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EAN : 9782364686878
208 pages
Editions du sous-sol (12/05/2023)
3.41/5   47 notes
Résumé :
Et si Deborah Levy nous ouvrait les portes de sa bibliothèque personnelle ? Si elle nous emmenait à la découverte des artistes qui l'inspirent et la secouent ? Et si, en passant, elle nous livrait une anecdote savoureuse impliquant les petites cuillères, son voisin de palier et Nietzsche ? Tour à tour jeune femme aux yeux noircis de khôl, ses fidèles creepers aux pieds pour arpenter le Londres underground des années 1970, déjà fascinée par Colette et Simone de Beauv... >Voir plus
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Chère Déborah Levy,

J'espère que la peur va me quitter, le temps de vous écrire cette lettre. Parce qu'il ne faudrait pas que l'engourdissement s'installe dans le corps ou l'esprit, je laisse remonter à la surface, les petites mesures de bonheurs pour que ça pétille audacieusement, sur la toile…
Donc, voilà, j'en suis là, entre hésitation et exaltation, à laisser glisser le stylo, le regard perdu en inspiration, le coeur au palpitant. Avec vos livres, vous m'apprenez le bonheur. le bonheur à l'état brut, le bonheur en fleurs, le bonheur à pieds nus, le bonheur encabané, le bonheur partout, le bonheur en nous. L'art du bonheur. Vous m'apprenez à compter le bonheur, en mesure de cuillère à café et pages tournées, et j'aime cela. J'aime l'idée que je vais le débusquer comme vous, au détour d'une ligne, dans un poème, dans un alphabet itinérant, dans une discussion entre amies, sur une photographie. Je deviens attentive, fringante, vigilante et receptionneuse de ces autres bonheurs impertinents que vous laissez dans ces pages. Je me prépare selon vos critères et pérégrinations à me faire à cette notion du bonheur. J'ouvre la porte pour qu'il rentre, comme vous, vous ouvrez votre bibliothèque pour qu'on y puise à la source…
Je ne me lasse de votre trait d'esprit, de votre regard sur le monde, des grands et petits détails que vous relevez dans l'âme des artistes, de vos lectures éclairées, des odeurs que vous percevez au travers d'un texte, des couleurs émotionnelles que vous attrapez dans les poèmes, de la chaleur qui se dégage de votre plume. Je ne m'en lasse pas de vos questionnements, de la littérature, de la création. Et chaque référant, chaque auteur.ice que j'ai reconnu, je voulais les relire à la lumière de votre ressenti, pour voir les concordances ou dissonances, car l'art parle et bouscule en chacun, de sa manière propre. Et puis je veux connaître les autres, ceux et celles qui m'ont échappé, je voudrais les rentrer dans la bibliothèque de mes données personnelles. Je veux les lire accompagnée de café et d'une petite cuillère, qui lierai le sucre et le bonheur. Je veux les lire avec mes plus grands yeux, pour absorber tout ce qui donne de la valeur et les principes des chefs-d'oeuvres. J'ai peur du renfrongnement. Je veux toujours être en capacité de m'émerveiller. Et à vous lire, chère Déborah je sais que cela arrivera toujours, parce qu'en donnant La position de la cuillère, vous donnez aussi, l'insufflement d'une pensée libre triomphante…
Peut-être que je vais sortir du cadre. Comme je suis femme, de toute manière, je veux évidemment, m'en échapper. Je quitte le vouvoiement comme on se défait d'un spectre.
Laisse-moi te dire, que c'est un coup de coeur.
Laisse-moi te dire, que ce livre va rester longtemps sur ma table de chevet. Laisse-moi te dire merci, comme on remercie une amie, qui prodigue ses meilleurs conseils.

Laisse-moi te dire au revoir et au plaisir
Bien féeriquement,

Stelphique&#xNaN🧚
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Désillusion

Bêtement, à l'image des trois mousquetaires qui étaient quatre, j'ai cru que c'était la suite de sa trilogie tellement appréciée, un p'ti ravisé en mode « ce que j'ai oublié de vous dire ». J'ai même cru que c'était la même traductrice. Hélas…

Hélas la magie n'a pas fonctionné avec La position de la cuillère de Deborah Levy, traduit par Nathalie Azoulai, que j'ai traversé sans grand intérêt ni enthousiasme.

Des textes, portraits, notices, souvenirs déposés pêle-mêle comme autant d'hommages aux auteures et figures qui l'ont influencée, dans une sorte de fouillis intimiste où il est difficile de s'immiscer.

On y croise Nietzsche, Duras, Woodman ou Cronenberg, mais aussi Alice, le lapin et l'Ailleurs, mais il m'aura notamment manqué le recul apprécié dans sa biographie, qui faisait le lien entre ces grandes figures et leur influence sur la vie de l'auteure

Heureusement quelques éclairs ont réveillé mon intérêt au détour d'une page, comme cet iconoclaste Abécédaire de la pulsion de la mort où Jane Mansfield côtoie Albert Camus Jackson Pollock ou Sébastien Tellier. Ou ces passages sur l'écriture

« Pour écrire, mieux vaut que la peur vous quitte car c'est le seul moyen de s'ouvrir assez pour accueillir du nouveau (…) Tant qu'on ne s'arrache pas le coeur du mystère (pour ne pas citer Shakespeare), il restera toujours quelque chose d'intéressant à faire avec le langage. »

RDV manqué donc mais pas grave, car l'auteure reste appréciée.
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Le dernier livre de Deborah Levy est un petit traité rassemblant divers textes sur divers sujets : le rock, la peinture, la photo, l'écriture. Un fil les relie, qui est celui de la relation entre la vie et l'art.

Certains d'entre eux sont passionnants : j'ai été très sensible notamment à ceux consacrés à J.G Ballard, Paula Rego, aux soeurs Brontë, à Simone de Beauvoir, Albert Camus, Violette le Duc, Marguerite-Duras, Colette.

D'autres m'ont fait découvrir des auteures ou des artistes que je ne connaissais pas, comme Ann Quin, Hope Mirrlees, Elisabeth Hardwick, Maria Stepanova,
ou encore la photographe Francesca Woodman.

On trouve aussi dans ce recueil une irrésistible imitation de Lewis Caroll, une réflexion sur les accidents de voiture, les artistes qui meurent trop jeunes, les femmes aux yeux minuscules et des tas d'autres choses.

Certains thèmes m'ont moins intéressée que d'autres, mais c'est la caractéristique d'une telle oeuvre que d'offrir à ses lecteurs des propositions de voyages sur divers sentiers dont forcément certains sont plus familiers et d'autres plus éloignés de leurs randonnées habituelles.

Je retiens ses magistrales réflexions sur l'art d'écrire (et de lire) :

" Il y a l'histoire et il y a tout le reste. Si le reste ne nous intéresse pas, c'est que le langage ne nous intéresse pas. Chacun se fait sa propre idée de ce que doit être le reste. Chaque récit est un cheval de Troie. Qui se cache dans son ventre et dans sa bouche ? Il est toujours bon de placer quelques punaises sous les fesses d'un récit moralisateur et tyrannique, histoire de le maintenir en alerte, de lui arracher de petits cris et de s'assurer qu'il ne se carre pas dans un fauteuil, un chaton sur les genoux. Un récit s'entiche trop de lui-même et cherche toujours à se faire adorer."

et aussi :

"C'est toujours un plaisir de donner aux mots et aux phrases ce qu'il faut de justesse et de cadence, à l'histoire ce qu'il faut de divulgation et de dissimulation, d'énigme et de cohérence. Je sens que les choses se passent bien quand un personnage a quelque chose qui résiste à ma compréhension. (...) Parfois je bute sur ce que je ne savais pas. J'en perçois le son, l'étincelle, l'odeur même. Et c'est là que tout change."

Deborah Levy, (traduite par Nathalie Azoulai) met au service de ses idées et de ses enthousiasmes des phrases courtes, sans emphase, sans mots compliqués. Son style est précis et cadencé. Elle donne envie de lire tous les auteurs qu'elle cite, de voir tous les tableaux qu'elle évoque, et les photos qu'elle commente.
Elle éveille la curiosité.
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Qu'est-ce qui inspire Deborah Levy ? Des bribes de réponses nous sont joyeusement offertes dans ce texte protéiforme qui prend la forme tantôt d'un abécédaire, tantôt de petits chapitres, comme autant de fenêtres où Colette, les gens qui ne mettent pas de chaussettes, Violette Leduc, Freud ou Ann Quin passent la tête l'espace d'un instant.

Alors que retenir de ce bric-à-brac merveilleux ?
D'abord que tout peut faire littérature : un jardin public en hiver, une Sachertorte, un pylône télégraphique, le pont de Solférino, un ciel abricot...
Puis il y a la manière, totalement libre, dont nous sommes invités à y fouiller par l'auteure elle-même, avec son art d'écrire tout haut, un art délicat, imprévisible et fantasque. Nous pouvons donc n'en retenir que des bribes, des éclats ou des illuminations, c'est selon.
Mais ce qu'on n'oublie pas, c'est l'état dans lequel cette lecture nous met. le rendu est en effet aérien, presque volage tant la brièveté des articles et l'éclectisme de la forme atomisent notre concentration. On s'ennuie un peu, on est déboussolé aussi parfois et soudain, nous voilà foudroyés par la justesse d'une remarque ou un changement d'humeur imprévu. L'air de rien, Deborah Levy crée une esthétique propre. Elle y revendique le droit à se réinventer sans cesse au contact de la littérature, le droit à la bifurcation, au grappillage, à l'incompréhension et même à l'oubli :
"Si la cohérence s'obtient aux dépens de la complexité alors ce n'est plus vraiment de la cohérence".
La forme décousue de son ouvrage, son style faussement lisse se comprennent ainsi comme une manière de préserver la profondeur des choses.
En toute élégance!
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La position de la cuillère c'est cette tranche de vie partagée sur un palier avec son voisin Mr John et son amoureux Matteo, entre un abécédaire «  de la pulsion de mort », un portrait de l'artiste Francesca Woddman, une critique de la Bâtarde de Violette Leduc, ou encore une nouvelle qui s'intéresse plus au lapin qu'à Alice.

Vous l'aurez compris, La position de la cuillère est un recueil hybride, où les formes se côtoient, de l'autofiction à l'essai en passant par la nouvelle. Deborah Levy nous ouvre avec malice et sincérité sa vie par bribes, autant que sa bibliothèque. Colette, Barthes, mais pas seulement.
«  C'est Marguerite Duras qui m'a appris que toutes les dimensions de la vie doivent se vivre pleinement en littérature. Un écrivain est un pays étranger, disait-elle. Si je devais prendre ça à la lettre, ce qui n'est jamais une bonne idée, je pourrais dire qu'il y a en moi plusieurs pays étrangers »

Si nous croisons Nietzsche sur son palier avec son voisin, c'est à Vienne que nous croiserons Freud «  Y a-t-il une seule petite cuillère en argent qui n'ait remué des souvenirs de rage et de séduction ? »
Le lien ? Elle. Ses goûts, ses réflexions, son rapport au corps, au monde, à la lecture, et bien-sûr à l'écriture.
«  J'ai cultivé mon hystérie avec délice et terreur. J'ai senti l'aile de la folie effleurer mes yeux et une orgie de mots s'écouler d'entre mes lèvres.  »

J'ai retrouvé dans ces pages, le même ton que celui de Virginia Woolf dans sa correspondance : perspicace, complice ; le sourire n'est jamais loin, mais jamais il ne pèse. La sensibilité de Deborah Levy a su décrypter en trois pages et des chaussures, l'adolescente que j'ai pu être :
«  À ses chaussures, on sait qu'elle s'imagine une vie loin d'ici. »

J'ai eu un véritable coup de coeur pour ses lignes empreintes d'un féminisme qui n'est pas contre mais pour, sur Duras et son Amant, sur les photos de Lee Miller. Je vous laisse avec quelques extraits, n'hésitez pas vous aussi à «  pointer la petite cuillère vers l'oeuf et non à l'opposé ».
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critiques presse (6)
LaPresse
21 août 2023
Il n’y a pas nécessairement de lien entre tous les textes de ce recueil, mais il y a un point commun qui les relie : l’intelligence vive et irrésistible de son auteure. Juste pour ça, cet ouvrage vaut le détour.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeDevoir
10 juillet 2023
La position de la cuillère. Et autres bonheurs impertinents est composé de textes réunis pour la première fois, parus à l’origine dans des revues et des magazines de langue anglaise.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LaCroix
27 juin 2023
Dans un recueil d’une trentaine de textes, l’Anglaise Deborah Levy livre une multitude de réflexions sur des sujets variés qui défient toute hiérarchie.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Bibliobs
14 juin 2023
« La Position de la cuillère », qu’elle publie en avant-première en France où elle se sait adorée, est une célébration de l’impertinence et de la liberté. On y croise Sylvia Plath, Virginia Woolf et de nombreuses écrivaines françaises.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LesEchos
24 mai 2023
Découverte par le public français il y a trois ans, l'Anglaise Deborah Levy entretient, par sa plume singulière, une rare proximité avec ses lecteurs. Elle offre à la France la primeur d'un recueil de textes inédits, « La Position de la cuillère ».
Lire la critique sur le site : LesEchos
LeMonde
22 mai 2023
On a l’impression de se livrer à un ­inventaire comparable en listant les thèmes qu’évoquent les textes réunis dans ce recueil, dont certains remontent à la fin des années 1990 : il y est question de la beauté des citrons, de la fascination pour les accidents de voiture, des écrivaines Colette, Violette Leduc, Simone de Beauvoir, Elizabeth Hardwick, Marguerite Duras, des chaussures portées avec ou sans chaussettes, de la photographie, du confinement, de la psychanalyse… ­
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
"Je crois au pouvoir de l’imaginaire qui recrée le monde,libère la vérité en nous,retient la nuit,transcende la mort,enchante les autoroutes,nous attire les faveurs des oiseaux, recueille les confidences des fous."
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Alice eut envie de voir. Aucun lapin ne l'avait jamais embrassée mais on était à Woolwich et on n'y trouvait pas de brochure qui décrive ce genre d'expérience.
- D'accord.
Le lapin retira le mégot de son Extra et découvrit ses dents.
- J'ai essayé d'activer le protocole arrêt du tabac, murmura-t-il à son oreille, mais je n'ai cessé de me tromper de ligne. Italien le lundi, gujarati le mardi, Allemand le mercredi, Polonais le jeudi, Swahili le dimanche. Et dodo le samedi.
Quand il pressa son museau rond et humide contre le nez long et sec d'Alice, une grosse surprise la cueillit. Bien que les nouvelles technologies prédisent la fin de la biologie ou quelque chose dans le genre, elle sentit soudain la différence entre les battements de son cœur et ceux de la petite bête qui essayait de l'embrasser.
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J
Mansfield Jayne

Jayne Mansfield s'est tuée le 27 juin 1967 lorsque, à deux heures du matin, le chauffeur de sa Buick a embouti un camion qui pulvérisait de l'anti-moustique sur les marais de La Nouvelle-Orléans. À la fin des années 50, les pare-chocs avant de certaines voitures américaines étaient surmontés de formes coniques qui ressemblaient à une grosse paire de seins. On les surnommait les "Jayne Mansfield". Avec ses banquettes tachées de sang, la Buick a été exposée dans de nombreuses foires automobiles. Répugnant.
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N'oublie jamais, je ne suis qu'une Mercedes SLS AMG. J'ai des émotions rudimentaires et je ne veux pas coucher avec toi. Si tu me détruis, ma vraie nature d'objet inanimé sera totalement démasquée et toi tu montreras ton vrai visage de personne qui pensait que son système moteur à quatre roues l'aimait d'un amour inconditionnel.
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Y a-t-il une seule petite cuillère en argent qui n'ait remué des souvenirs de rage et de séduction ? Une seule fraulein dans la maison qui n'ait été victime d'un désespoir vague et paralysant ? Ah, l'arôme vif et corsé de l'hystérie emprisonné sous cette constellation de tasses à café !
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Videos de Deborah Levy (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Deborah Levy
Les livres de Deborah Levy sont des douceurs acidulées, des objets vifs et précieux, des surprises débordantes de sens et de sentiments. Ils sont si réconfortants qu'ils deviennent des amis.
Son autobiographie « en mouvement », et en trois volumes ("Ce que je ne veux pas savoir", "Le Coût de la vie", "État des lieux") a fédéré, à raison, quantité de lecteurs en France.
L'autrice anglaise, qui vit à Paris six mois de l'année, publie "La Position de la cuillère", un recueil de textes et de nouvelles dont elle donne la primeur à ses admirateurs français (il ne sortira en Angleterre que l'année prochaine).
#litterature #booktube #livres
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