AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,44

sur 52 notes
5
2 avis
4
9 avis
3
7 avis
2
1 avis
1
0 avis
Lu en 2010
Un roman que j'ai croqué comme on croquerait une fraise dans un jardin.
Il est étonnant que ce roman soit qualifié de drôle et burlesque tant ce qu'il dénonce dans le fond, est lourd et triste. Il dénonce la condition des immigrés de l'Est (et d'ailleurs ) en Angleterre (mais finalement dans d'autres pays ) et ce n'est pas reluisant ...
Le voyage commence avec de multiples personnages venant d'horizons divers : Yola, Marta, Tomasz, Vitaly, Irina et Andriy (venant de l'Est), Emmanuel (africain du Malawi) et les deux chinoises (de Chine ...)
Puis plus le récit avance et plus il se focalise sur Irina et Andryi, les deux amoureux potentiels de l'histoire.
Si j'ai eu de la peine de laisser en chemin tous les personnages cette focalisation sur deux principaux personnages a été selon moi judicieuse car j'avoue qu'à un moment je me perdais dans tous les narrateurs de l'histoire, l'auteur ayant pris le parti de faire parler tous ces personnages en se collant en plus à leur niveau de langue... J'ai eu beaucoup de mal à suivre les effets de langage d'Emmanuel et j'avoue n'en avoir pas compris certains... (difficulté de traduire des défauts de l'apprentissage d'une langue ...).
La vie des immigrants n'est pas idyllique, même si leur rêve d'un ailleurs parfois se matérialise un peu au détour d'un paysage ou d'une relation.
Je ne vous ai pas parlé du chien ... Oui il y a aussi un chien dans l'histoire qui vit au côté des immigrés et qui prends la parole dans de courts paragraphes tout au long du récit. Parallèle à la vie de chien que vivent les personnages
Une lecture fluide et sympathique, alors si vous voulez faire un tour en caravane, récolter des fraises, attraper des poulets ou bien pêcher sans filets,
je vous conseille de le lire !
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          180
C'est l'actualité en Ukraine qui m'a fait sortir ce deuxième roman de Marina Lewycka de la PAL. D'elle j'ai lu il y a longtemps (et adoré son humour) Une brève histoire du tracteur en Ukraine. La romancière est née en 1946 dans un camp de réfugiés ukrainiens en Allemagne. Ses parents ont émigré en Angleterre, elle vit, a travaillé à Sheffield et écrit en anglais.

Ce roman commence au milieu des champs de fraises, dans le Kent, autour de deux caravanes (les hommes d'un côté, les femmes de l'autre) dans lesquels vivent des émigrés de diverses origines : deux Chinoises, des Polonais (citoyens européens), un Malawite et des Ukrainiens. C'est là que débarque la jeune et belle Irina, dix-neuf ans, fille d'un universitaire de Kiev, bien décidée à rencontrer en Angleterre le « Mr Brown » des livres d'anglais qui la rendra parfaitement heureuse. En fait de prince charmant, elle tombe sur un trafiquant d'êtres humains bien décidé à tirer d'elle un maximum de plaisir et de fric. Quand il l'enlève quelques jours après son arrivée, la troupe se lance à sa recherche en caravane tirée par une vieille Land Rover. Une folle équipée au cours de laquelle ils rencontreront un autre émigré « consultant » qui a bien compris tout le profit qu'il pourrait tirer de ses compatriotes en détresse, un élevage de volailles qui risque de vous dégoûter du poulet, une famille bobo londonienne un peu à l'ouest, des « zadistes » anglais et bien d'autres. Peu à peu, l'action va se resserrer, plusieurs personnages du début vont s'éloigner et on suivra surtout Irina, heureusement retrouvée et sauvée des griffes de Vulk, et Andriy, un autre Ukrainien, amoureux d'Irina depuis le début. Sans oublier le Chien, un véritable personnage dont le rôle sera vital

L'intérêt de ce roman, c'est bien sûr de nous raconter une bonne histoire pleine de rebondissements et d'humour, mais c'est surtout de mettre en scène des travailleurs précaires, toute une économie parallèle qui emploie des immigrés, la plupart du temps non déclarés, payés avec des salaires de misère, logés dans des conditions indignes. Et pourtant ils restent pleins de vie et d'espoir dans ce roman. Andriy rêve de rejoindre Sheffield, où il pense trouver le paradis communiste parce que la ville s'est montrée solidaire des mineurs du Donbass. le troisième point intéressant, c'est de dépeindre, à travers les caractères opposés d'Irina et d'Andriy – elle, fille d'universitaire, cultivée, ouverte sur l'Occident, lui fils de mineur du Donbass, pro-russe – les antagonismes de l'Ukraine, criants aujourd'hui avec l'invasion de la Russie mais présents depuis longtemps (le roman date de 2007). On appréciera évidemment le talent de romancière de Marina Lewycka, qui ne juge jamais ses personnages et sait passer du sérieux au vaudeville avec un art consommé. Et tant d'autres choses qui font le sel de ce roman mais que je ne peux toutes révéler ici…
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          140
Nous sommes en Angleterre dans le milieu des travailleurs immigrés, essentiellement des pays de l'Est, mais pas que .. Deux caravanes à côté de champs de fraises, une pour les hommes, une pour les femmes. Irina vient d'arriver d'Ukraine, des rêves de fortune plein la tête. Sa mère l'a bien mise en garde contre ses illusions, mais elle se croit plus maligne que la moyenne et saura s'en sortir.

Nous suivons le quotidien de cette petite communauté, exploitée au maximum, obligée de cohabiter dans des conditions d'espace et d'hygiène indignes. Il y a la chef d'équipe Yola, une Polonaise, Marta, sa nièce, Tomasz, Vitaly, Irina et Andryi, tous de l'Est. S'y ajoutent deux Chinoises et Emmanuel, originaire du Malawi. Nous passons d'un narrateur à l'autre, dans un mélange approximatif de langues et d'anglais péniblement acquis.

Irina n'est pas très douée pour cueillir les fraises et tenir le rythme. Par contre, elle plaît beaucoup à l'homme qui l'a amenée là. Sans surprise, les femmes sont des proies encore plus fragiles dans ce trafic de main d'oeuvre à bas prix. Irina et les autres veulent encore croire que la chance va tourner et qu'ils trouveront tôt ou tard une solution pour rencontrer enfin des Anglais et connaître la belle vie. Les frictions ne manquent pas entre eux, mais lorsque la situation va dégénérer ils vont se serrer les coudes et entamer un périple rocambolesque.

C'est un roman drôle, à cause du côté burlesque de la narration, de l'énergie des personnages, de leur habitude de prendre les problèmes à bras-le-corps et de ne pas se décourager. Pourtant il m'a laissé un goût assez amer, tellement la réalité décrite derrière cette drôlerie est épouvantable. le tableau de nos sociétés néo-libérales qui fonctionnent sur le dos des plus faibles est insupportable. La description du travail dans un élevage de poulets fait dresser les cheveux sur la tête, autant pour les animaux que pour ce que l'on oblige les hommes à faire.

Dans ce désastre général, l'amour trouvera quand même sa place entre Irina et Andryi, deux entêtés qui vont jouer à cache-cache avec leurs sentiments jusqu'au bout pour notre plus grand plaisir.

Une lecture en demi-teinte donc, pas à cause du roman lui-même, plein de fantaisie, mais du sujet traité et dont on sait très bien qu'il est loin d'être réglé.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
Commenter  J’apprécie          70
Deux caravanes, (encore un titre bien mystérieux) est l'histoire de travailleurs de l'Europe de l'Est décider à faire fortune en Angleterre. Mais les choses ne vont pas se passez comme ils l'avaient prévu. Dans cette histoire, on suit le destin de deux personnages ukrainiens mais pas seulement. Leur route va croiser celles d'immigrés polonais, bulgares, malawis et même anglais.



Un peu comme dans son précédent roman, Marina Lewycka retrace le parcourt de personnages atypiques qui recherchent une vie meilleure et acceptent tout sans jamais faillir. Ils n'hésitent pas ainsi à se transformer en cueilleurs de fraises, en employés d'usine de poulets alors que dans leur pays d'origine, ils occupaient des postes à responsabilités. L'auteur leur fait d'ailleurs vraiment tout subir et en profite ainsi pour lever le voile sur le système qui se cache derrière ces immigrés et les conditions dans lesquelles ils vivent.

Il est intéressant de voir moment le thème des travailleurs immigrés est ici traité avec toujours une petite pointe d'humour. C'est d'autant plus intéressant que l'auteur elle-même est issue de la communauté ukrainienne. Toutefois, il ne faut pas oublier que Deux caravanes est avant tout un roman plein de légèreté, d'humour et de finesse. Il y a même un petit clin d'oeil à son premier roman avec l'apparition du grand-père d'Une brève histoire du tracteur en Ukraine, fidèle à lui-même dans la maison de retraite ou ses filles l'ont placé.

Commenter  J’apprécie          60
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. le début du livre m'a un peu déroutée...je ne savais pas trop à quoi m'attendre en même temps!! Il m'a fallut un certain temps pour m'habituer aux changements de narrateur...et puis finalement l'histoire prend son rythme et hop j'ai terminé facilement! J'ai aimé le pèle mêle de ces personnages un peu loufoques, leurs origines différentes, leurs personnalités toujours un peu poussées, les situations rocambolesques, les touches d'humour. Cette lecture est un vrai voyage à elle toute seule...sans pour autant quitter l'Angleterre. Marina Lewycka décrit la situation de ces travailleurs venus de l'est ou de l'Afrique, des boulots sordides, payés une misère dont on prélève même leurs cotisations de retraite... Les "vautours" qui leur tournent autour sans cesse pour leur proposer l'Eldorado...bref, l'un des côté de notre société hyper capitaliste...
Après un début difficile, j'ai finalement passé un bon moment!
Commenter  J’apprécie          40
J'ai royalement détesté tout ce que j'ai lu durant ces 186 pages et il en reste autant apparemment sur le même ton et les mêmes horreurs.
L'exploitation des humains arnaques, vols, viols et j'en passe et le summum la cruauté envers les animaux tout cela me donne la nausée.
A vite oublié.
Commenter  J’apprécie          30
Décidément, Marina Lewycka est une auteure que j'apprécie beaucoup. Encore une fois dans ce roman, elle manie l'humour et emploie un ton badin pour raconter des histoires pas trop reluisantes d'immigrés ukrainiens entre autres, venus travailler en Angleterre et qui sont finalement exploités de manière pas trop subtile par leurs propres compatriotes déjà sur place.
Commenter  J’apprécie          30
Un petit roman tragi-comique sur le quotidien de la vie des cueilleurs immigrants. Elle est loin d'être enviable ! heureusement que parfois l'amour s'invite et rend la vie plus agréable, au prix certes de situations rocambolesques mais cocasses. Irina et Adriy, deux ukrainiens ne se connaissant pas, sont venus en Angleterre se faire un peu d'argent, espérant pourquoi pas rencontrer de beaux anglais et de belles anglaises. Mais les fermiers et fermières sont bien loin de l'idéal tant attendu. Entre les patrons pervers, les épouses jalouses, les passeurs avides et les trafiques en tous genre, les immigrés n'en finissent pas de galérer. Malgré un ton humoristique et un descriptif authentique de la vie des immigrés, il faut sans cesse décrypté les dialogues "beaucoup travail, beaucoup argent, je attendre, je reviendre..." ce langage m'a vite lassée...
Commenter  J’apprécie          30
Venus des quatre coins du monde, des immigrants en quête d'eldorado british échouent en pleine campagne anglaise avec pour seul gagne-pain la cueillette de fraises. Leur patron est un fermier maussade secondé par un homme de main aux méthodes douteuses, quant aux logements de fonction, ils en laissent plus d'un rêveur...

Et lorsqu'on croit que la situation ne peut pas être pire, c'est là que les ennuis commencent! Quand la jolie urkrainienne Irina se fait enlever par Vulk (le sympathique homme de main), c'est le camp tout entier qui se lance à sa recherche (et en profite pour fuir), mené par le jeune Andriy qui préfère ne pas s'avouer qu'il a des sentiments pour la jeune femme. S'ensuit alors toute une épopée à caravane entre Londres et Douvres où les personnages se séparent, se croisent et parfois se retrouvent au gré d'histoires toutes plus rocambolesques les unes que les autres !
Car malgré la condition difficile de nos héros, les situations burlesques ne manquent pas dans ce roman qui allie avec succès critique sociale et humour.
Commenter  J’apprécie          20
Un livre enthousiasmant sur la quête d'un monde meilleur, d'un rêve à réaliser et un livre où les personnages exilés de leur pays d'origine apprennent à se reconstruire par des rencontres, des amitiés mais également des amours. Vraiment bien.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (122) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1048 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *}