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4,11

sur 826 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ambrosio est le moine le plus en vue de Madrid. Élevé dans un monastère depuis son plus jeune âge, enveloppé dans une inébranlable vertu, ses prédications font accourir les foules et aucune personne bien en vue ne veut un autre confesseur que lui. le pauvre va se retrouver malgré lui au coeur d'un noeud d'intrigues.

Une fervente admiratrice, Mathilde, parvient à se faire introduire dans le monastère sous les traits de Rosario, jeune novice. À force de persuasion, elle le séduit et le fait goûter aux plaisirs charnels. Après s'être lassé d'elle, Ambrosio jette son dévolu sur la pudique Antonia, et use de toute son influence sur elle pour se l'approprier. Dans le même temps, le moine, en faisant preuve de sévérité et d'intransigeance, condamne une soeur enceinte au plus cruel des châtiments. Son amant se démènera pour la délivrer du couvent.

Le roman présente toutes les caractéristiques du roman gothique, que ce soit dans le décor (crypte), dans les personnages (le religieux, la femme fatale) ou dans l'intrigue (sorcellerie, pacte avec le diable, …). le livre a un certain charme, mais m'a semblé un peu vieilli. La fin notamment a été assez décevante.
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On retrouve dans le Moine les éléments qui font les bons romans gothiques : un couvent et un cloitre à Madrid; un moine, personnage principal, hypocrite et vaniteux, esclave de ses passions; et enfin une kyrielle de sévices et de meurtres ou pseudo-meurtres horrifiques. Ce roman est assez remarquable par un érotisme relativement présent pour un livre de la fin du 18ème siècle, mais aussi par certains détails assez macabres et par l'apparition en personne du diable. Néanmoins certains passages ne nous épargnent pas un certain ennui, principalement l'histoire de Don Raymond, qui en s'insérant au début du roman brise la dynamique et parait bien long à la patience du lecteur.
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Mises au couvent intempestives, prédicateurs et moines cédant aux attirances de chairs tendres et voluptueuses, fantômes sanglants, brigands sournois Matthew Gregory Lewis ne ménage pas ses effets pour surprendre et éveiller l'intérêt de ses lecteurs du XVIII ème siècle dont la première fut, dit-on, sa mère.

Ce qui a du enthousiasmer un public porté à la licence ou au merveilleux nous fait malheureusement sourire aujourd'hui.

De coïncidences extraordinaires en renversements de situations improbables, on se prend pourtant à lire les longs monologues d'agonisantes et les effets par trop appuyés du jeune Lewis.
On sent chez l'impétrant en littérature horrifique l'influence de grands prédécesseurs comme son presque compatriote Walter Map et parfois l'on songe aux auteurs dits "picaresque", à Boccace...

Fantastique, horreur, critique de l'emprise du fait religieux sur la vie de ses contemporains font aussi rappel de ces écrivains "gouliards". le tout étant parfaitement écrit et prenant une forme si plaisante que l'on en oublie les invraisemblances et les outrances propres à ces temps.
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J'ai été immédiatement captivé par les premières pages. L'intrigue fascinante et le style d'écriture envoûtant m'ont vraiment attiré .

Cependant, au fil du récit, j'ai rencontré des longueurs qui ont légèrement émoussé mon enthousiasme initial. Certains passages semblaient s'étirer excessivement, ce qui a entraîné une perte momentanée de mon intérêt. Des développements de personnages trop détaillés on contribué à ces moments où j'ai décroché.

Pourtant, la fin du livre a réussi à raviver l'étincelle de mon intérêt initial. Les intrigues complexes ont trouvé une résolution convaincante, et le destin des personnages a ajouté une dimension tragique à l'histoire. C'est dans ces derniers chapitres que j'ai vraiment compris pourquoi "Le Moine" est souvent considéré comme un classique
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Mon avis est mitigé : d'une part, je n'aime pas trop le style alambiqué de cette fin de 18e siècle. Lewis dit en 5 pages ce qu'il pourrait faire passer en 5 lignes. Ca m'énerve.
D'autre part, comme Antonin Artaud l'a si bien dit, ce roman "bouscule la réalité à pleins bras, traîne devant nous des sorciers, des apparitions et des larves avec le naturel le plus parfait, et qui fait enfin du surnaturel une réalité comme les autres".
Et comme j'aime le fantastique...Mais à force d'en faire trop, de montrer trop de démons, de fantômes etc., cela nuit à l'ambiance. L'excès nuit en tout, dit-on...Je préfère le film qui, n'en déplaise à certains, distille beaucoup mieux cette ambiance glauque.
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Avec moins de digressions, l'intrigue aurait été réussie. Un bon livre tout de même.
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Une course à la déchéance enrobée d'une magnifique écriture, public averti !
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J'ai adoré ce roman. C'est délicieusement gothique et la montée vers l'horreur est savament orchestrée. On se délecte des turpitudes de l'âme du moine jusqu'à la toute dernière page.
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