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En confessant sa conversion au christianisme, Véronique, la jeune soeur de Bernard-Henri LEVY, nous révèle son visage, celui de sa famille, celui des paroisses parisiennes, et bien sur nous dévoile sa foi.

Artiste, écrivain, Véronique s'est longtemps plongée dans les vertiges superficiels offerts à une jeune fille fortunée qui n'est pas contrainte de gagner son pain à la sueur de son front et a besoin d'oublier les souffrances qui ont marquées son enfance et son adolescence. Dévoilant son intimité, la souillure dont elle fut victime à l'âge de 6 ans, sa stérilité, elle nous entraine des bas fonds glauques des nuits parisiennes vers les paysages d'Etretat, les vastes espaces d'Europe centrale, les délices de l'Italie avant de nous guider à Jérusalem.

Avec une émouvante piété filiale, Véronique évoque la mémoire de ses grands mères Rachel et Myriam prématurément disparues, le souvenir de ses parents André et Dina, l'influence de ses frères Bernard-Henri et Philippe, une famille juive, cultivée, laïcisée, fière d'avoir pour ancêtre Lévi, fils de Jacob. "N'oublie jamais que tu es une princesse, issue d'une aristocratie très ancienne, d'une lignée royale ... à cause de ton nom" lui répète son père André tout au long de son enfance.

Le suicide de Philippe, sautant d'un sixième étage le jour de son anniversaire, sa condamnation par les médecins, sa guérison miraculeuse obtenue par la prière de Véronique, laissant son frère BHL bouleversé et incrédule, nous livre des pages bouleversantes et improbables dont aucun lecteur ne sort indemne.

Au fil de son cheminement, Véronique nous dévoile le visage des fraternités Monastiques de Jérusalem, nous mène sur les pas de Nicolas aujourd'hui carme, de Laurent-Emmanuel désormais bénédictin, nous précède dans l'église Saint Gervais et nous révèle le dynamisme des groupes missionnaires qui partagent les misères matérielles et spirituelles des exclus parisiens dont nombre demandent le baptême.

Enfin et surtout, Véronique LEVY nous fait partager sa conversion au fil de pages étonnantes où elle alterne citations bibliques, paroles de saints, poèmes, chants, versets évangéliques, réflexions philosophiques, sans rien cacher de ses périodes de doutes. le tout dans une vaste réflexion sur la vocation d'Israël, l'évolution spirituelle de son propre père André qui en imposant à sa famille ce prénom Véronique la préparait à découvrir puis révéler le visage de Jésus.

Ce livre, parfois difficile, dont certaines pages gagneront à être relues, méditées, annotées, est conclu par une remarquable postface de François DABEZIES qui replace le dialogue judéo chrétien dans sa perspective eschatologique.

Merci aux Editions du Cerf de nous offrir de partager l'espérance et la foi de Véronique LEVY.
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Cette critique a été réalisée dans le cadre de l'opération masse critique de la rentrée 2015. Je remercie donc Babélio pour cette très jolie découverte. En effet, j'avoue que j'avais une idée assez négative de ce livre avant de l'avoir entre les mains, je ne l'aurais sans doute jamais lu sans Babélio... la faute au célèbre grand-frère de Véronique Lévy dont l'image de vieux beau, intello hyper médiatisé m'insupporte... jugement finalement assez stupide. Le frère n'est pas la sœur. On pourrait même dire que dans un certain sens, elle m'apparait désormais comme son pendant lumineux...

Si j'avais sélectionné cette œuvre dans la liste de Babélio ( a priori le récit de la conversion d'une jeune femme juive au catholicisme ) , ce n'était pas pour le nom de l'auteur ( dans la famille BHL, je voudrais la petite soeur ) mais d'abord pour la couverture ! La couverture est une photographie de la sixième station du chemin de croix de Lourdes réalisé par Maria de faykod . Choix extrêmement judicieux de la part de l'éditeur. Véronique Lévy ne parle pas de Maria de Faykod dans son livre et pourtant je n'ai pu m'empêcher de faire le rapprochement entre ses deux femmes blondes à la peau diaphane, hypersensibles, artistes, habitées manifestement par une force transcendante.
Le chemin de croix de Lourdes taillé dans le marbre de Carare de Maria de Faykod est en lui même un chemin de conversion. Pour moi, il ne s'agit pas moins de la série de sculptures la plus belle de l'histoire contemporaine ... Tout comme le livre de Véronique Lévy, il ne m'a pas laissée de marbre...
Cette sixième station représente Sainte Véronique essuyant la face du Christ, Maria de Faykod écrit elle même :

"Le témoignage de la bonté surgi de l'amour permet de voir au-delà de l'apparence.
Derrière le visage du Christ défiguré par la souffrance, Véronique reconnaît le visage de Dieu.
Cet acte de courage et de compassion s'imprime dans les cœurs sur la toile de l'éternité. Voilà la "Véritable-Image' "

Vera Icona, Véronica, Véronique ...

J'ai aimé ce texte de Véronique Lévy. J'ai d'abord été frappée par la puissance poétique de l'écriture.
Je m'attendais à un simple témoignage de conversion en fait il s'agit plus d' un essai mystique, le récit sublime d'une histoire d'amour entre le Christ et Véronique devenue véritablement Véronique, un chant sincèrement touchant qui renvoie à l'hymne d'amour originel qu'est le cantique des cantiques de l'Ancien Testament.

"Les tours scintillent, se brisent sur mon vertige...blessées de lumière, femmes de glace et de verre, affolantes inhumaines. Je t'attends... dans la stridence des nuits clandestines, le claquement des chairs qui se cherchent et se dérobent, l'opacité d'une solitude absolue; fusion éphémère... moi, jetée aux trous noirs des accouchements silencieux ... la nuit saccadée danse, brisure d'encre éclatée de crachats blafards... battement des néons violeurs d'apparence. Toi...jamais d'autre que Toi ...Toi aux yeux de foudre, transparent d'exigence, avide d'absolu, fouettant l'ordinaire, l'Amour est scalpel. Le corps nu de l'âme s'écartèle à Ta vérité... Tu arraches les liens un à un...
— Cambre-toi murmure le Verbe à la neige... et meurs...en l'Amour dont Je te blesse ... en cette danse où Je t'enlève ... en ma Soif où tu t'éveilles ... l'Oméga ou tu exultes." ( page 89)

J'ai pensé à la conversion de Verlaine, "blessé d'amour" par le Christ. J'ai pensé aux grands mystiques ...elle cite d'ailleurs souvent Angelus Silesius, poète et mystique allemand du XVIIe siècle.

Par ailleurs, il est indiqué en post face qu'avant de parler de sa propre histoire, Véronique Lévy a retranscrit sur le papier ce qu'elle ressentait devant le Saint Sacrement, ce n'est qu'ensuite, à la demande de l'éditeur qu'elle a accepté de les étayer avec des morceaux de sa propre histoire pour l'incarner un peu plus aux yeux du lecteur.
Mais dans ce récit personnel, il reste de nombreuses zones d'ombre ... c'est le choix respectable de l'auteur. Mais on se demande par exemple de quoi vit la jeune femme ? On comprend qu'elle a suivi des études d'infirmière, qu'elle s'est essayée au théâtre, à la création de bijoux ... mais tout semble avoir raté ... Bien sûr, ce n'est pas vraiment le sujet du livre mais Véronique Lévy parle tellement de songes, sa poésie est tellement exaltée ... que son histoire parfois ne paraît pas si réelle que cela.
C'est toute la difficulté d'alterner entre conversations poétiques, et récit d'une enfance, d'une adolescence qu'on devine traversées d'événements très douloureux ... mais sans pouvoir, parfois vraiment dire ce qui s'est passé ?
Malgré pas mal de passages qui demeurent ( volontairement éthérés ? ) , je reste touchée par le talent littéraire inattendu et la personnalité de Véronique Lévy qui se dessine entre les lignes.
Une âme fragile en quête de beauté, sensible à l'extrême, un cœur pur.

N'est-il pas écrit ?
"Heureux les coeurs purs, ils verront Dieu"
(Mt 5,8)
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Quoi de plus profond et d'intime qu'aborder ses réflexions à la foi ? L'évidence ou le choix d'une vie, légitime en tout cas : on laisse la parole à Véronique Lévy pour un témoignage pur, vrai, en toute liberté.

Ressentir, éprouver sans juger, une approche de Dieu dans toute sa dimension, idéale et unique. C'est un parcours vivant qui nous est conté ici, jalonné de rencontres, d'embûches mais aussi d'espoirs. Véronique est issue d'une famille juive non pratiquante, on ne ferme pas pour autant la porte chez eux à la culture et l'ouverture aux autres. Dès son enfance Véronique baigne dans une culture judéo-chrétienne celle des amitiés ou des éducateurs.

Environnement ou prédisposition, il faudra des années à Véronique pour faire son cheminement et aller vers la lumière. On nous cache rien de ses errances, ses déceptions ou ses épreuves inhérentes à la vie. On alterne entre un récit linéaire retraçant son parcours, et les songes ou prières adressés au Christ.

Pas à pas, de dialogues intérieurs en impatience fiévreuse, on suit Véronique qui s'apprête à répondre à cet appel de Dieu. Abandon, passion sans concessions, une perception toute personnelle d'un élan spirituel mystique qui donne des ailes. Ce livre s'adresse aux croyants autant qu'aux agnostiques ou athées. Il peut être lu de tous et pour tous, pour qui s'interroge et garde son coeur et son esprit ouvert.

Infini et absolu, ce témoignage est juste beau. A lire en toute conscience !
Lien : http://sophiesonge.canalblog..
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Résumé : Elle est née dans une famille juive laïcisée. Elle est saisie dès l'enfance par le goût de l'absolu. Elle connaît à l'adolescence les affres et les abîmes du monde. Devenue femme, elle plonge dans la ronde des amours insatisfaites, le dédale des nuits perdues. Pourtant, une lumière ne cesse d'affleurer sur ce chemin chaotique. Ou plutôt un visage. Qui transparaît avec la première amie, une petite fille croisée à la plage, qui réapparaît lors de la mort du père, la maladie de la mère, à travers la relation aux frères et celle d'un homme énigmatique passionnément aimé. Ce visage est celui du Christ. Il l'attendait, elle le cherchait. Il exige qu'elle montre son vrai visage et qu'elle Lui donne son coeur. Alternant épisodes de vie, songes et dialogue de l'âme avec Dieu, versets de l'écriture et paroles des saints, c'est dans l'intimité d'un récit sans précédent, où la force littéraire le dispute au jaillissement de la révélation, et qui va crescendo pour aboutir au chant d'amour, que nous entraîne Véronique Lévy.

Titre : Montre-moi ton visage

Auteur : Véronique Lévy

Édition : Cerf Editions

***

Aujourd'hui, je reviens vers vous afin de parler d'un ouvrage que j'ai obtenu par le biais d'une Masse Critique de Babelio. Grâce à ces opérations, j'ai l'occasion de croiser des histoires sur lesquelles je ne vais pas toujours m'arrêter dans une librairie alors que je suis une lectrice, qui a tendance à lire de tout (ou presque). Cette fois-ci, je vais donc vous parler de Montre-moi ton visage écrit par Véronique Lévy, et qui raconte comment elle a fini par se convertir au christianisme.

Alors si vous êtes allergiques à la religion, je ne saurais que vous conseiller de passer votre chemin. Ce livre ne vous plaira sûrement pas. Personnellement, j'ai toujours été intéressée par la religion, ou plutôt les religions. du coup j'étais curieuse de découvrir comment l'auteur allait passer du judaïsme au christianisme. Au début, ce n'était pas déplaisant à lire. Par la suite, j'ai trouvé ça lourd, beaucoup moins touchant… et c'était presque trop à mes yeux. Je ne doute pas de la sincérité de l'auteur, encore moins de sa foi, mais j'avoue avoir pris peur. J'ai compris ce que ressentait certains proches dans ce livre, ceux qui s'inquiétaient parce qu'elle semblait avoir trouvé refuge dans la religion.

Du coup, j'ai eu du mal à poursuivre. Je l'ai fini difficilement. J'avoue aussi que je me sens incapable de le noter parce qu'il est question de l'existence d'une personne, de son expérience et de ce qui l'a poussée à se tourner vers cette religion. Une chose est sûre, notre avis ne serait sans doute pas le même sur la question. Je ne regrette pas pour autant ma lecture, c'était intéressant.
Lien : http://encore-un-chapitre.bl..
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Poétique, prenant, déroutant.
Peut-être est-ce parce que je me suis identifiée à son récit ?
La plume de Véronique Lévy est merveilleuse, sa spiritualité encore plus.
Cette lecture m'a bouleversée, je me souviens m'être controlée pour ne pas le lire trop vite et pouvoir le savourer.
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Lecture qui peut être quelque peu déroutante. Dans les premières pages , l'auteure relate sa vie à 2 voix: celle du concret en alternance avec celle qui nous dévoile la touche divine dans sa vie. Puis, à partir du moment où elle est ravie par l'amour de Dieu, un dialogue avec Jésus s'insinue d'une façon très marquée et parfois surprenante. En effet, à partir de l'instant ou l'auteur choisi de se convertir à la religion catholique l'empreinte de Jésus est si forte et puissante dans son quotidien que seul les yeux de la foi peuvent l'accepter. C'est un très beau cheminement qui nous montre jusqu'à quel point nous demeurons libre face à l'appel de Dieu mais combien celui-ci peut nous aimer peu importe qui nous sommes.
Un bémol: l'écoute audio ne permet pas facilement d'approfondir la lecture.
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