Ce petit roman m'a habité longtemps. Il décrit l'amitié née, le temps d'un été, entre un jeune instituteur stavelotain et Wilhelm, un prétendu baron russe que les historiens de la littérature identifieraient, bien plus tard, comme étant
Guillaume Apollinaire. C'est une l'histoire d'une rencontre, avec ses moments de complicité, ses partages. C'est aussi un hommage à une des plus belles régions de Belgique.
Christian Libens parle des Fagnes avec beaucoup de sensibilité et
il y a un contraste saisissant entre la grandeur des paysages et la relation intimiste des personnages. J'ai aimé le côté sensuel du livre, on sent le soleil d'été, l'odeur des forêts, on entend le bruit des ruisseaux et le déchaînement de l'orage, on savoure l'accent des paysans et les rumeurs de fêtes de villages.
Il y a quelque chose des romans graphiques de servais dans cette histoire.