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EAN : 9782246798699
342 pages
Grasset (17/08/2016)
3.45/5   400 notes
Résumé :
« En 1969, j’avais neuf ans. La famille Manson est entrée avec fracas dans mon imaginaire. J’ai grandi avec l’image de trois filles de 20 ans défiant les tribunaux américains, une croix sanglante gravée sur le front. Des droguées… voilà ce qu’on disait d’elles, des droguées qui avaient commis des crimes monstrueux sous l’emprise d’un gourou qu’elles prenaient pour Jésus-Christ. Plus tard, j’ai écrit cette histoire le plus simplement possible pour exorciser mes ter... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (112) Voir plus Ajouter une critique
3,45

sur 400 notes
Si les croûtes d'Hitler avaient eu du succès, celui-ci serait resté un barbouilleur sans talent mais ne serait peut-être pas devenu le mondial killer que l'on sait.

Si Charles Manson avait réussi dans la musique, s'il avait pu développer le talent que lui reconnaissaient Neil Young et Denis Wilson eux-mêmes, il n'aurait pas eu besoin, peut-être, d'étendre son emprise de gourou maléfique sur les cervelles fragiles et hautement saturées de substances hallucinogènes des membres de sa « Famille » : le grand Tex, son « porte-voix », Clem, la brute docile et les petites silhouettes enfantines et sanguinaires de Katie, Sadie, Linda, Leslie mendiant à leur gourou satanique un regard (noir) , une étreinte farouche.

Ou mieux encore, signe de confiance suprême : une mission…

Par exemple celle de « tuer avec le plus de brutalité possible » les occupants d'une maison de Cielo Drive, sur les hauteurs de L.A., une villa autrefois occupée par le producteur de musique détesté (c'est lui qui a arrêté la carrière de rocker de Manson) puis habitée par Candice Bergen, femme de Louis Malle, et relouée, depuis peu, à une actrice célèbre, femme d'un metteur en scène de films d'horreur réputé, enceinte de 8 mois.

C'est Sharon Tate, mais le gourou l'ignore en lançant son anathème.

Il veut « juste » déclencher la guerre contre les « pigs », faire accuser les Black Panthers, réveiller la guerre civile entre noirs et blancs, bref, mettre en branle le Helter Skelter -c'est le titre d'un morceau des gentils Beatles, et c' est, chez eux, un joyeux tohu-bohu, une sorte de Grand Huit insolent- mais, dans la folie paranoïaque et meurtrière de Manson , c'est un véritable Armageddon…

Je viens de clore, en deux jours, California Girls : lecture horrifique, lectrice horrifiée mais littéralement envoûtée...

Un opéra-rock lyrique et inquiétant, magistralement construit et concentré sur 36 heures d'équipée sauvage.

Le style est d'une noirceur impériale, fascinant et addictif.
Malgré l'horreur des scènes évoquées, malgré la folie des protagonistes, ces doux hippies de Californie, fumeurs de joints et un peu crasseux, devenus loups fanatiques sous acide et sous le magnétisme de leur chef de meute…

Simon Liberati est un grand adepte et un fin connaisseur du Romantisme noir- il a scénarisé cet épouvantable fait divers en un récit haletant, plein de sang et de fureur, qui s'apparente aux romans noirs anglais d'une Radcliff, d'un Walpole, d'un Lewis...

Une sorte de remake hollywwodien avec play-list très sixties du Moine de Lewis.

Ou alors un épisode futuriste de Game of Thrones mis en musique par les Mama's et les Papa's...

Le Moine sanglant c'est Manson : il a la frénésie sexuelle de Little fingers, la taille de Tyrion Lannister, la « délicatesse » de Ramsay Bolton (les fans de G. O. T me comprendront !!).

Ou alors un David Lynch particulièrement déjanté...

Incroyablement documenté, sans aucun commentaire, moralité ou apologue, brutalement vrai, mais jamais voyeur, ce récit nous donne à voir de l'intérieur- on épouse le regard de Sadie, de Tex, de Linda..- l'épopée sanglante d'une folie manipulatrice dans des décors de cinéma rendus complètement surréalistes : vieux ranches poussiéreux, clubs de motards tout droit sortis d'Easy Rider, belles villas hollywoodiennes, désert du bout du monde, plages de surfeurs blonds et bronzés..

Âmes sensibles s'abstenir…
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Premier roman de Simon Liberati que je lis, bien que je connaisse sa plume depuis bien longtemps, quand il écrivait dans mon magazine préféré, 20ans...
Quelque chose émane de ce roman superbement ecrit, une lumière aveuglante, des crépuscules fuchsia sur le Pacifique, des parfums de fleurs tropicales, des piscines abandonnées sous les étoiles, tout un rêve californien, qui nous rend nostalgiques d'un monde que nous n'avons pas connu...Et puis, sans vraiment l'assombrir , mais comme une face cachée, l'odeur du sang des victimes, la sueur, les vêtements moisis des adolescentes aux fleurs dans les cheveux, le regard hypnotique du diabolique Charles Manson...Sur fond de Mamas et de Papas, de Beach Boys et de Beatles.
Simon Liberati reprend, quasiment heure par heure, les agissements des principaux membres de la "Famille Manson" entre les 8, 9 et 10 août 1969. Trois jours, sept morts affreuses. le gourou maléfique ordonne à 4 de ses adeptes ( 3 adolescentes et un jeune homme) le meurtre de Robert Melcher, producteur des Beach Boys, qui serait responsable de son échec musical...mais Melcher est absent, et presque par hasard ( la maison est l'ancienne du producteur) le quatuor sec retrouve à assassiner de parfaits inconnus qui se trouveront être Sharon Tate, la compagne de Polanski enceinte de huit mois, un ami d'enfance de Polanski, sa compagne et le coiffeur de Sharon Tate. Meurtres atroces, qui nous sont décrits quasiment en temps réel, et nous ressentons leur amateurisme, leur non sens, leur cruauté immonde. Ces meurtres seront suivis le lendemain de celui du couple La bianca, là aussi au hasard. Jamais Charles Manson ne participe. Il ne fait qu'ordonner.
Le roman s'axe principalement autour des jeunes filles, sans explicitement chercher à clarifier leurs motifs. Pas ou très peu d'analyse psychologique, mais une ambiance, à la fois solaire et profondément délétère. Des jeunes filles perdues, qui trouvent en Manson, gourou performant, une réponse à leur soif d'attention, de reconnaissance et d'amour. Il est l'amour parfait, puisqu'il leur dit être le Christ...Ces âmes faibles succombent. Ce qui les a rendues si faibles, si malléables, si vides, dans cet environnement si grandiose, je ne le comprends pas. Ces filles, qui sont d'ailleurs toutes en vie sauf une, Sadie-Susan Atkins, n'ont jamais rien expliqué.
Le roman est un choc brutal dans un paradis à la fois artificiel et réel, une interrogation posée sur le Mal alors que règne une liberté quasi totale...donc un Mal pas banal, un Mal qui n'est pas de fonctionnaires zélés dans les bureaux d'une dictature sanguinaire, un Mal qui nait au coeur de hippies manipulés par un gourou raciste et paranoïaque, au milieu des palmiers, des surfeurs bronzés et des plages enchanteresses...Un mystère de plus dans le coeur humain, sans réponse, inéluctable et tranchant comme un couteau de cuisine.
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En couverture du livre, accrocheuse en diable, une photographie en noir et blanc de Sharon, dont le visage d'une incroyable beauté, altier, inaccessible, regarde au loin. « C'est un beau Roman, c'est une belle histoire… » Oui, la vie de Sharon Tate correspondait à ce début de chanson fondant. A la fin des années soixante, l'actrice à succès vit en effet une romance avec le beau Roman, réalisateur charismatique en plein essor dont elle est l'épouse très enceinte. En compagnie de trois amis, elle attend la délivrance dans sa somptueuse villa de Beverly Hill, à Cielo Drive. Tout bascule en cette nuit horrible du vendredi 8 août 1969. le destin tragique s'invite dans les collines, à bord d'une Ford Fairline. Charles Manson a lâché ses zombies. C'est la narration de l'épopée sanglante de quatre membres de la « Famille » téléguidés par leur gourou dont il est question ici. Il s'agit donc d'un témoignage, d'un éclairage instructif et documenté. L'auteur dit avoir écrit « pour exorciser ses terreurs enfantines » et avoir « revécu seconde par seconde le martyre de Sharon Tate ». L'assassinat à l'arme blanche de Sharon Tate (et celui des autres victimes de la secte), est pour moi aussi un événement choquant, monstrueux, planté comme une épine au coeur de cette Californie insouciante baignant dans le Power of Love. Horrible, l'acte est aussi gratuit -l'actrice n'était pas foncièrement la cible, mais était là au mauvais endroit et au mauvais moment-, et d'une inconcevable férocité perpétré par des gamins endoctrinés. le pari annoncé de revivre « seconde par seconde le martyre de Sharon Tate » est scrupuleusement tenu. Mais… sans une once d'empathie. Certes, ce n'était pas le propos, il y a cependant une certaine indécence à exploiter cette affaire sordide sans faire montre d'un peu de compassion, voire d'humanité, ne serait-ce qu'un billet rapide en préambule ou à la fin du livre... En ce qui me concerne, l'exorcisme « des terreurs enfantines » liées à cette nuit maudite, n'a pas marché. La conjuration réalisée par Quentin Tarantino dans son film « Once upon a time in Hollywood », où il en propose une version loufoque est par contre bienvenue, et démontre à quel point, après avoir fait couler tant de sang, la mort de Sharon Tate continue de faire couler beaucoup d'encre et résonne lugubrement dans l'inconscient collectif…
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Un autre livre, comme en écho, à celui d'Emma Cline a été écrit sur les meurtres commis par le groupe de Charles Manson en 1969. Il fallait que je le lise aussi.

Certes ce terrible fait divers a eu lieu à 10000 kilomètres au moins et il y a fort longtemps, mais il demeure dans notre mémoire collective comme quelque chose de fondamentalement dérangeant, notamment sur la capacité criminelle des femmes.

Il nous interpelle sur les mécanismes de la servitude volontaire, l'anéantissement de toute volonté, toute forme d'embrigadement, manipulation ou dérive sectaire, dont chaque époque, la nôtre aussi, s'illustre en dérive mortifère épouvantable. On n'a pas fini d'explorer la capacité des sociétés humaines à produire de la violence, et cette histoire du passé est étonnamment d'actualité.

Simon Liberati rédige avec « California girls » quelque chose qui ressemble à un « true crime », publié dans une collection faits divers, remarquablement documenté.

Il s'installe dans l'esprit de l'époque et des personnages pour nous donner une relecture de l'affaire de l'intérieur comme un trip sauvage terrible et fascinant.

C'est ce mélange de réalisme de l'horreur et de profondeur de l'introspection de tous les protagonistes, tout en restant à distance des faits pour nous laisser la place pour réfléchir et analyser, qui rend ce « roman » passionnant .

Point de déterminisme social facile comme excuse au comportement criminel des membres de la famille, il nous livre cette chronique judiciaire dans sa complexité, son mélange de calcul et de hasard tragique, le contexte social et historique, mais aussi le parcours de chaque individu et ses choix personnels.

Contrairement à ce qu'on m'en avait dit, je n'ai pas trouvé de complaisance à décrire les scènes de crime, mais une espèce de pudeur à l'égard des victimes. Il s'agissait de dire à la fois quel fut leur martyre et taire le sordide. Il se sert des minutes du procès et des archives médico légales.

On ne ressort pas indemne d'un tel récit qui conjugue à la fois un art de romancier consommé, très lyrique et passionné, lorsqu'il plonge dans l'esprit confus de Sadie par exemple, et une connaissance précise des sociétés hippies des années 60, fortement imprégnées de consommation de drogues de synthèse, parfois produites et diffusées par des institutions ayant pignons sur rue.

Intéressant de découvrir ce regard, au delà des faits relatés, sur ces nombreux groupes structurés autour d'un gourou, avec des rituels et un discours pseudo religieux, en marge du rêve américain, vivant dans la crasse, la violence et la drogue.

Simon Liberati est vraiment un excellent conteur .



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Aux premières lueurs du jour ou à l'orée d'un soir, j'ai allumé la radio. Une station FM de vieux, probablement, avec de vieux tubes chantant, et entraînant, et entêtant... Ça passait un air de déjà-entendu d'une autre décennie d'un siècle dernier, un titre des Beach Boys, station FM de très vieux je te l'accorde. Beach, tubes, le sable fin, des surfeurs qui courent sur la plage, des surfeurs sui sautent sur une planche, des surfeurs qui s'engouffre dans un tube d'eau et d'écume. Et le soleil. Et les surfeuses, ne jamais oublier les surfeuses bronzées. California Girls sur des ondes ensoleillées. J'aime ce genre de vibrations.

Du coup, j'ai envie de soleil, de filles en bikini et de plage. le second effet Beach Boys. Dès les premières notes, je ressens déjà ce soleil réchauffé mon vieux cuir. Avec un peu plus d'imagination, je me retrouve même au bord d'une piscine à l'eau bleu turquoise dans une maison luxueuse d'Hollywood. Une blonde plonge dans l'eau, une brune, grosses lunettes de soleil années soixante-dix, est allongée sur une chaise longue. J'hésite entre un Blue Lagoon et un Sex on the Beach. Good Vibrations. Elles sont belles ces nanas, cette blonde qui sort de l'eau, cheveux mouillés bikini tendance transparent, Barbara Ann, et cette brune au corps huilé, jambes caramélisées sourire sublimé. Je sirote mon cocktail, tranquille mon regard perdu dans cette musique d'un temps insouciant. Mais attention, le diable rode. Ou Satan. Ou Charlie. Appelle-le comme tu veux, Charlie et ses drôles de dames. Il est là, près de moi, prêt à me trancher la gorge en jouant de la guitare, m'enfoncer un piolet dans le coeur comme si j'étais un vampire en dansant comme dans un bal, le masque du démon en personne. Charles Manson et ses California Girls, des hippies aux cheveux gras et aux jambes poilues, prêtes à saigner les cochons pour son gourou. Drôle d'époque, drôle d'ambiance, je me retrouve finalement bien loin de la pop wilsonienne et de la beauté de Sharon Tate… Et je repense à ce bouquin lu il y a des années pour lequel je n'avais rien écrit. Et je me dis que l'auteur, Simon Liberati, doit bien aimer cette période, sixties, ce n'est pas son premier roman sur cette époque.

California Dreamin', une planche de surf dans le pick-up, un massacre sanglant au bord de la piscine.
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critiques presse (5)
LaPresse
16 septembre 2016
En résulte un roman d'une précision pointilleuse, voire excessive, qui s'inscrit dans la continuité d'une oeuvre marquée par sa fascination pour les femmes au destin tragique.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeDevoir
16 septembre 2016
C’est comme si on assistait en direct, un soir d’été de 1969, à l’assassinat de Sharon Tate, alors enceinte de huit mois, et de ses amis. Aucun détail ne nous est épargné.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Culturebox
07 septembre 2016
Son récit tient le plus souvent du rapport d'autopsie : aucun détail, même le plus sordide, n'est épargné au lecteur. Une accumulation qui donne vite la nausée mais peu d'indices sur les raisons de la descente aux enfers de ces jeunes Américains, constamment sous l'emprise de la drogue dans un monde bien à eux où les notions de bien et de mal n'ont plus cours.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeFigaro
29 août 2016
Un poème noir, une descente aux enfers, une plongée aux tréfonds du mal absolu.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Telerama
17 août 2016
Les romans de Simon Liberati et Emma Cline auscultent la folie meurtrière de la secte Manson. Et sondent la part de ténèbres des sixties et du flower power.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
L'air inspiré, dans le langage imagé et prophétique qui était le sien, Charlie commenta le retentissement extraordinaire du meurtre de Sharon Tate. En dépit d'une exécution hasardeuse, ce succès lui avait donné confiance. Comme disait Adolf Hitler : "On ne peut plus parler de hasard quand - en une seule nuit - le destin d'un pays est changé sous l'influence d'un homme." La certitude d'avoir créé une effervescence sociale durable et d'avoir bouleversé les certitudes de ceux qui l'avaient écrasé si longtemps dans leur système répressif lui donnait une force extraordinaire. Il était venu le temps où la Famille allait réveiller le monde pour le confronter à ses peurs profondes et libérer l'homme blanc de ses illusions en le rendant à la vie animale... La guerre raciale souhaitée par Charlie, né en 1934 dans une région hantée par le Ku Klux Klan, était le préalable du retour à la nature. Cette utopie négative formait la part la plus profonde et la plus ésotérique de son enseignement, un mélange de scientologie et d'un nietzschéisme sauvage. Pour cesser d'être esclave et redevenir "clair" comme les coyotes, l'homme devait tuer l'homme en lui.
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Des policiers et des badauds s'attroupaient devant un long portail métallique, le mot "meurtre" revenait toutes les dix secondes. "Deux corps dans la maison, trois corps dans le jardin." Un policier apparut sur l'écran de CBS. Il ne portait pas d'uniforme, c'était un inspecteur qui s'adressait au micro du reporter :" Depuis que je travaille dans la police, je n'ai jamais vu une chose pareille." La voix du vieux Jim monta du sol en carreaux de ciment, Danny vit qu'il se tordait le cou pour regarder l'image noir et blanc de Sharon Tate sur la télé.
- C'est qui, cette fille ?
- Je sais pas, jamais entendu parler.
- Dommage qu'elle soit morte, elle était drôlement jolie. Je vais dire une bêtise...
- Ouais, vas-y, Jim.
- Les bécanes c'est comme les bonnes femmes plus elles sont vieilles, plus elles sont chiantes.
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A force de laisser aller, Katie revenait à l’état animal, on ne savait plus si on avait affaire à une femme, un homme ou un bison. Son système pileux, qui faisait débander les cow-boys les plus queutards et les plus enragés pineurs des Straight Satans, brillait, soyeux comme des fanes ou un pelage de bête dans la lumière de la lampe de chevet.
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Les lumières de bienvenue éclairèrent les quatre silhouettes sombres qui venaient de se faufiler entre les trois voitures garées devant la maison. Tex nota la présence d'une Porsche 911, d'une Pontiac Firebird et d'une Chevrolet Camaro toute neuve louée par Sharon Tate en attendant la réparation de la Ferrari de Roman. Ces voitures flamboyantes dormaient dans la beauté simple, méditerranéenne, du grand jardin de la maison. Les guirlandes de Noël les éclairaient comme dans la vitrine des concessionnaires de luxe qui vendaient leurs gros jouets dangereux aux stars de la pop et aux jeunes vedettes du Nouvel Hollywood.
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Charlie avait un esprit épris d'universel, mais tendu vers l'action plus que vers la méditation, et il se sentait finalement plus proche d' Adolf Hitler que de John Lennon. Le temps de l'art et des fleurs était passé, l'heure était au combat. Charlie se sentait fier, ce soir il avait lancé la Troisième Guerre mondiale, l'Armageddon de l'Apocalypse.
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Extrait du livre audio « Performance » de Simon Liberati lu par l'auteur. Parution numérique 23 août 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/performance-9791035413491/
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