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EAN : 978B0070VVQUU
Editions Philippe Picquier (25/01/2012)
2.93/5   7 notes
Résumé :
1656, en Inde sous le règne de Shah Jahan. Un ouvrier bijoutier est injustement accusé du meurtre de Murad Begh, notable de la ville. Heureusement pour lui, il compte parmi ses amis le jeune Muzaffar, un noble un peu excentrique qui a pour fâcheuse habitude de n'en faire qu'à sa tête. Pour sauver son ami, Muzaffar se lance à corps perdu dans la quête du véritable meurtrier. Corruption, trahison, meurtres et manigances sont monnaie courante dans l'empire moghol, et M... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Plaisante incursion dans l'Inde des empereurs moghols, à Shahjahanbad (l'ancienne Delhi), en pleine expansion sous le règne du fameux Shah Jahan, commanditaire du Taj Mahal. Nous y suivons l'enquête de Muzzafar, jeune homme de l'élite plus intéressé par les livres que par l'art militaire et la politique, qui vient en aide à un de ses vieux amis impliqué dans une affaire de vol et de meurtre.

Cette quête de la vérité entravée par les intrigues de personnages hauts placés nous plonge donc dans l'histoire de l'Inde au temps de son apogée légendaire, le temps de parcourir les demeures somptueuses des nobles, les bas quartiers, parfois, et le pétillant marché de Shahjahanbad. Un peu d'exotisme, donc, mais point trop non plus. le roman aurait sans doute gagné à nous faire voir de façon plus éclatantes les couleurs de la ville, à nous en faire admirer les majestueux monuments, à nous faire entendre avec plus d'acuité les bruits du marché, et à nous faire sentir l'odeur des fleurs des jardins de Shalimar - le peu de cas qu'il est fait de ces jardins mythiques, certes interdits à tout étranger à la cour, constitue ma plus grande déception.

Pour autant, ce roman à l'intrigue assez classique se révèle un agréable divertissement, qui fait passer un bon moment et se lit assez rapidement. Une bonne lecture-pantoufle, donc.
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Inde, 1656. Un riche marchand est assassiné. Pour tenter de prouver l'innocence d'un ami injustement accusé, Muzaffar décide de mener sa propre enquête, la police ne semblant pas très encline à chercher plus loin un autre suspect.

Je n'avais pas lu le résumé plus loin que « Inde, 1656 », surtout après avoir vu le « roman policier moghol » sur la couverture, avant d'ajouter ce livre à ma wishilist. Il m'a fallu longtemps pour le trouver, mais je ne regrette pas d'avoir été patiente, parce que ça a été une très bonne lecture 🙂

L'intrigue policière en elle-même n'a rien de particulièrement original ou imprévisible. On rencontre ici un jeune noble un peu excentrique qui s'autoproclame détective pour des raisons personnelles et qui parvient rapidement à être plus efficace que la police. Et si les personnages avancent lentement dans leur enquête, en tant que lecteur-trice, on voit venir certaines choses qu'ils mettent longtemps à comprendre. D'autres révélations sont plus inattendues et nous entraînent dans des péripéties assez haletantes. Le(s) héros sont plutôt attachants et on les suit avec plaisir. On s'inquiète ou on se réjouit pour eux selon les circonstances. Même les personnages secondaires sont intéressants.

Ce qui fait toute la richesse du récit, c'est avant tout son contexte historique et géographique. J'avoue que je n'avais pas vraiment d'idée précise sur ce que recouvrait le terme « moghol », mais ça me semblait un peu exotique et c'est ce qui m'avait appâtée. de ce point de vue, c'était tout à fait ce que j'attendais: j'ai appris plein de choses sur cet aspect et j'ai trouvé que c'était passionnant. Dépaysement garanti!

La plume est agréable, ça se lit facilement et avec plaisir. Il y a beaucoup d'humour et les personnages font parfois preuve d'autodérision ou d'ironie. Beaucoup de termes m'étaient inconnus, mais il y a heureusement un glossaire à la fin. Même s'il ne donne pas toutes les explications, il est bien utile. le reste se comprend grâce au contexte.

Une très bonne lecture, très agréable et instructive 🙂
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Ce livre nous entraîne dans l'Inde moghole, sous le règne de Shah Jahan, celui-là même qui a ordonné la construction du magnifique et somptueux Taj Mahal mettant ainsi à mal les finances de l'état... Murad Begh, un notable de la ville, responsable de la collecte des impôts de plusieurs provinces de l'état, est retrouvé assassiné. Ayant eu une altercation avec Faisal Talab Khan, un ouvrier bijoutier, qu'il accusait d'être responsable d'un vol, ce dernier est très rapidement arrêté et accusé du meurtre... Heureusement, celui-ci bénéficie de l'amitié d'un noble, Muzzafar, qui, convaincu de son innocence, va mener l'enquête ! Mais, par où commencer ? Tout d'abord, demander l'aide de son beau-frère qui s'avère être le kotwal (chef de la police) de Shahjahanabad mais tous les éléments semblent bien accuser Faisal... Néanmoins, très rapidement des questions se posent : pourquoi Murad Begh rendait si souvent visite à la célèbre courtisane Mehtad Banu ? Etait-ce réellement pour profiter de ses charmes ? Pourquoi a-t-il fait cadeau d'un terrain si coûteux à George Terry, un anglais qu'il semble n'avoir jamais vu ? Et pourquoi avoir laissé le coffret contenant le bijou supposé volé seul avec Faisal ? L'accusation de vol ne serait-elle pas un coup monté ? Qui avait un réel intérêt à tuer Murad Begh ?

Voilà un livre policier bien sympathique qui se lit très vite, le style est clair, les phrases courtes, la lecture très facile... Pour être tout à fait honnête, je me dois d'avertir les amateurs de policiers et thrillers en tout genre que l'intrigue leur semblera certainement bien faible et le suspense bien absent...

Lire la suite :
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les yeux de Muzaffar se posèrent aussi sur le pandaan. Le couvercle maintenant soulevé, il révélait neuf compartiments : le plus central contenait une boîte en émail, et autour, dans huit compartiments identiques, s'alignaient les ingrédients du paan. Il y avait là du khatta, d'un beau rouge brique, parfumé à l'essence de pandanus, des zestes de citron adoucis avec du lait, mais toujours un peu âcres, et des noix d'arec effilées avec soin. Il y avait aussi de la confiture de rose au parfum puissant, de la cardamome trempée dans du miel, des noix de muscade, des graines d'anis, et dans le dernier compartiment, un peu de noix de coco râpée.
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- Arrête-toi de temps en temps, Muzaffar, dit-il. Arrête-toi et respire. Prends le temps de regarder les oiseaux. De manger des fruits. De parler à un ami. Crois-moi, quand tu auras mon âge, tu te demanderas pourquoi tu n'as rien fait d'autre dans la vie que courir. Tu te demanderas pourquoi tu as si peu d'amis. Tu regretteras de ne pas avoir de souvenirs plus agréables que ces quelques apparitions ans tes soirées mondaines.
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Le haveli dans lequel Mehtab avait vécu et où elle était morte n'avait pas changé depuis la veille. Le baldaquin bleu, quelques peu sali par la pluie, était tendu devant le larmier. Les roses étaient toujours magnifiquement fleuries dans les parterres, mais les pétales qui flottaient dans le bassin du vestibule n'avaient pas été changés. Flétris et décolorés, ils tourbillonnaient mollement au gré des clapotis de la fontaine.
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Muzzafar la fixa, ébahi. Salim lui avait dit qu'elle était belle, mais il ne l'avait cru qu'à moitié ; il savait pas expérience que Salim était facile à contenter.Il était loin de l'imaginer telle qu'elle était : éthérée, d'une beauté presque irréelle. Mehtab devait avoir dix ans de plus que lui, mais il se dégageait d'elle une attirance sans âge, une grâce qu'elle posséderait probablement jusqu’à sa mort. Elle était enveloppée de mousseline de satin bleu pâle, des saphirs étincelaient à ses oreilles, des perles encerclaient son cou gracile. Des fleurs fraîches de jasmin parsemaient l'épaisse tresse de cheveux bruns qui descendait de son épaule jusqu'à ses hanches, et ses yeux, grands et limpides, contemplaient d'un air languissant - et quelque peu interrogateur - ce visiteur impromptu.
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"— Un café ? Cette nouvelle boisson à la mode que l’on sert dans les qahwa khanas de Chandni Chowk ? Je n’y ai jamais goûté, mais l’odeur suffit à m’en dégoûter, grimaça Salim. C’est maléfique, crois-moi. Cela ne te fera aucun bien d’en ingurgiter autant que tu le fais.
— Maléfique ? Tu n’as pas entendu l’histoire de l’ange Jibrail, qui a donné du café au Prophète quand celui-ci s’est senti fatigué ?
— Non, je ne l’ai pas entendue, rétorqua Salim d’un air borné. Je suis sûr que cette histoire a été inventée par un énergumène dans ton genre. Non, je ne boirai pas de café, il me faut quelque chose de plus costaud. Quelque chose qui pourrait me réchauffer le coeur et m’alléger l’esprit. Une bonne coupe de vin…
La voix du vieil homme se perdit dans la cacophonie du ghat dont ils approchaient, parmi les cris des porteurs, les conversations des marchands qui dirigeaient le chargement et le déchargement des navires, la rumeur d’une cité en plein travail." (Philippe Picquier - p.17)
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