai pris un peu moins de plaisir qu'avec "Un petit boulot " .
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A la moitié du chemin de la vraie vie, nous étions environnés d'une sombre mélancolie, qu'ont exprimée tant de mots railleurs et tristes, dans le café de la jeunesse perdue.
Cette phrase de Guy Debord citée en épigraphe du roman de Patrick Modiano a rendu possible une captation du lecteur dans le sens où elle vient dire le besoin pour l'auteur de se défaire de la solitude du passé et la nécessité de s'adresser à un lecteur qui deviendrait partie intégrante de son remodelage.Comme les situationnistes des années soixante, il convie le lecteur à quelques dérives dans les rues de Paris, à la recherche d'êtres égarés et de lieux désertés. Obscures errances dans ce terrain vague qu'est devenue la ville - la vie ? Voyage dans les méandres du temps en compagnie de fantômes incertains, éternel retour des ombres.
Car depuis toujours les hommes ont cherché à apprivoiser les ombres. Beaucoup ont appris à ne rien entendre de ce qu'elles disaient. Certains se contentent de les regarder danser sans qu'elles occupent davantage leurs pensées, d'autres s'arc-boutent sur la seule absence et éprouvent des regrets infinis, d'autres encore les traquent jusqu'au couchant de leur vie et, parvenus au terme, peut-être alors entendent-ils l'écho d'une voix : est-ce moi qui avance dans la nuit - la vie ?
Quête d'une mémoire qui échappe, qui se délabre, d'une mémoire noyée dans les amalgames du souvenir, d'une mémoire qui se réfugie dans les cafés malfamés, qui s'illumine dans de vieux hôtels meublés, d'une mémoire qui s'engourdit dans les fêlures du coeur, fragmentée à tout jamais et qui s'épaissit des absences répétées au monde, d'une mémoire qui se profile entre les fumées, qui sent la braise et la chair crépitante, d'une mémoire qui s'efface du miroir pour mieux s'infiltrer par les interstices du rêve.
Patrick Modiano a choisi l'écriture pour faire la paix avec ses ombres et il demande au lecteur d'en être le témoin et l'acteur. C'est tout simplement lumineux.
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Dans un style trés direct l'auteur avec beaucoup d'humour et de lucidité nous dépeint le monde du travail made in USA et c'est sacrément gratiné !

Et malheureusement pas si éloigné du marché de l'emploi en France si ce n'est sa période en Alaska ou là on est dans le hors-norme !

De l'ironie, de l'humour pour dépeindre avec une extrême justesse le monde du travail moderne, mondialisé qui ne tient pas compte de l'humain ou si peu !



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En parcourant la table de présentation de la bibliothèque, je me suis dit "Oh encore un livre sur ce thème, on connait". Oui on connait trop bien, hélas! J'ai quand même pris le livre. Je l'ai lu rapidement. J'ai beaucoup aimé les anecdotes de l'auteur- ca sent le vécu. Ses expériences sont originales (pêcheurs en Alasaka). C'est sans appel!!! le mot "précaire" prend tout son sens. de plus le texte est très bien écrit. On ne s'ennuie pas une minute.
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Un petit livre édifiant sur la dureté de la condition sociale aux Etats Unis actuellement. Je ne dis pas (et l'auteur non plus) que le situation soit bien meilleure en France, mais la phrase "quand on se compare on se consolle" n'a jamais été aussi vraie.
Le talent de Iain Levison est de ne jamais se départir d'un très bon humour pour raconter des choses pas très drôles. On peut penser à l'art d'un Charlie Chaplin parfois.
Du coup ça laisse dans la bouche un goût doux amer : le fond de l'histoire peut faire déprimer, mais la forme pas du tout.
Le personnage arrivera t'il à sortir la tête de l'eau ? A priori ses études de lettres qu'il critique abondamment lui ont finalement permis d'être un auteur traduit...
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Un témoignage fort et impressionnant sur les travailleurs précaires qui prennent des risques pour survivre et gagner un peu d'argent. J'ai beaucoup aimé ce récit qui n''est que le reflet de notre société gangrénée par le chômage.
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Un roman-témoignage choc d'Iain Levison réussi! Un auteur diplômé de licence de lettres pense pouvoir trouver du travail à la hauteur de son diplôme, cependant, dans son roman, il raconte son parcours professionnel semé d'embûches, de difficultés, de rencontres, à travers 42 jobs différents de poissonnier passant par livreur de fuel, jusqu'à pêcheur de crabe en Alaska... Des jobs aussi loin de sa licence littéraire. Il dénonce sans concession la situation des travailleurs diplômés aux Etats-Unis avec une vérité sincère! A lire et méditer !
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C'est un ouvrage très critique et très divertissant. L'auteur a exercé des tas de petits boulots qu'il raconte de manière assez irrésistible. Heureusement pour lui, il a toujours eu la capacité de rebondir ; étant devenu un auteur à succès, on présume qu'il n'aura plus à subir ce type d'expériences (sauf à rechercher la matière d'un nouveau récit). le fond reste pessimiste toutefois, on pense à ceux qui n'ont pas le choix ou pas les moyens, intellectuels ou autres, de vivre autrement qu'en se faisant avoir à tous les coups, et ce n'est pas gai !
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Il est de ces livres inoubliables, tel Aurélien, d'Aragon, Notre-Dame de Paris, ou encore Belle du Seigneur. Au-delà d'inoubliables, d'inclassables, hors concours même. Incomparables. Et puis, il y a les autres. Ceux qui sont à jeter, à oublier. Entre les deux, il y a ceux qui nous font passer un bon moment, sans un battement de cil une fois lu le dernier mot, une fois refermé l'ouvrage. Distrayant. Il est vrai qu'il ne faut pas toujours chercher le livre (histoire et/ou style) qui va modifier irrémédiablement tout ou partie de votre être, vos tripes. Alors pour ça il y a Tribulations d'un précaire. Sympathique découverte, celle d'un auteur, d'un environnement. Découverte d'un genre, le genre qui paraît facile, de prime abord, banal, presque inutile d'ailleurs. Expliquez-moi pourquoi j'étais impatiente de le reprendre, à chaque interruption, pourquoi j'ai tant souri, presque hoché la tête à certaines réflexions.
Ce n'est pas le premier à nous parler des difficultés à trouver un emploi, de la précarité, la pourriture de la société. Dans celui-ci, nulle satire, nulle révolution, ni solution. Je serais presque tenté de parler de constat, mais ce n'est pas encore ça. C'est un parcours. le parcours d'un homme ni lâche, ni courageux, qui a perdu depuis un bout de temps toute passion, ou peut-être n'en a jamais eu. Et qui s'en contente. Oui, c'est plutôt ça. Il espère avoir de quoi se nourrir le lendemain, le mois qui vient. Il aimerait, comme beaucoup, ne pas avoir à trimer 12 heures par jour dans un fast-food, à faire un boulot de manager pour le salaire d'un cuisto. Il aimerait ne pas avoir à s'embaquer sur un cargo de pêche en Alaska pour un an, croisière aux frais des poissons. Il aimerait ne pas avoir à passer des journées sur les routes, pour effectuer des déménagements hors normes. Ou pour aller remplir des cuves de fuel.
Ce n'est pas juste un livre qui confirme le sentiment d'injustice ressenti par les 3/4 de la planète. Ce n'est pas qu'un fantôme d'arbre abattu pour être lu. C'est aussi un guide à destination des courageux, à destination des rêveurs qui redescendent sur terre. L'on apprend à décoder certaines petites annonces, du genre de celles qui vous promettent bonheur et donc richesse en vendant des carafes filtrantes à vos amis.
En fait c'est un livre qui ne se range dans aucune catégorie, dans lequel chacun retrouvera une expérience professionnelle "insolite", et qui fera s'esquisser un sourire, par-ci, ou même par là. Sarcastique, drôle aussi, écrit avec du recul et gardant sa spontanéité.

C'est un peu comme La petite piscine au fond de l'aquarium. A ne pas mettre sous les yeux d'un blasé, ou de toute personne n'ayant pas encore mis les pieds dans le monde du travail (eh oui, je n'ai pas non plus la chance d'être rentière, ni fille de).
Lien : http://www.listesratures.fr/..
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Voilà un homme qui vit de petits boulots, mais être pêcheur de crabes en Alaska ou vendeur de poissons de luxe à New-York n'est pas très banal. Sauf que cela ne change rien à son statut : paria du travail, sans droit, sauf celui d'être remercié.

Une peinture décapante de la société intérimaire, à rapprocher du film de Ken Loach : It's a Free World !

( le sous-titre "travailler plus pour gagner moins")
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