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EAN : 9782823616682
416 pages
Editions de l'Olivier (14/04/2023)
4.01/5   167 notes
Résumé :
« Jamais ceux qui croisèrent Margaret Brackley dans sa petite enfance n’auraient pu se douter qu’elle était destinée à devenir une héroïne. (…) Elle souffrait du pire défaut imaginable à la fin du XVIIIe siècle comme en d’autres temps : elle était née fille. »

Passionnée par les sciences et la philosophie, Margaret se plonge dans des traités d’anatomie et dévore des écrits anciens. À quoi bon s’intéresser à la médecine ou à Socrate quand on grandit en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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C'est Margaret Barckley qui tient la parole, un point de vue narratif qui signe la portée romanesque de cette histoire inspirée de Margaret Bulkley, devenue de son vivant le réputé docteur James Barry, à une époque – le début du 19ème siècle – où l'on n'envisageait pas de confier aux femmes la médecine, encore moins de se sentir autre dans une anatomie imposée par la nature, actée par la société. Mais en s'inspirant du personnage, E. J. Levy a respecté les faits historiques dans ses grandes lignes, à commencer par les raisons du travestissement, qui sont des raisons sociales.

C'est à Cork en Irlande que Margaret est née, dans une famille endettée à cause du frère ainé, et c'est à Londres où la mère et la fille se rendront dans l'espoir d'amadouer l'oncle, peintre célèbre. Sous la tutelle d'un de ses amis, le général Mirandus, Margaret se révèle brillante élève, elle apprend vite, a l'esprit comme une demeure dont elle parcourait « les nombreuses pièces, ouvrant des portes insoupçonnées ». A tel point que naîtra l'idée de l'entourloupe dans l'esprit de sa mère et du général, pour que Margaret puisse suivre à Edimbourg des études de médecine, pour se sauver elle-même et peut-être aussi les siens : « Je reproduisis ces gestes dans ma chambre,[...], je sentis quelque chose bouger au niveau de ma colonne vertébrale, aussi subtil qu'un claquement de dents, une clé dans une serrure ou un craquement des articulations. […] je m'installai dans mon corps comme dans un fauteuil confortable[..]. Je savais que je pourrais jouer mon rôle».

Ici il sera question de travestissement plus que de transsexualité, sans empêcher le roman de résonner avec notre époque. Il sera ainsi souvent question de différence entre hommes et femmes, de droits, le docteur Jonathan Perry (version romancée de James Barry) endossant un rôle d'émissaire pour la bonne cause des femmes : « Mon Dieu Perry, vous allez bientôt réclamer qu'elles aient le droit de vote ». Mais au-delà des questions de genre dans la représentation sociale il sera surtout question de dépassement du corps, d'une femme devenant elle-même et accédant à une forme de liberté une fois déguisée en homme : « Ils ont raison bien sûr, ceux qui disent que je n'étais pas une femme faisant semblant d'être un homme : j'étais quelque chose de bien plus choquant – j'étais une femme qui avait arrêté de faire semblant d'être autre chose, une femme qui n'était qu'une personne, l'égale de n'importe qui d'autre – en étant simplement moi-même : une personne qui avait de l'esprit, était difficile, charmante, têtue, brillante, en colère, je ne faisais plus semblant de ne pas être cette personne ».

La grande force du roman sera de nous faire oublier le travestissement, comme une preuve de l'ineptie des fixations sexuées, et l'on suivra ainsi les pérégrinations d'un magnifique personnage, homme social et femme de coeur. Une lecture portée qui plus est par un souffle épique, de l'Irlande à l'Afrique du Sud en passant par l'île Maurice ou l'Écosse, portée aussi par sa dramaturgie amoureuse, le coeur ne pouvant s'empêcher de battre sous les bandages.

Ce roman m'a passionné, traversé de références à Jane Austen ou Elena Ferrante c'est le premier d'E. J. Levy, enseignante de l'autre côté de l'Atlantique. Il se présente dans l'aujourd'hui comme un pas de côté malin sur les questions de genre, porté haut par le ton sincère et confidentiel d'un personnage mémorable.
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Margaret souffre du pire défaut imaginable à la fin du XVIIe siècle : elle est née fille. Intelligente et passionnée d'anatomie, elle n'a aucun avenir dans une société réservée aux hommes. En 1809 elle prend l'apparence d'un homme et devient Jonathan Perry afin de poursuivre des études de médecine à la faculté d'Édimbourg alors inaccessible aux femmes. Elle entrera ainsi comme chirurgien militaire dans l'armée britannique et voyagera au Cap, à l'île Maurice et en Jamaïque, où elle s'illustrera en réalisant des exploits, dont une césarienne sauvant la mère et son fils.
En faisant abstraction de l'histoire romanesque, l'intérêt de ce roman, pour moi, est dans la description de la vie dans la société bourgeoise britannique. La femme est reléguée au rôle d'épouse, de mère ou de maitresse et que dire de l'esclavagisme ou l'homme ne vaut pas plus qu'un animal ou un objet. Ce récit est aussi une plongée passionnante dans la médecine de ce début du XIXe siècle.
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En 1804, Margaret Brackley et sa mère fuient la maison de Cork pour se rendre à Londres.
La famille est ruinée et la mère de la petite fille de 9 ans espère trouver de l'aide auprès de son frère , un artiste peintre à la vie bohème .
Elle envoie Margaret chez lui, estimant qu'il sera plus sensible à la situation difficile d'un enfant.
Que nenni, si lui reste inflexible, la fillette fait la connaissance d'un de ses amis, le Général Fernando de Mirandus qui va proposer de lui donner libre accès à sa bibliothèque et à travers de longues discussions d'éveiller l'esprit de l'enfant et lui offrir de bonnes bases pour l'avenir. Margaret est particulièrement intéressée par les livres de Médecine et d'anatomie .
Mais voilà, l'entrée à la faculté de Médecine au XIX eme siècle est refusée aux femmes , Margaret devient donc Jonathan Miranda Perry et peut ainsi devenir médecin.

"il m'avait révélé ce que mes parents n'avaient pu me montrer - qu'avec de la volonté , on peut se forger une existence, s'inventer soi-même et son histoire. Qu'on peut façonner L Histoire elle même pour l'accorder à notre vision . "

Le changement est parfait , il est nommé médecin militaire et doit prendre un poste en Afrique du Sud à Cape Town où il est accueilli par le gouverneur .
Il devient l'intime de la famille, au point que des rumeurs vont naitre et ternir la réputation du médecin et du gouverneur.

À partir de l'histoire véridique de James Barry , ce qui m'avait incité à choisir ce livre, l'auteur insiste surtout sur les relations qui vont se créer entre Jonathan et le gouverneur.

Margaret-Jonathan est un être travaillé entre les deux genres, celui d'une femme amoureuse qui ne peut se dévoiler sans tout perdre , métier et réputation et celui d'un homme ambitieux , parvenu à être respecté et apprécié dans sa vie professionnelle, sensible en particulier à la cause des femmes .

J'ai bien aimé la première partie de l'enfance de Margaret, sa rencontre avec ce Général si original ainsi que sa période à l'Université .

J'ai nettement moins apprécié la suite de l'histoire à Cape Town plus centrée sur l'histoire romanesque , son rôle de médecin colonial est laissé en arrière plan et les conditions effroyables en particulier des prisonniers et des lépreux , surtout s'ils sont noirs ne sont qu'ébauchées et j'ai trouvé cela dommage , c'est pourquoi j'ai été déçue !

"Qui sommes nous , après tout : l'ensemble de nos accomplissements ? Notre nom ? Je suis la personne que j'ai créée, ce que j'ai fait, ni plus ni moins ".
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Le Médecin de Cape Town de E. J. Levy, une lecture passionnante, inspirée de l'histoire vraie du docteur James Miranda Barry.

Margaret Brackley, née à Cork, deuxième enfant de Mary Ann et Jeremiah Brackley, une fille frêle et gauche, une peau cireuse, des cheveux blond vénitien indomptables et des traits sans envergure. Elle préférait de loin les chiens aux poupées. Son pire défaut à la fin du XVIIIe siècle : elle était née fille.

Au printemps 1804, suite à la faillite de son frère, elle se rendit à Londres en compagnie de sa mère, pour réclamer l'aide de son oncle Jonathan, le frère de sa mère, qu'elle considérait comme un être unique. Elle n'avait que 9 ans.

Ne trouvant aucun soutien, un ami de son oncle, le général Fernando de Mirandus, finira par s'occuper d'elles. Il apprit à Margaret à lire à se débrouiller dans la vie, vive et intelligente, elle pouvait se diriger vers autre chose et éviter la pauvreté. le général et sa mère, eurent l'idée de la transformer en garçon, afin qu'elle puisse poursuivre des études de médecine.

En 1809, Margaret est devenue James Barry, cheveux courts et seins bandés, il put intégrer la faculté d'Édimbourg alors inaccessible aux femmes. Suite à ses excellents résultats, James Barry est entré comme chirurgien dans l'armée, a servi au Cap, sur l'île Maurice et en Jamaïque. Il s'intégra facilement à la population.

« C'était donc à la fois par curiosité et pour ternir ma trop bonne réputation que je me mis à fréquenter les bals Arc-en-ciel au cours de ces premiers mois au Cap. Les habitants de la ville se retrouvaient dans les tavernes du port et où la condition ne comptait plus – Malais et esclaves, soldats et affranchis, hommes, femmes et toutes personnes se trouvant entre les deux. Je n'avais pas à faire semblant d'admirer la beauté des femmes des bals Arc-en-ciel. Elles étaient exquises. Les Hollandaises et les Malaises, les Africaines et les Anglaises. Cela aurait été comme d'apprendre à admirer la beauté de l'aube. Elle vous coupait le souffle, me coupait le souffle, du moins. Cela ne s'apprend pas, la beauté des femmes. »

Les paysages du Cap sont magnifiquement décrits.
« La caravane longea d'abord la côte, l'océan pareil à un champ de pierres précieuses concassées – saphir, émeraude, jade le plus pâle, tourmaline et lapis-lazuli. Étincelant. Les terres me rappelèrent le paysage que j'avais quitté – les ajoncs et les roches colorées par le lichen en Écosse, les falaises couvertes au sommet d'un tapis vert irlandais qui tombaient à pic dans la mer. Mais les faucons, les renards, les lapins et les daims qui peuplaient ces régions du Nord étaient ici remplacés par l'antilope, le bonte-bok avec leur face blanche (leurs cornes étranges torsadées vers l'extérieur et leurs oreilles incurvées) et le zèbre des montagnes vient nous saluer, le bruit de nos chariots l'ayant fait sortir de sa cachette. »

Nous allons suivre, ce médecin dans ses itinéraires bien mouvementées, il aura toujours des parrains qui l'aideront à franchir les obstacles, mais difficile de se priver de son statut de femme, tout en les défendant. Des moments très durs l'attendent.

« L'habitude du silence était difficile à briser, c'était devenu un mode de vie ; les mots et les histoires restaient coincés dans ma gorge. On aurait dit un mensonge, cette vie, une fiction, une histoire de fantômes. Comme si ma vie était un sortilège dont je pourrais me délivrer en parlant, en prononçant les bons mots. Comment j'étais devenu qui j'étais, toutes ces années de solitude durant lesquelles j'avais essayé de me fabriquer moi-même pour être cet instrument utile, cette lame dépourvue d'émotion. Comme Psyché avec Cupidon, je ne pouvais aimer que si je n'examinais pas le corps ni le passé de trop près. »

Un très beau portrait, il prendra son métier à coeur, on peut presque oublier sa transformation. Une vie de mensonges et de sacrifices. Son but était d'être libre et de garder son nom. J'ai dévoré ce roman très intéressant et qui nous donne l'occasion de voyager. Les différences entre hommes et femmes seront très souvent mis en avant. A cette époque, il n'était pas question qu'une femme travaille, cela affaiblissait le rôle du mari, elles n'étaient là que pour régner sur la maisonnée et servir le maître, dans tous les sens du terme.

« Naturellement, c'était illégal d'être une femme sur un bateau de la marine. Il existait tellement de situations où les femmes étaient illégales – la médecine, l'armée, l'université. A en croire la loi, le sexe féminin devait être une puissance monstrueuse – risquant à tout moment de dépasser les hommes, constituant une terrible menace -, une force redoutable pour entraîner de telles contraintes. Il semblait que nous étions plus dangereuses que l'opium, la poudre à canon ou les Enclosure Acts combinés. »

Il connaitra un destin hors du commun, jusqu'à la fin de sa vie. Un récit plein d'émotions et passionnant.
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Une histoire vraie et un destin exceptionnel, celui d'une jeune fille irlandaise désargentée mais douée de capacités intellectuelles exceptionnelles. Fascinée par les livres de médecine et les traités d'anatomie, elle rêve de consacrer sa vie à la chirurgie et de sauver des vies. Impossible rêve, nous sommes au début du 19ème et les femmes n'ont aucune considération ni aucun droit, sauf celui de se marier et de se dévouer pour son mari et ses enfants. Faire des études, s'inscrire à l'université, exercer la médecine, entrer dans l'armée… Impensable ! Tout cela est injustement mais strictement interdit au sexe féminin. Une seule solution : se métamorphoser en homme et changer d'identité.

C'est ainsi que dans ce roman historique digne d'intérêt, Margaret Brackley, sur la proposition de son protecteur le général Mirandus, devient Jonathan Mirandus Perry tout comme dans la « réalité vraie » Margaret Ann Bulkley s'est transformée en James Miranda Barry afin d'accéder à une éducation dont ne pouvaient bénéficier les femmes de l'époque.

Elen J. Levy, qui avec le médecin de Cape Town signe ici son premier roman, nous entraine dans cette épopée nous faisant voyager de l'Irlande à l'Angleterre puis en Ecosse pour finalement prendre le large et nous retrouver en Afrique du Sud, dans la ville du Cap. Il faut reconnaître à l'autrice américaine son énorme travail de documentation. Peinture de la « bonne société », contrastes et inégalités des populations, conditions de vie précaire, esclavage. de nombreux et situations sont directement inspirés de la vie du Dr. James Barry.

J'attendais beaucoup de cet ouvrage recommandé par une amie et jouissant sur Babelio de nombreuses critiques élogieuses. Mais finalement il m'a déçue. Autant la première partie racontant l'enfance et l'adolescence de Margaret menant à son changement de genre et d'identité, pour accéder à ses rêves d'éducation, a gardé mon attention en éveil, autant la seconde partie, beaucoup plus longue, m'a parue superficielle parfois même fastidieuse. le roman d'aventures tombe dans le romanesque voire le roman d'amour contrarié. L'accent est mis essentiellement sur les relations intimes du Dr. Perry avec le gouverneur, Lord Somerton. J'y reproche trop de répétitions et de longueurs appuyées par un style d'écriture assez conventionnel. J'ai néanmoins apprécié des moments très forts, comme les expériences de dissection, les soins apportés au gouverneur atteint du typhus, et la césarienne réussie pratiquée sur une femme en passe de mourir en couches.

Ce roman passionnera sûrement de nombreux lecteurs. Pour ma part je n'ai hélas pas réussi à me laisser happer par l'histoire. Les thèmes étaient prometteurs : la condition de la femme, le genre, l'identité, la vie cachée... Malgré cela j'ai eu du mal à poursuivre ma lecture jusqu'au bout et ai ressenti une certaine lassitude.

#Challenge ABC 2023 / 2024
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critiques presse (1)
Bibliobs
16 juin 2023
Largement inspiré de la vie de James Miranda Barry, brillant chirurgien de l’armée britannique au XIXᵉ siècle dont l’autopsie révéla qu’il s’agissait d’une femme, « le Médecin de Cape Town » se dévore comme un ébouriffant roman d’aventures.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
J'étais gagné par une espèce d'avidité de connaissances, une passion qui paraissait avoir pris la place du désir érotique que d'autres affirmaient éprouver. Le soir, je me couchais et observais les plantes que j'avais collectées, me rappelais le parfum d'une tige fraîchement coupée et son goût, imaginais quel mélange composer, quels remèdes découvrir. La verveine commune, ses effluves malodorants. La curiosité a une facette sexuelle. (page 180)
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Se réveiller pour observer le tout petit visage de mon fils, son regard inhumain s'ouvrant au mien comme s'il devinait l'avenir, jamais pardonné. La douceur incomparable de son poing minuscule sur mon sein, la bouche collée à mon mamelon, vivre, vivre. Qu'est-ce qui dure ? Qu'est-ce que l'honneur comparé à ceci : le pouvoir de donner la vie. Si les hommes l'avaient, ils se prendraient pour des dieux. La plupart le font déjà. C'est d'ailleurs peut-être pour cette raison qu'ils dénigrent le corps des femmes capable d'une telle magie, doué d'un tel pouvoir.
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Il y a un amour plus grand que le désir physique, qui n'est pas non plus celui des moines ou des saints, mais extrême et tendre dans sa retenue. Je l'aimais comme s'il était mon père ou mon frère. Mon seul ami ou presque.
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On peut juger une culture à sa médecine, à la façon dont elle traite les plus vulnérables - les malades.
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De toutes les découvertes excitantes faites durant ces années à l'université, la plus belle fut celle de la plus grande des libertés pour les hommes : ne pas être obligé de plaire. Avoir le droit de céder à la mauvaise humeur et à la détestation, d'éprouver ce que je voulais. Sans m'en excuser. Je me débarrassai de ma douce disposition comme d'un manteau.
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Vidéo de E. J. Levy
Diffusée en direct le 23 juin 2021 EJ Levy presents The Cape Doctor, in conversation with Rebecca Makkai
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