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Citations sur Les démons (9)

Derrière cette parure, entre les guirlandes de roses rouillées, sous le verre poussiéreux et la fumée bleue d’une cigarette anglaise, un visage, celui qu’une jeune fille blonde, aux yeux gris, aux pommettes de Kirghize, au long cou de vierge maniériste, Nathalie Tcherepakine, que sa mère avait rebaptisés « Taïné » en souvenir d’un chien de Tenerife qu’elle aimait enfant…
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«  La littérature ne se transmettait pas comme on détourne un héritage. Il fallait rencontrer les écrivains parce ce qu’ils avaient aimé vos livres et non par snobisme , parce qu’on avait aimé les leurs ou parce qu’ils avaient connu PROUST ou des génies qu’on admirait » .
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Taïna resta allongée à écouter la pluie tomber. Il n’empêche , trafiquer l’opium, vivre une vie d’aventures et écrire des romans météorologiques ——aux éditions de Minuit par exemple ——-ça lui paraissait chic » ....
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Dès qu’il avait écrit cinq lignes, ce qui pouvait lui prendre une heure, il éprouvait le besoin de les essayer sur un auditoire, en l’occurrence sur Taïné qui occupait la chambre voisine. Lorsque l’enthousiasme manquait, il s’asseyait sur un fauteuil et parlait d’autre chose. Quand il la dérangeait au téléphone, il restait assis grossièrement à la regarder, puis si cela durait trop longtemps repartait en claquant la porte et fonçait lire sa prose chez Odette au bout du couloir.

Ne supportant pas qu’on le concurrence sur le terrain mondain, horripilé par les appels qu’elle recevait de M. Dado et M. Dandy, il accusait Taïné de s’inventer des amitiés imaginaires. Taïné finit par lui montrer fièrement une lettre sur papier bleuté Air mail arrivée au courrier du matin.

"Ma chère chère petite fleur des neiges,
J’ai respiré hier chez un fleuriste une jacinthe bleue et j’ai rêvé de toi.
Paris me manque terriblement et je dois me raisonner pour ne pas filer te rejoindre et oublier ces horribles « prières exaucées » qui m’enchaînent à Bridgehampton.
À mon avis tu n’as aucune raison d’être aussi pessimiste et de parler de ton frère mort, de ta pauvre mère, etc. Tu te sens vieille ? Tu as vingt et un ans chérie soyons sérieux ! Moi je vais bien même si je suis trop gros, je vais faire un régime avant de venir à Cannes où j’espère te retrouver avec ton délicieux frère (le vivant, le petit, le blond) dont j’ai bien reçu la photo. Il me paraît sur ce cliché l’elfe le plus charmant que ma longue-vue m’ait permis d’apercevoir depuis longtemps. Il ressemble à Cecil en 1920 (tel que je ne l’ai pas connu je te rassure). J’adorerais le rencontrer et lui enseigner tout ce que je sais de mon métier d’ensorceleur. Tout, sauf certains secrets bien sûr que je garderai pour mieux me l’attacher.
Avec quelle impatience j’attends le mois prochain, écris-moi encore mille lettres d’ici là !
Je t’embrasse je t’aime,
Truman"

Donatien la lut et la lui rendit sans rien dire, avec un bruit de lèvres dédaigneux.
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«  —— Les visages sont des masques .
Quel ennui de garder toujours le même ——-
Moi j’ai attendu longtemps d’en changer,de passer de la robe de soleil à la robe de lune. La vieillesse est merveilleusement magicienne parce qu’elle vous terrorise , quelle chance de connaître cette peur avant l’heure » ....
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Derrière cette parure, entre les guirlandes de roses rouillées, sous le verre poussiéreux et la fumée bleue d'une cigarette anglaise, un visage, celui d'une jeune fille blonde, aux yeux gris, aux pommettes de Kirghize, au long cou de vierge maniériste, Nathalie Tcherepakine, que sa mère avait rebaptisée "Taïné" en souvenir d'un chien de Tenerife qu'elle aimait enfant. Taïné fumait une cigarette dont le cylindre blanc pendait à ses lèvres comme la pipe d'un vieux marin. Dans ses mains blanches et roses, osseuses, presque malsaines, elle froissait une petite serviette de bain à rayures tâchée de rouille avec laquelle elle frottait ses cheveux.
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Un polytechnicien est toujours un homme de mémoire, souvent un homme de volonté, quelquefois un homme intelligent, rarement un homme de bon sens
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La liberté, la seule qu'elle se gardait, c'était de résister aux désirs des autres, aux manigances qui cherchaient à la plier à des volontés étrangères, surtout viriles. Elle ne voulait pas qu'on la manipule. (...) C'est dans cette décharge hollywoodienne, ce soir-là à Bangkok, que Taïné prit conscience de la force qui lui permettrait de choisir entre toutes les propositions, tous les gens qui s'approcheraient d'elle : aucune faiblesse, elle ne ferait rien de ce qu'on chercherait à lui imposer par la ruse ou la force. Elle ne suivrait que sa tête et cela jusqu'à la mort. Le libre arbitre serait son seul garde-fou.
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Il riait dans le bonheur de l’instant, avec cette faculté immédiate à célébrer l’insaisissable joie d’une minute heureuse, typique des Afro-américains.
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