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Et un coup de coeur, un vrai de vrai!
Ce roman est magnifique. L'écriture sublime l'histoire touchante de ces deux "petits-vieux" qui se rencontrent, enfin se retrouvent plutôt, dans une maison de repos.
Madeleine confond René avec Max, son amour de jeunesse. S'en suit un merveilleux voyage dans leurs souvenirs, voyage parfois joyeux mais, bien souvent, empreint de plus de tristesse. Splendide devoir de mémoire à travers les yeux de ces jeunes enfants d'alors qui vivent de près l'occupation allemande, ce récit continue avec, en tant que jeunes adultes, l'évocation de la guerre d'Indochine.
Bref, un vrai coup de coeur que je vous recommande chaleureusement!
Quant à moi, je ne vais pas tarder à me procurer le premier roman de l'auteur - "Les voyages de Daniel Ascher - en espérant en ressortir aussi conquise.
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Madeleine est la nouvelle pensionnaire de la maison de retraite L'Espérance. A la fois élégante et mystérieuse, elle attire très vite l'attention de René. Attention réciproque puisque Madeleine est persuadée que René n'est autre que Max son premier amour, décédé à la guerre d'Indochine. René décide de jouer le jeu et de se faire passer pour Max. Intrigué par Madeleine, il est sûr de l'avoir déjà croisée au cours de sa vie mais où et dans quelles conditions ?
Un beau roman, plein d'amour et de vie où règne une petite part de mystère… Accompagner René et Madeleine dans leurs souvenirs s'est faire avec eux un très beau voyage !
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Un gros coup de coeur pour ce livre de la rentrée littéraire 2015. Voici un roman tout en douceur, qui confirme que l'amour peut surgir à tout moment. Un livre plein de tendresse, rempli de souvenirs. A ne pas râter
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La vieillesse semble souvent un retour à l'enfance. René Loriot, résident de la maison de l'Espérance et ancien marchand de jouets et de modèles réduits occupe ses journées en rêvant devant la maquette de son village d'enfance ( » un petit monde parfait où la mort n'existait plus« ), écrivant des lettres à sa fille partie au Groenland et discutant avec les soeurs ou les aides soignantes.
L'arrivée de Madeleine, petite vieille aux souliers rouges et à la mémoire défaillante va bouleverser son quotidien lorsqu'elle le prend pour son ancien amant de jeunesse, Maximilien, mort à la guerre d'Indochine. Tout de suite, il a envie de la protéger, de la suivre et d'entrer dans son jeu. D'ailleurs les yeux vairons de Madeleine semblent rappeler des souvenirs enfouis de sa mémoire.
De discussions en rencontres, Madeleine et René retrouvent des bribes de leur passé. Un passé marqué par la guerre qu'ils ont à peine entrevue dans leur enfance car les parents tentaient de les protéger mais qui les a inconsciemment troublés.
» Pendant ce temps, leurs oreilles butinaient la moindre parcelle de violence et de cruauté et en faisaient un terrible miel, mêlant le plaisir du mal pour le mal, la mort lente et le rire du bourreau. »
Madeleine et René semblent être restés au milieu d'un pont, peut-être celui de Navilly, symbole de la ligne de démarcation. Celui-là même où le grand-père de soeur Célestine, tirailleur sénégalais a été tué en 40 par un nazi. Un pont entre la vie qui leur a été préservée et la mort de leurs proches, tout comme Célestine est en France du côté de la vie alors que sa soeur au Burkina Faso semble être du côté de la mort.
Il faut alors retraverser ce pont pour retrouver les souvenirs, replonger dans le passé pour faire face aux drames oubliés et enfin pouvoir affronter la réalité.
Les fiancés est un roman bien construit et touchant. Si l'on côtoie la tristesse de la vieillesse, on sent aussi toute la richesse des souvenirs, seuls morceaux de chaleur dans une vie devenue bien monotone. Parfois l'esprit, pour éviter la souffrance occulte les moments difficiles. Déborah Lévy-Bertherat nous intrigue avec ce mystérieux passé et nous donne envie de suivre les vieux amants pour trouver la vérité dans leur mémoire recomposée.
Le scénario et le style ne peuvent que toucher les amateurs de belles histoires tendres. Personnellement, je me suis parfois trouvée à la limite du style un peu trop léché.
» Il retire son appareil auditif et sombre dans le sommeil, persuadé que le lendemain sera une journée aussi prévisible que toutes les précédentes. Il se trompe. Un discret sabotage a déjà desserré quelques boulons, bientôt les tire-fond vont lâcher les traverses, ouvrir les butées, et libérer l'âme des rails. Inéluctablement, son petit train quotidien va dérailler et se mettre à rouler au hasard, sans crier gare. »
Lien : https://surlaroutedejostein...
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René Loriot est résident de la maison de retraite "L'Espérance" depuis six ans. le soir de la Saint Jean, une dame aux souliers rouges l'aperçoit dans le jardin, et lui dit "Tu es là, tu es revenu ?". Elle le prend dans ses bras, l'observe et est contente de retrouver son premier amour. Elle savait que Maximilien reviendrait, qu'il n'était pas mort il y a soixante ans en Indochine. Non, elle le savait vivant et elle l'étreint. René est troublé, ce visage lui dit quelque chose, mais quoi ? Lui qui a pourtant une excellente mémoire, il a beau retourner ses tiroirs mais il ne sait pas d'où vient ce regard. Troublé et ne voulant pas perdre cet amour, cette tendresse, peu à peu il rentrera dans la peau de Maximilien pour vivre une belle histoire d'amour.

La mémoire de Madeleine est comme un gruyère, petit à petit, les souvenirs se perdent. René va veiller sur elle, la protéger, essayer d'en savoir plus et de la ramener dans ses souvenirs.

Nous traverserons les guerres, l'enfance , à travers leurs souvenirs, un pont magnifique, un dialogue qui va se créer entre la vieillesse et l'enfance. René et Mado en s'approchant de leur fin de vie vont retrouver leur authenticité, se dépouiller de leur mensonge pour accepter enfin la réalité de la vie.

Dans ce récit, il y a aussi Célestine, une religieuse qui a quitté son Afrique natale il y a quatre ans. Elle s'est promise à Dieu pour éviter de perdre la vie en la donnant. Elle a été troublée par la mort de sa mère qui a quitté ce monde en enfantant avec son petit frère. Elle a préféré se libérer du poids des hommes en se mariant avec Dieu. Elle est généreuse. Elle est passeuse à " L'Espérance". Elle a toujours sur elle, un petit livre de contes d'Andersen. Elle l'utilise régulièrement auprès des pensionnaires, pour aider au passage de cette vie vers l'autre rive. Un personnage rempli d'amour et de tendresse que l'on aurait envie de rencontrer.

Ce roman est abouti, magnifique. L'écriture est splendide, poétique, remplie de tendresse et d'émotions. Que de nombreux passages j'ai eu envie de vous citer tant la beauté du récit est présente à chaque instant. C'est un petit bijou. Jamais le livre ne devient noir, pathétique, au contraire il est lumineux. C'est avec beaucoup de tendresse que nos "petits vieux" se penchent sur leur vie et le chemin parcouru. Et puis l'amour c'est toujours possible, et le dernier amour il faut le vivre intensément.

Magnifique, n'attendez plus et découvrez ce magnifique récit. Magnifique jusqu'à la couverture bien choisie. Elle illustre à merveille l'esprit du livre, la mémoire qui s'étiole; les souvenirs, le bonheur, le grand voyage, le passage. Encore bravo un livre abouti jusqu'au bout.

Immense coup de ♥

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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René coule des jours paisibles dans une maison de retraite en Bourgogne où il a noué des amitiés avec les soeurs aides-soignantes, même si sa fille, scientifique en mission en Groenland, ne répond jamais à ses nombreuses lettres. Quand arrive Madeleine, la nouvelle pensionnaire un peu désorientée, elle est persuadée de reconnaître en René son amour de jeunesse pourtant mort en Indochine, et celui-ci n'ose pas la détromper.

Roman tout de finesse et de sensibilité, qui tisse ses échos pastels et humanistes entre les personnes et entre les époques, plutôt agréable, et qui a le mérite de mettre en scène des vieux (c'est assez rare pour le dire et l'apprecier) dans une aventure mi-mélancolique mi-joyeuse.
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«À quels mensonges l'amour peut-il mener ? Madeleine retrouve Max, son premier fiancé, qu'elle croyait mort à la guerre d'Indochine. Mais elle se trompe : l'homme qu'elle prend pour lui s'appelle René. Celui-ci accepte de jouer le jeu, au risque d'y perdre sa propre identité. Pourquoi tient-il tant à l'amour de cette inconnue ? Quel souvenir ancien et troublant Madeleine réveille-t-elle en lui ? Un roman subtil et lumineux sur les retrouvailles amoureuses, où les traces de trois guerres se mêlent aux contes de fées, revisitant les chemins enchantés de l'enfance.»
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Madeleine n'ose pas y croire...son petit fiancé, son premier amour vient de surgir dans le jardin.

Cette silhouette, ces yeux de loups, c'est Maximilien, son petit sauvage, son premier amour qu'elle croyait mort à la guerre d' Indochine.


Madeleine a 79 ans et nouvelle pensionnaire à la Maison de l'Espérance.

Après la disparition de Maximilien, elle a vécu sans lui, aimé à nouveau,

eu un enfant, suivi des études de science.


"Elle avait enterré son amour au fond d'elle - même, parce qu'elle avait dix-neuf ans et tout l'oubli devant elle".


A présent, son amour pour Max ressurgit comme au premier jour.

Madeleine retrouve intactes des impressions et des émotions enfouies.

Le temps a passé mais l'émotion, l'amour n'ont pas pris une ride.


Hélas, l'homme qu'elle prend pour Max s'appelle en réalité René Loriot.
Résident également de la pension, il est ancien marchand de jouets et de modèles réduits.

Emu par la beauté de cette femme aux souliers rouges à la mémoire défaillante et

parce que les yeux vairons de Madeleine semblent rappeler des souvenirs enfouis de sa mémoire,

il joue le jeu.


Petit à petit , sous l' oeil complice de Soeur Célestine, Madeleine et Max/René se rapprochent,

reconstituent le puzzle de leur passé marqué par la guerre

et retrouvent une « vermeilleuse » intimité.


Avec "Les Fiancés", Déborah Lévy-Bertherat explore les méandres de la mémoire et valorise la richesse des souvenirs.


Imprégné des contes de fées, car chaque chapitre porte le titre d'un conte d'Andersen, ce doux et touchant roman affirme avec force à quel point nous avons besoin d'enchanter notre existence

et qu'il n'y a pas d'âge pour aimer et célébrer l'amour.




Lien : http://jeblogueunpeubeaucoup..
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Un roman sublime, d'une grande sensibilité, qui nous fait voyager à travers les époques et les continents. Si vous aimez le romanesque, c'est un ouvrage fait pour vous : le récit est dense et émouvant, et l'écriture, précise, ne nous fait jamais perdre le fil mais accompagne au contraire nos impressions avec beaucoup de finesse. Offrez le autour de vous !
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