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Critique de Shostadine


Cet ouvrage réunit plusieurs textes de Simon Leys destinés à différentes fonctions (préfaces, articles, …), et constitue une belle entrée en matière dans l' (apparente) diversité de son oeuvre.
De Simon Leys, sinologue, essayiste, écrivain, professeur, on retrouve ici les principaux sujets et personnages qui ont bénéficié de sa plume passionnée, vive, acérée, précise – et souvent drôle dans ses traits d'esprit. L'impression générale qui se dégage à la lecture de son oeuvre, c'est d'avoir affaire à un écrivain qui a toujours été en quête de vérité dans tous ses domaines de prédilection.
Il s'est fait connaître du grand public durant la Révolution Culturelle chinoise, effroyable massacre perpétré sous couvert de prétextes idéologiques grossiers, mais complaisamment relayés par une grande majorité d'intellectuels européens de l'époque. Il fut un des seuls à suivre et à expliquer ce qu'il se passait réellement en Chine à ce moment, et cela, souvent, en lisant et décryptant la presse officielle… chinoise. Un de ses auteurs de prédilection ne cesse de nourrir ces textes incisifs : George Orwell (qui, en matière de totalitarisme réécrivant l'histoire, en connaissait un bout). Pour le plaisir, voici Simon Leys citant Orwell à la fin de son article « Roland Barthes en Chine » : « Vous devez faire partie de l'intelligentsia pour écrire des choses pareilles ; nul homme ordinaire ne saurait être aussi stupide ».
Côté littérature, on retrouve des articles limpides et tranchants sur plusieurs de ses écrivains préférés : outre Orwell, on y croise entre autres Chesterton, Conrad, Michaux, Segalen.
Enfin, sous la dictée d'une autre passion, Simon Leys a rédigé une impressionnante « anthologie de la mer », dont un extrait clôt ce « Studio de l'inutilité » si nourrissant.
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