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EAN : 9782253245155
240 pages
Le Livre de Poche (07/02/2024)
2.67/5   197 notes
Résumé :
Victime d’un AVC, un romancier de 71 ans est en panne, tétanisé, incapable d’écrire une ligne. La commande d’une mini-série sur les Rolling Stones par des producteurs en vue est un miracle inespéré. Il accepte sans hésiter, lui qui méprise les biopics, le milieu du cinéma et les inusables clichés sur les années pop. Voilà l’apprenti scénariste lancé dans un projet sur la première époque des Stones, entre l’arrestation de Keith Richards et Mick Jagger pour usage de s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
2,67

sur 197 notes
J'ai découvert Simon Liberati il y a fort longtemps, à l'époque où je lisais encore les « Inrocks », magazine que je dévorais pour ses chroniques consacrées à la musique, qui proposait également une revue de l'actualité littéraire. Simon Liberati y était régulièrement encensé, une odeur de soufre semblait émaner d'une oeuvre délicieusement transgressive. Souvent déçu par les inclinations littéraires très « rive gauche » et un peu snobs de la revue, j'avais pris soin de garder mes distances.

C'est le hasard qui m'a conduit à découvrir la très belle écriture de Simon Liberati, en lisant dans la touffeur de l'été « Trois jours et trois nuits », un recueil où des écrivains renommés (Sylvain Tesson, Pascal Bruckner, Jean-Marie Rouart, etc.) racontent tour à tour leur retraite dans l'abbaye de Lagrasse, en compagnie de quarante-deux jeunes chanoines qui mènent une vie de prière placée sous l'égide de la Règle de saint Augustin. le beau texte écrit par Simon Liberati m'a séduit par son respect sincère de la simplicité, de la beauté et de la dimension spirituelle de la vie monacale.

Lorsque j'ai aperçu « Performance », le dernier roman de l'auteur, j'ai rompu ma promesse et j'ai acheté le roman auréolé du dernier prix Renaudot. Pour ma défense, le quatrième de couverture mentionnait les Rolling Stones, le groupe qui incarne le rock'n roll, même s'il arrive loin derrière ma trinité personnelle composée du Père, Bob Dylan (God Dylan pour les intimes), du Fils, Neil Young (qui a gardé la voix de chérubin de ses débuts), et du Saint-Esprit, Leonard Cohen (qui dort parmi les anges depuis 2016).

J'ai cédé à la tentation et j'ai bu le calice jusqu'à la lie : j'ai lu « Performance » de Simon Liberati. Malgré une certaine beauté formelle liée à la fluidité de l'écriture, j'aurais mieux fait de passer mon chemin. le roman qui se veut transgressif et nous promet du sexe, de la drogue et du rock'n roll, oublie le plus important : la musique, ces quelques notes de guitare qui vous emmènent ailleurs, qui vous transportent l'âme dans un lieu où le mois de novembre n'existe pas, ce refuge sacré où rien ni personne ne peut vous atteindre.

« Performance » met en scène un écrivain de 71 ans, en mal d'inspiration depuis un AVC, qui se voit proposer d'écrire le scénario d'une série consacrée aux Rolling Stones, allant de leur arrestation en 1967 pour usage de stupéfiants à la mort de Brian Jones en 1969. Acculé par le fisc, le vieil homme valétudinaire voit dans ce projet une dernière chance de renouer avec ses ambitions littéraires, tout en vivant une histoire d'amour « scandaleuse » avec Esther, sa magnifique ex-belle fille, plus jeune d'un demi-siècle.

Ce retour sur la fin des sixties, l'âge d'or de la musique, me semblait plein de promesses. Hélas. le narrateur se regarde beaucoup trop le nombril, pour rester poli et n'évoque jamais le seul sujet intéressant de son ouvrage : ce moment incroyable où Dylan, les Stones, les Beatles et tant d'autres ont touché une forme de grâce que nul n'a retrouvée depuis. L'auteur préfère s'attarder avec une trivialité qui frôle la vulgarité sur ses problèmes de prostate et d'énurésie, et se croit sans doute transgressif lorsqu'il nous narre par le menu l'addiction à la cocaïne de sa toute jeune compagne aussi belle qu'anorexique. Malgré son gros ventre, le narrateur baise encore avec une certaine vigueur son ex-belle fille, achète de l'opium pour le réalisateur coréen de la série, et s'attache à nous décrire la descente aux enfers d'un triste sire aux allures de freluquet égaré nommé Brian Jones.

Une dose de sexe « scandaleux », beaucoup de drogues, de l'alcool aussi, mais de musique il n'est jamais question. le principal mérite du roman est le retour quasi encyclopédique qu'il nous propose sur la vie en forme de cirque malsain des Stones entre 1967 et 1969. Simon Liberati ressuscite des figures oubliées telles que la pauvre Marianne Faithfull, sur le point de sombrer dans les gouffres de la drogue, ou Anita Pallenberg qui délaisse Brian Jones pour Keith Richards dont elle fut la compagne pendant plusieurs années. L'auteur réussit avec un certain brio à recréer cette ambiance propre à la fin des années soixante, mêlant odeur d'encens, influence d'un certain folklore hindouiste et consommation effrénée de drogues.

Grâce à une écriture ciselée, Liberati réussit le tour de force de donner du rythme à un roman où il ne se passe presque rien. le seul intérêt de l'ouvrage réside dans la plongée très documentée dans l'univers trouble qui entourait « le plus grand groupe de rock'n roll du monde », et dans la description de la lente agonie de l'antipathique Brian Jones. Sa disparition laissera d'ailleurs son entourage froid. Nul ne savait alors que la mort inexpliquée de l'un des fondateurs des Rolling Stones marquait la fin d'une époque.

Cette lecture m'a rappelé qu'il faut toujours tenir ces promesses, et rester à distance de ces romans faussement transgressifs, où la consommation de drogue et la relation entre un vieil écrivain à bout de souffle et son ex-belle fille anorexique, ne sont que le masque d'une vacuité nihiliste qui ne dit pas son nom.
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Il est ou plutôt était écrivain, déjà âgé. Suite à un AVC, l'inspiration l'a fui. Cet homme est amoureux et vit avec son ex-belle-fille, la fille de son ex-femme : cinquante ans d'écart. Pressé par le besoin d'argent, il accepte d'écrire le scénario d'une série télé sur le début des Stones, jusqu'à la mort de Brian Jones en 69.
J'ai aimé me plonger dans cette période même si elle ne constitue pas la partie principale du livre, et même si l'écrivain (le héros du livre) nous la raconte à travers son ressenti et sa situation particulière, en y cherchant des clés, pour mieux comprendre sa propre vie. C'est bien la seule chose que j'ai aimée.
Je n'ai pas aimé ce roman : je n'ai pas aimé le style, trop recherché, rendant la lecture peu fluide. Je n'ai pas aimé les personnages, aucun ne m'a donné envie de faire plus ample connaissance avec lui, et tout particulièrement le personnage principal, ce vieil homme à qui la vie échappe, son métier d'abord, il ne sait plus écrire, plus d'inspiration, et bientôt il le pressent cet amour que la différence d'âge condamne à brève échéance. Cet homme ne parle finalement que de lui, s'auto-analyse sans arrêt et je n'y ai trouvé aucun intérêt. Et ce qu'il décrit de sa relation amoureuse avec cette jeune fille n'a rien d'original, j'ai déjà lu cela …
Lu dans le cadre du jury du prix Fnac, dernier des livres reçus, celui que j'ai le moins aimé.
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Il a soixante et onze ans. Il est écrivain, mais un AVC lui a coûté son inspiration. Incapable d'écrire une ligne, il accepte à contre-coeur sur la proposition d'un producteur , de scénaristes une série sur les Rolling-Stones. Pour continuer à exister, pour pouvoir se regarder (avec dépit) dans un miroir, et être encore à la hauteur dans les yeux de la jeune femme qui partage sa vie (et accessoirement recevoir quelques subsides pour compenser les insuffisances de sa trésorerie).

Entre deux anecdotes qui constitueront les scènes du biopic, il se plaint beaucoup. de la vieillesse qui se révèle être un naufrage, pour citer le général De Gaulle, de ce corps qui le lâche, de l'échéance d'une fin de vie, d'un bilan qui lui paraît dérisoire. Même s'il est adepte de l'autodérision, la blague est malgré tout bien cruelle.

S'il est difficile de trouver des raisons de se réjouir de ce discours, le vieillissement nous attend tous, le ton reste léger, en particulier pour décrire les manies d'Esther, la compagne de ses vieux jours, fille d'une de ses ex, et qui l'appelle Mimi !

Le roman fait aussi la part belle au thème de la série sur laquelle « Mimi» travaille. Mais il s'agit essentiellement de courtes évocations d'épisodes de la vie du groupe et de ses satellites, Marianne Faithfull, Anita Pallenberg … Alcool, drogues, et succès difficiles à gérer : les exactions des stars des années soixante-dix en font des victimes d'une époque dont ils n'ont pas compris les enjeux.

Le roman est très bien écrit, on aurait aimé quelque chose de plus développé sur les Stones. le thème du vieillissement est le mieux traité, et confère donc à l'ensemble une ambiance assez morose.


252 pages Grasset 17 Août 2022
#Performance #NetGalleyFrance
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Etes-vous Stones ou Beatles ?
Mimi, le narrateur, est par défaut Stones, attendu qu'il doit écrire le scenario d'une série TV basée sur les années 1967-1969 du groupe, ponctuées par la mort de Brian Jones. Mimi a 71 ans, et une maîtresse d'un peu moins de 25 ans, qui n'est autre que la fille de son ex-femme. Ambiance. Mimi vient de faire un AVC, il a du bide, ne peut plus se laver les pieds, il picole sec et devient incontinent. Sexy. Mais il reste un lettré fin et élégant (dans l'âme), qui tente de donner satisfaction (ha ha !) aux deux producteurs trentenaires qui le harcèlent à coups de visios jusque dans sa maison de campagne lugubre.

Bizarrement, j'ai bien aimé ce drôle de récit, qui mélange les péripéties d'un vieux décati qui a connu Marianne Faithfull, et les détails croustillants sur le trio maudit Brian Jones-Anita Pallenberg-Keith Richards. J'ai apprécié les reconstitutions de la fin des 60's, juste esquissées par touches légères et gracieuses, avec une forme de répulsion à l'égard des femmes fatales qui ensorcelaient alors les Stones. Les descriptions de la vie compliquée de Mimi, vieux dandy parisien, et sa fascination pour sa jeune muse, m'ont également charmée et amusée.
Car même si son ex-compagne a récemment publié un livre où elle lui démolit le portrait, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver Mimi drôle, avec son auto-apitoiement teinté de lucidité. Liberati se vieillit de dix ans dans ce roman, il se présente comme un vieux dégueulasse cultivé, et ça m'a plu, à une époque où tout le monde -ou presque- tente de s'afficher sous son meilleur profil. J'y ai trouvé une acceptation bienfaisante de la vulnérabilité, et quelque chose de finalement très rock'n'roll.
J'ai également aimé retrouver le côté obsessionnel de l'auteur : ici, les Stones, ailleurs Charles Manson, Eva Ionesco ou Babsi Döge -et même quelques traces du "Lolita" de Nabokov. Enfin, ce récit m'a semblé plus léger que les précédents -peut-être en raison de la mise à distance imposée par le personnage burlesque et touchant de Mimi.

C'est donc un roman que j'ai pris plaisir à lire, plus que je ne l'escomptais, et qui séduira aussi les fans de Liberati. Et ceux des Stones.
Et même ceux des Beatles.
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Drôle de pitch pour finalement une jolie surprise !

Étonnant pitch donc que celui-ci : un auteur alcoolique de 71 ans en incapacité d'écrire à la suite d'un AVC se voit proposer par deux jeunes producteurs l'écriture du scénario d'une mini série pour Netflix sur la période 67/70 des Rolling Stones alors qu'il ne les a jamais rencontrés et est plutôt réfractaire aux séries télé comme aux biopics !

Ha !?!?

C'est ce septuagénaire hors normes mais pas hors sol qui sera le narrateur et le protagoniste principal de ce court roman intitulé donc : Performance.

Performance, bien sûr c'est le titre du fameux film de 1970 avec le lippu félin Mick Jaguar, mais c'est aussi le qualificatif que l'on pourrait attribuer au premier chapitre de ce livre qui, sans en avoir l'air, distille immédiatement une ambiance ambivalente à ce récit de l'auteur à priori peu inspiré qui pourtant décrit avec un certain panache l'idée qu'il se fait du projet qui lui est soumis.

Il a son point de vue et son angle d'attaque bien arrêtés qui ne sont pas forcément en adéquation avec ceux des producteurs.
Balayée donc l'idée d'une biographie classique, linéaire ou iconographique au profit d'une évocation plus sulfureuse, d'une esquisse plus transgressive mais néanmoins finement documentée.

Même s'il est désormais bien loin de l'âge qu'avaient ses célèbres personnages à l'époque considérée, il pense pouvoir se remémorer et bien dépeindre cette période d'alors encore proprette et singulièrement pop mais qui allait bientôt s'aiguiller et dégénérer vers un univers plus sombre voire maléfiquement glauque.

Keith Richard sera au générique du roman certes, Brian Jones aussi, bien sûr, mais le véritable héros, c'est ce romancier d'un âge certain.

C'est lui qui parle, c'est lui qu'on entend !
Après la scène d'ouverture et sa rencontre avec les producteurs, quand il s'en retourne rejoindre sa très (très) jeune et très (très) camée dulcinée dans un hôtel parisien du faubourgs St Germain, c'est avec la voix de Gainsbourg découvrant Melody Nelson que j'entends les mots qui noircissent ma page. C'est ce débit reconnaissable entre tous et difficilement imitable finalement, ce détachement, cette classe décadente, cette provocation chic et érudite, cette culture ostentatoire aussi qui murmurent à mon oreille.

C'est son quotidien qu'il nous livre, celui de l'écrivain écrivant. Quand il fini par convaincre les jeunes producteurs, c'est son travail que nous voyons prendre forme pour nous raconter sa vision du swinging London sous acide qui rend stone et plus particulièrement les tribulations des rollings & Co puisque élargis à leurs proches, Marianne Faithfull ou Anita Pallenberg entre autres.

Bien sûr, il faut connaître un minimum l'abécédaire stonien pour suivre les nouvelles déambulations littéraires de Liberati comme il fallait connaître Manson, Polanski et Sharon Tate pour suivre ‘Californian Girls' il y a quelques années. Pour coller au récit, mieux vaut avoir les références au fameux épisode de Redlands dit de ‘la barre Mars' réputé avoir précipité aux enfers l'apparente angélique et évanescente Marianne Faithfull.

Pourtant, le fond du roman est ailleurs, dans la démarche créatrice du narrateur plutôt en déveine depuis un certain temps. L'écrivain raconte la stone-storie, évidemment, mais ce n'est que le média, l'histoire dans l'histoire ou l'alibi, le propos du livre est l'écriture, l'élaboration du script, la réflexion et les recherches de l'artiste comme sa vision par anticipation de ce que devrait être l'oeuvre télévisuelle en construction.

La performance est là dans cette prestation sur commande qui devient d'autant plus une obsession que sa propre vie actuelle comme passée semble sortir tout droit d'une composition survoltée du plus grand groupe de rock'n'roll du monde (il vit avec la fille de son ex-femme qui a quasiment cinquante ans de moins que lui mais qu'il ne connait que depuis trois ans seulement (transgressif mais pas incestueux))

Cette double Odyssée quasi punk est écrite avec un esthétisme léché parfois même maniéré qui, comme un riff de six cordes électrifiées, distorsionne et tranche avec le propos et l'édulcore naturellement sans qu'il y ait effet ou posture.

Il y a du style et de l'élégance dans la forme même si c'est pour évoquer alcool, sexe, drogue, rock'n'roll et déchéance physique.

On suit le narrateur dans sa quête de vraisemblance voire sa fuite en avant à perfectionner le moindre détail pour être le plus proche possible de l'ambiance de l'époque, visuellement bien sûr mais aussi idéologiquement, socialement, replongeant dans les us et coutumes d'alors aujourd'hui éliminés par le temps passé. Au delà du folklore et des clichés qui ont franchi les barrières du temps, il cherche à se rapprocher de la psyché de ses personnages quitte à tordre le cou à des idées reçues bien installées.

Cette série télé sera l'oeuvre d'un dandy décadent peut-être mais quand même conscient du décalage (revendiqué) qui existe entre lui et le reste du monde. Lui, vieillissant, subissant les assauts du temps dans sa propre enveloppe corporelle revient sur la jeunesse flamboyante des hérauts du Rock.
 C'est classieux comme disait initial SG.

Un triple voyage, en fait que ce roman :
- Un voyage physique et géographique à travers la France et l'Espagne, dans les pas lointains de Keith et Anita.
- Un voyage virtuel dans la quatrième dimension, l'espace temps, à la recherche des Rollings Stones et de la jeunesse perdus.
- Un voyage introspectif et crépusculaire enfin, celui de l'homme vieillissant qui regarde sa vie finissante et son corps en déliquescence épris de la jeunesse personnifiée par sa compagne.

Un roman en forme d'autofiction où tout est faux, à l'instar du décor de la série télé et de son jardin en plastique découpé au laser où se ferme le récit.

C'était ma quatrième rencontre avec Simon Libérati, après ‘Jayne Mansfield 1967', ‘Eva' et ‘California Girls'. Sûrement pas la dernière !
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critiques presse (2)
LaLibreBelgique
19 août 2022
Treizième livre du très lettré Simon Liberati, Performance a pour titre celui du film de Donald Cammell et Nicolas Roeg, de 1970, interprété par Mick Jagger et Anita Pallenberg, où l'on voit un gangster en cavale s'introduire chez une ex-rock-star.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Lexpress
16 août 2022
Son roman, "Performance", est censé être un livre sur les Rolling Stones. Mais Liberati y parle aussi de sa rupture rocambolesque avec son ex-femme Eva Ionesco, amatrice d'armes blanches farfelues.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Depuis quelque temps, les nouveautés mettaient un certain délai, plus long qu'autrefois, à me devenir familières. Cela participait d'une angoisse générale, j'arrivais moins bien qu'avant à m'accaparer les acquisitions récentes ou même les nouveaux visages qui m'entouraient.
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Elle se leva, longue silhouette, d'une étroitesse de momie, toujours, comme naguère lorsqu'elle était encore ma belle-fille, enveloppée de ses multiples oripeaux, robe de chambre en soie, couvertures, caleçons divers qui lui donnaient l'air d'une folle chiffonnière ou d'un ermite à la Léautaud.
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Même les producteurs qui venaient de m'envoyer un petit message de bienvenue étaient des gentils garçons. Difficile de ressusciter les Rolling Stones dans ces conditions.
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« J’allais écrire en sa compagnie la fuite en avant de Keith et Anita, chaque jour qui viendrait, chaque jour qui me séparait de la mort, et cette fuite dans l’abîme du temps donnerait à la nôtre la valeur d’un jeu qui échappe à l’angoisse du réel. La littérature avait repris la main, et ma vie avait de nouveau un sens, fut-il tragique.»
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Depuis quelques années, le soleil est devenu plus chaud qu'avant. En cette fin d'été la canicule était tombée sur la France et une partie de l'Europe. Comme il avait beaucoup plu au printemps, mon jardin de Sainte-Croix était une jungle au milieu de laquelle la maison ressemblait plus que jamais à la cabane de Robinson.
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Vidéo de Simon Liberati
Extrait du livre audio « Performance » de Simon Liberati lu par l'auteur. Parution numérique 23 août 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/performance-9791035413491/
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