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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avant de me lancer dans un hasardeux billet, il est peut-être utile de revenir sur l'auteur, sa vie, son oeuvre.
Simon Liberati a déjà écrit de nombreux romans, "Eva", "California Girls" pour les derniers, et c'est un personnage plutôt sulfureux dont certaines apparitions télévisées font encore la joie des internautes.
Ceci dit, j'ai beaucoup aimé ce roman ,dérangeant, sulfureux lui aussi.Il se passe dans les années 60, dans une famille de Russes blancs arrivés dans la région parisienne.
Les principaux acteurs sont quatre jeunes gens, une fille Taïné, ses deux frères et un affilié.
Ces jeunes gens sont beaux ,plus ou moins riches, intelligents, éduqués, (un des frères est polytechnicien), et sont les prototypes d'une décadence annoncée. Ils sont dépravés, incestueux, ils s'ennuient. Survient un grave accident de voiture et la belle Taïné est défigurée, gravement blessée, auprès de son frére aîné tué.
C'est une autre vie qui commence faite d'errance,de désespoir, de drogues, de rencontres d'un continent à l'autre, on y croise A.Warhol, T. Capote, Aragon et tous les gens qui comptent dans les milieux privilégiés de ces années là.
La couverture avec ces femmes lors d'un bal masqué reflète bien la teneur du livre. Chacun porte un masque au propre ou au figuré, et chacun essaie de s'en extraire.
Ce qui m'étonne encore c'est que j'ai du plusieurs fois me rappeler que nous étions au milieu du siècle dernier, tant ces personnages m'ont semblé intemporels, ce doit être là une marque de talent de l'auteur; de plus l'écriture est très belle. Merci aux Edts Stock et à NetGalley . Parution le 19/8/20.
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Je viens de finir ce roman et je me sens incapable d'écrire un avis.
J'ai mis 3/4 étoiles parce que je veux saluer le talent d'écriture de cet écrivain, la plume est parfois poétique, parfois déjantée mais toujours d'une grande qualité.

Mais l'histoire, où elle nous mène, quel est le message de l'auteur ? alors là... j'attends de le voir en promo pour voir ce qu'il nous en dit.

On suit les aventures de frères et soeurs fortunés, issus de russes blancs qui sont tous en quête de l'inspiration pour écrire LE roman, être reconnu mais ils se perdent dans le sexe, l'opium et la décadence, ..
Même le fait de côtoyer des grandes figures comme Truman Capote, Aragon, Elsa, Wharhol,..et tant d'autres que je connais moins, ne les fera pas s'élever, se trouver.

Nous allons les suivre de Paris, en Asie, en passant par New York, Cannes, St Tropez et Rome; tous les personnages se retrouvent dans les mêmes sphères et vivent les 1ers instants de la liberté sexuelle, des drogues.

Certaines scènes sont choquantes, le sexe dans la fratrie, les débordements sexuels en Asie. Je pense que le lecteur doit être prévenu de cette ambiance nauséabonde.

Je remercie les Editions Stock et Netgalley pour ce partage, bien évidemment.
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Un livre à savourer sans drogue, ni alcool car sinon risque d'overdose....
Car vous allez vous blonger dans une atmosphère métaphorique sulfureuse et décadente, entrer dans une ambiance provocante et provocatrice, nager dans le vice et la dépravation.
Un roman aux accents Balzaciens, aux odeurs Baudeleriennes, à la musicalité de Quentin Tarentino.
Les démons de Simon Liberati est magnifiquement écrit, l'auteur est un styliste des mots, chaque mot est choisi, pesé, quantifié; c'est un artiste qui dépeint avec maestria la nature féminine.
Simon Liberati nous dresse le portrait d'une fratrie en bute à leurs démons extérieurs et intérieurs, qui évolue dans un monde de luxure, un monde de jouissance, fascination et répulsion à l'honneur....
L'écrivain peint avec les mots et joue de tous les arts dans ce roman. Les scènes érotiques deviennent tableaux et sculptures, point de vulgarité même dans "l'inceste" ....

Une famille de russe blanche...mère suicidée, père inexistant... Trois enfants, trois personnalités Serge l'aîné, brillant, prince de la nuit au destin tragique, Nathalie surnommée Tainé à la beauté diabolique qui couche de temps à autre avec son frère aîné et traîne son oisiveté et, enfin, Alexis le petit frère âgé de 17 ans, homosexuel, ivre d'amour qui passe de lit en lit.
Ils sont riches, désoeuvrés et cherchent leurs voies sans réellement la chercher ... Un accident tragique va bouleverser ce trio et le transformer en duo...

Une richesse d'écriture indéniable, une passion dévorante pour les sixties et ce monde de Jet Set ....
J'attends vos retours....
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Une nouvelle fois, Simon Liberati sonde l'atmosphère si spécifique des années 60, dans un livre au style sophistiqué. Au travers de cette tragédie qui frappe une fratrie qui se nomme elle-même "les petits princes des ténèbres", l'auteur fait évoluer ses personnages dans un monde qui oscille entre l'ancien et le nouveau. Un ton songeur, une minutie étonnante dans les descriptions, il y a quelque chose de crépusculaire et de magnétique dans ce livre.
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Le naphtaline-punk

Liberati a de nouveau écrit un petit livre au vu de l'histoire de la littérature mais un grand livre sur la marginalité ! Cette marginalité qui a ce don de rassembler en son sein des êtres immoraux et d'autres sur-moraux qui communient dans une inconséquente amoralité.

Des diablotins et des angelots qui s'entrelacent et dansent ensemble dans une frénétique orgie de l'absurde. Liberati aurait-il avec Les démons inventé un nouveau sous-genre littéraire, le naphtaline-punk, qui bien au-delà du référencement proto-punk, propose de traiter avec nostalgie une période (les années 60) en l'agrémentant de comportements hautement punk.

Les personnages et leurs dérives, l'atmosphère languide et les tortueuses perditions sont amenés à être vus avec un certain recul comme à travers un télescope aux multiples rayures et embué. Un détachement qui confine à l'étrangeté et nous éloigne irrémédiablement du destin des protagonistes.

Liberati suit sa veine d'écrivain borné, de déviant foutraque, d'amateur incorrigible des passions horizontales. Avec lui remontent tous les cauchemars des jeunes années, celles où l'on est certain d'emprunter les bons chemins alors que la méconnaissance de soi est la chose la plus évidente.

Il est un auteur de la rédemption après coup en nous montrant les turpitudes innocentes et débonnaires que notre esprit rétroactivement qualifiera volontiers de sordides.

Pour conclure, un livre moyen mais qui a le mérite de continuer une exploration maniaque des troubles de la jachère humaine.

Livre éthéré, à l'humidité d'un désert de sable, à la fois nostalgique et tellement moderne qu'il frise l'anticipation. Liberati est un écrivain précieux, au même titre que Houellebecq et Beigbeder, il a sa patte et creuse son sillon, invente son univers, le projette dans nos âmes et, ironique autant que sérieux, planifie nos réflexions et nous fait différents (pour mon jugement) en bien.



Samuel d'Halescourt
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