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Critique de fgremaud


J'ai lu ce livre dans une gare bondée sous un soleil de plomb au retour de vacances. Vous savez : le genre de situation qui a tout pour vous faire devenir irritable, irascible, méchant, idiot. À mesure que ma lecture avançait, un sourire s'est affiché dans mon coeur. le sentiment qui point en vous quand un ami vous dit quelque chose que vous saviez mais que vous aviez oublié, le sentiment qui point en vous quand vous défaites un problème qui trainait dans votre tête depuis trop longtemps en prenant toute la place et en occultant tout le reste, tout ce qui est beau et que vous passiez sans voir.

Les fables zen ont ceci de beau qu'elles peuvent être obscures un jour et complètement lumineuses le lendemain. le moment de la rencontre change tout ce que l'on est capable de comprendre. On rit avec ces contes, on ne réfléchit pas. On croit que la quête spirituelle se fait sur un long chemin d'apprentissage et de connaissance. ici on découvre que non. Il suffit d'une pierre qui vienne heurter notre tête pour voir différemment, sous un rayon de compréhension nouveau. Ce livre est une montage qui s'effondre et les 120 paraboles sont autant de moyen d'éveil, autant de moyen de comprendre qu'une gare bondée, sous le soleil, au retour des vacances peut rendre aimant, agréable et bienveillant.

En entrant dans le train ce jour là, le sourire toujours dans mon coeur, j'ajoutai ce paragraphe à un texte en cours d'écriture :

"J'avais construit un petit ermitage dans la montagne, à quelques heures de marche de là. le fait est que je n'y étais jamais, trop occupé que j'étais à refaire le monde, à danser et à boire jusque tard dans la nuit. J'étais venu chercher la sagesse de la solitude, je découvrais le bonheur de vivre ensemble. J'étais venu me préparer à devenir moine et je devenais un parfait mondain. La question n'était pas de savoir si tout ceci était bien ou mal. Simplement : c'était. Nous avons toujours tendance à classer les choses en catégorie hermétique, bien mal, blanc noir, utile inutile. La vie m'avait appris qu'il n'y avait qu'une seule catégorie : ce qui est. Satori enseigné par une vache sur le chemin de la gare."

Ce livre n'est que ça, une vache sur le chemin de la gare.
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