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EAN : 9782246824077
200 pages
Grasset (10/05/2023)
3.95/5   43 notes
Résumé :
Jusqu'ici Maxime était le fils parfait. Aîné brillant, garçon sportif, à 20 ans il s'apprête quitter le foyer toulonnais pour intégrer Polytechnique quand sa cadette, Lisa, enchaîne les colorations capillaires, les piercings et les affronts, au point de décourager sa mère. "Le choix du roi" se vantait jusqu'ici Fabien, leur père. "Un fils en or" clamait Karine. Jusqu'à cette nuit de juillet. Le 8 au petit matin, Maxime réveille sa mère.
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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« On avait discuté un moment, je me souviens, le Barth, il était déçu de ne pas avoir eu de garçon. Je me suis dit que j'avais de la chance, moi : (Fabien se tait et sourit en regardant Maxime) moi, j'ai eu le choix du roi. » ● C'est avec cette expression désuète, qui donne son titre à l'ouvrage, que l'autrice réfère aux deux enfants du couple Karine et Fabien : ils ont eu un garçon et une fille, c'est « le choix du roi ». Si Maxime, l'aîné, leur a toujours donné la plus entière satisfaction, et vient, suprême fierté pour ses parents d'être admis à l'« X » (l'Ecole Polytechnique), il n'en va pas de même de sa soeur Lisa, en pleine rébellion adolescente, qui ne respecte pas les consignes qui lui sont données, rentre trop tard à la maison, se maquille outrageusement, a des piercings, ne travaille pas à l'école, boit et fume, etc. Pourtant, c'est Maxime, le « fils prodige » comme l'appelle l'autrice, le « fils en or », « l'héritier », comme l'appelle son père Fabien, qui va créer un drame, sujet même du roman. ● Celui-ci joue jusqu'à la dernière ligne sur la différence entre Maxime et Lisa, le meilleur n'étant finalement pas celui qu'on a cru ; mais le personnage principal est assurément la mère, Karine, car c'est elle et non son fils qui traîne la culpabilité du drame que Maxime a créé et qui la ressasse indéfiniment. ● le roman est essentiellement un roman d'analyse psychologique. Il y manque, à mon avis, des événements et la force d'une intrigue. Celle-ci nous étant d'emblée donnée, tout le reste du livre ne consiste qu'en les conséquences, essentiellement psychologiques, du drame, si bien que le lecteur fait du surplace et s'ennuie un peu. Une autrice comme Karine Tuil aurait à mon avis bien mieux traité ce sujet. ● J'ai détesté la fin, expédiée, beaucoup trop ouverte. On attend pendant tout le roman quelque chose qui finalement ne nous est pas donné, c'est dommage, même si d'évidence c'est intentionnel : un mauvais choix. ● En conclusion, un roman qui a ses qualités mais qui aurait pu être bien meilleur…
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Je ne m'attendais pas à lire ce roman dans la journée, il est facile et maintient un certain suspense. Seule la dernière page m'a déçue, je n'avais pas envie d'imaginer la fin.
C'est avant tout un roman basé sur la psychologie des personnages.
Le « choix du roi » serait d'avoir une fille et un garçon.Si en plus dans cette famille Maxime le garçon est admis à Polytechnique, c'est le rêve éveillé.
Cet enfant prend toute la place alors que Lisa sa soeur arrive en pleine crise d'adolescence (cheveux bleu, lèvres noires, des clous partout, et un caractère qui devient de plus en plus difficile à définir) .
Dès le début de lecture on apprend que Maxime a commis l'irréparable.Seule sa mère est dans la confidence . Comment se passeront les mois qui suivent, quelles répercussions sur la famille ?
Roman sur l'adolescence, ses soubresauts amoureux parfois. Lecture addictive donc.
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La vie de famille de Karine et de Fabien ressemble à celle de beaucoup d'autres à un détail près. Maxime, leur aîné, s'apprête à entrer à Polytechnique. Ne fait pas l'X qui veut ! Avoir un enfant aussi brillant est un privilège dont se gargarisent volontiers père et mère. C'est aussi un magnifique arbre qui cache la forêt de soucis engendrés par Lisa, la cadette aux prises avec une adolescence difficile. Qu'importe, il suffit de regarder dans la bonne direction pour occulter les problèmes. Maxime va bientôt faire sa rentrée et il n'y a que ça qui compte.


Et ça compte bien plus que cette pauvre fille qui marchait au bord de la route, dans le noir. Quelle idée de venir percuter de plein fouet l'avenir d'un si brillant élément ! Cette fille est morte, c'est un accident, c'est la vie, il faut passer à autre chose, on ne peut plus rien y faire de toute façon. Il n'y pas de quoi en faire tout un fromage après tout. Ca n'était qu'une jeune fille classique, rien à voir avec sa seigneurie. On ne peut pas demander à un futur polytechnicien de gâcher sa vie pour une bêtise de jeunesse, tout de même !


Quand Maxime avoue à sa mère la “grosse bêtise” qu'il a commise, il lui fait jurer en même temps de garder le silence. Karine accepte trop vite sans se rendre compte qu'en faisant cela elle décharge son fils de sa responsabilité tout en devenant complice de son crime. Une double peine pour cette mère. A partir de cet aveu, c'est elle qui enchaîne les nuits blanches, maigrit à vue d'oeil, perd le goût de la vie. Maxime, lui, continue le cours de la sienne comme si rien ne s'était passé. C'était un accident, il faut passer à autre chose…


Dans un jeu de vases communicants, l'autrice nous dépeint la descente aux enfers d'une mère face à la froideur de son fils. Karine a conscience de sa chance : elle a encore son fils quand une autre mère pleure sa fille. Mais quel fils lui reste-t-il ?


Laurence Lieutaud aborde à travers son roman un thème passionnant qui tient à la manière dont on éduque nos enfants aujourd'hui. Pour autant, ce roman a été plutôt une déception pour moi dans la mesure où j'ai eu le sentiment qu'il ne faisait que survoler une question cruciale : quelle société sommes-nous en train de préparer en élevant une génération de petits rois dans l'idée que leurs désirs et intérêts personnels prévalent sur tout le reste ? J'aurais aimé un roman d'envergure, qui marque les esprits comme celui de Lionel Shriver sur l'amour maternel, or c'est tout le contraire. le choix du roi est - selon moi toujours - un roman qui baigne dans la facilité. Prévisible de la première à la dernière ligne, il se lit vite, s'apprécie sur le moment, mais ne remue rien, ne bouscule pas, ne crée aucun malaise. Je suis navrée de le dire mais j'ai l'impression que l'autrice est passée à côté d'un très beau sujet. Dommage.
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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Maxime brillant étudiant qui s'apprête à intégrer Polytechnique renverse et tue une jeune fille qui marchait sur le bas-côté après une soirée en discothèque.
Aucun témoin n'ayant vu l'accident il s'enfuit et demande de l'aide à sa mère.
Voila un court roman très intéressant avec des personnages auxquels on peut facilement s'identifier en se posant la question de notre propre attitude à la place de cette mère.
Laurence Lieutaud enseignante dans un lycée Toulonnais s'attarde avec justesse sur les rapports complexes d'une famille ordinaire où les succès du fils contrastent avec les difficultés de sa petite soeur mais revient également sur la douleur de la famille de la victime .
Même si la fin laisse un peu un gout d'inachevé j'ai bien aimé !
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"Maman, maman, réveille-toi, s'il te plaît". Il fait nuit noire quand Maxime réveille sa mère. Il a eu un accident, il a tué quelqu'un, une jeune fille qui marchait dans le noir, sur le bord d'un chemin. le fils adoré, le Roi de la famille, demande à sa maman de garder son secret.
Quand celui-ci brûle de plus en plus dans la tête, le coeur et les entrailles de sa mère, pourra-t-elle continuer à se taire ?

Dans ce très bon roman, nous suivons les questionnements et les errements de Karine, la mère, mais aussi de l'entourage de la jeune fille décédée, et notamment de la mère de la victime. Nous pénétrons dans le cerveau pétri de culpabilité de celle qui n'a pas vu l'homme que son fils devenait, de celle qui n'était pas au bon endroit quand sa fille est morte. Nous découvrons de jeunes soeurs : celle de Maxime, difficile et pourtant fantastique, celles de la morte, qui tentent de se reconstruire.

Un roman comme un coup de poing qui rappelle ""Les choses humaines"" de Tuil et ""Un tesson d'éternité"" de Tuong Cong, on a vu pire comparaison, et pour cause : c'est excellent !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Pendant le sermon, la panique a gagné du terrain. J'ai cru que j'allais perdre l'équilibre. La vue brouillée, la gorge sèche, j'ai maintenant du mal à suivre le mouvement. J'essaie de me maîtriser mais impossible d'empêcher mes doigts de s'approcher de ma bouche et mes dents de tirer sur les cuticules et de rogner mes ongles.
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Pour la première fois je ne vais pas faire ce que j’ai toujours fait, servir, coûte que coûte, les intérêts du petit roi.
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