En Allemagne les banquiers se sont fait avoir, ils ont acheté du triple A, ils ont pensé que c'était sans risque. En fait c'était des titres subprime (pourris). En Irlande les investisseurs ont provoqué une bulle immobilière. En Islande les gens comme toi et moi ont abandonné la pêche et se sont adonné à la finance avec délectation : effets de levier, LBO, hedge funds … En Grèce des moines ont bâti un empire à partir de rien (« ce business avait commencé sans rien à vendre, si ce n'était le pardon », p89).
L'auteur, journaliste satirique et financier, raconte par le menu ces dérapages. Il écrit pour Vanity Fair et ça se sent. Hélas, la traduction est hyper négligente.
Extrait : « On avait dit à des pays entiers : vous pouvez faire tout ce que vous voulez [ avec le crédit bon marché] et personne n'en saura jamais rien. Et ce qu'ils voulaient faire variait d'un peuple à l'autre. Les Américains voulaient posséder des maisons beaucoup plus grandes que ce qu'ils avaient les moyens de s'offrir et autoriser les plus forts à exploiter les plus faibles. Les Islandais voulaient abandonner la pêche et se reconvertir dans la finance. Les Allemands voulaient être encore plus allemands ; les Irlandais voulaient cesser d'être irlandais. »p58
Nota : le sous-titre « voyage dans le nouveau tiers-monde » est l'ajout de l'éditeur.
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Un voyage en Islande, en Grèce, en Irlande, en Allemagne et enfin en Californie, pour nous décrire un monde financier sorti de ses gonds, qui va mal et qui ne semble pas guéri de ses maux. Comme si la véritable crise n'avait pas encore eu lieu, celle à l'occasion de laquelle le vieux monde bascule dans le néant pour donner place à un nouveau monde, meilleur ou pire selon les efforts qui auront été déployés ou le refus ou l'incapacité d'adresser les sources de tous ces maux.
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Si vous voulez comprendre ce qu'est un "crédit défaut" ou un "hedge fund" ou ce que signifie "monétiser les actifs" ou ...mais finalement vous n'en saurez pas beaucoup plus !
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A lire ce livre, on hésite entre la consternation et le fou rire. Michael Lewis a le don de rendre comique les situations les plus tragiques.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Heureusement, Michael Lewis teinte son propos d'humour. Sinon ce livre serait terriblement déprimant.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Michael Lewis, ancien investisseur de la banque Salomon Brothers, a mené en Europe sur les pays malades une enquête d'épidémiologiste.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Avec un humour non dénué d'empathie, l'ouvrage décrit les ravages du « tsunami planétaire de crédit bon marché » provoqué par la politique pousse-au-crime des banques centrales […].
Lire la critique sur le site : LesEchos
Si Michael Lewis nous permet de mieux comprendre les quatre années que nous venons de vivre, il jette tout de même un œil très américain sur le Vieux Continent. Le sous titre de son ouvrage ? "Europe, voyage dans le nouveau tiers-monde"...
Lire la critique sur le site : Culturebox
"Flash Boys: A Wall Street Revolt" Author Michael Lewis discusses his book, trading and the stock market on Bloomberg Television's "Market Makers."