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Critique de Sachenka


Les romans de Chi Li sont habituellement durs, rêches. Ses personnages, pauvres et miséreux, sont broyés par le sort et les politiques du régime communiste en place. Et ça se ressent dans l'écriture, aussi aride. Disons que ça manque un peu de finesse et de poésie. Ceci dit, ce style convient parfaitement à l'histoire que l'auteure raconte. Malgré cela, je continue à lire ses romans. C'est surtout parce qu'ils sont habituellement courts (une centaine de pages) et qu'ils me permettent de mieux comprendre la Chine de la deuxième moitié du XXe siècle. Eh bien, après avoir lu Les sentinelles de blés, je suis satisfait d'avoir persévéré. Il y a de cela, et plus. J'ai vraiment aimé ce bouquin.

Rongrong s'était déjà distanciée de sa famille à quelques reprises mais elle pensait à appeler de temps à autre ou bien à donner de ses nouvelles d'une façon quelconque. Cette fois-ci, cela fait trois mois que Mingli s'inquiète pour sa fille adoptive. Et c'est assez ! Elle veut retrouver sa trace et elle part pour Pékin, là où elle se trouvait récemment. Là, elle rencontre les personnes qui ont croisé Ronrong et, incidemment, en apprend davantage sur cette fille qu'elle croyait connaître. Allant de surprise en surprise, elle est confrontée à des aspects négatifs de la Chine communiste mais également à son nouveau visage, en émergeance. Heureusement, sa philosophie de vie l'emporte toujours.

Ce roman est différent des autres de Chi Li. le lecteur ne baigne pas dans une misère constante. Mingli est agronome, pas une veuve sans emploi ou bien un pauvre type s'éreintant dans une usine pour une maigre pitance. Elle ne nage pas dans le luxe, loin de là, mais semble gagner correctement sa vie. Et les gens qu'elle rencontre sont de milieux suffisamment variés. Et cette poésie que je trouvais manquante ailleurs, elle est plus présente ici, à travers les souvenirs mélancoliques de Mingli, son père, son travail. D'ailleurs, le titre du roman vient de là. Eh oui, il fallait une protagoniste scientifique pour que le lyrisme trouve son chemin dans l'oeuvre de l'auteure.
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