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EAN : 9782259243537
240 pages
Plon (12/01/2017)
3.84/5   22 notes
Résumé :
Léo Rivière a une carrière de rêve, beaucoup d'argent, quelques amis, peu de scrupules, pas d'enfant. Elle sait être drôle, elle peut être belle. Chacun de ses concerts affiche complet.
Mais alors qu'elle entame sa nouvelle tournée à travers la France, elle se sent oppressée. Tout l'englue, tout la secoue. Elle a beau essayer de mettre les choses à distance, rien n'apaise l’écœurement qui la gagne.
Quand on a tout, a-t-on le droit de ne plus avoir envi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Léo Rivière, l'héroïne de Trop de lumière m'a tout de suite fait penser à la Stella Spotlight de Starmania, étoile vieillissante en plein doute. Même si les deux personnages sont assez éloignés, j'ai retrouvé cette ambiance à travers le récit de Léo et c'est certainement pour cela que j'ai ressenti une certaine empathie vis à vis d'elle... ce qui est loin d'être gagné pour le lecteur lambda. Car Léo Rivière on a très envie de lui mettre des claques. Star de la chanson française, remplissant les salles les plus grandes, elle est imbuvable Léo que ce soit envers son assistante ou son manager. Petit robot chantant se transformant en une sorte de mégère désenchantée lorsque les lumières s'éteignent. Peu à peu, nous allons découvrir les origines de ce mal être en explorant le parcours de Léo depuis sa découverte tout à fait fortuite par celui qui est devenu son manager, en passant par l'évolution de sa relation avec sa bande d'amis et plus particulièrement avec Alban, celui dont elle était la plus proche... Plus Léo revient sur son passé, plus le présent lui échappe comme s'il lui fallait affronter quelques vérités éludées avant de pouvoir continuer à avancer.
Visiblement, l'auteure connaît bien le milieu dont elle parle et elle use pour le faire d'un ton très direct, très brut qui peut sembler un peu trop dépouillé et contribuer à agacer le lecteur déjà passablement énervé contre Léo.
J'ai apprécié ce personnage pas commun et pas aimable (on n'est pas obligé d'aimer les personnages pour apprécier un livre je pense) et j'ai été touchée par le voyage de Léo en elle-même pour renouer avec l'essence de ses sentiments. Pas facile d'être constamment sous la lumière...
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Pour ses fans, elle est un roc, une idole éternelle.
Pour ses amis, elle est la femme douée et volontaire qui dirige sa vie de main de maître.
Pour son manager, elle est un produit marketing lucratif.
Pour son assistante et son coiffeur, elle est un cauchemar quotidien.
Pour vous, elle sera le personnage le plus imbuvable que vous ayez jamais rencontré.
Pourtant, vous allez l'apprécier et la comprendre, j'en fais le pari !

Elle ? C'est Leo Rivière. Enfin, ça, c'est son nom de scène, parce que, son vrai nom, elle ne se le rappelle même plus. A 17 ans, elle a été repérée par un impresario qui l'a modelée année
après année pour la transformer en chanteuse de variétés au succès international.
A presque 40 ans, elle connaît la gloire, la fortune, choisit ses amants de passage et n'a pas d'enfant.

Puis survient le décès de son meilleur ami Alban. Et là, ses certitudes s'envolent, l'écorce devenue si épaisse se fendille. Tout ce qui a fait sa vie la rend malade. Malheureusement, « le succès est un engrenage et la notoriété, une dictature. » On ne peut jamais être soi-même, il faut sourire alors qu'on a envie d'hurler et d'être seul ». Je vous laisse découvrir la suite.

Dans ce premier roman que j'ai vraiment apprécié, Marinette Lévy exprime d'une manière très juste le combat intérieur derrière le sourire et les paillettes, l'impossibilité de faire son deuil lorsqu'on est en permanence dans la lumière, la difficulté d'être disponible aux autres quand on ne trouve pas la paix intérieure.

Dans un style parfois brutal, parfois poétique, l'auteure nous interpelle : faut-il toujours aller là où on vous attend ? Quand la vie que vous menez n'a plus de sens à vos yeux, n'est-il pas temps de changer de cap ?

Personnellement, j'ai choisi !






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A grand renfort de pub, de pages Facebook sponsorisées, nos lectures peuvent être orientées. On entend parler de tel ou tel livre, les réseaux sociaux partagent et l'on est tenté par le roman.
Et puis, il y a des écrits dont la diffusion reste confidentielle ou, du moins, plus discrète. de véritables pépites auxquelles on ne prête pas forcément attention, que l'on pourrait même rater. « Trop de Lumière » est de ces livres là. Une pépite. Un excellent roman. Une découverte qui mérite le détour. Une lecture riche, de qualité, qui « a tout d'une grande » !
Marinette Lévy nous entraine dans l'envers du décor. Celui de Léo, chanteuse adulée, dont l'image affichée ne reflète pas le désordre intérieur. Ce désordre est intense. Véritable cataclysme personnel qui va ébranler cette chanteuse à la vie formatée.
Léo craque. le décès de son ami Alban – élément déclencheur - la lamine. La pulvérise. Tout s'écroule.
« Je suis, je crois envahie de chagrin. J'ai beau essayer de le planquer sous le tapis de mon agenda surbooké, quand je suis seule la nuit, c'est un fantôme moqueur qui vient ricaner à mes oreilles »
Léo décrit ce qu'elle fait, confie ce qu'elle pense. Plus rien ne colle. Il y a discordance.
« Et si tout n'était qu'une question d'aiguillage ? Si j'avais choisi le charabia inquiétant de Nietzche plutôt que la mélancolie douce de Michel Berger le jour où j'ai rencontré Georges, où en serais-je aujourd'hui ? »
Les mots sont percutants, vifs. Marinette Lévy décrit très finement le chaos intérieur de son personnage. C'est perlé. Impossible de demeurer indifférent. Pourtant, qu'elle est antipathique cette Léo ! Acariâtre, despotique, blasée, égoïste… Et seule. Terriblement seule. Fatiguée. Usée.
Elle s'interroge, doute.
« Je débite ma chanson en me demandant pourquoi j'ai choisi de tracer cette interminable autoroute de travail, d'exil et de solitude. »
Ce cheminement personnel captive parce qu'il est juste. C'est l'oubli de la vie qui est décrit. Léo n'a vécu que pour son métier, que pour les autres, dans l'oubli d'elle-même, dans l'omission de ses propres désirs, dans l'illusion de ses choix. Jusqu'à la rupture. SA rupture.
« J'ouvre la bouche, mais ma voix ne sort pas. Elle est coincée. Empêtrée sous les gravats des murs que j'ai créés, qui sont en train de s'écrouler. Mes cordes vocales sont prises entre les débris de ce que je pulvérise, des morceaux de moi qui se disloquent et se désagrègent dans une fumée étouffante. le chagrin que je cherche à fuir me dépasse. »
Marinette Levy nous offre un merveilleux écrit. Fort. Intense. Prenant. Sa plume est habile. Elle est indéniablement une auteur à suivre.


Ma chronique complète sur mon blog !
Marinette Ma
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J'ai eu beau chercher sur le net, je n'ai rien trouvé, mais il serait étonnant que Marinette Lévy soit la soeur, l'épouse, la cousine de Marc. Rien dans le texte sans concession de son premier roman ne peut évoquer l'écrivain guimauve aux phrases sujet/verbe/complément taillées pour plaire au maximum. Dans "Trop de lumière", nous sommes plongés dans la tête de Léo Rivière, chanteuse à succès sur le point d'entamer une méga tournée après la sortie de son énième album. La star, la quarantaine bien entamée, connaît ses premières rides mais surtout une dépression qui va s'incruster au fil des jours. Toutes les aberrations de son métier, fait de concessions et de faux semblants, vont lui sauter au visage et l'amener à s'interroger. Ce sentiment trouble va être exacerbé par la mort tragique et violente de Mathias, ami d'enfance en totale rupture avec le monde qui l'entoure. de son passage dans une émission télé célèbre ( celle avec un animateur obséquieux assis sur un canapé rouge sur lequel se vautre un roquet à son pépère) à ses concerts dans les Zénith de province, tous les passages obligés d'une vedette de la chanson seront passés au crible de l'humeur particulièrement sombre et grinçante de la chanteuse. Cette lucidité lui laissera-t-elle l'envie de continuer à sautiller sur scène tout en susurrant quelques fadaises écrites au kilomètre ?
Il faut le reconnaître, ce premier roman est une prouesse qui a réussi à me faire tourner les pages avec avidité alors que son héroïne est loin d'être attachante, voire, par moment, imbuvable. Mais sans doute, l'envie de lire ce que j'ai envie de lire, à savoir cette description passablement méchante du show bizz, m'a complètement passionné. J'aime que l'on me raconte l'envers d'un décor qui joue beaucoup sur l'artifice, et dont la fabrication et les nombreuses compromissions sont décrites par le menu. La plume de Marinette Lévy court sans faillir, maniant le chaud et le froid avec habileté. de son personnage assez imbuvable, voire odieuse avec Brigitte sa fidèle secrétaire, dame de compagnie, esclave, elle arrive au fil des pages à lui donner un peu d'humanité, sans pour cela nous la rendre vraiment sympathique. C'est sans doute ce qui fait l'intérêt de ce premier roman qui séduit grâce justement à cette intransigeance narrative, jamais dans la réelle séduction ( et donc dans la facilité).
Un peu plus sur le blog

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Dans une langue épurée et incisive, Marinette Lévy signe un premier roman dense, moderne, âpre. Je me suis tout de suite attachée à ce personnage sévère, mais aussi drôle et doté d'une capacité d'autodérision qui frôle la tendresse. Je l'ai vue tout au long du roman, sorte d'Isabelle Huppert apparemment imperméable aux autres mais dont la rudesse n'est que le carcan rigide qu'elle a choisi pour se protéger de l'aveuglante lumière du show-biz.
A mesure que le roman avance, les dates de tournée deviennent de plus en plus lourdes à assumer pour Léo Rivière. Tandis que le souvenir d'Alban, l'ami d'enfance récemment mort d'overdose, la hante et l'obsède, la star voit peu à peu son écorce se fendre. Avec elle, c'est le roman entier qui offre une nouvelle part de lui-même.
J'ai eu l'impression d'accompagner Léo, petit à petit, dans sa fragilité, son attendrissement intérieur, celui-là même qui lui permet de renouer avec sa part d'humanité.
Je conseille ce premier roman qui se lit très vite, et qui, chose rare, ne cède pas à la facilité de l'autofiction : le signe d'une maturité littéraire à mon sens. Enfin cerise sur le gâteau, j'ai eu l'impression de regarder par le « petit trou » de l'univers décrit en détails par Marinette Lévy, et qui respire la vérité… Jouissif !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Pour eux, je suis un roc. Incassable. Je suis un grand arbre aux racines solidement ancrées dans la terre. Je me suis fabriquée d'un bois si dur que rien, jamais, ne pourrait me briser. On s'appuie sur moi. Mes bras multiples et forts soutiennent, mes feuilles luxuriantes protègent de l'ombre et de la pluie. C'est moi qui engage, moi qui initie, moi qui donne et moi qui reçois. M'aimeraient-ils autant, mon public et mes amis, s'ils savaient ce qui grouille de terreur et de trouble dans ma sève ? Si je le leur disais, croiraient-ils seulement que les fameux trémolos qui font la particularité de ma voix ne sont que le grincement de mon écorce chaque jour plus épaisse ? P. 71
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J'ai découvert petit à petit le revers de la médaille. L'intérêt que l'on suscite peut devenir exponentiel. Alors que soi, non. On ne se dédouble pas, on reste le même, un et indivisible, tandis que les sollicitations, elles, se multiplient. Et les obligations avec elles. P. 42
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Être célèbre est un engrenage. Car il faut le rester.
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Pourquoi un boulon pète à ce moment-là plutôt qu'à un autre ? Pourquoi la faille se creuse ici et maintenant, pourquoi le pneu n'explose pas trois cents mètres plus loin ou deux heures plus tard ?
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Même si les commentaires Babelio me font réfléchir, j’ai eu un peu de mal avec ce roman. Ce personnage antipathique m’a empêcher de prendre du plaisir.
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